Chronique de la ville.
Réciprocité.
Pi olectionnisme déguisé.
Budget de la jusliee.
Réunion
des députés libéraux
des Flandres.
Bus un sou,
pas uu canon de plus
La consignées! de ronfler.
Le chemin de 1er vicinal
de Gheluwe Y près.
Le Lock-out Yprois.
Tir National.
Concours Garde-Civique.
Concours Internationnal.
Le beau temps.
Le 2* de ligne est donc réduit, indé
pendamment. des officiers et bous offi
ciers, 27 soldats. Voilà l'effectif dont
on dispose en ce moment pour faire
les exercices de l'école de peloton, de
compagnie et de régiment.
L'éducation militaire comprise de
cette façon est une chose admirable.
Pourquoi ne pas renvoyer dans leurs
foyers ces débris de régiment (Je se
rait une nouvelle catégorie de soldats
en congé pour insuffisance d'effectif.
Que si, la prochaine rentrée des
Chambres, quelque député de gauche
s'avise d'interpeller ce sujet le géné
ral Cousebant d'Alkemade, on verra
le ministre de la guerre monter sur ses
grands chevaux bleus, déclarer en
trémolo que tout est pour le mieux
dans la meilleure des armées possible
et qu'il ne manque ni un clou aux che
vaux, ni un bouton aux guêtres de nos
troupiers.
S'occupant de la Chambre de Com
merce belge Paris, un confrère parle
des échanges commerciaux entre les
deux pays et il les évalue ainsi en
chiffres ronds 740 millions pour le
total des exportations de France en
Belgique et 300 millions pour les im
portations de Belgique en France.
Donc notre pays achète la France
plus du double qu'il ne lui vend. Et,
constatation désagréable, plus elle
achète sa voisine, moinselle lui vend,
par suite des tarifs protectionnistes
français.
Or, ces tarifs, paraît-il, pourraient
bien être renforcés. C'est ainsi que la
Commission des douanes de la Cham
bre des députés de France étudie ac
tuellement l'augmentation de la classi
fication de ses produits l'exemple de
l'Allemagne qui ne cherche qu'à dé
tourner son profit la clause de la na
tion la plus favorisée.
Le gouvernement belge s'est-il occu
pé de cette situation M. Eugène Al
lard, président de la Chambre de Com
merce belge Paris, son défaut, s'en
préoccupe beaucoup la vive satisfac
tion des industriel! et commerçants
belges
Il travaille pour arriver une parité
entre les exportations de France en
Belgique et les importations de Belgi
que en Franc e, surtout en ce qui con
cerne les produits manufacturés.
M. Eugène Allard, avec raison, vise
des relations basées autant que possi
ble sur le principe de la réciprocité
Le gouvernement devrait appuyer
sa campagne qui est juste et raisonna
ble et par cela même empêcher une
majoration de droits de douane au dé
triment des produits.
Le tarif Méline naguère a porté un
coup terrible nos importations de
Belgique en France un second coup
du même genre doit être évité et il le
sera si le gouvernement fait compren
dre au cabinet français combien une
politique protectionniste outrance a
ses dangers. Un démocrate comme M.
Clémenceau n'est-il pas acquis la
cause du libre échange
Le gouvernement vient de donner
des instructions pour que le bureau
d'Abeele la frontière, entre Poperin-
ghe et Hazebrouck, soit fermé au bé
tail français. C'est le deuxième objet
de la même mesure, en quelques semai
nes
Il faut redouter que bientôt toute la
frontière ne soit fermée l'entrée du
bétail français sous prétexte du déve
loppement de la stomatite aphteuse en
France.
C'est du protectionnisme déguisé
un très mauvais moment, l'heure où
de toutes parts l'on se plaint du suren
chérissement du prix de la viande.
M. Van der Bruggen continue
sacrifier le3 consommateurs aux éle
veurs et il le fait avec une ténacité
regrettable.
Grâce au système de vérification que
l'on sait, la frontière hollandaise est
presque toujours fermée voici que la
frontière frauçaise, en partie, l'est
son tour.
Fatalem mt, le prix do la viande aug
mentera encore, eugageant la respon
sabilité ministérielle.
La projet de budget du ministère de
la justice pour l'exercice 1907 s'élève
29,474 900 fr., ce qui, comparéau bud
get de 1906, présente une augmenta
tion de 876,800 fr
Signalons les principales augmenta
tions proposées 87,oOO fr. pour la créa-
tiou d'uue chambre la cour d'appel
de Bruxelles, et quelques augmenta
tions de traitements
85,000 fr. pour la création de places
de magistrats, greffiers adjoints et em
ployés dans plusieurs tribunaux de
première instance.
50,000 fr. pour la transformation des
palais de justice de Mons et de Charle-
roi.
57,000 fr. pour la création de nou
velles places dans le clergé inférieur.
28,800 fr. pour l'amélioration du ré
gime des élèves des écoles de bienfai
sance de l'Etat, et 83,700 fr. pour l'a
chat d'outils et de machines leur usa
ge-
400,000 fr pour la continuation des
travaux de construction des prisons
d'Audenarde et de Forest.
200,000 fr. pour la continuation des
travaux de construction de la maison
de refuge pour femmes Saint-André
lez-Bruges.
200,000 fr. pour les écoles de bienfai
sance de Moll, Saint-Hubert et Ypaes.
400,000 fr en vue de la continuation
des travaux de l'église de Laekeu.
300,000 fr. comme second crédit de
vant servir la construction d'une
nouvelle église pour la paroisse Saint-
Martin, Arlon
100,000 fr. pour le déplacement de
l'école de bienfaisance de Namur.
150,000 fr. destinés réorganiser
l'enseignement professionnel l'école
de bienfaisance de Ruysselede.
50,000 fr. pour l'amélioration des lo
caux de l'institution royale de Messi
nes.
Les députés libéraux des deux Flan
dres viennent de se réunir, MM. les
dépotés De Vigne, Mechelynck, Lief-
mans, Nolf, Persoons, etc., et de nom
breux propagandistes.
Ou a procédé un examen de la si
tuation politique dans les deux Flan
dres, en vue des élections communales
de 1907 et législatives de 1908.
On a décidé de compléter les moyens
de propagaude dans la Flandre occi
dentale. Dans la Flandre orientale, et
particulièrement dans l'arrondisse
ment Garni Eecloo, où la propagande
ne chôme pas, la situation se présente
sous les meilleurs auspices Des mesu
res ont été prises pour assurer la diffu
sion, dans les campagnes, de journaux
flamands. De jeunes propagandistes se
sont chargés de la distribution hebdo
madaire de ces journaux.
Le projet de budget du ministère de
la guerre vient de paraître.
(Je budget était de 42 millions sobs
les libéraux.
Aujourd'hui, il s'élève 64 millions
sans la rémunération des miliciens.
Avec la rémunération il atteint la
somme de 78 millions.
Nous n'avons qu'à dire aux élec
teurs Comparez ces chiffres.
Les cléricaux ont dit Pas un sou
de plus Et ils ont peu près doublé
la dépense
Si encore, par cette augmentation,
ils avaient accru les forces nationales.
Mais on sait que, avec le système qu'ils
ont établi, l'armée est moins forte au
jourd'hui qu'elle ne l'était sous le mi
nistère libéral.
On ne comprend pas que la Nation
laisse au pouvoir des gens qui ont men
ti aussi effrontément toutes leurs pro
messes, qui compromettent d'une façon
aussi manifeste l'intérêt de la défense
nationale.
Ouf, ça y est Notre indolent
confrère du Journal s'est aban
donné, nouveau, dans les bras de
Morphée Son réveil n'a pas été
long le temps de lancer quelques
méchancetés une des personnalités
les plus sympathiques de la ville et
le voilà, fatigué, rompu, replongé
mollement dans sa somnolente quié
tude.
Les attaques personnelles forment
donc la quintessence de la polémique
de notre confrère et il est définitive
ment acquis, que sur toutes les ques
tions touchant aux intérêts commu
naux, la consigne est de ronfler
Il dort, mais méfions-nous, c'est le
sommeil trompeur du félin guettant
une proie.
On travaillait ferme, depuis une
dizaine de jours, au prolongement
de la ligne de Gheluwe Ypres,
partir de la Bascule jusqu'à la Gare,
lorsque Mardi dernier, dans l'après-
midi, notre Maïeur, flanqué de son
commissaire de police, a fait arrêter
les travaux.
Il paraît qu'il y a conflit entre la
Société nationale des chemins de fer
vicinaux et la ville.
Nous ignorons la cause de ce con
flit.
Quoi qu'il en soit, notre Conseil
communal, en séance du 28 Mars
1904, par 9 voix contre 6, avait voté
le prolongement de cette ligne par le
chemin de ronde extérieur.
Avaient voté pour MM. Struye,
Vandenboogaerde, Fraeys, Fiers,
Vanderghote Vandenpeereboom
Bouquet, Canepeel et Lemahieu.
Avaient voté contre MM.Colaert,
Begerem, D'Huvettere, Vandevoor-
de, Sobry et Iweins.
Si notre Maïeur n'avait pas mis les
bâtons dans les roues, les travaux
auraient été terminés vers le 15 No
vembre prochain.
Le chemin de ronde extérieur du
Kalfvaart la Plaine d'Amour, par
suite de ces travaux, est devenu im
praticable et Dieu sait pour combien
de mois.
Depuis deux ans, les rues de la
ville ont été mises sens dessus des
sous, maintenant c'est au tour de nos
chemins extra-muros.
Le Palmarès du Grand concours
de 1906 vient de paraître. Nous en
extrayons avec plaisir les beaux ré
sultats obtenus par quelques uns de
nos concitoyens.
Fixe aux Points,
200, 300 et 400 mètres.
222e Prix. M. Robert Froidure avec
60 points.
421e Prix. M. Arthur Vandevyver
avec 56 points.
Fixe au centre.
26e Prix. M. Gustave Candeel.
Concours 200 et 300 mètres.
Volonté Au centre.
24e Prix. M. Henri Vantholl.
Fixe 500 et 600 mètres.
80e Prix. M. Robert Froidure avec
32 points.
222e Prix. M. Médard Pintelon
avec 26 points.
En outre, MM. Vantholl, Salomé
et Candeel, qui ont enlevé respecti-
ement le beau point de 55, et ^3
au concours Garde-civique, n'y sont
pas classés dans l«s Prix. Ce fait
extraordinaire témoigne des progrès
immenses faits, en ces dernières an
nées, par les tireurs belges.
Toutes nos félicitations aux lau
réats. Nous sommes franchement
heureux que le succès ait couronné
les efforts de la plupart de nos cou
rageux tireurs, qui, malgré le man
que d'entraînement, ont osé affronter
une lutte inégale.
Remarque significative aucun
garde Yprois, incorporé dans les dix
dernières années, c'est dire depuis
la fermeture du Stand, ne s'est pré
senté au concours.
Regrettons encore l'abstention du
major-chef de la Garde, tireur distin
gué, dont les récents succès Bru
ges et Mons auguraient d'un beau
résultat au concours national. Il s'est
abstenu, dit-on, en guise de protes
tation contre l'absence d'un Stand
Ypres.
Certes le geste est fort beau, mais
il nous paraît assez platonique, car il
ne touchera nulleme*t l'auteur res
ponsable de cette situation, notre
apathique Bourgmestre, qui d'ail
leurs, s'en fustige la paupière
Ce sera, peut-être même, par no
tre organe que le patriotique Maïeur
apprendra cette révolte toute pacifi
que.
c stn n.-
Le temps rest« superbe, l'été se
prolonge exceptionnellement. Alors
que dans le Midi, on s'est déjà plaint
du froid, ici on jouit d'une tempéra
ture douce et agréable, ce qui fait le
désespoir des médecins et des phar
maciens.
Plus de malades, même les person
nes atteintes d'une affection chroni
que se portent beaucoup mieux et
suivent un régime tout autre que ce
lui qui lêur a été prescrit par les dis
ciples d'Esculape ils préfèrent un
beafsteack tendre arrosé d'une demi-
bouteille de vin vieux toutes le»
recettes des médecins aux connais
sances universelles.
Les pilules, les drogues sont dé
laissées et les réclames de certains
médecins, qui prétendent guérir avec
succès tous les maux et opérer sûre
ment toutes les maladies curables et
incurables, ont pris le chemin d'un
certain «ndroit usage discret.
La ville profite de ce beau temps
pour accélérer tous les travaux dé
crétés et dont les crédits ont été
votés.
C'est ainsi que la nouvelle route
de la Gare la chaussée de Vlamer-
tinghe sera finie pour l'année 1908
et que les trottoirs de la Bascule la
porte de Menin, dont il a été ques
tion plusieurs fois au Conseil com
munal l'année dernière et cette an
née, sortiront de l'état de projet et
seront achevés probablement l'année
prochaine.
Le repavage de certaines ru»s,
entre autre celle de S1 Jacques, sera
terminé aussitôt que les maîtres de
carrières auront fourni les pavés,
commandés au moment où les pa
veurs se sont mis l'œuvre enfin
tout marche ravir, un bon point
pour notre échevin des travaux pu
blics.
Le radieux soleil donne du courage
et fait germer dans la tête de nos
édiles mille projets aussi charmants
que grandioses.
Nous aurons un emprunt d'un mil
lion, nous assure-t-on, avec leque'
notre administration, convaincuequ
y a impossibilité de faire de la ville
d'Ypres un centre industriel, tâchera
de la transformer, maintenant morte
et triste, en une ville de plaisance.
Il est question d'un Casino, ffui
ferait face cette vue splendide, dont
on jouit l'Esplanade, donnant
sur le Majoor, encadré de nos boule
vards extérieurs et intérieurs.
Les travaux l'étang de Dicke-
busch, qui exigeront au moin*