Chronique de la ville.
LE PETIT DEC
Calembredaines
ministérielles.
Gaspillage.
La commission coloniale.
Arbre de Xoèl.
Chronique théâtrale.
Théâtre d'Ypres.
SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS
DE BELGISCHE VRIJSCHUTTER
REDOUTE.
Correspondance.
?[u'un généreux donateur ne désire le
aire ses frais. Patientons encore
quelque temps et n'inscrivons pas de
crédit pour 1 amélioration du carillon.
Je maintiens donc le chiffre de fr.
850,000 proposé. Quant la proposi
tion de M Sobry. il ne serait pas pru
dent de vendre pour le moment, des
titres de rente Belge, car on pourrait
en avoir besoin pour solder les travaux
exécutés avant 1 approbation définitive
de l'emprunt. S'il y a un excédent sur
l'emprunt, nous pourrons toujours l'u
tiliser pour des travaux de repavage et
d'égouts.
MBouquet n'est pas satisfait d'ap
prendre qu'on renonce la construc
tion d'une salle de fêtes l.e Collège
doit nous doter d'une salle de fêtes en
rapport la ville d'Ypres Elle se jus
tifie pour l'armée et pour bien d'autres
cas encore L'honorable conseiller ne
peut pas approuver les propositions
concernant le théâtre il craint que de
cette façon il n'y ait jamais de salle de
fêtes, partant la proposition de M. le
Bourgmestre est un renvoi aux calen
des grecques.
M.Colaerl M Bouquet fait erreur
le travail sera voté et il est stipulé que
l'argent ne peut-être employé un
autre but
M. Bouquet Quoiqu'en dise M. le
Président, je n'ai pas mes apaisements
et je devrai m'abstenir au vote
Le chiffre de 100,000 fr. pour la con
struction d'un arsenal, d'une remise
pour les corbillards, des salles de milice
et de mutualités et l'arrangement du
théâtre est voté l'uDauimité moins
l'abstention de M. Bouquet.
Le Conseil revient sur le vote de
Lundi et le chiffre de 100,000 fr. pour
repavages et égouts est porté 125,000
fr.
La somme de 850,000 fr. demander
l'emprunt, sans un centime de taxe,
et donnant l'autorisation au Collège de
traiter aux meilleures conditions pos
sibles, est votée l'unanimité.
La séance publique est levée 7 h.
10 m.
Le Conseil communal de notre ville
s'est réuni hier soir, 5 heures.
Voici les objets qui figuraient son
ordre du jour
1. Bureau de bienfaisance dépôt
compte 1905 et budget 1907.
2. Ecole industrielle budget 1907.
3. Ecole de musique budget 1907.
4. Propriétés communales vente
d'arbres.
5 Finances communales Emprunt.
6. Finances communales budget
communal 1907.
Nous donnerons le compte-rendu de
cette séance dans notre prochain nu
méro.
Il y a huit jours, dans un discours
qu'il prononçait au Sénat au cours de
la discussion générale du budget des
voies et moyens, M. De Sraet de
Naeyer profera ces paroles mémora
bles
Quant nos impôts de consom
mation, ils n'atteignent que le luxe,
les objets nuisibles, tels que l'alcool,
et ceux qui ne sont pas nécessaires
l'existence. En Belgique, l'ouvrier et
le paysan, s ils sont sobres, s'ils ne
fréquentent pas le cabaret, n'ont pour
ainsi dire pas un centime d impôt
payer La Belgique est le paradis ter
restre du petit contribuable
Et tous les sénateurs de la droite
d'applaudir grand bruit, se promet
tant de retenir la phrase pour la ré
peter l'occasion leurs électeurs.
Il faut avouer que le toupet de M.
De Smel est incommensurable et que
nul mieux que lut ne pouvait servir
de barnum la bande de pleutres qui
gouvernent le pays.
Les impôts indirects ne frappent
que le luxe
L'ouvrier sobre ne paie pas d'im
pôt
C'est un comble,moins que M. De
Smet n aît une manière lui de com
prendre la sobriété, ou bien qu'il ne
range dans la catégorie des objets de
luxe les denrées alimentaires de con
sommation courante.
Nous ne voyons en effet quun seul
moyen de se nourrir sans alimenter
indirectement le trésor public c'est
de manger des pommes de terre et de
boire de l'eau.
Defense de toucher au pain, la
viande, la biere, au sucre, au beur
re, la margarine, au Iromage, au
sirop, la mêlasse car on doit payer
pour la tartine sous quelque lorme
quelle se présente il y a des droits
sur les cereales, et qu'on enduise son
pain de beurre ou de marganne, de
fromage ou de sirop, voire de miel,
de toutes façons, il faut passer par
l'accise impossible d'y échapper.
N'essayez pas non plus des pâtes
alimentaires ou des conserves c'est
pire encore.
Quant la viande, il vaut mieux
ne pas en parler les droits d accises
joints la politique protectionniste
de nos maîtres, la rendent de jour en
jour moins abordable, non seulement
a l'ouvrier, mais même au petit bour
geois. Et quand on a essaye de mettre
a leur portée les excellents moutons
d'Australie, le ministre a mis le holà
en interdisant l'importation des vian
des congelees.
C'est bien le régime de la sobriété
forcée, telle que l'entend M. De Smel.
Il est vrai que l'on peut boire du ca
fé, sans passer la caisse. N'oublions
pas que l'un des actes dont notre pre
mier tire la plus grande glone, c'est
le dégrèvement du cafe. Buvons donc
du cale, mais défense d'y mettre du
sucre, car l'excellent ministre a
laisse subsister sur ce produit, malgré
ses promesses reiterées, un droit de
quinze francs.
Enfin, pour ne pas sortir du pro
gramme si éloquemment expose au
Sénat, par le chef du Cabinet, il faut
également proscrire le tabac et il faut
adopter, comme costume, l'uniforme
officiel des Bagalas une ficelle au
tour des reins et une plume dans le
nez. Et encore, la plume... nous ne
garantissons rien.
Car tout le monde sait que les ta
bacs, cigares et cigarettes, les vêle
ment et les tissus sont imposes l'en
trée par notre paternel et généreux
gouvernement.
Le plan d'existence que M De Smet
recommande nos ouvriers et nos
campagnards équivaut donc une
espèce de règle côuvenluelle compor
tant l'abstinence générale pas de
cabaret, pas de pipe ni pain, ni biè
re, pi viande, ni sucre, et le moins
possible de vêtements.
Autant vaudrait revenir l'état
sauvageou la situation qui était cel
le du paysan français en 1787, et dont
La Bruyere nous a laisse un si saisis
sant souvenir.
Ce n'est pas précisément le paradis
terrestre
fl serait curieux de voir ce que- VI.
De Smet répondrait, si on lui deman
dait de pratiquer celle régie de vie
seulement pendant huitjours. Sa pré
cieuse existence ne serait pas en dan
ger, puisque Tanner et Succi ont ré
sisté pendant des semaines, et leur
abstinence était complété.
BwitiqCjœtttW1"-
Nous avons on Belgique une manu
facture d'armes de guerre entretenue
par l'Etat. Cet établissement est outil
lé de façon fournir une arme de guer
re environ 20 fr. moins cher que la fa
brique de Herstal où sont engagés des
capitaux privés.
Il semblerait logique que l'Etat fasse
fabriquer ses armes sa manufacture.
Eh bien non il paraît que les cara
bines Mauser destinées l'armement
de l'artillerie de forteresse, ont été
commandées Herstal, d'où perte de
plus de 300,000 fr. pour l'Etat.
Quel est l'intérêt personnel assez
puissant pour provoquer pareil gaspil
lage de l'argent des contribuables
—aa <»- »- -
La commission spéciale du Congo se
réunira pour la première-foia après les
vacances parlementaires. Vu l'impor
tance de ses travaux un membre de
mandera qu'un communique de cha
cune de ses réunions soit donne a la
presse. De cette façon le paya constate
ra qu'elle n'entend pas dormir comme
la section centrale qu'elle remplace et
il se rendra compte de son examen. De
plus si des nrtards soit apportés a sa
missioD on saura quels en sont les au-
teurs responsables.
L'idee est bonne reste savoir si la
commission l'adoptera
-rr-n-r h ii imiii h il""' m'
La vaillante Jeune Garde Libérale
de notre ville offrait, Mardi dernier,
2 1/2 heures de relevée dans la salle
des Anciens Pompiers, aux enfants
de ses membres un magnifique arbre
de Noël et une montagne de jouets.
Un petit programme, exécuté par
des amateurs, des dévoués, a satis
fait les nombreux assistants cette
fête.
L'ouverture pour symphonie a été
brillamment rendue les Infatigables
dans leurs exercices ont été superbes
et le phonographe-concert a eu un
réel succès.
La pièce Dieven in huis, comédie
par J. Wytinck a été bien interpré
tée. La nombreuse assistance a,
différentes reprises, manifesté sa sa
tisfaction par des applaudissements
répétés.
Mais le clou de la fête était Farbre
de Noël.
Quelle explosion de joie débordante
au moment où le magnifique arbre
apparut aux yeux éblouis de tous ces
gosses Que leurs petites figures
rayonnaient de bonheur Et les pa
rents donc Croyez-vous qu'ils étaient
les moins heureux
En un mot cette jolie fête a eu un
très vif succès et a en tous points
bien réussi.
Un merci bien senti aux gentilles
Dames et demoiselles qui ont voulu
se charger delà distribution des jouets
et des friandises. Elles ont bien méri
té aux yeux des parents. Merci aussi
tous ceux qui ont contribué au suc
cès de la fête et un chaleureux bravo!
pour la Jeune Garde qui a su rendre
tous ces enfants et leurs parents si
contents, si heureux.
<r s
Peu de monde, trop peu de monde,
la représentation de Samedi dernier,
donnée par la troupe Frédéric Achard.
Le motif Est-ce parce que le nom
énigmatique de Loute qui figurait
au programme, épouvantait quelque
peu la pudour excessive d'un public
?[ui estime que toute pièce inconnue est
orcément indécente et immorale
Nous l'iguorons mais nous ajouterons
bien vite que cet épouvantail n'était
que imaginaire, et que le spectateur
qui s'est aventuré aller voir Loute
aura peut-être pouffé de rire, mais ne
s'en sera certes pas retourné offusqué
ni indigné. C'est une pièce moderne,
très moderne, voilà tout. Il n'y aurait
de mal, de vraiment mal, que ce qu'une
imagination maladive et malsaine
pourrait y ajouter.
Mais procédons par ordre dans le
compte-rendu de la soirée, et touchons
d'abord un mot au sujet de Second
Ménage
Second Ménage est une charmante
comédie, où les auteurs, Sylvane et
Froyez, nous font assister au second
ménage d'une femme divorcée, troublé
par l'apparition inattendue du premier
mari qui, avec le concours fascinateur
d'une fortune rondelette qu'il s'eBt
acquise en Amérique, parvient sans
trop de difficultés reprendre le cœur
de sa petite femme Celle-ci congédie
le mari numéro denx, lequel se console
facilement, d'ailleurs, grâce une
charmante voisine qui lui offre sa main,
fort propos.
Passons maintenant Loute. Faire le
récit de cette pièce serait trop long.
Disons donc en quelques mots quel en
est le canevas. C'est l'histoire d'une
femme deux faces Madame Dabu-
ron pour la société aristocratique qui
fréquente son château, Loute pour le
marcheurs et têtards qui la rencontrent
Paris Châtelaine dévote et tiès res
pectée, cocotte infatigable et très re
doutée, surtout quand elle s'est bu une
cuite au Champagne Voilà pour |e
premier rôle. Autour de cette Loute
évolue tout un monde de maris trom
pant leur femme, de femmes trompant
leur mari, d'amants trompant leurs
maîtresses, de maîtresses trompant
leurs amants. On trompe, on tromp9
encore, on trompe toujours. Si bien
qu'au dernier acte, après les aventures
les plus burlesques, les complications
les plus embrouillées, les péripéties les
plus inextricables, nous retrouvons
fous nos personnages dans un hôtel peu
recommandable, et dans une situation
qui en dit long sur leur vie dévergon
dée. A telles enseignes que, en fin de
compte, c'est encore Loute qui méri-
torait le prix de vertu. Devant la faute
commune, on se pardonne mutuelle
ment, comme de juste, et tout finit
par une réconciliation générale.
Tout cela est écrit avec beaucoup dd
finesse et d'esprit, et dénote chez l'au
teur, M. Pierre Veber, une connais-
sance approfondie de la vie, la vie
réelle de ces Parisiens nombreux qui
font montre d'une conduite austère
dans les salons dorés, mais qui ne jet
tent leur masque que lorsqu'ils se fau
filent dans le monde ou l'on s'amuse.
Eh bien, oui on a ri, et ri de bon
cœur, Samedi dernier, et on n'a pas
ménagé les applaudissaments aux in
terprêtes qui ont tous admirablement
tenu leur rôle.
-S"
C'est le Mardi 15 Janvier prochain,
que la troupe du théâtre de Tournai,
donnera sa 4me représentation compo
sée de
Opérette de A. Lecocq.
Avec le Petit Bue, la troupe du théâ
tre de Tournai verra encore s'affermir
le succès qu'elle a obtenu lors de la
représentation de Mignon.
La location est ouverte, dès pré
sent, chez M Degroote, place Vanden-
peereboom.
DE LA VILLE D'ÏPKES
Programme du Concert suivi de Re
doute qui aura lieu Lundi 31 Décembre
1906, 8 heures du soir, au local de la
rue du Séminaire, avec le gracieux
concours de la société dramatique de
Vlaamsche S ter.
Ie Partie.
1. The Soldiers of the queen
marche militaire. J. Ord. Hume.
2. Fantaisie BalletMontaigne.
3. Le Maréchal Chaudron
ouverture Lacombe.
4. La Danse des Moisson
neursH Moerman.
5. Le Pas des Glaneuses, H. Moerman.
20 Partie.
Blijspel met zang in één bedrijf,
door K. Van Peene.
PERSONEN
Van Woert, rentenier A. Dehaene.
Julia, zijne dochter Zulma Devers.
Isidoor, zijn zoon K. Deweerdt.
M. Stoffels, J. OsBieur. t
Hendrik, reizende kom-
mis L. Van Campo.
3e Partie.
Ypres, 26 Décembre 1906.
Monsieur l'éditeur du Progrès.
Je dois vous demander une second13
rectification
Si le public vous a dit que j'ai Pr0"
posé la démolition du Parnassus
il m'a fort mal compris.
J'ai pensé que la place Vandenpee-
reboom gagnerait voir décréter un
nouvel alignement allant de
Sud de la maison Berat l'angle ^°.r
Ouest des Halles, et voir construire
sur cet alignement, depuis le 'atna8*
su8»,qui resterait, jusqn'à la mais
Berat, des ajoutes artistiques, nota!113
ment deux tourelles comme celles