Chronique de la ville.
Les pensions de vieillesse
Notre édiIilé.
AVIS 111 PORTANT.
A partir de Dimanche
9 Septembre les listes
électorales provisoires
pour la ville d'Ypres sont
l'examen de nos amis
politiques au secrétariat
de l'A ssocialion, 1 rue du
Séminaire.
Lue grève Y près.
Conseil de prud'hommes.
Asile d'aliénés.
Les bandits d'Hazebrotick
La bande Pollel.
fait ainsi, si l'on veut, de la politique, mais elle
n'en fait évidemment que parce que les politii
cieus (ont de l'irréligion.
L'Etoile, avec beaucoup d'à-propoe,
oppose ce travestissement des faits
l'opinion formulée ce sujet par M.
Emile Banniug, un historien qui ne fut
jamais un homme de pirti
L'union de 1818, écrit-il, avait confondu
les rangs contre l'ennemi commun celte
union n'était pas destinée survivre longtemps
la victoire. Toutefois, elle aurait pu durer
davantage sans le brusque revirement qui s'o
péra, quatre ans plus tard, dans les tendances
et la direction du catlioliscisme et dont l'ency
clique du 13 Août 1832 donna le signal. Cet
acte, en condamnant solennellement les prin
cipes au nom desquels était faite riiez nous
l'alliance des paitis, devait les amener pour
suivre séparément le développement de leurs
doctrines.
L'Eglise prétond se défendre, mais
en réalité, elle attaque et c'est la li
berté et les institutions nées de la li
berté qui ont se préserver contre les
revendications de Rome.
Ce qu'elle appelle ses droits sacrés
c'est la négation des droits d'autrui elle
considère qu'il lui a été fait tort du
jour où est née la conception d'un pou-
voircivil légiférant et administrant en-
dehors de sa tutelle.
C'est toujours là qu'elle en revient,
et si des nécessités du moment, le mal
heur des temps, lui font parfois sous
crire des concessions comme en 1830,
alors qu'il s'agissait de se soustraire
l'empire d'un roi protestant et d'écarter
les souvenirs de Joseph II, on ne tarde
pas la voir relever lies prétentions
que l'on croyait abolies et disparues,
jamais, dans les ombres du passé.
Ce sont les libéraux, c'est la société
moderne issue de la déclaration des
Droits de l'homme et du citoyen qui
sont en défense permanente contre les
entreprises de l'absolutisme romain
immuable et intransigeant
r
On litdans la Volksgazetorgane libé
ral démocratique de l'arrondissement
d'Alost
Il est de notoriété publique que de
nombreux abus se commettent, surtout
la campagne, dans l'allocation des
pensions de vieillesse pour les amis
politiques les 65 francs sont jetés la
têle de qui veut les prendre c'est ain
si que nous connaissons plus d'un pay
san, possédant dans son étable deux
belles vaches, et qui néanmoins ra
masse régulièrement la dite pension. Il
en est tout autrement des vieillards
soupçonnés de libéralisme, de daensis-
me on de socialisme pour ceux ci, il
est difficile, d'arriver quelque chose.
Et ceux qui ne sont pas exclus crai
gnent d'année eu année de perdre la
pension, s'ils viennent déplaire au
curé ou au bourgmestre ceux-ci n'ou
blient d'ailleurs pas de le leur rappe
ler et c'est ainsi que B'excerce une
pression politique injuste et scandaleu
se, avec l'argent de tous, au profit du
parti clérical.
n Mais ce qui dépasse tout, en matiè
re de pension et d'exploitation, et ce-
dont nous garantissons d'ailleurs l'au
thenticité, est ce qui suit Nous con
naissons dans le canton de Grammont
un bureau des postes où le curé de la
commune voisine N.. vient lui même
chercher l'argent des pensionnés, et le
distribue ensuite aux ayants-droit.
Ce révérend monsieur s'écrit lui-
même une procuration. Il la fait signer
par les 4 ou 5 vieillards capables de le
faire, parmi les 19 II entre ainsi en
possession des fr. 65 X 19 1,235
francs qui sout alloués aux vieillards
de son village.
Il est facile de comprendre l'abus
qui est fait de cet argent il y a quin
ze jours ou trois semaines que les pen
sions ont été touchées, et indubitable
ment plusieurs ayants-droit n'ont pas
encore reçu leur part Et, en outre»
quelle occasion d'exploitation
Jean. dit le curé du village,
l'an dernier vous n'avez rien donné
p >ur le denier de Saint-Pierre com
bien puis-je retenir cette fois Une
pièce de deux francs i.'eBt pas trop
Et le vieillard craintif accèdo
Marie, voilà huit mois que votre
époux est décédé, et il n'a pas eu une
seule messe depuis son enterrement.
Voici 59 ftancs Pour ies6 francs que je
retiens, je dirai une mpsse anniversai
re. Et Marie se tait.
n A Sophip, une vieille bigote, il
tient ce langage Monseigneur nous a
écrit que les bonnes œuvres de l'évêché
déclinent, et qu'il convient d'y pour
voir particulièrement, cette année.
Combien allez-vous y consacrer?
C'est comme M. le curé voudra
Vingt francs Et Sophie fait un si
gne affirmatif
Baptiste, votre bis a assisté au
meeting du gueux Kens Si cela 6e pro
duit encore, c'en sera bni de vous l'an
prochain, sachez le Et Baptiste s'ex
cuse de son mieux. Etc., etc.
Est ce assez scandaleux
Il nous est impossible de dire que
les hommes siégeant l'Hôtel de
Ville sont les élus du corps électoral
tout le monde sait que la corruption
et la pression, armes favorites du
parti clérical, rendent impossible une
consultation honnête et loyale du
corps électoral.
Aussi, voyons-nous, avec infini
ment de regrets, combien la bonne
ville d'Ypres est mal administrée le
gaspillage de l'argent des contribua
bles nous mène infailliblement la
création de nouveaux impôts.
A peine une rue est-elle bien pavée,
qu'on lui fait subir des tranchées,
soit pour le placement des égouts,
soit pour y installer la distribution
d'eau ou la nouvelle canalisation du
gaz.
La politique mesquine des petites
villes est la seule préoccupation de
nos édiles empêcher la musique des
Anciens Pompiers de se faire enten
dre sur la Grand'Place s'opposer
l'excursion scolaire des élèves primés
de notre école communale refuser un
subside la société dramatique de
VlaamscheStcr voilà toute leur be
sogne, elle est bien celle de gens qui ne
pensent pas l'avenir et la prospé
rité de notre ville elle est tout au
plus digne de fanatiques et de sec
taires.
Le canal, malgré les 600,000 francs
mis la disposition du gouvernement
pour son achèvement, reste toujours
en observation le chemin de fer
grande section d'Ypres Dixmude,
quoique promis et l'étude depuis
vingt ans ainsi que la construction du
chemin de fer vicinal d'Ypres Bail-
leul sont, de nouveau, enterrés jus
qu'aux prochaines élections.
Quant au Stand, dont le crédit de
30,000 francs, figure au budget de
puis trois ans, sa construction est re
mise aux calendes grecques.
Les travaux imprévus, 'dûs l'im
prévoyance et l'incapacité de nos
maîtres, empêchent les travaux né
cessaires d'être exécutés parce que la
caisse est vide.
Malgré la brillante situation finan
cière tant vantée par notre Premier,
notre édilité devra créer un emprunt
et de nouveaux impôts.
Les Yprois se laisseront-ils encore
longtemps faire
Les employés delà ferme des boues
se sont mis en grève par suite de dif
ficultés pendantes entre eux et le
sympathique et populaire maïeur.
Ces modestes employés jouissaient
jusqu'ici de la faveur de vendre le
produit de leur commerce, qu'ils dé
posaient la porte de Menin. Notre
maïeur sans préavis, a, paraît-il, fait
mettre le feu aux dépôts de la rue de
Menin. D'où fureur des employés
gravement lésés dans leurs intérêts.
Vu la brillante situation financière
de la ville ftotre Premier refuse de
faire droit leurs justes revendica
tions.
Au moment de mettre sous presse,
nous apprenons que la grève est ter
minée.
Après mûre réflexion et pour ne
pas s'aliéner les suffrages de ces élec
teurs, notre maïeur leur a promis
une indemnité.
Tout est bien qui finit bien..!
Par arrêté royal du 28 Août dernier,
M. H. Donek a été nommé greffier du
Conseil de prud'hommes d'Ypres
M Vanraes, sous-directeur de l'or
phelinat de garçons Ypres, est auto
risé diriger l'asile des aliénés pour
hommes situé en ladite ville.
m
Le Cercle Commercial vient d'a
dresser la requête suivante M. le
Ministre des T'ravaux Publics
Monsieur le Ministre,
Le Cercle Commercial d'Ypres, juste
ment ému de la situation malheureuse créée
la batellerie par suite de la baisse des eaux
dans le bief supérieur du canal d'Ypres
l'Yzer, prie respectueusement Monsieur le
Ministre de bien vouloir donner d'urgence
les autorisations nécessaires pour hâter l'a
limentation de ce bief conformément au pro
jet qui a déjà reçu un commencement d'exé
cution.
En effet une pompe et la tuyauterie sont
installées l'Ecluse de Boesinghe depuis
nombre de mois, mais il manque la force
motrice et les instructions pour commencer
le travail.
Or, journellement le niveau de l'eau bais
se de plusieurs centimètres et la navigation,
sous peu de jours, menace d'être totalement
entravée.
Confiants que vous voudrez bien prendre
en considération l'importance et l'urgence
de cette requête, les membres du Cercle
Commercial d'Ypres vous prient, Monsieur
le Ministre, d'agréer l'assurance de leur
haute considération.
Monsieur le Ministre des Travaux
Publics Bruxelles.
«levant le tribunal d'Ypres.
Deux coupables la barre. Une série de
vols. Sévères condamnations.
Comme nos lecteurs le savent, la
bande Abel Pollet et Cie, 011 la bande
d'Hazebrouck, était composée d'indivi
dus de nationalités belge et française
et les méfaits dont ils sont accusés ont
été accomplis tant en Belgique qu'en
ï'rance. C'est pourquoi l'instruction
s'est poursuivie et se poursuit encore
par les justices des deux pays. Les in
culpés de nationalité belge seront jugés
par les tribunaux belges et les autres
par les tribunaux français.
L'instruction étant terminée sur une
dizaine de délits charge de Camille
Guyard, dit Lapar, un des principaux
lieutenants d'Abel Pollet, et sur deux
autres où est inculpé Jérôme Decoker,
et ces méfaits n'étant pas susceptibles
de la Cour d'assises, Je tribunal de lre
instance d'Ypres a été appelé les ju
ger Jeudi matin.
Le tribunal était composé de MM.
Biebuyck, président Veys et Butaye,
juges M le substitut du procureur du
Roi Vandermoeren, occupait le siège
du ministère publicetlegreffier-adjomt
Wylleman remplit les fonctions de
greffier.
Les deux prévenus qui sont en prison
Ypres comparaissent les mains liées
et entourés de gendarmes Au banc de
la défense ont pris place Me Laheyne
pour Camille Guyard et Me* Nolf et
Courouble pour Jérôme Decoker.
L'accusation repose en grande partie
sur les dires du chef de la bande, Abel
Pollet, qui, dans ses aveux, a ^désigné
Guyard et Decoker comme étant ses
complices, très souvent en compagnie
d autres individus de nationalité fran
çaise.
I. Le vol de Morbecque
Ce vol a été commis chez .\1"« Pauli
ne Destuynder par Abel Pollet, Guyard
et Decoker. Mlle Destuynder et sa ser
vante, appelées comme témoins, recon
naissent formellement parmi les pièces
conviction, un réveil-matin et un
couteau volés chez elleB et retrouvés
lors d'une perquisition dans la maison
de Decoker, Poperinghe Les deux
accusés nient les faits. Le Tribunal le3
condamne chacun une année de pri
son.
IIVol de Zinc au Couvent de la Sainte
Union Poperinghe.
Guyard et Decoker sont condamnés
chacun trois mois de prison.
III. Tentative de vol
dans la maison mortuaire de la Ve Py.
pe, Langemarck, par Abel Pollet,
Théophile Deroo et Guyard. Guyard
avoue le fait le tribunal lui octroie
six mois de prison.
IV. Tentative de vol
chez Camille Giller, Y7pres, rue du
Vieux Marché an Boit, par Abel Pol
let, Guyard faisait le guet Guyard
avoue. Trois mois de prison.
V. Vol avec effraction
chez Gaston Dumortier Ypres, route
de Furnes, par Abel Poliet, Théophile
Deroo et Guyard. Guyard avoue Le
tribunal lui donne deux ans de prison.
VI. Vol avec effraction
de 450 francs et une montre chez Emi
le Maerten, Merville (France), par A
Pollet avec participation de Guyard.
Guyard avoue. Le tribunal lui octroie
deux ans de prison.
VII. Vol avec effraction
de 700 francs en or chez les époux Hen
ri Derycke-Desmytter, Crombeke,
par Abel Pollet avec participation de
Guyard. Guyard nie. La femme Deryc-
ke dit avoir vu Guyard chez elle deux
jours avant le vol et lui avoir donné
une aumône. Guyard lui répond qu'il
n'a jamais été si bête pour se montrer
daus une maison avant d'y faire un
coup. La femme Derycke appelée re
connaître Guyard est très affirmative,
mais de l'enquête il résulte qu'elle ne
l'a p \s toujours été. En conséquence le
tribunal acquitte G yard pour ce lait.
VIII. Tentative de vol
en Décembre 1904, chez MUe Charlotte
Verlende. Elzen lamme M11" Char
lotte Verlende était âgée de 80 ans et
passait pour avoir 200.000 francs dans
sa maison Abel Pollet, Théophile De
roo et Guyard y pénétrèrent, mais ils
furent mis en fuite par les cris d'appel
de la nièce de leur victimo. Le tribu
nal octroie trois mois de prison
Guyard.
IX. Tentative de vol
avec violence en Décembre 1905, chez
la même Mlle Verlende et par les trois
mêmes individus qui avaient le visage
noirci Le coup ne réussit pas encore.
Les bandits étaient en train de bâillon
ner Mlle Verlende, lorsque la nièce de
celle-ci courut la rue et appela an se
cours. Guyard est condamné 5 années
de prison.
Par application de l'article 60 du co
de pénal le tribunal résume les différen
tes peines contre Guyard en une peine
de dix années de prison.
Guyard et Decoker sont en outre
condamnés 5 années de surveillance
et 5 années de privation de droits ci
vils l'expiration de leur peine.
Au cours d'un nouvel interrogatoire
que lui a fait subir M. Boudry, juga
d'instruction Béthune, Abel Pollet a
donné de nouveaux détails très précis
sur les méfaits que lui et ses compa
gnons ont commis en Belgique. C'est
lui quia opéré, le 12 Décembre dernier,
en compagnie du Belge Guyar, dit
Laspar, Crombeke. où, sur les indi
cations de la femme Parret, les deux
bandits ont pris 500 francs et un grand
nombre de bijoux de valeur chez M
Derycke-Desmytter. Une fois le coup
fait, la femme Parret, qui avait touché
une honnête commission, leur déclara
qu'ils avaient mal cherché et qu'ils
n'avaient pas trouvé 3,000 francs qu'el
le savait en possession des volés Ca
sont eux qui, le 12 Mars, s'introduisi
rent par effraction chez M Jules Leup.
Ypres. L'affaire fut moins bonne et
ils durent se contenter de 12 francs en
argent et de menus bijoux.
Toujours sur les indications de I®
femme Parret, de Poperinghe, qui leur
avait dit pouvoir compter sur un ma
got d'au moins 210,000 francs, Polie*»