Chronique de la vilie. DECLARATION Gauche Libérale. Association libérale. Canal de la Lys l'Yperlée. Travaux. La Chambre. Le Sénat. IMPORTANTE Les dépenses. Comme propagande, c'eBt tout de même un peu faible. Dernièrement, dans un canton archi- rural, des bouches onvertes par 1 Egli- se qui s'efforçaient de répandre cette belle parole dans les cervelles campa gnardes, ont dû se fermer vivement nos paysans n'admettent pas que 1 on se paie leur tête Nos propagandistes, qui leur parlent de choses plus sérieuses, par exemple de leurs intérêts oubliés et sacrifiés, font parmi eux de nombreux prosély tes Nous pouvons avoir confiance. (La Chronique T. N. Question adressée M. le ministre des finances et des travaux publics par M. Nolf Le chemin de halage le long de la Lys, de Meniu vers Houplines, est dans un très mauvais état, voire impratica ble. Il en résulte un préjudice considé rable pour les riverains le halage des bateaux se faisant en utilisant leurs propriétés pour les bateliers qui doi vent employer deux chevaux là ou un Eourrait suffire pour les traineurs de ateaux dont le travail est rendu parti culièrement pénible. Le gouvernement ne pourrait-il pas faire procéder l'empierrement du dit chemin, comme cela a été fait en tre Courtrai et Menin Ifépoiise «lu ministre. La partie de la Lys comprise entre Houplines et Menin, est mitoyenne en tre la France et la Belgique. Un accord doit donc intervenir entre les deux pays au sujet des travaux exécuter le long de cette section de rivière. La commis sion internationale chargée de l'étude de ces travaux a déposé son rapport dont les conclusions font en ce moment l'objet de négociations entre les deux gouvernements intéressés. Question adressée M le ministre des chemins de fer par M. Nolf Est-il exact, ainsi que le bruit en court, que le gouvernement négocie en ce moment, la reprise du réseau des chemins de fer de la société de la Flandre occidentale Dans l'affirma tive, M. le ministre ne pourrait-il nous dire si l'état des négociations est suf fisamment avancé pour qu'on puisse espérer bref délai le dépôt d'un pro jet de reprise Il sera répondu cette question dans la séance de Mardi prochain. Séances du 4 Avril 1906. Deux séances, celle du matin con cernant les budgets, celle de l'après- midi relative la législation minière. Après avoir adopté saDS débat les budgets des non-valeurs et rembour sements et des recettes et dépenses pour ordre, la Chambre a abordé la discussion du budget de la j ustice. Une dizaine d'orateurs ont parlé dans le vide et le désert. L'après-midi, la Chambre adopte par 6G voix contre 53 et 5 abstentions, l'ordre du jour pur et simple donné par M. Woeste comme conclusion l'interpellation Delbastée. Elle a voté le budget des non va leurs et remboursements par 100 voix contre 24. celui des recettes et dépen ses pour ordre par 94 voix contre 19 et un projet insignifiant du gouverne ment sur les pouvoirs des législateurs sortants le quatrième Dimanche de Mai par 110 voix et 1 abstention. Ces votes ayant eu lieu, la Chambre a repris la discussion du projet de loi sur les minps. Continuant le discours qu'il avait commencé Vendredi M. Paul Janson a combattu le droit du propriétaire de la eurface, une fiction, un mensonge, ré clamé une pension de 365 francs l'âge de 55 ans, appuyé les amende ments de M. Denis, demandé la parti cipation des ouvriers aux bénéfices, et déclaré qu'il ne voterait pas la loi parce qu'elle est injuste, inique et que fatalement elle sera révisée. Interrompu constamment par MM Woeste, Versteylen, De Lantsheere, Renkin, etc., M Dcslrée, a défendu la thèse socialiste, le droit de l'Etat sur les richesses des usines. Au milieu d'approbations et de pro testations, les unes et les autres vio lentes le député socialiste, a annoncé que le jour de la reprise des charbon nages, les mines concédées aujourd'hui seraient expropriées sans indemnité. Les interruptionsont été telles après cette déclaration que le débat est de venu un dialogue mouvementé Lors que le calme s'est rétabli M. De Bro- queville est venu défendre ses amende ments. Séance du 4 Avril 1906. Le Sénat a voté le budget de la guer re et le budget de la gendarmerie II a commencé l'examen du budget de la dette publique, et s'est ajourné jus qu'à convocation ultérieure. de la La gauche libérale s'est réunie Ven dredi 6 courant la Chambre et a pris la délibération suivante La gauche libérale de la Chambre réunie cet après-midi, Vu la déclaration deB gauches libé rales du 20 Décembre 1901, Estimant que la question du régime électoral la province et la commu ne est l'ordre du jour des prochaines élections Qu'il importe d'affirmer but ce point le programme du parti, Eu égard aux réserves antérieures faites par des membres de la gauche Tenant compte des garanties qu'ils ont jugées nécessaires et qui leur de mande ont été acceptées dans une pen sée d'union et afin d'assurer le prompt aboutissement de la réforme Considérant que les résolutions sui vantes répondent au but poursuivi sans porter atteinte aux principes de l'égalité politique des citoyens La gauche libérale décide l'unani mité qu'il y a lieu d'établir le S. U. la province et la commune, et de ne pas admettre son institution d'autres conditions que les suivantes 1°) La 11. F. intégrale dans toutes les communes du pays et pour l'élection des conseils provinciaux 2°) Un suffrage tous les citoyens âgés de 25 ans et ayant un an de rési dence. 3°) Un second suffrage tous les pè res de famille âgés de 35 ans raison de cette seule qualité sans autre condi tion Dans ce système il y a lieu outre les garanties établies par la loi actuelle, de rechercher les mesures prendre pour assurer la bonne gestion des fi nances et des affaires communales. Cette solution a été votée l'unani mité. M. Roger, député de Tournai, s'est réservé le droit de voter le S. U. pur et simple 21 ans. Ce manifeste est signé par les prési dents MM.Neujean et JanBon et les se crétaires MM. Lemonnier et Hymaus. Le rapport de la section centrale sur la proposition de loi modifiant le tarif des douanes et établissant un droit d'entrée sur les houblons étrangers vient de nous parve nir. A première vue, disent les rapporteurs, la proposition [tarait lépordre aux vœux de tous ceux que séduisent les idées d'égalité et de ré iprocité. Le droit d'entrée de 25 francs sur les houblons allemands utilisés en Belgique met trait, en apparence tout au moins, sur pied d'égalité les cultivateurs de houblon a'Ie- man 1 et les cultivateurs belges ces der- ni»rs voient, en effet, les houblons belges frappés d'un droit de 25 fr. l'entrée en Al lemagne. Kt c'est bien cette égalité apparente qui frappe tout d'abord. A y regarder de plus près, rn s'aperçoit que l'égalité n'existera pas plus après l'établissement du droit qu'el le n'existe maintenant. Les conditions éco nomiques et climatériques dans lesquelles se pratique la cultu-e du houb'on diffèrent es sentiellement en Belgique et en Allemagne, et ce ne sera certes pis un régime d'appa rente réciprocité qui établira l'égalité entre vue et souhaitée. O-, frapper d'un droit de 25 francs l'en trée les houblons de provenance allemande, c'est prendre dans la poche des brasseurs belges qui mettent en œuvre des hcublons allemands une première somme de 590,000 francs par an, somme égale au produit du droit, 25 francs, par le nombre de k.los im portés, 2 millions. C'est prendre dans la poche des brasseurs belges qui utilisent les houblons indigènes une seconde somme de 875,000 francs En effet, les auteurs de la proposition es comptent, pour les houblons belges, un r-lè vement du prix égal au montant du droit. La production belge utilisée en Belgique s'élevant environ 3.500,000 kilos, 1 éta blissement du droit de 25 francs fera haus ser le prix de vente de 875,000 francs. La brasserie belge se verrait donc frappée d'un nouvel impôt s'élevant 1,375,000 fr. Si nous nous reportons 22 ans en arrière, nous voyons le parti clérical tout entier, depuis M. Malou jusqu'à M. Victor Jacobs, depuis les préten dus indépendants de Bruxelles jus qu'au MeetiDg d'Anvers, protester con tre les dépenees insignifiantes du cabi net Frère-Bara. Que lui reprochait on La construction de quelques écoles. Mais depuis 22 ans tout a changé, sans doute? Les cléricaux ont léalisé les économies premières et surtout se sont arrêtés sur la pente des dépenses. Ne devait-elle pas nous mener aux abîmes? Or, dans tous les domaines, pour tous les budgets, ils les ont augmen tées considérablement, follement. Prenons le budget de la gendarme rie. Il y a trois ans peine, il était de tr 5,058,600 aujourd'hui il s'élève fr. 8.673,404, soit une augmentation de trois millions six cent mille francs en un laps de temps aussi bref. Le gouvernement n'entend pas s'ar rêter en si beau chemin il procède, eu ce moment, un travail d'ensem ble relatif la création de brigades nouvelles et aux modifications appor ter aux brigades existantes. Dès que ce travail sera terminé le gouvernement e sera même s de faire des propositions la législature en vue d'une meilleure répartition de la gendarmerie et de Vaugmentation de son effectif. Telle est la réponse qu'il vient de faire une question de la sec tion centrale. Il en résulte que le budget de la gendarmerie s'accroitra de nouveau et qu'on moins de dix ans il aura été donblé. Voilà ce que nous vaut le régime clérical. Dépenses extraordinaires, dépenses ordinaires, dépenses militaires, dépen ses de tous genres ne cessent d'augmen ter. Le total des crédits d'un seul bud get est doublé en dix ans C'est ainsi que les cléricaux tiennent leurs pro messes. Le pays leur permettra-t-il de le mener la ruine L'Association libérale réunie en assemblée générale, Dimanche der nier, a décidé de présenter aux élec tions législatives prochaines, une liste complète de candidats. L'as semblée a été unanimement d'accord pour acclamer les candidatures propo sées par le Comité qui sont excellen tes tous égards. On sait que l'intention première de notre Association avait été de ne lutter qu'avec un candidat effectif et un suppléant. Mais depuis un mois, nos adversaires ont si bien réussi exaspérer les esprits par la mauvaise foi qu'ils apportent dans leur polémi que, qu'ils nous ont procuré, sans le vouloir, des appuis sur lesquels nous n'avions pas osé espérer. C'est des cantons frontières qu'est parti le mouvement. Les cléricaux, depuis un mois, y exploitent contre nous la question des inventaires qui ont ete reclames en France par les cléricaux eux-mêmes pour permettre la transmission du mobilier des égli ses aux associations cultuelles. De puis un mois, ils s'efforcent de faire passer cette mesure purement con servatrice et prise dans l'intérêt mê me du culte catholique, comme une mesure de spoliation et rendre le parti libéral belge responsable de la politique de nos voisins du Sud. Tant de mauvaise foi a provoqué un véritable revirement de l*opini0n libérale dans notre arrondissement Nos amis des cantons ont étéd'avis qu'il convenait, aux élections pro, chaines, de mener la lutte avec plUs d'entrain que jamais et nous ne poy. vons que nous réjouir de leur déter mination, d'autant plus que les nou velles que nous recevons, de tous côtés, sont excellents. Au moment où le pays s'apprête se débarrasser du régime clérical qui l'écrase depuis 22 ans, il ne nous déplaît pas de constater que dans no tre arrondissement aussi nos amis visent plus haut qu'au maintien statu quo. Nous remercions nos ad versaires de les y avoir déterminés et surtout d'y avoir préparé nos po pulations, qui diront le 27 Mai com bien ils en ont assez d'un parti, qUj en toute occasion exploite leur crédu lité. vfelP.—r--.5 Nous sommes la veille d'élections législatives dans l'arrondissement. Le gouvernement réclame un crédit de 250.000 fr. pour l'achèvement du canal. Le jeu est connu. Personne ne s'y laissera prendre. Le Moniteur de l'hôtel de ville, af firme que les ressources communa les permettent d'exécuter les travaux extraordinaires projetés et que ces travaux s'exécutent. Il nous défie de prouver le contraire. Voici, confrère, quelques crédits inscrits aux budgets et qui n'ont pas été utilisés ou dépensés depuis que M. Colaert gère les finances communa les. En 1901 x. Etablissement d'un tir la cible voté avec enthousiasme par notre conseil communal patrio tique fr. 30.000-00 sur lesquels il a été man daté 79 fr. 2. Amélioration de la voirie vicinale fr. 15.000-00 En 1902 3. Redressement du chemin vicinal dit Pil- kemstraat fr. 3.000-00 En 1903 4. Egout de la rue des Boudeurs et de la rue des Chiens fr. 8.000-00 En 1905 5. Distribution deau alimentaire de la sec tion Ivruisstraat fr. 1.105-00 6. Pavage prolonge ment de la rue de Stuers fr. 6.500-00 Sauf les deux derniers dont on peut encore faire emploi avant la clôture du compte de l'exercice écoulé, tous ces crédits que notre maïeur a laissé périmer, ont augmenté les bonis. Il y a d'autres travaux urgents et pour lesquels aucun crédit n'a été voté jusqu'ici, tels sont la construc tion de trottoirs dans les nouvelles rues Ed. Fiers et Jules Capron, etc. ainsi que la mise en bon état du che min de la Plaine d'Amour, travail réclamé en vain depuis plusieurs an nées et qui a fait l'objet, il y a quel ques mois encore d'une requête adressée au collège échevinal par les habitants de cet endroit de la ville. Alors que les travaux d'entretien sont complètement négligés et qu d y a tant de quartiers populaires insa lubres assainir, nous voyons exécu ter, grands frais, des travaux de fantaisie et de tape l'œil d'une uti lité très contestable. Tel, entre au tres, l'élargissement exagéré des trottoirs de la Grand'Place. On ne saurait prendre au sérieux le Jouf' nal qui justifie ce travail en disant que le charriage et le mouvement dans les rues augmentent et qu 1 faut soigner pour les piétons. De son côté, le conseiller-cumulard Vander-

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2