Chronique de la ville. Phrases retenir. Le Gouvernement clérical cl l'instruction publique. Or, en 1880, les communes consa Pas dupes La Chambre. La mentalité de nos adversaires. Dénonciation. Changement île (Vont. DE KEMPENAAR .lïïlTcï' les entreprises visées par la loi et ne peuvent réclamer 1 application de cel le-ci Il eu est de même pour Cous les ouvriers indistinctement, y compris ceux qui rentrent dans les catégories admises par la loi, lorsque tous ces travailleurs, au lieu d'être victimes d'un accident en travaillant, sont at- teintsd'une maladie résultant de l'exer cice de leur métier. Exemple Un ouvrier a, en travail lant, le bras broyé dans l'engrenage d'une machine il a droit une in demnité Mais si des ouvriers ont exer cé pendant de* années, soit le métier de peintre ou d'imprimeur, t d'aliu- mettier ou de verrier, et si cette pra tique de leur profession a causé aux uns l'empoisonnement par la couleur ou le plomb, aux autres le nécrose ou la syphilis, ils n'ont pas le droit de ré clamer un centime. (Jest là une injus tice vis-à-vis de ce* dernier*, car il est bien certain que, comme les premiers, ils sont des victimes du travail,et que, côté de l'accident, la maladie profes sionnelle aurait dû être visée par la nouvelle loi. C'est toujours le système des deux poids et des deux mesures. A suivre. En 18S1 sous lo gouvernement libé- ral il y avait 340,118 entants dans les écoles primaires en 1905 sous les ca- tboliques. il y en avait 843,173. Les catholiques favorisent l'en- seigDement Extrait de l'Almanach patriotique trouvé un beau matin dans nos boîtes aux lettres. Nous nons sommes fait une règle bien justifiée par les qnalitésde bonne foi et de loyauté qui distinguent nos adversaires, de ne jamais prendre pour argent comptant ce qui sort de leur officine. Par l'habitude de falsifier les textes, de tronquer les chiffres, ils en sont ar rivés être véritablement honteux, lorsque par inadvertance ils laissent échapper, une vérité Nons avons donc eu la curiosité de contrôler les chiffres cités ci-dessus et qui sont tirés de VAnnuaire statistique publié par le Ministère de l'intérieur et, nous devons bien l'avouer, au ris que de blesser la bonne foi de l'auteur de cette brochure,ils sont bien exacts! Mais il y a un mais. Le chiffre de 340,118 élèves, dit l'an nuaire, se trouve restreint aux écoles primaires communales, le gouverne ment libéral ayant, de 1879 1884, cessé de recevoir les renseignements concernant les écoles libres, - ce que l'auteur de VAlmanach a bien soin de passer sous silence tandis que le chiffre de 843,173, cité pour 1905, com prend non seulement la population des écoles officielles, mais aussi celles des écoles catholiques. Mais nous allons faire une comparaison qui n'a pas été faite et pour cause En 1878 nous devons reculer jus que cette année, les renseignements pour les écoles libres ayant fait défaut partir de 1879 la fréquentation des écoles primaires (officielles et li bres) atteignaient 12 60 °/0 des habi tants du royaume [Annuaire statistique de 1885, p. 172;, alors que pour 1903 la population du Royaume était de 6,285,219 habitants Annuaire de 1904, p. 43). Cette proportion descend 12.07 o/0. K)it nue différence en moins de 0 53 correspondant 37,000 élè ves. Voilà comment les catholiques favo risent l'enseignement et nous compro nons parfaitement, que pour se faire passer pour de chauds partisans de l'instruction, on s'abstiennent soigneu sement de pareille comparaison. Si nous examinons les allégati ms de cette notice, en ce qui concerne les dépenses en faveur de l'enseignement primaire, nous y trouvons le même jésuitisme On dépensait 33 millions en 1881 sous le gouvernement libéral, on dé pense en 1902, sous le gouvernement clérical, 44 millions et demi. Mait ce ON, ce u'est pas le gouvernement, et les chiffres cités ne comprennent pas les alloca'ims seilaramt de l'Etat, mais aussi celles des provinces et des communes. craient 13 millions en faveur de leur enseignement primaire et le gouverne ment libéral d'alors y affectait 17 millions et demi. Et quo constatons- nous en 1902 Le* dépenses de* communes sont passées de 13 21 millions etla partici pation du gouvernement de 17 milli< us et demi 18 millions 380 mille francs. Mai* dans ce dernier chiffre sont com pris 7 millions 342 mille francs de sub sides distribués généreusement par le gouvernement aux écoles cléricales adoptées et snbsidiéeB, ce qui réduit l'intervention de l'Etat en faveur des écoles officielles 11 millions. Nous constatons donc, qu'alors que les dépenses des communes ont aug menté de 13 21 millions, soit en plus 8 millions, le gouvernement clérical a diminué les subsides en faveur des écoles officielles de 17 1/2 11 mil lions, soit en moins 6 millions et demi. Voilà la vérité. Oui, la gouvernement favorise l'en seignement, mais l'enseignemenfrçlé- rical aurait il dû dire, créé uniquement pour faire la guerre anx écoles offi cielles. C'est au nom de l'autonomie commu nale, on s'en souvient,que le gouverne ment clérical a détruit ou désorganisé l'enseignement public, et qu'il a privé de leur emploi des milliers île fonction naires dont le seul crime était d'avoir obéi aux lois du pays et d'être restés vaillamment leur poste. Mais les cléricaux ont une façon eux de comprendre l'autonomie com munale C'est le droit pour les com munes bien pensantes de mettre eu cou pe réglée les deniers publics au profit de toutes les oeuvres congréganistes, et c'est la meDaee perpétuelle pour les municipalités libérales d'être privées de subsides si elles ont la naïveté glan de de prendre l'autonomie communale ausérieux. Quant ceux qui ont encore cet égard le moiudre doute, MM. Woeste et De Trooz se chargent de les convaincre. Dans lesgiandes communes libérales, il s'est fondé depuis longtemps des as sociations de personnes charitables et dévouées ayant pour but de faciliter aux eufints pauvres la fréquentation des écoles publiques, soit en leur pro curant des vêtements, soit en leur don nant en hiver un peu de nourriture. Les communes ont jusqu'ici subsidié ces ce ivres éminemment utiles et no tre sens, elles n'ont fait que leur devoir. Nos Tartufes cléricaux n'y trouvent pas leur compte il y a trop d'écoles officielh s dans les grandes villes; il faut enrayer leur prospérité en dimi nuant leurs ressources. Le projet de loi imaginé par M. Woeste et repris avec quelques modifications par M. De Trooz, ne tend rien moins qu'à obli ger les commuues libérales subsidier les cantines scoiaues cléricales. Les libéraux estiment que les écoles communales étant suffisamment nom breuses pour recevoir tous les enfants, les administrations communales n'out pas s'inquiéter des écoles libres, et cette opiuiou e»t la bonne. Malheureusement, les socialistes n'ont pas la même façon de voir, et toutes les fois qu'il s'est agi de voter des subsides aux œuvres scolaires clérica les, iiu certain nombre de leurs manda tant s les ont votées, au nom de la hbeité tS'enseiguemi nt et de l'équité. Gtauds dieux qu'est-ce que la liber té (l'euseignenieut et l'équité ont voir dans cette affaire Quand Ixel- les un père de famille catholique fait usage do sahbeité pour choisir une école, il choisit 99 fois sur 100 l'école communale qui lui offre plus de ga ranties sons tous lesrappoits que l'é cole catholique celle-ci, au contra re est généralement peuplée par les en fants de ceux pour qui la liberté d'en- s ignement n'existe pas et qui en voient là leur progéniture pour con server ou leur place ou leur clientèle. Ce n'est pas là pensons nous ce qu'on peut appeler la liberté. A ceux qui nous opposent la ques tion do charité et d'égalité nous ré pondons l'école catholique est une entreprise privée qui doit proenrer ses patrons un bénéfice matériel on moral une écliéa- ce plus ou moins rapprochée et les pouvoirs publics n'ont rien voir dans le< affaires de ce genre. Nous disons plus I école catholique est une ce-ivre de comliat, d propa gande politique, une œuvre sectaire, aiors que l'école publique étant abso lument neutre s adresse tous Nom sommes autant que quiconque acces sibles aux sentiments de justice et de philanthropie, mais nous ne voulons pas être des dupes. Séances du Mercredi H Avril 1900. Deux séances, l'une où l'on a tenté mais en vain de voter l'autre où l'on a voté constamment Toutes deux con sacrées au budget de la justice. Le ma tin M. Van den Hmvelpar des faux fuyants, a essayé de répondre MM Giroul et Lemonnitr qui ont maintenu leurs observations précédentes, cr>n cernant, les unes les circulaires des ma gistrats-politiciens cléricaux, les autres la façon dont lé ministre de lajustice dépouille les établissements de la bien faisance publique. M Hamlursin amontré aussi la valeur des assertions du ministre. Finalement, un amendement de MLemonnier amé liorant les traitements des commis gref fiers, a été mis aux voix la demande de la droite qui voulait faire lever la séaDce Elle y est parvenue... Dès lors la séanco de l'après-midi pouvait-elle avoir lieu MBuyl a soulevé la question mais le président n'a pas admis son interpré tation du règlement Dès lors la machi ne voter a fonctionné au milieu de la plus vive animation. L'amendement Lemonnier mis aux voix a été repoussé par 60 contre 51 et 3 abstentions. Un amendement subsidiaire de M. Carton a été adopté ensuite par assis et levé eu dépit du gouvernement qui a su toutefois prendre sarevancheau second vote Un autre amendement de M. Lemon nier amélioration de traitement repoussé par 64 voix contre 57 et 3 ab stentions. U en a été de même de plusieurs autres. Un vif engagement s'est produit propos de l'amendement Mechelynck améliorant le traitement des greffiers adjoints non docteurs en droit. MM Vandeilinden et Van den Ileuvel l'ont at taqué longuement MM. Feron et Me chelynck l'ont détendu avec vigueur mais en vain. Ecarté par68 voix contre 50 et 3 abstentions... Finalement, après le massacre de nouveauxamendements, le budget de la justice a été adopté par 72 voix contre 43 L'on a procédé ensuite au vote de plusieurs petits projets de loi, érections de communes, etc.. et la Chambre s'est réunie on comité secret pour s'occuper du projet de restaurant parlementaire et rie l'extension de ses locaux. Répondant la lettre ouverte que nons avons adressée MM. Colaert et Van Merris, le Journal d'Ypres répondant pour ces Messieurs publie un article se terminant par les phra ses suivantes Mil IlL'li ^Ii»ii*i«"ur. puisque le nous somme de prendre parti, voiei ee que nous «lisons: s'il l'an! «-Iioisir entre l«>s l'auleiirs rie guerre ei\ île £em*«> île Hun «'t u les l«^-ist«>s pai-iliea- leurs eomuie vous, nous mius rangeons parmi l«'s premiers. S'il l'a ut elioisir entre les in» «mtorieurs el <«ér_v l.livsel. «le lloesehepe, nous préler«»ns ee «li>riii<>r, l'.t pour <lir«> tonte uotr«' peu. nous avons plus «l'admira» lion pour les paysans de I" %l»eele allant, armés «l«> f'usils«'l «le l'our- elles, la «lélens«' île li'iir église. que pour les invenlorieurs ae- eonipagnés «le p«>lieiers el soldais. «|ui ioui er«>elieter eelte église. «uis ne pens«ky. pas «'«>iiiiii<> nous,Monsieur,eVst ««tire «Iroil mais ««mis permettrez ànosean. «litlals «l'exprimer leurs prêté» r«'ii«M's, «*l dire aux «'1er leur s «*e qu'il"» en pensent et ee q(lF vous et le Progrès en pensez, Si vous lr«»u\ez «-«'la mauvais «-"est que ««mis a««*z perdu voire lion earaetère. MM. Colaert et Van Merris sont tous deux bourgmestres, et comme tels, chargés du maintien de l'ordre dans leur ville. Ils sont également législateurs, et en cette qualité, ils font des lois aux quelles tous nous devons obéissance. Etranges législateurs Singuliers amis de l'ordre L'opinion publique les jugera sé vèrement Ceux de nos amis, qui veulent se faire une idée de la mentalité de Mes sieurs Colaert Van Merris et Theve- lin, n'ont qu'à lire ce qu'ils écrivent ou font écrire dans leur petit journal hebdomadaire Onze Standaard. Il est difficile de pousser plus loin l'ineptie, la grossièreté et la mauvai se foi. Le Reusje de piteuse mé moire, est dépassé. A en juger par les résultats que celui-ci obtint en 1903, cela est d'excellent augure pour nous. Si vous voulez faire de l'excellente propagande pour nos amis, donnez lire Onze Standaard tous les gens sérieux. Le dégoût qu'ils en éprouveront pour ceux qui rédigent et patronnent ce torchon, aidera puis samment notre propagande. Il faut tout de même que Messieurs Colaert, Van Merris et Thevelin se fassent une piètre idée de leurs élec teurs pour pousser leur cynisme aussi loin Nous dénonçons l'indignation du Journal dYpres, du Nieuwsblad et du Standaard, l'attitude douteuse de M. Colaert, bourgmestre et député d'Ypres. Ce Monsieur s'est, en effet, fait nommer, par arrêté ministériel, délé gué du gouvernement belge l'Ex position de Tourcoing organisée sous les auspices du gouvernement des Crocheteurs (brrr....) français et de l'administration Combiste (re-brrr.de M. Dron. Ce Monsieurqui, Ypres, voudrait se faire passer pour un défenseur de l'Eglise,ira donc plastronner, toaster et fraterniser avec ces affreux Francs-' Maçons (re-re-brrrfrançais. Lorsque parurent les articles de Jean sans Peur le Journal d'Ypres ne savait assez montrer l'indignation qu'il ressentait l'égard des attaques dont M. Colaert y était l'objet. Maintenant, que dans le Stan daard, M. Colaert et les valets de plume ses gages insultent nos can didats en un langage des plus ordu- riers, le Journal d'Ypres reste muet. Pourquoi ce changement de front Allons, rédacteur des grands jours Reprenez votre plume Sinon, le pu blic, qui est prompt émettre des jugements, en émettra qui ne seront pas en votre faveur. Il comparera votre attitude la nôtre, Nous, libé raux, nous veillons garder dans tout ce que nous écrivons la plus grande loyauté. Les idées libérales sont suffisamment belles pour que nous ne soyons pas forcés, pour les défendre de vous imiter et de nous abaisser d'aussi ignobles procédés de polémique. Faut-il que votre idéal soit tombé bien bas..

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2