Chronique de la ville. A bas les masques ge- r^j Le Sénat. Finances communales. Nos Irolloirs. Un danger. Electeurs de tout le pays. Théâtre d'Ypres. Le Postillon (le Lonjumeau et le Docteur Miracle. Bihliolhèq ues publique et populaire de la ville d'Ypres. Lisle des ouvrages, entrés du 15 Décembre 1905 au 15 Mars 1906. M. Eymans a vainement demandé quand le budget extra >rdinaire serait déposé... Après la session C'est tou jours la même plaisanterie. La loi sur les mines a absorbé la séance quatre orateurs MM. Verstey- len, Helleputte, Woeste et Gendebien. M. Versteylen s'est déclaré partisan des grandes concessions et s'est pro noncé contre l'obligation de l'octroi d'une pension aux ouvriers mineurs. M Helleputte, après s'être attaqué l'exploitation par l'Etat, a repoussé le système de redevance progre-sive pro posé par le gouvernement, accepté les pensions et trouvé même que l'on de vrait inscrire dans la loi une limitation des heures de travail Quant au délai d'un an octroyé pour la mise en exploi tation il l'a trouvé trop court. C'est également l'avis de MWoeste il a proposé un délai de cinq ans au lieu d'un an, vu les difficultés d'orga niser les nouvelles sociétés charbonniè res et celles de leur mise en œuvre. Le député d'Alost a repoussé la domania- lité, l'exploitation par l'Etat et comme M. Helleputte, a critiqué la redevance progressive. M. Francotte devra l'aban donner. Un commentaire soporifique du rap port de la section centrale, a été donné par M. Gendebien. Il ne restait plus que six membres pour écouter cet orateur somnifère. Séance du Mercredi 21 Mars 1906. Le Séuat a voté sans débat impor tant le projet relatif la répartition du fonds communal et du fonds spé cial, ainsi que la convention conclue avec la France, relative la répartition des accidents du travail. Le Sénat s'est ensuite séparé jusqu'à convocation ultérieure. Nous demandons encore MM. Colaert et Van Merris, hommes soi- disant d'ordre, s'ils approuvent les excitations que le Standaard et le Nieuwsblad adressent leur clientèle contre les lois d'une nation voisine Nous leur demandons si c'est avec leur complicité que l'émeute a été organisée sur le territoire belge lors de l'inventaire de l'Abeele Nous leur demandons s'ils approu vent les excès des meneurs cléricaux qui enivraient la population, après l'avoir égarée par toute espèce de mensonges Nous leur demandons comment des bourgmestres cléricaux ont pu tolérer pareils excès, qui auraient pu nous amener des difficultés diploma tiques avec la France alors que leur premier devoir est de maintenir l'or dre Allons Messieurs Colaert et Van Merris, ayez le courage de votre opinion Pour faire diversion et donner le change, le Journal dans son n° du 4 de ce mois, croyant sans doute pro duire beaucoup d'effet sur le public, imprime ceci Saves-vous combien il y a eu de ven- tes d'arbres hors croissance, pendant les dix dernières années de l'adminis- tration libérale Je vous le donne en mille quatre vingt deux mille huit cent quatre vingt sept francs vingt sept centimes. Quel gaspillage Quelle dilapida- lion Oui fr. 82,887 27 c. de ventes diarbres dans les années 1880 1890 Nous ignorons où le confrère cléri cal a trouvé ce chiffre. D'après notre relevé, extrait du Recueil des actes de la ville, le total de ce produit n'est que de fr. 81,203 42 c. représentant ainsi une moyenne de fr. 8120-32 c. par année. Eh bien qu'y a-t-il là de si extra ordinaire C'est peu, il nous semble en com paraison des sommes considérables provenant des biens fonds dont nos politiciens cléricaux disposent tous les ans, contrairement au vœu de la loi. On croirait vraiment que l'adminis tration libérale a dépouillé les pro priétés communales d'arbres. Il n'en est point ainsi. Elle en a, au contrai re laissé en grande quantité leurs successeurs, puisqu'en 1892 déjà ceux-ci en ont réalisé pour fr. 10,586 53 c. Depuis, ils ont tenu successive ment d'autres ventes importantes d'arbres. Lesbudgetsde 1903, 1904 et 1905 en avaient prévus ensemble pour 24,000 fr. et qui ont produit en moyenne au delà de 8,000 fr. par an née. Nos édiles ont donc largement profité de cette ressource extraordi naire pour équilibrer les budgets de ces trois exercices. Au commencement de cette année, ils ont fait un abatage considérable dans les jardins publics entourant la ville, et comprenant malheureuse ment beaucoup d'arbres qui n'avaient pas atteint leur maturité. Notre maïeur et son compère l'Echevin-épi- cier, dans leur sagesse, les ont sacri fiés impitoyablement, jugeant sans doute qu'ils donnaient trop de verdu re, d'ombre et de fraicheur en été. De plus, ils ont fait horriblement éla guer ceux réservés. Tel qu'on a pro cédé ces abatages et ces éclair- cies, c'est un massacre déplorable d'arbustes et de souches taillis, au dépens de l'aspect esthétique de nos remparts et tout cela pour réaliser quelques milliers de francs nécessai res aux fins de pouvoir se vanter de présenter le budget de 1906, avec un excédent de fr. 9,185-61 c. Et propos de la manière de pro céder de l'administration libérale, notre confrère nous demande com- ment il s'est fait que le budget de 1890 prévit en recettes, sous l'arti- cle 10, unesomme de32,000fr. com- me vente d'immeubles, sans que les dépenses renseignât la même somme comme devant être affectée l'achat de rente Belge Il est vrai ajoute-t-il que la vente d'immeubles n'a pas été réa- lisée, mais si les 3 2,ooofr. n'avaient pas été inscrits en recette, comment aurait-on équilibré le budget Il est vraiment plaisant le Jour nal de nous adresser cette question alors que tout le monde sait que les budgets du cher Maître, roulent tous les ans, sur les ventes de terrains et d'arbres. Ainsi, en six ans (de 1901 1906 inclus), M. Colaert a escomp té pour 127,000 fr. de ventes de ter-^ rains et 31,000fr. de ventes d'arbres, soit ensemble 1 y8,000 fr Il y va largement comme on voit, sous prétexte de travaux publics qu'il n'exécute pas. Nous nous permettons de demander notre tour au confrè re clérical, comment le maïeur serait parvenu équilibrer ses budgets sans l'inscription de ces recettes extraordi naires problématiques, tout en dispo sant d'une augmentation de recettes ordinaires d'année en année plus im portante provenant du fonds commu nal, augmentation dans laquelle la gestion de M. Colaert n'est pour rien? Notre administration a cru qu'il était de toute nécessité d'élargir le trottoir côté nord de la Grand'Place une partie de ces trottoirs est ache vée et, tout le long, on y a planté des acacias. N'en déplaise nos administrateurs hors ligne, les avis sont grandement partagés sur ce travail, parce qu'on trouve qu'avant d'élargir des trottoirs déjà suffisamment larges, la ville aurait pu faire construire des trot toirs d^ns les rues nouvelles qui en sont dépourvues et qui y sont absolu ment nécessaires. L'utile avant l'agréable. Puisque le travail est moitié fait et qu'il n'ya plus revenir là-des sus, il serait cependant nécessaire d'enlever les acacias plantés devant quelques maisons restaurées et dont les façades nous rappellent les con structions du XVIIe siècle 1 ensem ble forme au fond du Nieuwerk un coin si beau. Ce coin fait l'admiration de tous les touristes comme de la plupart des ai - tistes et ce serait vraiment regretta ble de le voir masqué par des arbres quelle que soit leur essence. L'emplacement du Théâtre Renou- prpz semble, pour un grand nombre de nos concitoyens, très mal choisi. En effet, il se trouve placé deux mètres de nos vastes Halles et si, par malheur, ce Théâtre construit en plan ches et couvert de toile, devenait la proie des flammes, il présenterait un sérieux danger pour notre antique mo nument. Notre Maïeur ayant, pour le mo ment, d'autres chats fouetter, n'a pas eu la perspicacité de songer ce réel danger. Si le bruit des barraques et des Car rousels situés sur la Grand'Place nuit la bonne exécution des comédies et des opérettes données par latroupe Renou- prez, ce n'est pas un motif pour flan quer ce théâtre en face du grand Mar ché au beurre il y avait un endroit tout désigné et bien situé pour cet em placement. Cette place aménagée, il y a quel ques mois, grands frais, par nos maî tres, convenait admirablement pour ce genre d'amusement, mais l'exécution du Voyage de Suzette, des 28 jours de Clairette de la petite Bohèmedu Caporal et la Payseetc. etc. auraient pu trou bler les chastes oreilles de certains habitants de l'endroit et c'est, peut- être, là la cause du malheureux choix de nos maîtres. Qu'en pensera la Commission des Monuments Nous venons de recevoir, avec prière d'insertion, une carte envoyée tous les électeurs catholiques de l'arrondis sement d'Y près, dont voici la teneur Demandez vos représentants qu'on vous consulte AVANT de voter les grandes dépenses gouvernementales. Si nous ne savons d'avance ce que fe ront, MM les députés la Chambre, la prudence nous commande de remettre le bulletin blanc C'est le 27 Mars que doit avoir lieu la représentation des grandes Tour nées Lyriques Les ténors capables de chanter le rô le redoutable du Postillon, sont rares aussi, M. Mauzin n'a pas hésité faire un gros sacrifice, en engageant M. Du montier. Ce jeune ténor, après avoir remporté son prix au Conservatoire, entra l'Opéra Comique où il tint bril lamment son emploi, et se fit particu lièrement remarquer dans Daphnis et Chloé do Maréchal. Cette créai ion lui valut d'unanimes éloges. Jeune, doué d'un physique heureux,d'une voix sou ple et sonore, et d'un talent de comé dien consommé, M. Dumontier réalise la perfection pour ce rôle qui exige ces qualités multiples Sa partenaire, Mlle Berthe Ronday, 1er prix do Con servatoire de Liège 1'° chanteuse des théâtres royaux de Belgique et de Hol lande est une jeune et très gracieusear- tiste du plus grand avenir. Douée d'une voix brillante et sympa thique, joignant une vocalisation et une diction impeccable un rare talent de comédienne, on lui a fait, dans toutes les villes où la tournée Mauzin, vient de se faire entendre, une vérita ble ovation surtout après la scène si amusante de 3e acte, ou trompant sur son identité son volage époux, elle se fait passer tour tour, pour la grande dame et la naïve villageoise. A ces deux interprêtes de marque, il convient d'ajouter l'irrésistible Basse Bouffe Lacombe, dont les succès ne se comptent plus. Le charmant ténor co mique dette, l'excellente mère Duga- zonMm- Dobreuil et d'autres artistes de choix qui sous la direction du Maes tro Durante, constitue un ensemble comme seul, l'imprésario Mauzin sait en réunir. Le Conseil communal de notre vili s'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient 8o ordre du jour I. Voirie alignement rue du Passa 2 Propriétés communales échane de terrain. 3. Propriétés communales vente de terrain. 4 Harmonie communale corantn 1905. 5. Corps de3 pompiers compte 1905 6 Caisse de secours des pompier,, compte 1905. a 7 Ecoles gardiennes communales, compte 1905. 8 Picoles gardiennes adoptées cornn te 1905. H' 9. Ecole ménagère communale compte 1905. 10. Sport hippique demande de subside. II. Société d'horticulture deinan. de de subside. 12. Hospices civils procès-verbaux de ventes d'arbres 13. P'abrique d'église S1 Martin compte 1905 14. Bureau de bienfaisance Loca tion de biens. Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro. (Les ouvrages marqués d'un pro viennent d'achats les autres de dons). Blbliotheca belgica. 169e, 170e et 171e livrons. Arthur Vandevelde Het schilders- gild te Brugge Brugge, Van Mul- lem. s. d. in-8°. Jahrbùch des Deùtschen Vereins. Arel, Willems, 1905 in-8°. Ed. De Jonghe Les clausules mé triques de S' Cyprien. Louv., Peeters, 1905 in-8°. Almanach de la tempérance pour 1906 Idem, (texte fia.) 2 vol. in 12°. H Carton de Wiart La cité arden te. Roman historique. Paris, l'errin et Cie., in-12°. Constant Eeckels Heimwee Ver- zen. Antw., Opdebeek in-12°. Almanach de Gotha. 1906 Gotha, Justus Perthes in 12°. Schrader L'année cartographi que. Paris, Hachette, 1905 in-f°. Beaucourt de Noortvelde (Robert de) William d'Yprescomte de Kent accompagné d'une notice hist. sur les villes d'Ypres et de Loo.... Ypres, Lambin, 1904 in-8°. Entretiens sur la Belgique d'autre fois Brux V° Larcier, 1905 in-8°. Entretienssur la Belgique contempo raine. Bruxel., Ve Larcier, 1905 in-8°. Jaarboek der Kon. vlaamsche acadé mie.... 1906. Gent, Siffer, 1906; in-12". Bulin et mém. de la société d'anthro pologie de Brux 1904. Brux,, Hayez, 1905 iu-8"._ C'at. de la' bibliothèque de la ch. des repr. T. I. Brux., Go mare, 1905 in- 8". Œuvres de Grétiy 32" livron. Au- cassin et N'icolette. Leipzig et Brux., Breitkopf et Haertel, s. d in-4°. Statistique judiciaire de la Belg 5' et 6e années Brux., Ve Larcier, 1904- 5 2 vol. in 4°. Victor Tourneur Esquisse d'une histoire des études celtiques. Liège, Vaillant-Carmanne, 1905 in 8°. Kan d'Hoop Sermoenen. D. 1"' 22. Gent, Siffer, 1903 5 6 vol. in-8". Dr. Ekstrand Expos, univ. dfl Liège 1905 Suèie. Cat. spécial- Stockholm in 8°. Almanach royal 1905. Brux.,Guyot; in-8°. Styn Streuvels Openlucht. R°I" terdam, 1905 in-8°. Annales de la Société entomologie110 de Belg. T. 49 Brux 1905 in-8®. Revue des bibliothèques et arcbBe3 de Belg. T. III Brux., 1905 6 fasc- in 8'. Compte-rendu sommaire des séance du Conseil communal 1905. àpreS| Castel iu-8° Ammal report of tbe. Snai'b';11. mian Institution. Washington, in-8°. Communiqué

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2