Chronique de la ville. Il a parlé Ce but d'ailleurs s'est trouvé atteint, puisque sur la liste de cette année, les trois derniers figurent comme électeurs communaux et les neufs premiers y fi gurent sans droit électoral pour la commune. Cela suffit, me semble-t-il, pour dé montrer l'intention frauduleuse de ce lui ou de ceux qui se sont permis les irrégularités que je déponce. Il vous appartient, Monsieur le Pro cureur-Général, d'apprécier si ces faits constituent des faux, tombant sous l'application de la loi pénale. Dans l'af firmative il vons sera aisé de trouver le on les coupables. Qu'il me soit permis toutefois d'ap peler tout spécialement votre attention ■ur la différence essentielle qui existe entre les irrégularités révélées ci-des sus, et les irrégularités commises Alost en 1899, lesquelles ont donné lieu l'arrêt do la Cour de Cassation du 24 Septembre 1900. Dana le cas d'Alost il s'agissait d'in sertion de mentions fausses côté d'é lecteurs au moment de l'inscription dans le cas actuel il s'agit d'altérations, de falsifications de mentions vraies et exactes après l'inscription définitive des électeurs auxquels elles Be rapportent. Dans le cas d'Alost, comme il s'agis sait d'inscription d'électeurs avec des mentions fausses quant l'âge, ou do- mioile etc, la Cour Suprême a pû invo uer en faveur de l'employé, auteur u fait matériel, qu'il n'avait fait que collaborer la confection de la liste provisoire et que dès lors il ne pouvait être poursuivi du chef de faux en écri ture publique ou authentique, atten du que la liste provisoire ne fait pas preuve de la vérité des énonciations qui y figurent, et que la loi n'y attache même aucune présomption elle a pû aussi invoquer en faveur de l'échevin inculpé, qu'il avait, il est vrai, collabo ré la confection des listes définitives, mais qu'en agissant ainsi il agissait non pas personnellement, mais comme membre du collège écbevinal chargé par la loi de cette mission, et qu'en cette matière le collège échevinal sta tue comme juridiction irresponsable. Dans le cas acuel, il ne me paraît pas possible d'invoquer de pareils ar guments en effet tous les électeurs dont il s'agit sont inscrits depuis 1904 sur la liste électorale avec les mentions vraies et exactes qui justifient leur droit et auxquels la loi accorde le bé néfice de la présomption légale. L'arti cle 53 de la loi du 12 Avril 1894déclarant que la liste des électeurs est permanente sauf quant aux radiations et aux in scriptions, qui peuvent avoir lieu lors de la revision annuelle, il n'appartient personne, me semble-t-il, ni un em ployé, ni un échevin, ni même au col lège échevinal d'apporter une modifi cation quelconque leur inscription, sauf évidemment la rectification des erreurs matérielles. Agréez, Monsieur le Procureur-Gé néral, l'assurance de ma considération distinguée. JULES REXS. Membre de la Chambre des Représentants Grammont, le 4 Novembre 1906 La Chambre. Situation critique. La Chambre ne siégeait pas le 21 Novembre en séance publique elle était simplement convoquée dans les sections pour examiner les budgets Le débat n'a offert un réel intérêt qu'à la cinquième section où il a mis aux prises M. De Smet d'une part, MM. Beernaert et Helleputte de l'autre, propos du budget des voies et moyens. Les deux membres de la droite ont critiqué le système employé par le mi nistre des finances pour modifier les impôts par voie budgétaire, critique qu'il faut reconnaître très juste. Ëlle a toutefois indigné M. De Smet Sui a reproché MM. Beernaert et elleputte de taire le jeu de l'opposi tion en mettant le ministère en mino rité. Après un échange de mots plutôt vifs, M. Helleputte a proposé la dis jonction des articles 1 16 du budget des voies et moyens ('modifications aux lois d'impôts,) proposition qui a été adoptée par 11 voix contre 9 et 1 ab stention M. Hellinckx, le nouveau dé puté de Bruxelles. MM. Helleputte, Beernaert et Thien- pont ont voté avec la gauche. M. De Smet a quitté la salle en fai sant un geste de colère. Ce vote ne saurait entraîner une crise ministérielle immédiate, mais il con firme tous les renseignements donnés sur la division de la droite. La situation, pour le gouvernement et la majorité devient critiquo. Le dé bat sur le Congo ne pourra que l'aggra ver. Questions posées par M. l\olf. A Monsieur le Ministre des travaux pu blics. Au budget extraordinaire de 1906, M. le Ministre a consenti ce que le crédit de 250,000 fr. qui y figurait pour travaux exécuter en vue de l'achève ment du canal de la Lys l'Yperlée, fut porté 400,000 fr. avec cette signi fication que les travaux seraient pro chainement adjugés. M. le Ministre ne voudra-t-il pas noua faire savoir 1° Quelle est la solution laquelle son département s'est arrêté pour assu rer l'achèvement du canal 2° Quand les travaux seront mis en adjudication? Les officiers subalternes et les offi ciers des services administratifs assi milés aux officiers subalternes auront leurs traitements augmentés partir du Ie Janvier 1907. Monsieur le Ministre ne pense t-il pas pouvoir prendre une mesure ana logue en faveur des adjoints du génie et améliorer en même temps les condi tions de leur avancement 11 sera répondu ces questions Mar di prochain. Pour les Douaniers et les Accisiens. Question posée par M. Verheyen, député libéral, M. le Ministre des finances. M. le ministre voudrait-il dire 1° quand il compte distribuer ce crédit 2° la décision intervenir aura-t-elle un effet rétroactif 3° l'administration des accises va-t-elle suppri mer le grade de sous-contrôleur des accises et par quoi va-t-elle le remplacer 4° dans l'af firmative quelle destination recevront le traite ment et les indemnités alloués aux sous-con- trôleurs et leurs adjoints 5° M. le ministre continuera-t-il accorder aux commis des ac cises de première classe et aux brigadiers des bouands, les grades de receveurs dans les pe tits bureaux de recettes. Il y sera répondu Mardi. Election de Courtrai. La commission chargée de valider les pouvoirs de M. Debunne, député so cialiste de Courtrai, s'est prononcée l'unanimité moins une abstention, celle de M. Hoyois, pour la validation de l'élection Le rapport sera distribué aux mem bres de la Chambre et discuté Mardi vraisemblablement. Enfin le Journal d'Ypres, dans son numéro de Samedi, a daigné laisser savoir aux catholiques que des Yprois ont l'audace grande de se plaindre du gaz. Le Journal admet que le gaz n'est pas épuré, mais ceci n'a pas, d'après lui, la moindre importance. Le dévôt Journal se moque de ceux qui se plai gnent, de ceux qui s effraient, de ceux qui voudraient que cet abus cesse, et qui ont le toupet de faire analyser le gaz il s'attaque même et surtout au chimiste qui a accepté la mission de l'analyser. La sainte feuille n'ose pas encore donner sur les doigts M. Colaert qui, au nom de la ville, l'a fait analyser son tour Mais gare lui si le maïeur ose imposer le cahier des charges et appliquer les amen des. Tant qu'on ne touche pas la caisse de l'usine, le Journal est bon prince C'est avec plaisir que nous repro duisons la réponse de M. Tejrlinck ■mmm que nous trouvons au Journal d Ypres. Celui-ci s'est vu obligé de l'insé rer dans son numéro de Mercredi der nier. Elle est cinglante et bien méri tée. Pour le moment, nous faisons, quant nous, trois constatations i° Que l'autorité communale depuis un an n'ose appliquer le cahier des charges, 2° que le gaz De Brouwer n'est pas épuré, 3° que la presse catholique se fait le défenseur de cet abus. Le Journal d'Y près ne peut pas ou n'ose pas prendre en mains la défense des intérêts Yprois. Il prend carré ment la défense de ceux qui exploi tent les Yprois. Nos maîtres ont fait du gaz De Brouwer une question de politique et de religion. Les braves dévôts y sont allés de tout cœur. Peut-être finiront- ilspar voir qu'on n'en voulait qu'à leur poche et que la religion et le parti n'avaient en réalité rien voir dans l'affaire En tous cas, les Yprois catholiques non aveuglés peuvent constater que leur prétendu organe se moque de leurs intérêts matériels Mais elles restent convaincues, les âmes innocentes, que la religion et la morale leur imposent d'admirer MM. Colaert, Debrouwer etCie dans toutçs leurs œuvres. Pour elles, c'est le Salut éternel Nous copions du Journal d'Ypres, la réponse qui lui a été adressée par le docteur Terlinck Où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir. Porte de Dixmude, M. Valcke fit mettre naguère une canalisation neu ve. employant des tuyaux de 7 c. Survint M. De Brouwer, le grand Gazier que M. Colaert est allé déni cher, rue des Anes, Bruges, pour hu milier les Yprois Naturellement le nouvel industriel détruit, il y a de cela quelques mois, la tuyauterie Valcke, pour la rempla cer par des tuyaux de 15 c. En ce moment ci on enlève les tuyaux de 15 c et on les remplace par du 7 c Conséquences i°) De l'argent jeté Cela c'est son affaire Cela doit faire l'affaire des Ponts et Chaussées Fraudes électorales. Nous avons, dans notre dernier numéro, signalé d'après l'Etoile Belge, qu'à Dottignies les listes électorales attribuaient la propriété d'un carnet de rente certain abbé Coornaert, alors qu'il n'en possédait pas. Le bourgmestre de Dottignies a adressé Y Etoile Belge une lettre de protesta tion dans laquelle il déclare que le fait est faux. Le Journal d'Ypres triomphe. C'est avoir le triomphe facile, car pour un fait de fraude qui viendrait tomber, nous en signalons douze autres et de non moins graves, sous la signature de M. Rens, député d'Alost. A propos d'enterrements. Un de nos lecteurs nous demande quel est le service qu'il faut pouvoir se payer pour être enterré l'église, tout en ayant refusé les secours d'un prêtre Nous déclinons notre compétence nous renvoyons notre lecteur M. Qui de Droit u oflo Chez les Anciens Pompiers. La fête donnée Dimanche dernier par les Anciens Pompiers a en un suc cès complet. Le programme très varié a été exécuté la perfection. Bien avant l'heure fixée pour le con cert, la salle était littéralement com ble, c'est assez dire qu'il y avait foule aux Anciens Pompiers. La première partie du concert, exé cutée la perfection par l'Harmonie de la Société, sous l'habile direction de son infatigable et toujours dévoué chef M H. Moerman, a été des plus goûtée. De l'aveu général M. H. Moerman aussi modeste, qu'habile, s'applique a faire marcher ses musiciens de progrès en progrès. Les Anciens Pompiers peu- ventêtre fiers d'avoir un directeur aus si dévoué et de telle envergure. M. et Mm® Dewilde d'Anvers ont Re présenté les Noces de Jeannette d'une fa çon tout fait supérieure. Le résultat rêvé a été pleinement at teint, car, cela ne manquait ni de vue, ni de légèreté, ni d'esprit, ni de lumiè re. Pour bien rendre les Noces de Jeannet te il est très important de respecter le texte et cela ne suffit point il faut être pénétré de sa finesse et de son élégan ce pour faire reporter, pour mettre eu relief la beauté, les grâces de cette A Monsieur le Ministre de la guerre. Dans la dernière session, les Chambres ont volé un crédit en faveur du personnel su- hallerue de l'administration de la douane et des accises. Ypres, le 20 Novembre 1906. Monsieur l'Editeur, Vous avez imprimé, dans votre numé ro du 170', un articulet où je suis pris partie. L'auteur de ce joli morceau, qui a oublié de le signer, me semble être bien moins sou cieux de discuter les analyses que j'ai faites, que de mettre en vedette sa propre érudi tion, laquelle, en effet, est tout fait extra ordinaire. Songez donc Il a découvert l'oxygène combustible Il m'apprend que l'azote et l'oxygène sont des gaz inertes, mais dédaigne d'ajou ter que la présence de ces éléments dénote la présence d'air dans le gaz Il dose l'acide sulfhydrique au moyen de l'acétate de plomb Il conteste que ce même gaz peut, dans des conditions déterminées, échapper la combustion Il préfère l'éthylène l'acétylène pour donner au gaz son pouvoir éclairant Il réhabilite les carburateurs Il taxe de carbures aisément liquéfiables le méthane, l'éthylène et l'acétylène, dont les températures de condensation sont res pectivement de 164, 103 et 84 degrés SOUS ZÉRO U vient donc de résoudre, lui encore, le problème de la production industrielle des basses températures Quel homme Qu'il m'envoie bien vite les mémoires où toutes ces belles innovations sont décrites avec quelques détails. Et qu'il y joigne sa photographie. Je les ferai paraître au pro chain numéro des Annales de chimie et de physique. Mais, comme beaucoup de savants, votre collaborateur est parfois distrait. C'est ainsi qu'il a oublié de faire la distinction entre mon bulletin d'analyses, publié par le Pro grès, et les commentaires dont ce journal l'a entouré. Il était si préoccnpé de lire entre les lignes de mon bulletin, le contraire de ce que le Progrès lui-même imprime noir sur blanc Il s'étonne que mon analyse ne parle ni d'hydrogène, ni d'éthylène, etc. Ne veut-il donc pas savoir que, chargé d'une analyse de contrôle, je n'avais m'occuper que des constituants anormaux Il me reproche de n'avoir pas fait allusion l'utilité des gaz puants au point de vue de la découverte des fuites. Le distrait Il se fait le défenseur de M. De Brouwer, qui la semaine dernière, me dépêcha M. Vander- ghote avec des demandes d'éclaircissements; comme ses commettants il pourrait donc sa voir qu'au dossier officiel, que chacun peut aller consulter l'hôtel de ville, il se trouve une lettre, datée du 140', adressée par moi M. le Bourgmestre, où cette question est traitée. Mais il l'aura oublié Il ferait bien de relire dans ce dossier tout ce qui s'y trouve de ma main. Mes rapports sont rédigés avec longueur, narrant par le menu la marche des opérations, et docu mentant solidement mes conclusions. Quand il les aura étudiés, il lut sera loisible de me convier une discussion (1) publique. 1) Le Journal d'Ypres. imprime distinc tion. Mais il n'aura pas cette crânerie ou cette condescendance. Il est plus expéditif que cela Il préfère imiter l'exemple de ces mauvais avocats qui, défendant de mauvai ses causes, dépensent le plus clair de leurs moyens rendre suspects les témoins qui les gênent. Que voulez-vous Quand on est devenu si fort en chimie, on a eu le temps d'oublier sa dialectique. Il est si difficile d'être uni versel J'espère bien. Monsieur l'Editeur, que vous ne ferez aucune difficulté pour insérer le présent droit de réponse dans votre pro chain numéro, et je vous salue avec empres sement. Dr E. Terlinck. 20) Nouveau bouleversement du beau pavage neuf que vient d'établir l'État

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2