Chronique de la ville.
i1
t.es Compères du n Progrès n.
Harmonie
des Anciens Pompiers
Bruges.
Finances communales.
Violent orage.
Un gommeux.
Le cahier des charges relatif aux
travaux de la route prévoit un élar
gissement de trou uaè'res du batardeau
atin de faciliter la circulation, eu cet
endroit, pendant la période transitoire.
Questions adressée M le Ministre
des chemins de fer. postes et télégra
phes
A) La ligue du chemin de fer vici
nal d'Ypres Dixmude étant achevée,
ne pourrait-on pas dès maintenant la
mettre en exploitation en se servant au
besoin des bâtiments du dépôt d'Y
pres
B) L'administration des chemins
de fer ne pourrait-elle pas, en atten
dant qu'elle ait trouvé le moyen d'a
méliorer les communications sur la
ligne Hazebrouck-Court rai-Bruxelles,
faire profiter l'arrondissement d'Ypres
des améliorations qu'elle a apportées
dans les correspondances sur la ligne
Bruxelles Gand-Liunkerque, en créant
un train, qui partirait d'Ypres vers 8
heures et donnerait la correspondance
Cortemarck au train 4872
La création d* ce train aurait en
outre l'avantage de permettre aux
voyageurs d'Ypres Bruxelles qui dé
sirent rentrer par Cortemarck par le
traio partant de Bruxelles 17 h. 13
m de prendre des billets aller et re
tour, ce qui leur est impossible au-
ourd'hui, l'absence de t raios convenu
les le matin par Cortemarck les obli
geant emprunter les lignes de la
Société des chetruus de fer de la Flan
dre Occidentale
Réponses.
A Des renseignements qui me sont
fournis par la Société Nationale des
chemins de fer vicinaux, il résulte que,
contrairement ce que suppose M
Nolf, cette ligne n'est pas encore ter
minée.
Monsieur le Ministre se trompe
La ligne d'Ypres vers Dixmude est
achevée mais les bâtiments du dépôt
de Dixmude ne sont pas achevés. (J'< st
pourquoi M Nolf a demandé de pou
voir utiliser ceux du dépôt d'Ypres
Pourquoi laisser plus lontemps le ca
pital improductif? Pourquoi aussi fai
re attendre le public
B. La question sera examiné».
Séance du 7 Février 1906.
La Chambre a repris le vote par
appel nominal sur l'ordre du jour
Meysmans, conclusion de l'interpella
tion Malempré Cet ordre du jour a été
rejeté droite contre gauche, par72 voix
contre 32 et 2 abstentions, MM. Daens
A propos de l'ordre du jour M. de
Broqutville a réclamé une discussion
prochaine du projet de loi Coremans,
dont le rapport dû M. Van Cauwen-
berg, venait d'être déposé. Un débat
s'est pioduit Conclusion on s'occupe
ra Mercredi prochain du projet de loi
sur la recherche de la paternité.
Après quelques observât ions de M.
Cousebant contestant les chiil es fournis
par M Verhaegenon a pris en considé
ration sa proposition de loi concernant
les volontaires.
La loi sur la patente des sociétés a
absorbé la plus grande partie do la
séauce pour la discussion les articles.
Après quelques mots île M Verhae
genM.Jourez a proposé de substituer
la proposition ministérielle un impôt
sur les valeurs mobilières.
Puis il a demandé au gouvernement
ce qu'il comptait faire des ressources
nouvelles que le projet apporterait.
Seront-elles consacrées aux écoles cou-
gréganistes au moyen de nouveaux
subsides, on serviront elles la dimi
nution des impôts indirects Pas de
réponse.
MM. Delbeke, Van MarckVandertel-
de, Bogo's. De Smetont participé au
débat foi t peu intéressant. Le minotro
en a profité pour sous amender se»
amendements. Quand ce petit jeu ces
sera- t-il
Au Conseil communal
A la séance du 3 Février du Conseil
communal, a été discutée une conven
tion additionnelle au contrat avec
l'usine gaz qui fut renouvelé par les
cléricaux dix-sept ans avant son expi
ration et qui nous lie encore pour eeize
ans une lirme qui nous fait payer le
gaz plus cher que partout ailleurs.
Bien plus, la même compagnie assure
l'éclairage dans d'autres villes, comme
Yprès et Thielt. des conditions beau
coup plu* avantageuses qu'à Bruges.
Fin vertu de ce coutrar additionnel, la
Compagnie du gaz si ra autorisée
employer le g;»z ea i, suivant les
règles établies pour son emploi Bru
xelles M «jeûnant cett coneussi n,
dont .M Delaiiote et Terinote, *e
basant sur les euseignemeuts leur
fournis par l'admiui»tratiou communa
le de Bruxelles, ont établi l'importan
ce, l'éclairage de la ville de Bruges et
des parties annexées bâties seia as uré
partir d'Octobre 19u7, au moyen du
bec Auer simp-e. Nous avons encore
actuellement le bec préhistorique en
forme d'éventail
En réponse un des précédents ar
ticles du Journal nous avons dit, <sn-*
tre autres, et nous répétons que le
produit des biens fonds, est d'après
la loi, sujet remplir en fonds d'Etat
Belges, moins que la ville n'ait sol
licité et obtenu l'autorisation de l'em
ployer un autre usage.
Nous ajoutons que cette disposi
tion est applicable aussi bien aux im
meubles revenu qu'à ceux qui sont
improductifs. La loi ne fait aucune
distinction ce sujet. Du momentque
ces biens sont vendus, leur produit
est un capital qui doit être placé in
térêt.
Tel était aussi l'avis du prédéces
seur du bourgmestre Colaert.
Qui ne se rappelle combien M. Sur-
mont critiqua amèrement et de parti
pris, tous les actes de l'administration
libérale. Après l'examen des comptes
de celle-ci, il ne se fit pas faute de re
lever, parmi les recettes extraordinai
res, deux postes l'un de 3,238 fr. et
l'autre de 250 fr., ensemble 3,488 fr.
provenant de la vente de quelques
parcelles de terre, en disant que «c'ô-
tait un capital dont l'emploi n'avait
pas été autorisé et qui aurait du être
placé en titres de rente
Si, cette époque, l'administrqjion
libérale ne l'a pas fait, c'est qu'elle
avait jugé que cette recette excep
tionnelle était trop peu importante
pour être capitalisée, et elle l'avait
versée dans le fonds roulant de la
ville, ce en quoi elle a eu tort. Si c'est
là un pavé pour nos anciens amis,
comme dit le Journal, il ne saurait
les blesser. Ils ne nous en voudront
certainement pas, en voyant que leurs
successeurs font aujourd'hui ce qu'ils
leur reprochaient alors.
Le Journal est mal venu nous
demander si l'administration libérale
a jamais capitalisé. Non, confrère,
elle n'a pas capitalisé attendu qu'elle
ne vendait pas les propriétés de la
ville, comme le font aujourd'hui nos
maîtres, et cela pour en dépenser
immédiatement le produit. Tout au
plus, pourrait-on lui reprocher d'avoir
fait un usage irrégulier et illégal des
3,488 fr. prix de vente de quelques
parcelles de terre improductives, ou
d'exploitation difficile, alors que nos
cléricaux ont, ce jour, déjà vendu
pour plus de 250,000 fr. de propriétés,
sans que l'emploi en ait été autorisé.
Comme on le voit, il y a une diffé
rence énorme entre ces chiffres. Com
me toujours, dans l'opposition, les
cléricaux reprochent leurs adver
saires la moindre illégalité, et arrivés
au pouvoir, ils ne cessent d'en com
mettre de biens plus grandes. Leur
manière de faire venge ainsi nos
amis, des attaques aussi injus
tes que passionnées auxquelles leur
administration a été en butte.
Un violent orage s'est déchai!
Jeudi soir, sur notre ville
La fondre n'a tiif aucun dégât en
ville mais malheureusement il n en a
pas été de môme Brielen où la foudre
n tue le meunier du cet'e commun* qui
descendait de son moulin pour ce réfu-
gi r dans un cabaret voisin.
Entre Menir. et Gheluwa une ferme
a également été incen «iée par l'élé
ment destructeur.
Pour la seconde fois, le Journal,
sous la plume de son grand Rédac
teur, nous prie de donner le relevé,
le bilan des œuvres de bienfaisance,
d'utilité sociale inscrire l'actif de
sept jeunes gens (d'aucuns encore
étudiants) que cet éminent journalis
te honore de sa haine. Il appelle ces
jeunes gens les compères du Progrès
Pourquoi Nous l'ignorons.
Si ce petit jeu peut amuser le Jour
nal de nous demander hebdomadai
rement la biographie de certains de
nos concitoyens qu'il lui plaira de dé
signer et qui ne sont ni mandataires
publics ni hommes politiques, nous y
consentirions volontiers si le Journal
voulait nous promettre la réciprocité
Nous avons cru qu'il rentrait
mieux dans le cadre de la presse de
donnèr le portrait d'un de nos princi
paux personnages politiques, manda
taire public celui-là. Nous avons te
nu relater ses œuvres et afin d'être
digne de notre sujet nous écrivions
même dans la langue des dieux.
Mais le Journal n'est pas content,
le portrait est trop ressemblant assu
rément et, dans sa colère et avec sa
perspicacité habituelle, il traite nos
vers d'alexandrinslillois Il nous
reproche de nous confondre avec un
Journal qu'hier nous répudions Pour
un peu il traitera le Progrès de Jean
sans Peur
Décidément le Journal a Jean sans
Peur sur le nez, il le découvre par
tout
Naguère il le trouvait caché der-
Pernod réconfortant, enivrante liqueur,
Tu peux seul apaiser de mon malheureux cœur
Les déchirants remords Juste ciel, tout me hante
En sombres cauchemars, mon œuvre m'épouvante
Depuis que par intrigue au trône communal
Je me suis installé, chassant mon fier rival,
Son image me suit, menaçante et sévère,
Toujours me reprochant ma gestion délétère
Ah que n'ai-je, grand Dieu l'envergure et l'éclat,
La popularité de cet homme d'Etat
Je dois me prévaloir de victoires gazières,
Hauts faits du Grand Procès, réformes policières,
Guerre l'Enseignement, haine et destruction,
Oui, je dois gouverner par domination
Enfin, voulant briller, je me fais féministe,
Mais le pays entier m'appelle GRAND FUMISTE
Las et confus, je fais trêve aux illusions
Mon empire s'écroule, adieu beaux horizons
La roche tarpéenne est près du Capitole,
Irrésistiblement, hélas, j'y dégringole
Le peuple me conspue et tous mes envieux
Ont comploté ma perte en se liguant entre'eux
Je vois les fiers Yprois, las de courber l'échine,
Me débarquer aux bords de la POPERINCHINE
rière les lunettes d'un vieillard de 70
ans
Le vieillard demande des explica
tions et le courageux rédacteur fait
des excuses, déclarant qu'il s'est
trompé.
Peu après, le Journal attaque d'une
façon scandaleuse un paisible conci
toyen, employé de notaire.
L'insulté menace d'envoyer du pa
pier timbré et le Journal fait les plus
pitoyables et les plus plates excuses,
déclarant s'être trompé.
Mais les leçons ne profitent guère,
le vieux Journal reste incorrigible.
On se demande qui il attaquera
demain, avec l'intention bien formel
le de s'excuser le lendemain
En attendant, apprenons au Jour
nal que le portrait que nous avons
donné de son grand protecteur a eu
un immense succès en raison de sa
parfaite fidélité.
Nous en sommes très flattés, mais
nous tenons en partager l'honneur
avec l'intéressant sujet que nous trai
tions. Notre confrère trouve le por
trait injurieux Comment cela est-il
possible, puisqu'il est ressemblant
Une critique de forme pourtant
nous est parvenue elle émane d'un
excellent docteur-es-prosodie etcetc
qui a trouvé, oh horreur, une termi
naison féminine la césure du 3me
vers et 13 pieds au i4mc vers
Corrigeons bien vite et ajoutons
la conclusion, qui faute de temps,
était restée dans notre plume.
Voici
L'espace de temps entre les deux
derniers concerts était bien petit, et
malgré cela la salle des Anciens
Pompiers était comble, je crois que
personne n'avait oublié de regarder
son invitation.
Du commencement jusqu'à la fin
du concert, tous, nous nous sommes
sentis les coudes.
Le programme du concert était
attrayant, on y avait inscrit trois œu
vres de maîtres connus plus un pot-
pourri composé par M. Moerman.
L'orchestre a exécuté tout cela avec
les soins dont il est capable. Chose
remarquable, le pot-pourri n'a été
répété qu'une seule fois, toutes les
nuances ont été scrupuleusement ob
servées, les musiciens ont sans au
cune espèce d'entraînement joué avec
finesse, môme avec une certaine élé
gance, des musiques si différentes
dont les difficultés sont soigneuse
ment dissimulées, jamais aucun
moment 1 effort ne se faisait sentir,
cela prouve en leur faveur et surtout
<en faveur de leur chef celui-ci, nous
a donné Dimanche passé une excel
lente occasion de pouvoir juger de la
valeur de ses musiciens, nous l'en
remercions vivement.
Le clou de la seconde partie du
concert, que j'appellerai la partie ré
créative, était une comédie militaire,
laquelle a été très bien menée par
quatre jeunes gens de la Frater
nelle Cette Société est devenue,
grâce la valeur de ses artistes, un
succédané de la comédie française.
Ces Messieurs avaient pour le con
cert de Dimanche passé perfectionné
leur diction, leurs gestes étaient plus
amples et plus faciles. Je serais cer
tes très injuste si je leur adressais la
moindre critique, le moment serait
du reste très mal choisi.
Un chanteur de genre, très pari
sien a fait la joie du public féminin.
Il a dit de sa voix, très timbrée et
très sûre un tas de petites chanson
nettes et de petits monologues très
corrects sous tous les rapports.
Un acrobate musicien qui après
avoirprocédé un déballage incroya
ble de sa personne s'est révélé tout
coup excellent musicien. Il a rendu
la perfection sur des instruments très
bizarres un grand nombre de concer-