Chronique de la viile, Commission du Gaz. La Chambre. Fraudes électorales. Fraude nouvelle. mière partie serait restaurée dans son style primitif, c'est le style ogival du XIII* siècle. 1/autre partie le serait daoa le style actuel. Le musée communal y trouverait sa place. Comme cette propriété appartient la fabrique d'église S' Martin, od prendrait un bail long terme. Le coût de la restauration sera de 120,000 fr. La ville interviendrait pour 40,000 francs prendre l'emprunt. L'église S1 Pierre, l'église S'Jacques, la tourelle de l'abbaye S' Jean, la Boucherie devront également être res taurées. Ces travaux sont très néces saires. La ville consacrerait la restaura tion de ces monuments 50,000 francs. La distnbutiou d'eau a coûté en ces 25 dernières années, la somma de 632,805 franc3. On a dû démolir l'an cien filtre. Les bassins de décantation laissent désirer les travaux faire actuellement ne soDt que la continua tion des travaux prévus et exécutés en partie depuis quelques années. La qualité de l'eau serait meilleure et la provision en serait augmentée. M. l'in génieur Froidure, auquel M. le Prési dent rend un public hommage, a lon guement étudié cette question. Il est certain que l'évasement de l'étang de Dickebusch augmenterait la quantité d'eau et améliorerait sa qualité, mais il est certain aussi que le débit en ville n'en serait pas augmenté et la dépense serait énorme. M. l'ingénieur Froidure, dont les avis sont partagés par l'administra tion, propose l'endiguement de l'étang de Dickebusch jusqu'à la cote 28 On aurait les mêmes avantages qu'avec l'évasement, la qualité serait meilleu re, la quantité doublée, le débit pour la ville considérablement augmenté et tous les quartiers seraient alimentés. Il y a également des propositions pour l'endiguement de l'étang de Zille- beke et le raccordement la ville ces travaux seraient exécutés pour four nir l'eau dont l'industrie pourrait avoir besoin. Des mesures seraient prises pour arriver augmenter le débit en villo. Ou userait de tous les moyens pour éviter que les eaux de l'étang de Dickebusch soient polluées, mais bac- tériologiquement parlant elles ne se raient pas pures. Différentes aualyses ont été faites, mais jamais on n'y a trouvé de microbes pathogènes et no tamment le bacille du typhus. Il est donc prouvé queces eaux sont propres l'alimentation. On ne peutguère son ger avoir une eau de source, car les drainages ne donneraient aucun résul tat. Quoi qu'il eu soit, on use, Ypres, depuis des années, de l'eau de ces deux étang», et il est prouvé, (c'est M. Colaert qui le dit), que la mortalité est moindre que partout ailleurs. Le coût de ces installations sera con sidérable. Cependant le Collège n'est pas intentionné de faire voter des im pôts, quoique Ypres soit une des seu les villes du pays où l'eau est distribuée gratuitement Comme certaines person nes font un usage excessif de l'eau, il y aurait lieu d'examiner si elles ne de vront pas payer une certaine taxe. L'intervention de la ville, dans ces dépenses, serait de 130,000 francs. Il y aura lieu de procéder l'établis sement d'un Stand pour la Garde Ci vique, les Pompiers et l'armée. La ville interviendrait pour une Bomme de 20,000 francs prendre l'emprunt. Enfin, un autre travail s'impose. Les bureaux du secrétariat et de l'é- tat-civil sont l'étroit l'arsenal des pompiers n'est qu'un réduit la remi se des corbillards n'est pas assez va9te les salles du rez de-chaussée doivent, pour ainsi dire, servir tous les be soins le bail de la salle de spectacle expire cette année. Il avait été question d'utiliser les lo caux de la Châtellenie. Après mûr exa men, on a décidé de coneerver cet immeuble parce que c'est le Beul hôtel qui puisse recevoir convenablement les nombreux étrangers qui viennent visi ter notre ville. - Les terrains de la rue Saint Jean étant grevés d'une fondation, ne pour raient servir l'établissement de ces locaux Le Collège est d'avis d'utiliser le ter rain du jardin public (1) pour y instal ler une salle de spectacle l'étage, un arsenal pour les Pompiers, une remise pour les corbillards, une salle de mili ce, une salle pour les mutualités et autres associations. D après les calculs, ces travaux coû teraient 200,000 francs. Ce terrain a 70 mètres de longueur sur 65 m de pro fondeur. On utiliserait 50 mètres. Le restant du terrain pourrait être vendu pour y construire des maisons particu lières de cette façon, les dépenses se raient probablement réduites 40,000 francs. Il est entendu que sur ce chiffre de 200,000 francs, aucun subside ne se rait accordé. En résumé, les intéiêts réaliser ne s'élèveraient annuellement qu'à 27,000 francs, puisque la ville n'aurait plus payer le loyer de la Salle de Specta cle. M. D'Huvettere. Malgré toute l'at tention prêtée la lecture de ce volu mineux rapport, je n'ai pu le suivre pas pas. Je prie donc le Collège éche- vinal de le faire imprimer et distribuer tous les membres du Conseil afin qu'ils puissent l'examiner et l'étudier avec tous les soins que pareil travail nécessite. M Colaert ne demande pas mieux, mais il est entendu que les membres du Conseil y mettront toute la diligen ce nécessaire pour l'examiner afin que nous puissions nous réunir bref délai pour discuter ce rapport. La séance publique est levée 7 heures et le Conseil se constitue en comité secret. Séance d'ouverture du 15 Novembre 1906. Vérification des pouvoirs. M. Tack, le vénérable doyen d'âge de la Chambre, monte au fauteuil présidentiel, 2 h. 10. M le président, après avoir frappé de nombreux coups de maillet, déclare la session de 1906-1907 ouverte, et dans le bruit prie la Chambre de procéder la vérification des pouvoirs des nouveaux élus du dernier scrutin MM. Cillés de Pèlichy et De Butine, les deux plus jeunes membres de la Chambre, prennent place au bureau. M. Cillés de Pélichy donne lecture des réclamations adressées la Chambre par divers organismes politiques la suite des résultats des élections. Ces réclamations portent sur les élections de Courtrai, de Bruxelles et d'Anvers. Puis on procède au tirage au sort des commissions qui vont vérifier les pou voirs des élus M. de Bunne, avec un accent du plus pur courtraisien, donne lecture des noms des membres de chacune des commissions. L'honorable secrétaire d'âge traduit les indications qu'il don ne en flamand Mle président suspend la séance pour permettre aux commissions de procéder leur vérification Pendant cette suspension, l'hémicy cle est assez animé. La séance est reprise 3 h. 15. On valide successivement les élec tions de Bruges, Namur, Ypres, Tbielt, Thurnout, Arlon, Dinant, Anvers, Ma- lines. Ostende, et les élus prêtent serment. On réî-erve Bruxelles et Courtrai La séance est levée 3 h 50. Séance du 14 Novembre. A cette deuxième séance, les dépu tés assistaient encore en nombre impor tant. Il s'agissait, en effet, de valider des élections et amis et adversaires étaient au poste, dans la crainte de sur prises. On a validé l'élection de Neuf- château-Virton, malgré l'observation de M. Woeste signalant que M. Jacques premier suppléant catholique, étant mort entre la date de l'élection 6t celle de validation,le défunt Jacquesne pou vait être déclaré suppléaut. D'autre part, la loi n'ayant pas prévu le cas le deuxième suppléant devient-il t ibso facto» premier suppléant? Cruelleénig- me. La chambre étudiera la question (1) Donc, le jardin public sera sacrifié. C'est M. Colaert, l'ami des arbres, qui projelte la disparition de nos châtaigniers séculaires Nous n'avons jamais osé croire, M. le Maleur, qu'il entrait dans vos intentions de commeitre cet aitede vandalisme. Mvstère et inconséquence (N d. I. R.) et, gravement, elle a fait de Jacques un suppléant officiel. Les élections de Louvain furent va lidées, de même que celles de Bruxel les, bien que M. Kenkin eût appuyé la vaine réclamation des indépendants demandant la vérification de tous les bulletins. La suite de la discussion concernant l'élection contestée de Courtrai est re mise Vendredi. Séance du 16 Novembre. M. Hoyois rapporteur, propose la Chambre de valider l'élection en ce qui concerne M.M. Liebaert, Heynaert, Tack, cléricaux et Vande Venne libé ral d'ajourner la décision en ce qui regarde la validation des pouvoirs de M. De Bunne, socialiste (protestations sur les bancs de la gauche et de l'extrê me gauche.) LeB conclusions du rapport sont com battues par M. H. Destrée, Huysmans, Demblon, Nolf, Allard, Mechelynck et Horlait. M.Denis propose l'ajournement de la discussion. L'ajournement est rejeté par 69 voix contre bO et 5 abstentions. M. Tack, président, met aux voix les conclusions du rapport malgré les pro testations de l'opposition qui crie l'escamotage. L'opposition se retire. La Chambre n'est plus en nombre et la séance est levée. Reprise de la discussion, Mardi. Un fait significatif s'est produit Dottignies, dit l'Etoile Belge. Ayant probablement appris que les libéraux allaient déposer une réclama tion électorale contre lui, M. le curé de Dottignies, l'âbbé Cornard, adres sa également un recours contre... lui même. Le fait, si invraisemblable qu'il pa raisse, est cependant véridique les cléricaux lui avaient attribué un car net de rente avec, l'appui, le nu méro d'inscription au grand livre de la Dette publique ce qui donnait au titulaire un vote supplémentaire. Mais la fraude fut découverte, car l'abbé Cornard ne possède aucun dépôt la caisse de l'Etat, et le numéro de son carnet constituait ni plus ni moins qu'un faux En agissant comme il l'a fait, c'est- à-dire eu refusant une voix, laquelle il n'a point droit, M. le curé de Dotti gnies a non seulement accompli un acte de loyauté, dont on voit peu d'exem pies chez ses semblables, mais il a donné un camouflet 6es amis politi ques qui n'ont pas craint de commettre un faux manifeste pour se cramponner au pouvoir. Nous lisons dans YEioile belge, du 16 Novembre, l'entrefilet qui suit et que nous signalons l'attention de MM. les Procureurs du Roi d'Ypres, de Cour trai et de Furnes. Pour corser le dossier de Vélection de Courtrai. On nous apprend qu'un instituteur catholi que a voté deux fois, le 27 Mai dernier Ueckeni et ensuite Poperinghe. Il paraît même que c'est un système et il se rait bon que des recherches et un contrôle fus sent faits pour voirsi de nombreux cas sembla bles ne se sont pas présentés. C'est ainsi qu'on nous cite un second fait de même nature. Us électeur, également institu teur catholique, après avoir voté Menin, est parti eu automobile pour Nieuport, où il aurait émis un second vote. Or, vérification faite des listes de Nieuport et du pointage des votants, il appert que cet électeur y a effectivement voté!!! Moralité cléricale Le fait sera signalé la Chambre, lors de la discussion de l'élec tion de M De Bunne. Le cas de fraude que VEtoile dénonce est prévu par l'article 173 du Code électoral, et l'art. 215 du même Code édicté les pénalités appliquer. Il suffira Messieurs les magistrats de réclamer la production des listes d'appel pour se convaincre si les faits avancés ront réels. Nous espérons que la justice saura taire son devoir. L\ La célèbre Commission du gaz s'est réu nie le 3 Novembre dernier, sous la présiden ce de M. Colaert. Nous avons la bonne for tune de pouvoir donner nos lecteurs une relation, quasi exacte, de cette intéressante séance. Sont présents MM. Colaert, Boone, Baus, Fraeys, Vandenboogaerde, Fol' D'Huvettere, M. Vanderghote remplaçant M. De Brouwer en voyage, et M. Rémi Bouquet remplaçant M. Vandevoorde dé cédé M. Colaert. Messieurs, en ouvrant cette séance, mon premier devoir est de souhaiter la bienvenue notre nouveau col lègue, M. Bouquet, appelé remplacer no tre regretté collègue décédé. La part bril lante que notre savant ami a prise dans les débats du gaz, devant le Conseil commu nal, a attiré notre attention sur sa person nalité. Qui ne se rappelle le discours simple, mais pétillant d'esprit et débordant de cœur par lequel il a si dignement clos cette discussion mémorable. M. Bouquet, au surplus, n'est ni parent, ni actionnaire, ni employé de M. De Brou wer sa présence donnera un relief d'indé pendance, si nécessaire notre assemblée. M. Fol. Mais moi aussi, je suis indé pendant, parbleu M. Colaert. Je n'ai pas dit, Messieurs, que nous ayons tous des intérêts chez M. De Brouwer. M. Fol. Ah je l'espère. Je suis venu ici, moi, pour parler science, mais non par intérêt. M. Bouquet. Je ne veux laisser passer sans remerciements les paroles, si éloquen tes et si méritées, que M. le Bourgmestre vient de prononcer mon adresse. Je lui en serai éternellement reconnaissant. M. Colaert. L'heure est grave, Mes sieurs, et j'ai hâte d'en arriver l'objet de notre réunion. Jetant un regard rétrospec tif sur la question du gaz, je me sens pris de remords. Oui, je dois reconnaître, la main sur la conscience, que nous avons agi avec une partialité et une témérité déconcertan tes M. D'Huvettere. Je vous crois M. Colaert. Il me semble que l'heure du châtiment vient de sonner Nous avons jeté honteusement la porte de l'Usine qu'ils avaient créé, de braves Industriels Yprois, qui depuis 6o ans ex ploitaient consciencieusement l'éclairage en notre ville. Nous avons repoussé brutalement toutes les propositions des Yprois qui permettaient tous nos concitoyens de participer aux bé néfices de l'exploitation. Nous n'avons même pas discuté l'exploi tation en Régie, qui donne ailleurs de bril lants résultats De parti pris, nous avons tout rejeté pour déposer, ad vitam œternam, aux pieds du frère de notre digne Doyen, en même temps que l'hommage de notre dévoue ment, tout le bénéfice de cette lucrative affaire. Pour couvrir quelque peu la partia lité de notre attitude, nous "avons fait res sortir avee emphase les qualités éminentes de notre protégé gazier extraordinaire qui figure avec honneur dans toutes les expo sitions de ce monde en attendant de briller dans l'autre Après toutes les bassesses commises son égard, n'étions-nous pas en droit d'es pérer que Monsieur De Brouwer répondrait quelque peu notre attente Or, Messieurs, c'est la mort dans l'âme, que je me vois obligé de vous réunir au jourd'hui, pour assister la faillite de toutes nos espérances et de toutes nos promesses. Notre ami De Brouwer, avec une désin volture qui n'a d'égale que la confiance aveugle que nous avions en lui, ne remplit nullement les clauses du contrat. Son Usine, que j'avais qualifiée de monu mentale, est traitée, non sans quelque rai son, de déballage Barnum Mais ce qui est plus grave encore, Mes sieurs, c'est que le gaz qu'il nous livre, en ce moment, est radicalement mauvais. On y découvre de l'air, de l'acide sulfhydrique, de l'ammoniaque, de l'acide carbonique et des gaz lourds. (Mouvement). M. Vanderghote. Qu'est-ce que c'est tous ces microbes-là M. Colaert. Oui, Messieurs, tout cela s'y trouve et en des proportions notables M. Baus. Comment sa vez-vous cela M. Boone. Ne calomniez pas notre Usine, ou bien je vous intente un procès M. Colaert. Mes chers amis, je vous W jure, ce n'est pas moi qui ai cherché d®* couvrir cette fraude, ce sont des envieux, on des adversaires politiques qui M. Baus. Cela ne les regarde pas M. D'Huvettere. C'est vrai I Cette tâche incombait au Bourgmestre

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2