Chronique de la ville. Ignoble Vadecards Le zèle de la nature. Pianos Derdeyn. Lu orateur improvisé. vrièrp qne les catholiques La loi sur les sociétés de secours mutuels est une loi libérale. La loi sur les conseils de prud'hommes, loi libérale La Caisse d'épargne et de retraite, institution li bérale suppression des octrois, loi li bérale abolition de l'àrticle 1781 du Code civil, abolition de la loi sur les coalitions, tout cela, est l'œuvre des libéraux. M. Buyl. L'autorité de M. Ansee- le vaut bien la vôtre (Colloque entre M. Hoyois et divers membres de la gauche). M Hambursin. Monsieur Hoyois, vous êtes ici depuis une minute et vou6 vous mettez faire du bruit. Rires gauche.) if. Hoyois. Je suis ici depuis dix heureB. MLorand. Attendez que cet accès de l'honorable membre soit passé M Hambursin. Ne Boyez pas si bruyant. M. Nolf. Je reprends ma lecture Quant aux catholiques, ils ont été au pouvoir de 1851 1857, et ils n'ont proposé qu'une seule loi sociale la loi sur les couvents M. Anseele termine en disant Je reconnais très volontiers que les libé raux ont toujours plus fait pour la classe ouvrière que les catholiques. Messieurs, je vous ai tait connaître l'appréciation de deux des chefs du parti socialiste. Permettez moi de citer maintenant l'opinion d'un des vôtres, M. Nyssens. Je ne nie pas, Messieurs, a-t-il dit, dans une discussion du Sénat, que le parti libéral ait fait des choses utiles aux ouvriers, je suis piêt lui rendre pleinement justice. J'applaudis, com me je l'ai déjà fait précédemment la Chambre, l'abolition des octrois, une œuvre considérable j'applaudis la création de la Caisse d'épargne je rends hommage au vote de la loi sur les sociétés de secours mutuels, cette œuvre si hautement humanitaire, qui a trouvé, vous le savez, parmi les membres du Sénat, des propagateurs et des soutiens aussi persévérants que dévoués. (Séance du Sénat du 10 Juin 1896, p. 451.) if. Buyl. Très bien M. Nolf. Voilà pour les lois so ciales. Notre honorable collègue nous a re proché aussi de ne point avoir d'œu- vres il a parlé de celles de son parti. 11 a dit que si l'on devait dresser une carte et indiquer sur cette carte, avec de la couleur rouge. M. Bvisset. Ne savez vous pas que tout est la teinte rosée dans le parti clérical M. ATolf. les œuvres catholi ques, cette couleur, envahirait toute la carte de notre province. Nous n'avons pas en Flandre la puissance du parti clérical nous n'avons pas comme lui tout un clergé notre solde, car, l'ho norable M. Degroote l'a dit, c'est le clergé qui crée et entretient les œuvres catholiques. MLe Paige. Et vons l'eu blâmez M. Hambursin. - (Je n'est pas pour cette mission que nous les payons nous les payons comme prêtres. M van der Bruggenministre de l'a griculture. - Vous les payez, dites- vous, mais n'oubliez pas qu'on a pris leurs biens autrefois M. Lorand. Non, non (Tumulte Mvan der Bruggen, ministre de l'a griculture. (Je sont des dettes d'hon neur. MLorand. Ces biens étaient la disposition de la nation ils n'étaient pas seulement destinés au culte le clergé devait vivre de ses dîmes les biens de l'Eglise étaient grevés d'une autre charge, celle de la bienfaisance publique et do l'instruction et l'Egli se ne s'en occupait pas ou s'en occu pait mal l'Assemblée constituante a rendu ces biens leur usage public et elle a bien fait. if. Le Paige. Allons donc M. Hoijois. On a alors spolié les catholiques de ce qui leur appartenait et c'est ce qu'on veut taire ici aussi {Bruit.) if. van der Bruggen, ministre de l a- griculture Et vous recommenceriez demain H. Lorand. On n'a pas spolié le clergé qui n'avait pas être propriétai re on a tout simplement rendu leur destination des biens que les évêquesen laissaient détournés. if tan der Bruggen. ministre de 1 a- griculture. En prenant la charge de l'Etat, vous l'oubliez. if. Lorand C'est une erreur abso lue les traitements du clergé nous viennent du concordat, et non titre d'indemnité pour la prétendue confis cation des biens de l'Eglise, mais com me rémunération d'un prétendu service social je m'étonne de voir soulever ici cette grave question avec une pareille ardeur par le ministre de l'agriculture et propos de son budget. M van der Bruggen, ministre de l'a griculture. Ce n'est pas moi qui ai commencé jaar en parler. if. le président. Messieurs, si vous vouliez cesser ces interruptions et per mettre M. Nolf de terminer if. Nolf. Je dis, messieurs, que nous n'avons pas tout un clergé notre disposition nous ne pouvons compter que sur la bonne volonté d'hommes qui, après avoir fait leurs affaires per sonnelles, nous consacrent leurs loisirs. Cela n'empêche pas que dans toutes les localités où notre parti est organisé nous avons des mutualités, des sociétés d'épargne, des sociétés de pensions ou vrières aussi florissantes que les vô tres. (Protestations droite.) if. Degroote. Permettez moi de vous citer un seul chiffre qui montrera l'absolue impuissance de votre parti. Dans l'arrondissement de Bruges il y a 12,000 catholiques qui sont affiliés la caisse d'épargne alors qu'il n'y a que 1,700 libéraux if. Buyl. Là où nous cherchons constituer des œuvres similaires nous sommes combattus par votre clergé et par vos hommes politiques M Nolf. Vous ne contesterez pas cependant que là où notre parti est or ganisé nous avons constitué des œuvres côté des vôtres et cela existe dans maintes localités de la Flandre. if. Buisset. Et l'apparente supé riorité des cléricaux repose sur leurs ressources en argent. if Nolf. En dehors des sociétés politiques, il en existe en Flandre qui Bont neutres. Nos amis les soutiennent et en font partie. if. Hoijois. Et elles sont bien po litiques if. Lorand. - La vérité est que les œuvres d'intérêt général doivent être accessibles tous et que les vôtres sont essentiellement confessionnelles et ne sont que des instruments politiques. (Protestations droite.) Ce que nous voulons, c'est que toute institution d'intérêt social soit accessible tout le monde. M. Hoijois. Les nôtres le sont. M. Lorand Cela n'est pas vrai. En y entrant, on s'inféode un parti. Vous subordonnez une profession de foi re ligieuse et politique le moyen pour les paysans d'améliorer leur sort matériel. Je répète que ces œuvres là sont les instruments d'unedétestable politique et c'est ce qui provoque nos protesta tions. M. Gravis. - Nous les soutenons tous les jours. M Le Paige. Vous n'oseriez pas afficher vos procédés Vous profitez des œuvres neutres pour faire de la politi que. M. Lorand. Nous ne voulons pas des œuvres sociales qui soient des in struments politiques. Nous voulons la neutralité, l'accessibilité tous, sans distinction d'opinions ni de croyance, de toute œuvre d'intérêt général. C'est ce qui nous différencie de vous. il. Le Paige. Et dans les Flandres M Nolf. Vous ne connaissez pas les Flandres il. Gravis. Nous les connaissons aussi bien que vous il. Nolf. Je répète que, en dehors des œuvres politiques il y a des œuvres neutres que nous soutenons. M. Hoijois. Politiquos il. Degroote. Je vous citerai les chiffres. La proportion n'est pas de 10,000 100. M Nolf. Nous avons donc des œu vres et nous avons même des institu tions que vous pouvez nous envier. En ce moment notamment, ou est en train, dans l'arrondissement. d'Ypres, Wyt- schaete, d'établir les fondations d'un établissement d'éducation agricole où seront recueillis les enfants orphelins ou abandonnés de la ville d'Ypres, de l'arrondissement pt même de toute la province. Ces enfants y seront élevés, les garçons en vue d'en faire de bons ouviiers agricoles, propres tous les travaux de jardinage et d'agriculture, des surveillants de bois et die proprié tés les filles, de bonnes femmes de ménage, de bonnes cuisinières, gouver nantes ou ménagères. M van der Bruggen, ministre de l'a griculture. Mais ce n'est pas là une œuvre politique, c'est l'exécution du legs Godtschaick if. Nolf Parfaitement. Cette in stitution, éminemment philanthropi que et utile l'agriculture, nous la de vons la générosité d'un libre penseur. M. Godtschaick qui, en 1892, a légué cet effet sa fortune s'élevaut près de 6 millions aux hospices d'Ypres. Si l'œuvre n'a pas reçu jusqu'ici sa réali sation malgré la protestation que j'ai produite dans cette enceinte en 1901, ce sont vos amis qui en sont cause, car ce sont eux qui ont la direction des hospices civils d'Ypres. M. van der Bruggen, ministre de l'a griculture. - Ce n'est plus maintenant le budget des travaux publics, c'est le budget de laj ustice quenous discutons. (Rires droite.) il. Nolf. On nous a attaqués hiei d'une façon générale, monsieur le mi nistre, et nous avons le droit de répon dre ces attaques. Vous voyez donc, messieurs, que, comme les cléricaux, nous avons nos philanthropes, que, comme eux, nous avons la préoccupation de faire le bien dans les limites de nos moyens. Dois-je vous rappeler que, dans beaucoup de nos villes flamandes, les institutions charitables doivent une grande partie de leurs richesses aux libéralités des familles libérales Dois-je vous signa ler toutes les œuvres charitables, tou tes les villas scolaires échelonnées le long de notre littoral et cet institut de Middelkerke où sont recueillis les en fants rachitiques et qui est dû égale ment la générosité d'un des nôtres M. Degroote est donc sorti de la véri té... il Degroote. Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas dans votre parti des phi lanthropes isolés que nous admirions aussi. J'ai parlé des œuvres de votre parti. M Lepage. Vous avez dit Montrez vos œuvres M. Hambursin. Vous avez parlé d'eunuques hier, vous avez dit que les Flamands n'aimaient pas les eunuques. Expliquez-vous un peu là-dessus. (Rires gauche.) M. Degroote. Vous m'interrogez Eh bien, je vous donnerai la preuve absolue de votre impuissance. M. Nolf a parlé des caisses de retraite et de vos œuvres Vous n'avez pas en Flandre d'oeuvres montrer et voilà bien la preuve évidente de votre impuissance. Mais ne m'interrogez pas, car j'aurais trop de bonnes choses vous dire M. le président. Monsieur Degroo te, veuillez, je vous prie, cesser ces in terruptions et laissez coutinuer M. Nolf. M. Nolf. Je dis donc qne M. De groote est sorti de la vérité quand il a prétendu que nous n'avions pas d'œu- vres en Flandre. Son discours appelait une protestation, je l'ai produite, d'au tres pourront la compléter. M Degroo te a dit en terminant que les Flamands aimaient la liberté nous l'aimons au tant qu'eux. M. Degroote. Mais vous la vinculez chaque occasion. M. Nolf. C'est partie que les Fla mands aiment la liberté qu'ils vien dront nous. M. Degroote ajoutait qu'ils aiment la force. C'est possible. En tout cas, ce qu'ils n'aiment pas, c'est qu'on eu abuse. M. Degroote a fait également connaî tre ses prédictions quand aux prochai nes élections législatives. Je lui laisse ses espérances. Nous conservons les nô tres. mais j'ai la conviction que si le 27 Mai doit amener des déceptions, ce ne sera pas de notre côté, mais bien du vôtre. Vive approbation et très bien! gauche Le Standaard continue.... Il attribue un certain Marzini les phra ses suivantes, dont il rend responsables les libéraux yprois et cela sous prétexte que ce Marzini appartient la Franc-maçonnerie. Il va sans dire que d'après le Standaard les chefs libéraux d'Ypres sont tous ma çons. Répandons le vice dans le peuple. Que le vice imprègne les cinq sens des masses. Rendes les cœurs corrompus et vous n'au rez plus de catholiques. Le principal c'est d'entreprendre la cor ruption en grand. Le meilleur stylet pour toucher l'église au cœur c'est la corruption des mœurs... N'est-ce pas franchement ignoble. Pauvre M. Colaert, en être réduit pareils procédés de polémique. Standaard continuez Vos vilénies inspirent le plus profond de- goût tous les gens sérieux, En voulant nous salir, vous ne réussissez qu'à vous salir vous-même, vous et vos amis que vous dé fendez si mal. On sait que les cléricaux ont fait grand tapage propos de l'histoire des fiches en France. Or, en séance d'hier, M. Destrée a produit la Chambre belge un document signé par l'archevêque de Malines, d'où il résulte que l'espionnage est réglé de maîtresse façon en Belgique. Quand on le disait aux cléricaux ils le niaient. Aujourd'hui la preuve est faite. Ah les Vadecards 1» Ulfgltl A cause du brouillard, le long des côtes, l'homme y a établie de grosses cloches, qui avec les phares la nuit préservent les navires du naufrage qui les guette. La nature est tout aussi zélée et pour nous protéger contre les dangers cachés de la maladie des reins, elle nous en avertit en temps par le m«l de dos, les désordres urinaires, le gonflement des jointres, etc. Ecoutez temps ces aver tissements. Un cas d'Ypres vous est cité ici, faites en votre profit. Mm" E. Lepaire-Michiels, 6, rue des Trè fles, Ypres.nous dit Je souffrais énormé ment des reins depuis plus de six mois, sur tout quand je devais me baisser, les douleurs étaient alors très aiguës, je n'avais plus que peu de sommeil et encore était-il bien agité, je n'avais plus de repos et me levais toute harassée et les membres engourdis, j'avais toujours des maux de tête et des vertiges, mes urines étaient chargées et je perdais tout appétit, les soins et les remèdes ne m'étaient d'aucune avance je ne savais plus que faire et me désespérais, quand je vou lus prendre des Pilules Foster pour les Reins que vend la Pharmacie Becuwe. A ma joie étonnée dès le troisième jour je me sentis bien soulagée, de joir en jour mon état s'améliora vue d'œil, si bien qu'en moins de quinze jours j'étais enfin guérie. Je certifie exact ce qui précède et vous autorise le publier. Quand vous avez mal au dos, c'est que le danger commence. Le mal de dos est la première et sûre indication de la maladie des reins. Les Pilules Foster pour les Reins guérissent le dos souffrant en gué rissant les reins qui sont par dessous car ce sont réellement les reins qui font mal et non pas le dos. Exigez bien les véritables Pilules Foster pour les Reins dont l'efficaci té est universellement connue, elles sont uniques dans leur genre surtout ne vous laissez pas substituer une imi tation avec un nom plus ou moins ap prochant. On peut se les procurer dans toutes les pharmacies raison de 3 tr. 50 la boîte ou de 19 fr. les 6 boîtes ou franco par la poste en envoyant le montant voulu au Dépôt Général pour la Belgique Pharmacie Anglaise, Ch. Delacre, 50, rue Coudenberg, Bruxel les. Méfiez-vous des imitations exigez la signature James Foster sur chaque boi te. P. Y. 25. i. Une nouvelle distinction vient d'échoir MM. Derdeyn, frères, fabricants de pianos Roulers. Leurs pianos et pédaliers viennent d'obte nir le diplôme d'honneur l'Exposition in ternationale d'économie domestique An vers. Dans la campagne électorale actuelle, un petit bonhomme, aux prétentions exagé rées, se distingue tout particulièrement pour sa parole faconde et élégante. Dans un meeting ou plutôt dans une réu nion privée, car les cléricaux n'aiment pas la contradiction, 11 s'est attaché vouloir démolir la popularité descandidats libéraux. Dans sa fougue, malheureusement, sa

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 3