AVIS TRES - IMPORTANT. Revision des listes électorales. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Listes électorales Dimanche, 9 Septembre 1906. 00e année. N° 56. t'araiHxant le iïimanehe. A la veille des élections du 27 Mai, quantité de per sonnes se sont adressées au Secrétariat de l'Associa tion libérale pour réclamer contre leur non-iuscrip- lion sur les listes électorales ou la non-attribution de votes supplémentaires auxquels ils avaient droit. Beaucoup d'entre elles ont signalé deserreurs commises l'avantage de cléricaux. L'Association libérale fait un pressant appel tous ces citovens de bien vouloir adresser sans retard leurs réclamations l'administration communale de leur résidence. Pour être certains qu'il sera fait droit leurs réclamations il importe qu'ils se fassent délivrer par le secrétaire communal une attestation par laquelle il est constaté que ces réclamations ont été introduites. Les nouvelles listes électorales sont arrêtées provi soirement le fr Juillet. Llles doivent servir notam ment aux élections communales d'Octobre 1907. Il est donc du plus haut intérêt que tous nos amis politi ques fassent leur devoir. L'Association libérale d'Ypres, dont le bureau, établi rue du Séminaire, 1, est ouvert les jours non fériés de 8 h. 1/2 10 h. 12 du matin, de 4 h. 6 h. du soir et les Dimanches et jours fériés de 9 h. 1 1 12 h., se charge gratuitement de faire toutes les démarches eu vue de faire obtenir justice ses amis. Qu'on se le (lise. REVISION Etre belge de naissance ou avoir ob Le clergé directeur des pompes funèbres Thiell comme Yp res. Perpétuels agresseurs. L'UNION PAIT LA FORCE Vires acqiïrit eundo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Bar an -4 francs pr la province Par an <4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, hue de Dixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers el les réclames soni reçus pour I'arrondisseraeni d'Ypres el les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES TfllBESARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. DES POUR LA PÉRIODE DU 1' Mai 1907 au 30 Avril iO(>8 Observations générales. Lea listes sont dressées annuellement par Je Col lège des Bourgmestres et Echevius, du lr Juillet au 31 Août. Elles entrent, eu vigueur le lr Mai de l'année suivante. Les conditions d'âge doivent être remplies au lr Mai do l'année qui suit celle de la revision des listes les au tres conditions doivent être remplies au lr Juillet de l'année de la revision des listes. Les listes arrêtées provisoirement le 31 Août sont, partir du 3 Septembre, mises la disposition du public au se crétariat communal et au commissariat de police. Los réclamations avec pièces l'appui doivent être introduites avant le 31 Octobre devant le Collège écbevinal. Les listes définitives sont arrêtées le 20 Novembre et mises la disposi tion du public partir du 5 Décembre. Les réclamations devant Fa Cour d Appel doivent être déposées, avec toutes les pièces l'appui, au bureau du Commissariat d'Arrondissement, avant le 31 Décembre. I*our être électeur, Il faut tenu la grande naturalisationLa petite naturalisation suffit pour l'électorat la Commune. 2 Etre âgé, au lr Mai 1907, de 25 ans pour la Chambre, de 30 ans pour le Sénat, la Province et la Commune 3.) Etre domicilié dans la même com- muue depuis un an au moins, la date du l1 Juillet 1906, pour la Chambrele Sénat et la Provinceet depuis trois ans au moins, la même date, pour la Commune. Un vote *ii|>|>léiiientuii*e est accordé pour la Chambre, le Sénat et la Provincel'électeur âgé de 35 ans marié ou veuf avec descendance légitime payant l'Étatet ayant déjà payé en 1905au moins cinq francs de contribu tions personnelles, moins qu'il n'en soit exempté raison de sa profession. Pour la Commune ce vote supplémentia- re n'est accordé que si l'on paye VE- tal, et si l'on a déjà payé en 1905, au moins cinq francs dans les Communes de 2,000 habitants, dix francs dans celles de 2,000 10,000 habitants et quinze francs dans celles de 10,000 habitâtet au-dessus. Un vote supplémentaire est accoidé pour la Chambrele Sénat, la Province et la Communeau proprié taire, depuis au moins un an au lr Juillet 1906, d'immeubles d'un revenu cadas tral d'au moins 48 fr. ou au possesseur depuis au moins deux ans au lr Juillet 1906, d'une rente de 100 fr. inscrite au grand livre de la Dette publique ou de la caisse générale d'épargne et de re traite. L'électeur, propriétaire la fois d'im meubles el d'un carnet de rente de 100 fr. n a droit qu'à un vole supplémentaire. Pour la Commune seulement, lorsque le revenu cadastral des immeubles, payé dé puis au moins un an au lr Juillet 1906, est d'au moins 150 fr. deux votes supplé mentaires sont attribués l'électeur. L'électeur peut cumuler le vote sup plémentaire de contribuable père de famil le et de propriétaire Deux votes supplémentaires sont attribués aux porteurs de diplômes d'Université,de l'Enseiguement moyeu supérieur, de l'Ecole vétérinaire, de l'Ecole militaire, de l'Ecole de Gem- bloux, de l'Institut supérieur de com merce d'Anvers, de l'Ecole provinciale des mines du Hainaut. Les électeurs qui remplissent ou ont rempli les fonctions, professious ou po sitions suivantes ont droit deux votes supplémentaires ministres, députés, magistrats, consuls, avocats, notaires, médecins, pharmaciens, professeurs, instituteurs diplômés ayanteinq ans de fonctions, officiers de l'armée, minis tres des cultes rétribués par l'Etat,etc. L'électeur ne peut cumuler plus de trois votes pour la Chambrele Sénat et la Province. Il peut en avoir quatre pour la Commune. Tout le monde se souvient encore de la conduite écœurante des cléricaux de Thielt lors du premier enterrement ci vil, qui eut lieu dans cette petite ville il y a quelques mois. On se rappellera longtemps encore les ukases arbitrairement scandaleux de notre mineur, les honteuses démar ches auprès des habitants pour les for cer de fermer leurs volets sous peine de perte de'chentèle et la tenue mal éduquée de certains éducateurs avec Dieu. Toutes les manœuvres ultramontai- nes ne purent empêcher la cérémonie civile de se revêtir d'un éclat qu'eut rarement un cortège religieux Jamais cortège funèbre ne fut plus digne, plus émouvant et jamais non plus la classe ouvrière de notre ville de couvents ne se montra plus convenable et plus res pectueuse. Ces faits ne se passèrent pas sans faire germer des idées d'affranchis sement dans plus d'un cerveau et ils eurent certes leur part dans les progrès réalisés par l'opposition anticléricale dans notre ville lors de la dernière con sultation du corps électoral. Il faut croire cependant, que possé dant des oreilles pour ne pas entendre et des yeux pour ne point voir notre clergé ne Boit pas même do mettre cette leçon profit. A sa tête se trouve M. le doyen Busschaert, frère de l'il lustre représentant, qui continue être de Mouscron, mais qui n'estplus dépu té depuis que les ouvriers du Courtrai- sis l'ont renvoyé son étude de notaire pour le remplacer par le chaisier socia liste De Bunne. Or voici comment ce Monsieur, a cru bon d'agir Samedi passé. Ce jour- là devait avoir lieu l'enterrement reli gieux d'un ouvrier Louis Lion. C'était un brave homme Décomptant que des amis, toujours franc de caractère, an cien membre dévoué des Libérale Fanfaren et actuellement encore de l.i société musicale Amicitia de la Rhétorique et de l'Association Libéra le. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 .fr la ligne. Peut-être M Heyvaert, ancien gou verneur de la Flandre Occidentale et ancien conseiller communal de Bruxel les, se souvient-il d'un ouvrier qui osa, lors de sa visite officielle Thielt en 1882. lui témoigner ouvertement et pu bliquement sa sympathie. Cet ouvrier qui s'exposait de la sorte la rancune des cléricaux et la perte de sa clien tèle, presqu'exclusivement rurale, fut ce même Louis Lion, enterré Samedi passé. Le clergé donc, doyon en tête, de vait selon la classe d'enterrement choi sie par la famille, aller chercher le corps en face du café De Sterre ti- tué quelques ceutaines de mètres de l'Eglise. D'autre part la société de musique Amicitia dont le défunt avait été membre exécutant, accompagnait le corps et jouait des marches funèbres. Le cortège avait parcouru environ le 1/4 du chemin quand le doyen fit de mander que la musique marchât plus vite cela était évidemment impossi ble pour la boune raison que les mar ches funèbres ne sont pas des pas re doublés. Là-dessus le clergé se détacha vivement du cortège et fila pas préci pités vers l'Eglise. Ces manœuvres n'empêchèrent pas le cortège de conti nuer son chemin d'une façon des plus dignes et eurent pour résultat inatten du de le faire ressembler, par la fugue du clergé un enterrement civil. Quand le cortège arriva l'Eglise, la messe était déjà en partie expédiée. Cette façon d'agir du clergé a scanda lisé toute notre population. Les plus fervents catholiques ne se gênent pas pour désavouer l'attitude des prêtres et de dire t^mt haut Voilàcomment le clergé se conduit l'égard d'un bra ve homme d'ouvrier Ah si ç'avait été un millionnaire alors même qu'il serait mort de façon n'avoir point droit d'après les statuts de l'Eglise un enterrement religieux, les choses ne se seraient pas passées de la sorte Et d'autres d'ajouter Le clergé n'a pas livré la marchandise qu'il devait la placedeia famille,nousnelui payerions pas la note. .Et voilà comment s'est manifesté une fois de plus la morgue de ce clergé que vous autres, habitants des grandes villes, ne connaissez pas. i A propos de l'adresse par laquelle les évêques belges, archevêque en tête, ont eu l'inconvenance d'encourager publiquement, et en quelque sorte so lennellement, le clergé français se révolter contre une loi régulière de son pays, on a de nouveau constaté l'habi tude de plus en plus généralisée du clergé d^fce mêler de politique. Et les journaux cléricaux de prétendre qu'en cette occurrence l'Eglise ne fait que se défendre. Le Journal de Bruxelles résume ainsi la thèse catholique Le reproche fait aux évêques de mêler la politique la religion est au moius plaisant, venant de nos adversaires. Il n'est que trop viai que dans tous les pays catholiques, les luttes politiques sont devenues des luttes reli gieuses, et que, par conséquent, les évê ques sont forcés de faire de la politique. Mais qui la responsabilité de ceci remonte-t-elle, si non ceux qui ont transporté les luttes po litiques sur le terrain religieux Il y a dans tous les pays catholiques un parti anticlérical dont le but est de détruire l'Eglise et de lui eulever toutes les libertés auxquelles elle a un droit imprescriptible. L Eglise doit se défendre, elle doit lutter pour ses droits sacrés elle doit repousser les atta ques de ceux qui se sont ligués contre elle. EUe

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 1