Chronique de la ville. La poésie Ypres. Le Sénat. A propos de recettes ordinaires appliquées des travaux extraordinaires. Les élections législatives. Le l ou pet du A Jieuwsblad. Le Carnaval Vpres. LA MATTCHICHE DU GAZ. tenancé le leader clérical, tandis que M Lorand invitait les députés de la ma jorité accorder leur vote avec leurs paroles. Un discours de MDt Smet de zcyer a pris la tin de la séance, réponse aux attaques de MM. Lorand et Vandervel- de. Séance du 28 Février 1906 M le Président rend hommage la mémoire de S. E. le cardinal Goossens, primat de Belgique,duroiChristians et de MM. Vergote et Paternoster Mde Favereau,au nom du gouverne ment, s'associe aux éloges adressés la mémoire du cardinal Goossens et du roi Chriitians Approbation Le Sénat adopte sans discussion et l'unanimité, moins l'abstention de M. Picard, le traité de commerce et de navigation avec l'Autriche-Hongne Le projet portant l'augmentation du personnel des tribunaux est adopté par 63 voix contre 4 et 4 abstentions. La séance est levée cinq heures. M. Colaert se plaît, en toutes cir constances, faire accroire que, sous son administration, la situation fi nancière de la ville d'Ypres n'a jamais été aussi florissante qu'au jourd'hui. Nous savons par expérien ce que tout ce qu'il débite, ce pro pos, au Conseil communal, est sujet caution et qu'au moindre examen on trouve beaucoup rabattre. Si les recettes ordinaires présen tent sur les dépenses de même natu re, un excédent notable, c'est grâce la part que reçoit la ville, comme toutes les autres communes du pays, dans la répartition du fonds commu nal que le gouvernement clérical peut augmenter d'année en année aux dépens des impôts sur les articles de consommation et de l'accroisse ment énorme de la Dette Publique. Cette recette pour Ypres nous l'avons déjà dit est maintenant supérieure de 50,000 fr. ce qu'elle était sous l'administration libérale. Voilà certes, pour nos édiles un beau denier qui leur permettrait d'entre prendre beaucoup de travaux d'en tretien et d'amélioration s'ils faisaient un emploi judicieux de ce surcroît de ressources. D'autre part, nos maîtres, inscrivent, tous les ans, aux dépen ses ordinaires, des crédits insuffisants pour les services publics les plus né cessaires, de façon qu'ils se trouvent obligés ensuite de voter des supplé ments qu'ils portent alors l'extra ordinaire des comptes de l'année sui vante. A entendre M. Colaert et ses com pères du Journal on devrait croi re que la ville, pour boucler ses bud gets, n'a, comme recettes extraordi naires, que les capitaux provenant de la vente de terrains et d'arbres, ajouter aux excédents des années pré cédentes, et ces excédents, préten dent-ils, sont formés en grande partie de recettes ordinaires. Cette assertion n'est pas exacte elle a pour but de donner le change l'opinion publique. Depuis l'année igooqueM. Colaert est Bourgmestre, il a réalisé, si nos évaluations sont exactes, pour environ 90,000 fr. de terrains qui ont été versés dans le fonds de roulement de la ville. Outre cela, celle-ci a disposé et dispose encore de beaucoup d'au tres ressources extraordinaires, qui entrent en ligne de compte. Telles sont notamment Les subsides de l'Etat et de la Pro vince, pour la construction d'égouts. La part de la Province pour l'em pierrement de chemins vicinaux. Le raccordement de propriétés particulières la distribution d'eau. La quôte-part des riverains dans les frais de constructions des trot toirs. Les concessions de sépultures au cimetière communal, etc. etc. Si on consulte le Recueil des actes de la ville, on constatera que ces re cettes extraordinaires, formant les 2 et3 du chapitre l du compte s'élè vent, pour l'année 1900, fr. 38,268-29 1901, fr. 78,688-85 1902, fr. 26,141-99 1903, fr. 64,406-93 pour l'année 1904, (le compte n'étant pas en core publié,)la recette, d'aprè.s le compte- ren du de la séance où il a été approuvé, s'élève fr. 68,198-24 Total en 5 ans fr. 275,704-30 Soit en moyenne et par année fr. 55,140-86 Ce sont là des chiffres que tout le monde peut vérifier et dont on ne saurait méconnaitre l'exactitude. Il résulte de ce qui précède que les affirmations du cher Maître Colaert et de son Journal sont erronées et peu sincères. Personne n'admettra, du reste, com me ils le voudraient faire accroire, que le Budget des recettes extraordi naires ne peut être évalué qu'à 17,000 fr. et que les grands travaux extraor dinaires sont exécutés avec les res sources ordinaires. --oaes Après avoir échoué dans leurs dé marches auprès de M. Lefever, l'ex- candidatagricole, qui nos matadors avaient offert la troisième candidatu re, aussitôt refusée par lui, parce qu'il tenait avoir la deuxième pla ce sur la liste, nos cléricaux, dans leur assemblée de Samedi dernier, ont acclamé les anciens candidats. La campagne est donc ouverte, mais elle se présente, dans de bien mauvaises conditions, pour les cléri caux. Aucune des promesses électorales faites, il y a quatre ans, par MM. Co laert et Van Merris, n'a été tenue toutes indistinctement ont été protes tées. Nous nous faisons un malin plaisir de les rappeler, car il est bon parfois de démontrer au corps électoral, avec quelle désinvolture, nos maîtres le traite et le trompe. Le canal de la Lys l'Yperlée est toujours en observation et cette situa tion perdurera aussi longtemps que le gouvernement clérical sera au pouvoir le chemin de fer vicinal de Bailleul n'a pas encore vu le jour on en parle maintenant comme il y a quinze ans, il est toujours l'état de projet l'embranchement de Mes sines par Ploegsteert au Bizet ainsi que celui de Neuve-Eglise Steen- werck sont aussi avancés qu'avant les dernières élections. Quant au chemin de fer grande section d'Y pres Dixmude, quoique formelle ment promis, il paraît être abandon né. Nos maîtres, nos députés et nos sé nateurs cléricaux votent les millions exigés par le gouvernement, pour des fortifications sans troupes, mais n'obtiennent absolument rien, parce qu'il leur manque de la franchise et de l'énergie ce sont des hommes qui ne se soucient d'aucune dignité. Il leur a toujours été facile, jus qu'à présent, de leurrer le corps élec toral, par de fallacieuses promesses, mais un moment arrive où les élec teurs voient clair et se fâchent. Nos propagandistes, dans leurs meetings, n'auront pas beaucoup de peine rafraichir leur mémoire et leur faire comprendre qu'ils ont bien tort de suivre et d'écouter un parti politique incapable de tenir ses pro messes Notre arrondissement est victime de l'insouciance et de l'indifférence de nos sénateurs et députés cléricaux. Si nous voulons obtenir les travaux demandés par le commerce il faut absolument un changement de gou vernement. C'est ce qui ne tardera pas d'arri ver, espérons-le. Dans le A'ieuwsblad, encadré de deux grandes barres, pour mieux faire ressortir la chose nous lisons In de 20 jaar hebben de katho- lieken 162 millioen overschot. In 6 jaar hadden de liberalen al- tijd te kort spijts hunne nieuwe lasten Or, depuis 1884, année de leur avènement au pouvoir, jusqu'en 1903, les cléruatix ont augmenté la dette na tionale de 1349 millions, un milliard trois cent qtiarante neuf millions Dans ces conditions, il faut tout le toupet, toute l'audace du Nieuwsblad pour oser émettre des affirmations dans le genre de celle qu'il nous a plu de relever. Lorsque les cléricaux ont renversé le dernier ministère libéral, leurs cris de guerre étaient A bas les gros impôts Diminution des charges militaires Nos lecteurs savent comment ces promesses ont été réalisées Tous les impôts ont été maintenus. D'autres ont été créés. La dette a augmenté au point d'alarmer des catholiques comme M. De Landshee- re, ancien président de la Chambre. Le budget de la guerre s'est enflé démésurément. Après les forts de la Meuse, voici qu'on vient d'engager le pays dans les folies militaristes d'An vers. Nous devons tout de même accor der un bon point au Nieuwsblad. Il sait juger nos députés cléricaux et il connaît la valeur de leurs promesses électorales. Il imprime en effet dans son même numéro, également entre de grosses barres Veel beloven en weinig geven doet de zotten in vreugde leven Met beloften en rotte appels kwetst men niemand On n'est pas plus aimable pour nos sympathiques Colaert et Van Merris Peu favorisé par le temps, les ré servoirs célestes nous ayant ample ment arrosés notre Carnaval Yprois n'en a pas moins été fêté avec en train. Ni les douches, ni les objurgations de tous les ennemis de la joie et au tres empêcheurs de s'amuser en rond ne peuvent rien contre le naturel joyeux de nos concitoyens qui s'em pressent toujours de saisir chaque occasion de s'esbaudir. Une mention toute spéciale doit être faite la société de Gymnastique les Infatigablesqui a son actif un cor tège aussi réussi qu'amusant et un bal très animé. Organisé, grâce la généreuse ini tiative du sympathique Président de la société, M. Joseph Didier, le cortè ge a parcouru Dimanche dernier les principales rues de la ville, y ame nant une très grande animation. Quelques numéros eurent un suc cès mérité, parmi eux nous citerons un majestueux tambour-major, un cavalier et son cheval un peu turbu lent et un peu trop affamé, le porteur du dîner du cheval, armé de son fouet, un nègre bon teint, envoyé spécial du Maghzen, un diplomate en rupture d'Algésiras et lest en best une calèche 18e siècle. L ordre était maintenu par un gendarme et un garde-champêtre, tellement la hauteur de leur rôle, que le diplomate et son nègre sont repartis illico pour Algésiras avec la ferme intention de proposer la Con férence de les choisir pour la réorga nisation de la police au Maroc. Nul doute que les puissances ne saisis sent cette occasion réellement unique de se mettre d'accord dans cette question épineuse. Le bal de Mardi soir fut fort ani mé. Ses déguisements originaux et élégants étaient nombreux. La salle était parée avec un goût charmant. On dansa et l'on s'amusa jusque dans les petites heures. Les soirs, le carnaval des rues et des cafés a eu son animation habi tuelle. L'inévitable Mattchiche a rem placé le Tout ça ri vautpas l'amour de l'année passée. Quelques intrigues réussies ont mis en joie la galerie. Les confetti ont presque disparu, ce qui n'est vraiment pas dommage. Un Domino. Un regard de René enfantaitdes Corneille» Depuis que le grand homme, que Poperinghe nous céda, illustre de ses exploits notre bonne ville depuis le Grand Procès et le Gaz de la Cousine de nombreux poètes nous sont nés. Probablement aidé dans son inspi ration par les folies Carnavalesques l'un d'eux vient de nous envoyer la production suivante, qui se chante, cela va sans dire, sur l'air de l'inévi table danse la mode v Couplet. Notre petite ville, Calme et tranquille, De paix fort amoureuse, Vivait heureuse, Lorsqu'un pédant bonhomme, Colaert on l'nomme, Vint pour tout chambarder Devant ce tsar tout doit plier Parmi ses exploits, Amis, chantons le Gaz Brugeois Refrain. C'est du Gaz catholique Que l'on fabrique Dans la nouvelle Usine De la Cousine. Mais du Gaz de famille Faut pas qu'ça brille. C'est la pâle étincelle D'une chandelle C'est épatant Notre Maire étonnant Trouve pourtant Ce Gaz éblouissant 2e Couplet. C'est chose fort bizarre Que cette histoire, De voir Monsieur le Maire, Plein de mystère, Courir chez des profanes D'ia rue des Anes, Pour doter ces Brugeois De l'Usine chère aux Yprois Oui, gloire au Seigneur, Voici Michel, notre Sauveur Refrain. je Couplet. On prône avec emphase La kluitegaze, L'épatante lumière Du populaire. C'est pourtant un peu chiche De voir le riche Payer son Gaz trois sous Et le pauvre peuple six sous Vu le prix de revient Quel beau métier, crénomd'un chien! Refrain. 4P Couplet. Pour fêter sa lumière Monsieur le Maire, Ouvre la haute gomme, Un soir d'automne, Ses salons féériques Et fantastiques Où les flots'lumineux Vont foudroyer du coup les yeux Mais oh dérision Michel n'avait point de pression Refrain. (1) 4 centimes le mètre cube Colaert dixit-

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2