Chronique de la ville.
Et c'est ainsi que, provisoirement,
on evile l'aveu du déficit mais un
jour, il sera impossible de continuer
ce jeu de comptabilité et tout cra
quera.
Les cléricaux bruxellois.
Les cléricaux bruxellois s'efforcent
de masquer leurs divisions en atten
dant le poil du <8 Mars, mais elles
éclateront comme la loudre après ce
scrutin.
Ils disposent en ce moment de neuf
sièges la Chambre et ils savent par
faitement que la dixième place est
mauvaise si la neuvième est dou
teuse.
C'est qui non voudra pas des
sortants. Or, Ion allirme que M. Bon-
nevie ayant toutes les chances d'ob
tenir l'une des neuf premières places,
l'un des sortants sera donc refoulé
la dixième. Son nom Lon est per
suade que M De bontridder est déjà
la victime designée.
D'autre part, les associations rura
les cléricales paraissent peu disposées
sacrifier l'un de leurs candidats M.
[Jellinckx, bourgmestre de Koekel-
berg et s'il figure sur la liste cléricale
on peut déjà affirmer que ce ne sera
pas en ordre utile.
Il n'acceptera pas dans ces condi
tions et il présentera, comme en 1902,
une liste dissidente dite des agricul
teurs avec M. Velge, conseiller pro
vincial, Lennick-Sainl-Quentin
Qui sait si M. de Bontridder ne
préférera pas faire partie de cette
liste que de celle de (Association
Le parti conservateur pourrait
donc bien se présenter devant le corps
électoral le 27 Mai, coupé en trois
tronçons Association, Indépendants,
Agriculteurs.
L'on ne connaîtra pas avant un
mois la résolution définitive prise par
les vaincus du poil de la Conserva
trice.
La France et l'Allemagne.
La conférence d Algésiras a conti
nué discuter sans paraître s'emou-
voir du rejet des propositions françai
ses par l'Allemagne concernant le
droit de police Les diplomates espè-
rent-ils qu'en dépit de toutes les
apparences une solution interviendra,
sauvant l'œuvre de la conférence
Veulent-île gagner du temps
La fait brutal est là.
La Fiance ne veut pas de l'inter
nationalisation de la police proposée
par 1Allemagne, de l'égalité absolue
pour toutes les puissances au Maroc,
principes qu'elle considère comme
la négation des droits spéciaux que
lui confèrent son voisinage du Maroc
et sa position au nord de l'Afrique.
D'autre part, l'Allemagne n'entend
pas confier ce droit de police la
France unie même l'Espagne, sans
I»' contrôle d'une troisième puissance.
L'accord parait donc impossible,
moins d'une évolution dans l'attitu
de de l'Allemagne.
Depuis un demi-siècle, la France a
acquis sur le Maroc une influence due
la proximité des frontières, des
traites, des emprunts contractes
en France par les souverains maro
cains. C'est l'une des plus grandes
puissances méditerranéennes et l'An
gleterre venait de lui reconnaître le
droit d'agir sa guise au Maroc, en
compensation de multiples conces
sions en Egypte, Terre Neuve, etc
etc La République espérait donc, en
toute légitimité, exercer un certain
protectorat sur le Maroc quand l'Al
lemagne est intervenue En repous
sant Algésiras les propositions
françaises, elle espère voir grandir
son influence au Maroc cl, avec la
complicité du Sultan, se substituer
la France dans le rôle désiré par
celle-ci. Le réve de Guillaume II,
c'est de grandir le domaine colonial
allemand, d'élargir l'influence de
l'empire même dans la Méditerranée.
Voila qui résulte des délibérations
delà conférence d Algésiras. La poli
tique de M Delcassé n'a ete qu'un
prétexte au voyage de Guillaume 11
Tanger. Celui-ci est dû un plan
mûrement délibère, dont nous voyons
les développements se produire. La
situation redevient donc epineuse et,
sans qu'il y ait crainte d hostilités,
on doit reconnaître que l'avenir de
vient douteux
Loi modifiant l'art. 205
du Code Civil.
La Chambre.
Les élections législatives.
Travaux extraordinaires.
y. PERSONNEL ENSEIGNANT.
Traitera' d'attente d'un
professeur du Collège
communal supprimé 1,400-
T raitement d'instituteurs
intérimaires 1,500- 2,900-
L'éclairage de l'avenir.
Corps diplomatique.
Médaille commémorative
du règne de
S. HI. Léopold IL
Armée.
Le Moniteur publie le texte adopté par la
Chambre de la loi modifiant l'art. 295 du
Code Civil par la disposition suivante
Art. 295. Les époux divorcés pourront se
réunir en faisant célébrer de nouveau leur
mariage, sans être tenus d'observer, ni le
délai de trois ans fixé par l'art. 297, ni mê
me le délai fixé par les art. 228 et 296, si
l'épouse n'a pas contracté dans l'intervalle
un autre mariage dont la dissolution remon
te moins de dix mois.
Dans l'acte de mariage on énoncera le lieu
et la date de leur première union.
Les art. 1098, 1496 et 1527 ne seront
applicables que s'il existe des enfants issus
d'un mariage contracté entre les deux
unions.
Séance du 21 Février 1906.
La Chambre s'est occupée de la re
cherche de la paternité.
Deux propositions de loi concernant
cet objet ont été déposées, l'une par
MM. Mabille et consorts, l'autre par
MM. Denis et Vandervelde. Elles ont
été longuement discutées par la section
centrale qui s'est ralliée surtout aux
dispositions de la première proposition,
et repousse de la seconde, notamment
l'amendement en faveur des enfants
adultérins et incestueux.
M Vandenheuvelaprès avoir rapide
ment étudié les législations étrangères,
s'est occupé de ces propositions, ap
prouvent l'œuvre de la section cen
trale. Toutefois il a annoncé le dépôt
de quelques amendements. L'un deux
ne permettra plus la recherche de la
paternité 5 ans après la majorité de
l'enfant, afin d'éviter le scandale et le
chantage. Sinon 40 ans après des pro
cès pourraient encore être entamés.
Comme la commission, le ministre
de la justice arepoussé la reconnaissan
ce des enfants adultérins et incestueux.
Pareille mesure bouleverserait toute
l'économie du code.
M. Woeste s'est montré du même
avis. Il s'est rallié également au projet
de la commission, tout en formulant
quelques réserves de détail. Et il a fait
une proposition appelée être adoptée
le droit pour l'enfant qui aura gagné
son procès de porter le nom de son pè
re.
Après quelques mots do M. Mabille
se félicitant de l'accord de la Chambre,
la discussion générale a été close et
l'examen des articles renvoyé Jeudi,
afin qu'il puisse rédiger ses amende
ments.
Les représentants ont ensuite écouté
M. Carton de Wiart, qui a invité la Lé
gislature adopter sans changement
le texte séuatorial du projet de loi in
terdisant la fabrication et la vente de
l'absinthe.
On le votera aujourd'hui par appel
nominal. Et il n'y aura plus aucun ob
jet de conflit entre les doux Chambres.
La campagne électorale est ouverte
par les cléricaux.
Ils ont donné un meeting Wyt-
schaete, mais avec peu de succès
une petite feuille orthodoxe, Le Stan-
daard, a vu le jour. Les campa
gnards sont obligés de s'y abonner
s'ils ne veulent pas être mal notés
tout le monde sait ce que cela veut
dire.
Ce petit journal reproduit les vieil
les rengaines contre les libéraux que
les cléricaux débitent la veille de
chaque élection jadis, elles pou
vaient produire certain effet sur le
corps électoral, mais maintenant tou
tes ces insanités sont usées jusqu'à
la corde, elles le laissent complète
ment froid.
Si c'est par de tels moyens, que
nos bons cléricaux comptent modifier
l'esprit des campagnards, ils se
trompent joliment et au mois de Mai
prochain, ils en auront une preuve
éclatante.
Comme suite notre dernier arti
cle, nous croyons utile de réunir ici,
par catégorie, les postes composant
le 2 du chapitre [I, Crédits
divers du budget communal
pour 1906, et qui comportent une
dépense totale de 90,505 fr. 52 c. Le
public sera ainsi mis même de con
stater, la fin de l'année, quels se
ront, parmi les travaux inscrits, ceux
qui auront été exécutés et ceux que
nos édiles seront obligés d'ajourner
ou de laisser en souffrance par man
que de fonds, mauvaise organisation
du service, ou pour toute autre cau
se. Les voici
A. DISTRIBUTION D'EAU.
Raccordements de pro
priétés particulières 2,000-
Grillage autour des ma
chines du Château d'eau 300- 2,300-
B. VOIRIE RURALE.
Empierrement du che
min vicinal Bellewaard-
straat 10,769-24
Déplacement de la chaus
sée de Poperinghe 10,000- 20,769-24
C. VOIRIE URBAINE.
Repavage de la rue des
Trèfles 8,000-
Repavage de la rue Cour
te deThourout 8,000-
Repavage de la rue S'
Jacques 6,000-
Trottoirs rue du Château
d'eau 1,800-
Trottoirs Boulevard Ma-
lou, une partie (côté
ouest) 2,265-
Trottoirs rue Chemin S'
Martin, partie (côté
nord) 2,000- t
Trottoirs r. Eigen Heerd,
une partie 300-
Trottoirs r. de Dixmude 2,500-
Elargissement des trot
toirs Grand'Place et
plantations 6,350- 37,215-
D. EGOUT, rue du Passage 2,400-
E. ECLAIRAGE, achat de lan
ternes, ir crédit 9,000-
F. PLANTATIONS 1,000-
G. MOBILIER.
Achat d'une machine
écrire 600-
Changements aux pa
niers d'incendie 1,000-
Archives classement et
matériel 1,000-
Bibliothèque publique
achat d'un meuble 500-
Achat de chaises
300- 3,400-
H. SUBSIDE la Grande Fanfare 600-
FESTIVAL 1906 3,500-
K. SUPPLÉMENTS DE CRÉ
DITS pour dépenses faites
en 1005 5,421-2
Total fr. 90,505-52
Il ne sera pas inutile, sans doute,
de faire observer ici, que, tout ou
partie des crédits inscrits au budget,
et non utilisé ou dépensé, tombe en
boni. Dès lors, il n'est guère éton
nant qu'on n'exécute pas ou qu'on
ajourne sans cesse des travaux sou
vent des plus urgents et que le Con
seil communal avait votés avec en
thousiasme. C'est un des moyens (il
en a plusieurs autres) auquel notre
malicieux maïeur a recours tous les
ans. Cela permet ainsi d'arrêter les
comptes avec de gros excédents dont
lui et ses compères font ensuite état
pour éblouir et égarer les contribua
bles. Il va sans dire que, dans ces
conditions, de pareils excédents ne
sont, ni sérieux, ni réels.
L'incandescence qui a révolutionné
l'éclairage au gaz, vient d'être ap
pliquée triomphalement l'éclairage
au pétrole.
En effet, la nouvelle lampe in
candescence au pétrole semble ap
pelée détrôner le gaz et l'électri
cité.
Son pouvoir éclairant est de §o
l>oiig'ie«, tandis que le bec Auer
au gaz atteint un maximum de 50
bougies.
1 litre de pétrole donne 20 heures
de lumière.
Etant donné que le prix du pétrole
varie de 10 15 centimes le litre,
il en résulte que la consommation en
pétrole s'élève 1/2 3/4 de centi
mes l'heure.
Lumière superbe et coût insigni
fiant, voilà assurément des garanties
de succès qui feront frémir les ga-
ziers des deux mondes.
Monsieur Léopold Merghelynck,
Secrétaire de la légation de Belgique
Saint-Pétersbourg, a été nommé en
la même qualité Bucarest.
Par arrêté royal du 17 Février 1906,
la médaille commémorative est décer
née aux membres de la Garde civique
d'Ypres, désignée ci-après
MM. Ligy, A.-J.-O., major-chef de la
garde.
Gaimant, A.-T., capitaine.
Froidure, R.-M.-I -L.-C., îd.
Toussaert, E -G., ancien major.
Vantholl, H.-J.-B., lieutenant ho
noraire.
Liégeois, J.-A.-T., ancien sergent-
major.
Par arrêté royal du 14 Février 1906,
la médaille commémorative est décer
née aux officiers et militaires de rang
inférieur de la garnison d'Ypres, dont
les noms suivent, savoir
M. De Moyer, J., officier d'adminis
tration de 4" classe, chargé de la ges
tion de l'hôpital d'Ypres. M. Thirifays
H.-J.-X., soldat l'Ecole d'Equitation
Nous lisons dans Le Réveil de Bruges:
La Patrie, généralement prodigue d'encens
pour ses patrons de l'hôtel de ville, est d'une
réserve surprenante dans la question du gaz el
du fameux con rat additionnel qui nous dotera
h partir d'Octobre 1907 au moment des pro
chaines élections communales de l'éclaira
ge au bec Auer.
Si nos maîtres ont cru en faire une bonne
affaire électorale, je crois qu'ils se sont trom
pés, car en les y faisant voir trop clair, nous
craignons fort que les contribuables feront des
observations, qui ne seront pas précisément
•en l'honneur de nos édiles
ils diront, ces contribuables, qu'au moment
où la coterie de l'hôtel de ville les écrase litté
ralement sous les impôts, la F du Gaz Bru
ges continue empocher des bénéfices incroya
bles. Et ils ajouteront, que ce sont les cléri
caux, qui n'ayant rien refuser leurs amis
influents, ont livré la ville jusqu'en 1923 des
financiers habiles, dont l'intérêt personnel a
été satisfait, au détriment des finances commu
nales.
Ces administrateurs intelligents, qui seuls
se prétendent capables de gérer les affaires
publiques, ont prolongé de quinze ans, dix-
sept ans avant son expiration, le contrat exis
tant. Et cela, moyennant des concessions de
pure forme, que fa Cie du Gaz aurait bien été
obligée de faire sans prolongation du contract,
par le seul effet de la concurrence.
Sans cette incommensurable bévue, leC0D*
trat expirait en 1908, et nous allions pouvoir
faire tomber dans la caisse communale,
sommes colossales que l'on retire dans P'u"
sieurs grandes villes, de l'exploitation du P
en régie.
M. Delanote 11 rappelé h ce sujet ce qul j
été fait Louvain et l'on s'est bien garder
réfuter ses chiffres. On a particulièrement r
marqué le silence de M. Van Steenkiste 1
dans le temps s'était avisé de prétendre Q
dans les exploitations en régie on ne lenai'^)
compte de l'amortissement du capital. M-