Chronique de la ville. Banquet du Cercle Yprois. La Chambre. Les questions de \l. Xolf. Finances coin nui na les. Flamingantisme. Lu conseiller méconnu. I liéàlre d'Ypres. Monsieur Alphonse Théodore cherche des allumettes Comines. qu'elle n'étai* que d'un milliard deux cent cinquante millions en 1878. C e»t- à-dire que p^n iant l*ur dernier règne, lia ont dépassé de deux cents millions, la Dette contractée par Ih Belgique pendant ies quarante tinit premières années de 1 existence (lu Royaume. Voi'à qui donne une idée concluante des conséquences de la mégalomanie de M. De Sonet et de l'excès d»* dépen ses On conçoit sans peine le choix fait par l'opposition du budget de .a Dette publique, pour ouvrir un giaud débat sur la politique du cabinet. r S»- -r- Séance du 14 Février 1906. if Paul Boël le nouveau député libé ral de Soignies, figure très sympathi que, a prêté serment au début de la séance. Celle-ci a été consacrée la discus sion en 2me lecture du projet de loi mo difiant la législation sur le droit de pa tente Le débat a porté principalement sur l'amendement gouvernemental qui em pêche les communes et les provinces de frapper d'une taxe les sociétés anony mes, ayant des établissements l'é tranger. MDelbeke a justifié cet amendement en prétendant que les communes ne rendent aucuu service aux sociétés. Mais comment éqnilibreront-elles leur budget si on leur enlève une partie de leurs ressources D'où protestations véhémentes de MM. F Delraux, Denis et Lepage. D'a près M Delvauxl'amendement minis tériel fera perdre la seule ville d'An vers plus de 200,000 francs. Ce que veut la droite, a prouvé M. Lepagec'est détruire la situation acquise par les grandes agglomérations libérales. Finalement par 63 voix contre 60 et 2 abstentions, la Chambre a repoussé l'amendement de MM. Denis et Lepa ge, réduisant 50 p. e., au lieu de les supprimer les centimes additionnels perçns au profit des provinces et des communes. Le projet a été ensuite adopté par 65 voix contreSet 42 abstentions sans mo dification au texte ministériel Une interpellation de M Vandervel- de sur le Congo a été inscrite en tête de l'ordre du jour de Mardi Le Journal d'Ypres consacre une demi colonne aux questions posées par M. Nolf en faveur des canton niers, de l'achèvement du canal et de l'amélioration des correspondances entre Ypres et Bruxelles. Le Journal, avec un dédain, qui explique sans doute l'inaction des dé putés de la majorité, trouve que ce ne sont pas de pareilles questions qui illustrent un homme. Nous croyons pouvoir dire que ce n'est pas ce que M. Nolf ambitionne. M. Nolf n'a d'autre souci que de remplir son mandat en ne négligeant aucune question quelque modeste qu'elle soit. Il trouve sans doute que dans un arrondissement comme le nôtre qui ne compte que trois dépu tés, il suffit d'avoir deux hommes illustres, M. Colaert d'abordM. Van Merris ensuite. En attendant nous prions le Jour nal de dire, d'une façon précise, ce qu'il y a d'inexact dans les questions de M. Nolf? Nous savons très bien que les Mi nistres cléricaux trouvent tous que tout est peur le mieux dans l'arron dissement d'Ypres Tout mauvais cas est niable Mais c'est l'opinion du Journal d'Ypres, organe de tarrondissementque nous voudrions avoir Dans un de ses derniers nos, le Journal nous a demandé si nous avons vérifié la caisse communale, et si M. le receveur nous a appris qu'en j ce moment de l'annee, il y a pl ..s de 85,000 fr. en caisse. Non, confrère Nous n'avons pas qualité pour faire cette vérification, et si l'autorisation nous en était don née, nous y procéderions des épo ques déterminées, et sans attendre qu'on nous informe que de fortes sommes sont rentrées. Nous décom poserions ce gros excédent qu'on fait miroiter aux yeux des contribuables, et nous rechercherions alors com ment il se fait que la caisse se trouve si bien fournie aujourd'hui, tandis que la plupart du temps, la ville ne peut faire exécuter les travaux ur gents et décrétés, qu'elle ajourne d'année en année, et cela faute de fonds. Donc, d'après le Journal, la ville dispose de plus de 85,000 fr. S'il en est ainsi, elle ne sera pa§ obli gée, cette année, "de recourir a de» emprunts la Banque Nationale. Et, toujours d'après le Journal, cela permettra d'exécuter, dans les premiers mois de 1906, les travaux votés pour 1905 et restés en souf france, ainsi que les nombreux tra vaux de voirie urbaine et rurale, de trottoirs et d'égouts, prévus au bud get de 1906. Pour réaliser tous ces beaux pro jets, il faudrait réorganiser complè tement le service. Actuellement tout travail pour compte de la ville, se fait avec lenteur, sans soins, direc tion ni surveillance. Enfin, nous verrons nos maîtres l'œuvre, et, la fin de l'année, nous pourrons juger, jnsqu'à quel point, ils auront tenu leurs pompeuses pro messes. Un avis, en français et en flamand, est affiché en ville, annonçant que le ministre de la guerre procédera l'adjudication de la fourniture dç laine matelas et de divers objets de literie. Veut-on savoir comment on tra duit cela dans les bureaux de M. Cousebant d'Alkemade Par ceci aanbesteding der levering van ivol tôt viatrassen en nachi- LEGERINGSVOORWERl'EN. Joli, n'est-ce pas, ce mot composé et comme il rend bien le mot fran çais literie Nous autres, flamands de la West- Flandre, écririons simplement bed- degoed, et tout le monde nous com prendrait. Parmi nos honorables conseillers, il y en a un qui se distingue tout spécialement par ses questions par fois intéressantes et de nature em barrasser tout autre que notre sympa thique maïeur. Le talent dont fait preuve le pre mier magistrat de la ville pour en voyer quelqu'un la moutarde, n'a pas son pareil, il le fait avec une dés involture admirable. Quand ce brave conseiller se per met de lui demander où en est la question du chemin de fer vicinal d'Ypres Bailleul, il obtient pour ré ponse qu'elle est sur le point d'abou tir puisqu'une réunion des délégués des communes intéressées a eu lieu l'Hôtel de Ville, dans laquelle toutes les mesures nécessaires et indispen sables ont été prises en vue d'une prompte solution. Notre conseiller, encore bien naïf, se contente de cette explication qui n'engage rien mais, si un jour, il lui prenait la fantaisie d'insister, s'il demandait voir les plans et les de vis, c'est alors que notre maïeur tire rait une bien drôle de figure, il ne saurait que répondre, rien n'étant fait. M. le Conseiller, toujours leurré, devrait, une fois pour toutes, mettre notre Premier, au pied du mur. Dernièrement encore, ce brave con seiller exprimait le désir de voir pa ver la rue Capron. M. le Bourgmes tre n'a rien eu de plus pressé que de lui répondre que le travail se ferait immédiatement, quoique M. Colaert sache très bien que l'entrepreneur a obtenu un nouveau délai et que rien ne sera fait avant le mois de Mai pro chain. Ah M. Remy, on peut être bon mais pas au point d'être envoyé la moutarde toutes les fois qu'on se permet d'entretenir le Conseil de question- intéressant la ville, négli gées ou perdues de vue par notre maïeur insouciant, ayant ses idées toujours ailleurs. Dimanche passé, 4 courant, le Cercle Yprois a fêté d'une manière mémorable et splendide le XXme an niversaire de sa fondation. (1886- 1906). Les magnifiques salles de l'hôtel Scheers, rue de Brabant, Bruxelles, avaient été richement décorées pour la circonstance. Près de 100 convives avaient tenu d'apporter cette fête et au Cercle une marque éclatante de sympathie et de dévouement. Jamais fête ne fut plus intime, plus cordiale, plus réussie. Après un discours chaleureux de M. le Président l'adresse de M. le Président d'honneur et des membres, les discours et les toasts se sont sui vis avec enthousiasme et conviction. On entendit successivement une poésie et une chanson de circonstan ce, toutes deux très bien réussies. Plusieurs artistes avaient prêté la fête leur bienveillant concours, et l'avaient rehaussée par leurs chants aussi mélodieux qu'expressifs. En un mot, toute la fête a été charmante et sera certainement une de celles que les membres du Cercle Yprois n oublieront jamais. Un riche menu, artistiquement dessiné par un des membres, et sur lequel figuraient les portraits du Pré sident d'Honneur et du Président, sera gardé par tous les membres et invités avec un soin jaloux, comme souvenir de cette fête brillante. A la fin du banquet, une médaille commémorative a été distribuée aux membres, et servira leur rappeler avec bonheur la fête charmante et cordiale qui a resserré encore davan tage les liens d'union, de fraternité, et de bonne entente qui unissent tous les membres de cette florissante so ciété. Honneur son digne Président et son dévoué comité. Un membre. Nous auron- le plaisir d'assister, ce soi r 17 cl, la représentation du plus grand succès remporte cet hiver Paris. Nous voulons parler de La Grande Famille pièce militaire sensationnelle en six actes, de M. Arquillière Jamais la vie militaire ne fut obser vée avec plus d'exactitude Pas de soldats grotesques, ridicules la vé rité amusante t t tragique On sort de ce spectacle plein d'amour pour l'ar mée, pour l'armée telle qu'elle est. où les bons sont eu plus grand nombre que les méchants. D'ailleurs, les Chefs de Corps de la garnison de Paris, après avoir applaudi eux mêmes La Grande Famille accordèrent-ils des pet mis sions pour que leins hommes, leurs enfants, agiotassent Cette pièce ré conforta o La Grande Famille pour laquelle chacun de ses membre» eit prêt se sacrifier. Et La Grande Famillequi a dépas sé la centième représentation, marche allègrement la deux centième. M Arquilitère ne pouvait faire mieux qu'en choisissant M. Pierre Boreli et l'autoriser conduire allègre nient, cornai directenr, la tournée de La Grande Famille M Pierre Borell, qui n'est pas un înconuu pour nous, a su nous associer lors de su* passages, ses succès tels que Cyrano de Bergerac, Madame Sans- Gêne. Les.Gaielès de VEscadron.UAfairt MathieuLe Marquis de Prioia avec M le Bargy IV» ir La Grande Famtllil a tenu s'entourer d'artiste» du valeur et n'a reculé devant aucun sacrifice pour qr la pièce soit montée d'une façon irré prochable, tant comme costumes en tièrement neufs, décors, »ceess< ire», armes, etc., etc Monsieur Arquillièrel'auteur d<- la pièce, a impose pour jouer le rô e litficile de Lotii-e. Mademoiselle Jean ne Marchetli,(\ne vous venez réccmm-i.t d'applaudir dans la tournée Baret «u-fi l'Adversaireles S ntiers de la Vertu, et ta Gueule du Loup et MM. Serti lie, Darlès, Bras et vingt artistes des Théâ tres de Pans. Jeudi 22 Février courant, grande re présentation au Théâtre d'Ypres. A l'affiche comédie en 8 actes d'Alexandre 1 11 - mas, fils, ayant obtenu tout dernière ment Bruxelles un très grand succès. Les interprêtes sont tons de premier ordre en commençant par la Petite Du bois du Théâtre Royal du Parc de Bruxelles qui a été jugée unanimement par tous les journaux bruxellois com me parfaite dans le lôle d'Adnenne. MM Georges Lambert et Pierre Des- bayes de Paris rempliront les rôles d'Octave et de Montaiglin Madame Maria Sully des Théâtie» de Bruxelles jouera celui de Raymonde. Avec de tels éléments de succès, tout Ypres viendra applaudir ces vaillants artistes. Le rideau se lèvera sur pochade comedie en un acte de Geor ges Gourteline, qui soulèvera les rires joyeux de toute l'assistance. Prix ordinaires des places l8, 2 fr. 2e, 1 fr. 3e, 0,50 centimes. Location comme d'usage Le Conseil communal de notre ville B'est réuni hier soir, 5 heures Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1. Propriétés communales vente de terrain. 2. Hospices civiN Wytscbaete. 3. Hospices civils Ypres. 4. Hospices civils budget 1906. 5 Bureau de bienfaisance compte 1904 et budget 1906. Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro. vente de terrain vente Je terrain compte 1904 et Nous recevons de Comines l'in téressante lettre que voici. Nous nous faisons un devoir de l'insérer car elle répond en tous points notre manière de voir. On sait qu'à Comi nes plus que partout ailleurs la politi que a pris une tournure haineuse des plus déplorables. On sait aussi que le clergé y est mêlé en plein, et que les catholiques qui n'entendent pas subir l'autocratie de M. le curé, y ont subir les pires affronts. Nous ne nous en plaignons pas. Car des faits de l'espèce prou vent que la seule politique vraie, la seule pouvant amener l'apaisement, c'est celle que nous pratiquons et que le dicton populaire résume très bien en disant Le Bourgmestre seul maître la commune le curé respecté dans son église. Malheureusement, de nos jours les curés veulent être maîtres par tout. C est ce que nous ne voulons- pas. le 15 Février 1906. Monsieur l'Editeur du Progrès. Comptant sur votre hospitalité, je me permets de vous envoyer ces quelques lignes a ui m ont été suggérées par la lecture des derniers numéros du Journal d'Ypres. Vous connaissez mes opinions. Fidèle disciple de votre grand concitoyen Alphon- an ^en Peereboom, je suis libéral d'o pinion et catholique de religion. J'appartiens ce beau parti libéral, par ce que je vois en lui le champion de la liber-

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2