Revision des listes électorales. AVIS TRES - IMPORTANT. Journal de Y Alliance libérale dYpres et de l'Arrondissement. Dimanche, 24 Juin 1900. 00e année. l'unio> fait la force. le i*itnanche. PKIX IJE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs, p' la province Par an 4 fr. Pour les annonces on traite forfait. A la veille des élections du 27 Mai, quantité de per sonnes se sont adressées au Secrétariat de l'Associa tion libérale pour réclamer contre leur non-iuscrip- lion sur les listes électorales ou la non-attribution de votes supplémentaires auxquels ils avaient droit. Beaucoup d'entre elles ont signalé deserreurs commises l'avantage de cléricaux. L'Association libérale lait un pressant appel tous ces citovens de bien vouloir adresser sans relard leurs réclamations l'administration communale de leur résidence, l'our être certains qu il sera l'ail droit leurs réclamations il importe qu'ils se fassent délivrer par le secrétaire communal une attestation par laquelle il est constaté que ces réclamations ont été introduites. Les nouvelles listes électorales sont arrêtées provi soirement le 4P Juillet. Llles doivent servir notam ment aux élections communales d'Octobre 1907. Il est donc du plus haut intérêt que tous nos amis politi ques fassent leur devoir. L'Association libérale d'Ypres, dont le bureau, établi rue du Séminaire, 1, est ouvert les jours non fériés de 9 h. midi et de 2 h. 6 h. et les Diman ches et jours fériés de 9 b. midi, se charge gratui tement de faire toutes les démarches en vue de faire obtenir justice ses amis. Quon se le (lise. Pas de pessimisme. R y aura, en effet, tout d'abord, nous défendre contre l'assaut que les c|ericaux donneront aux sièges conquis 8ur eux par les libéraux, il y a deux Saiut-Nicolas, Termonde, OanJ, Alost, a Hasselt. La fraude et la corruption Le Suffrage Plural. 25. Vires acquirit eundo. On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixnlde, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames soul reçus pour l'airoodissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité 0. Van Godtsenboven etThibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5330. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Au moment même où Louis Ber trand se laissait aller au mouvement de découragement qui a fait, reprodui re son article avec enthousiasme par les journaux cléricaux et par M. Des trée, nous publiions dans L'Express les mêmes considérations de fait et de chiffres sans en tirer ces conclusions singulièrement pessimistes. Nous faisions remarquer que, certes, les élections de 1908 ne se présente raient pas dans des conditions aussi favorables que se présentaient cell&s de J 906 Et nous en donnions les raisons avec chiffres l'appui comme nous l'a vions lait naguère pour montrer com bien nous pouvions attendre de la con sultation du 27 Mai. Or, de l'examen du champ de ba taille électoral de 1908, il ne résulte nullement que la victoire y soit impos able, niais seulement qu'elle ne sera Passible qu'à la condition de travailler beaucoup dès présent et de ne com mettre aucune faute Mais on les défendra, ces sièges con duis de haute lutte, comme on a défen du celui de M. Nolf Ypres, qne les t ricaux se vantaient d'enlever cette Ni M. Persoons, ni M. Van Dainme, ni M. Mechelynck, ni M. Rens, ni M. l'eten ne sont hommes se laisser re prendre, faute d'énergie et do travail, le siège qu'ils ont su conquérir haut la main. On les aidera, d'ailleurs, de toutes nos forces. On sait, dès présent, que les eléri- caux vont les assaillir par tous les moyens On fera le nécessaire pour que la mi- uonté libérale et démocratique de ces arrondissements ne soit pas privée de toute représentation. Et, étant données la valeur, la popu- lanté.et l'activité des députés libéraux ainsi menacés, étant donné le terrain qu'ils ont dû conquérir dans leurs ar rondissements par le seul fait qu'ils sont députés, je ne doute pas que tous soient réélus dans deux ans et j'ajou te même que je ne doute pas que Tou- gres ne suive cette fois l'exemple de Hasselt et n'envoie un député libéral au Parlement. On sait, d'autre part, qu'il y a trois sièges gagner, ou plutôt regagner, pour les socialistes Soignies, Tournai et Huy-Waremme trois sièges qu'ils n'auraient pas dû perdre, qu'ils n'au raient pas perdus s'ils avaient fait le Cartel. Et s'il» n'avaient pas perdu ces trois sièges, pendant que nous en gagnions neuf, la majorité cléricale ne serait plus aujourd'hui que de six voix au lieu de douze. Si donc on les reprend dans deux ans, comme il faut l'espérer, et si on conquiert une place pour la minorité libérale a Tougres, elle sera réduite quatre voix. Et ces quatre voix de majorité cléri cale peu veut être réduites rieu si Liège et Charleroi reprennent aux clé ricaux le siège qu'ils ont de trop dans chacun de ces arrondissements. Car s'il était normal que les socia listes perdissent au protit des libéraux en 1904 uu siège Liège et un Char- leroi, il ne l'était pas qu'ils en perdis sent encore, en outre, un par arrondis sement au prohÈdes cléricaux Et l'on sait qu'il n'a tenu qu'à quelques voix de voir Charleroi M. Furuémout élu la place de M. Pirmez. Ces grands arrondissements wallons ne pourront-ils faire l'effort de libéra tion qu'ont fait Bruxelles et Anvers, et avec le même résultat Les cléricaux vont-ils s'y incruster dans le siège qu'ils ont en trop et contre toute pré vision. Telle est la question. Quant savoir si c'est par le Cartel ou sans le Cartel qu'on a le plus de chances d'aboutir, c'est une autre question qu'il faut sur tout envioager avec beaucoup de calme et sans illusions ni préjugés. M. Des- trée qui n'aime certes pas les libéraux, semble disposé le faire en ce qui con cerne Charleroi. Il faudrait aborder partout le problème avec la même sé rénité d'esprit et la même objectivité. En ce qui me concerne, sans vouloir taire du Cartel un dogme ou un prin cipe - bien qu'en somme le cartel ce soit ce qu'on a eu France appelé le Bloc et qu'il se rattache ainsi un principe auquel nous devons tenir beaucoup je crois que le Cartel n'a pas eu les in convénients que quelques-uns se plai sent aujourd'hui lui attribuer, qu'il a, en tous cas, été indispensable dans la plupart des petits arrondissements et que, mi ou sait le conclure temps et dans de bonnes conditions, si surtout ou se donne le temps et la peine d'y habituer les électeurs, il peut avoir de grands avantages. Il ne faut donc pas déclarer a priori qu'il est impossible nulle part. Il peut même devenir nécessaire et possible partout. La peur qu'il a faite aux cléri caux nous est une preuve certaine de la très sérieuse considération qu'il mérite. D'ailleurs, il n'y a pa9 que les élec tions la Chambre qu'il faille considé rer ri y aura aussi en 1908 des élec tions sénatoriales dans les mêmes pro vinces qui doivent renouveler leur dé- putation la Chambre Et il y aura, entretemps, l'an prochain, des élections communales dont vont dépendre beau coup de choseb et dont il va bientôt fal loir s'occuper, ne fût-ce que pour ten ter d'abord un vigoureux effort au Par lement et dans le pays pour qu'elles n'aient pas lieu sous le régime de la loi des quatre infamies. Avant de jeter le manche après la co gnée, comme on a un peu l'air de vou loir le faire dans cert-aïas milieux socia listes. il serait bon d'examiner froide ment tout cela et l'on verrait qu'au lieu de sa décourager, il y a dans la si tuation présente de quoi acquérir la quasi certitude que si nous savons nous y prendre, il ne nous faudra pas atten dra plus de deux ans la culbuta des cléricaux que tout le monde, y com pris les cléricaux eux-mêmes, attendait pour le 27 Mai et qui ne s'est pas pro duite, non cause du Cartel mais cause du succès iuatteudu de l'exploita tion du combisme par un clergé sans scrupules, dans le mensonge au près des trop crédules populations fla mandes. g. L. Au lendemain des élections du 27 Mai le XX* Siècle s'écriait Il faut que nos amis d'Ypres servent d'exemple au pays Or, dos différents côtés de l'arrondis sement, des cas de fraude et de corrup tion électorale nous ont été signalés A Y'pres, un chef de parti, très connu pour sa dévotion, s'est mis en route, le jour du scrutin, dès 5 heures du matin et a distribué de l'argent dans la plu part des foyers ouvriers de la porte de Meniu, les pièces de cent soub pou vaient le mari, la femme, jusqu'aux enfants fureut l'objet des largesses du corrupteur. Uu individu, jeune homme tout faire du clergé électoral, a promis de l'argent des ouvriers libéraux au cas où ils auraient consenti voter contre M. Nolf -, le triste aire, instrument in conscient d'une prêtraille sans pudeur, auraitmême avoué le fait devant té moins. A Poperinghe, aux abords des bu reaux de vote, des actes de pression et des distributions d'argent ont été con statés par les libéraux des bandes sa- oùlées furent envoyées, le lendemain, pour récompenser de leur trahison cer tains cabaretiers qui s'étaient laissés attirer par des promesses mercantiles. Mais il ne suffic pas de signaler ces mœurs la réprobation publique, il esc de toute nécessité de dénoncer les cou pables la justice. Car ce serait fai re preuve de mollesse et d'indifférence que de ne pas faire flétrir ces trafiquants de consciences, qui ne nous gouvernent plus qne grâce des moyens déloyaux. L'année prochaine ont lieu les élec tions communalesetil nefautpas qu'au lendemaiu de cette nouvelle consulta tion nous devions avouer que le parti de God en Vaderland ait triomphé grâce aux mêmes stratagèmes, il ne faut pas que nous nous montrions impuissants devant ces nouveaux Cartouche. Organisons, ainsi que le propose M. Lorand, des expositions volantes où se ront montrés au public tous les docu ments de fraude que nous ayons pu nous procurer provoquons des suites judiciaires tous les faits répréhonsi- bles dûment constatés. Alors le pays sera mis même de ju ger quel exemple d'hounêteté politique lui ont donné les amis Yprois du XX* Siècle On ne peut assez insister sur les frau- desauxquelles les cléricaux ont recours pour augmenter le nombre de voix de leurs électeurs. Nous connaissions déjà les trucs con sistant forcer l'âge des citoyens bien pensants pour les appeler aux urnes avant 25 ou 30 ans ou bien pour leur donner la voix supplémentaire du père de famille, dès l'âge de 33 ou 34 ans nous connaissions aussi le moyen de do ter les électeurs cléricaux de biens ima ginaires, de propriétés hypothéquées ou d'inscriptions au grand livre annu lées par des contre-lettres nous con naissions, enfin, la mobilisation des moines que l'on fait voyager d'un cou vent l'autre pour leur permettre do voter, tous les deux ans, chaque re nouvellement partiel de la Chambre et là précisément où le renfort de leurs trois suffrages par tête peut être utile pour écraser les anticléricaux c'est la coup qui se prépare dès maintenant,

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 1