Chronique de la ville.
L'eau potableen Belgique
Nécrologie.
Le Jour de l'An Ypres.
Chemin de fer vicinal
d'LIverdinghe Dixinude
La nouvelle gendarmerie.
SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS
de n'agir qu'à titre préventif un
vaccin ne guérit pas, il donne l'immu
nité et il ne la donne qu'à la condition
d'avoir produit lui-même la maladie
atténuée.
Behring démontra, en 1890, que la
partie liquide du sang, le sérum des
animaux qui ont été vaccinés Par
l'administration de doses
vement croissantes de to*jne diphté
rique (poison sécrété par microbe
dans ses cultures) contient un contre
poison de cette toxine une antitoxine.
Quand on in>eca homme atteint
de iphtêrie, 1 antitoxine contenue
daflSle sérum d'un animal par
exemple le cheval vacciné, on fait
profiter 1 homme malade de 1 immuni
té acquise par le cheval. Celui-ci
avait produit, pour son usage per
sonnel, un contre-poison de la toxine
diphtérique ce contre poison fourni
l'homme malade lui permet de gué
rir de son infection. Les frais de cette
guérison ont été faits par le cheval,
par l'organisme qui fournit le sérum.
La sérothérapie est donc une mé
thode bien supérieure la vaccina
tion celle-ci est seulement préventi
ve, tandis que celle-là est en même
temps préventive et curative. Dans
la vaccination, c'est l'organisme vac
ciné, éventuellement l'homme, qui
fait les frais de son immunité dans
la sérothérapie, c'est l'organisme
producteur de sérum, c'est dire 1«
cheval.
L'idéal, ce serait d'avoir un sérum
pour toutes les maladies mais il y a
de grandes difficultés pratiques qui
s'opposent sa réalisation.
En matière de conclusion, l'émi-
nent conférencier constata les gran
des étapes franchies aujourd'hui,
depuis l'expérience des cow-pox de
Jenner cette lutte des laboratoires,
dictée la fois par l'ambition du sa
vant et par son amour de l'humanité
n'a, jusqu'ici, pu vaincre les ravages
de toutes les maladies infectieuses
cependant, les résultats acquis nous
permettent d'espérer le triomphe
final et définitif de la science médi
cale.
Le ministre des chemins de fer vient
de soumettre au Parlement le compte
de l'Etat, au 31 Décembre 1905, du
chef de son intervention, comme sous
cripteur d'actions de la Société natio
nale des chemins de fer viciuaux.
Ce document nous apprend qu'à la
date susdite, la longueur des lignes
concédées était de 3,549 kilomètres 88.
Cette longueur comprend 2,743 kil. 11
en exploitation, dont 137 kil. 36 ex
ploités l'électricité; 806 kil. 77 en
construction et construire prochaine
ment au total, 4,549 kil. 88 concédés.
Le capital nominal afférent l'en
semble de ces lignes est de 214,972,000
francs. 11 a été formé comme suit
Etat, 87.169,000 fr. provinces
60 952,000 fr. communes, 63,269,000
francs, au total 211,387,000 francs en
outre, les particuliers ont versé
3,585,000 francs soit dope, au total
général, 214,972,000 francs.
L'Etat, les provinces et les commu
nes, usant de la faculté réservée aux
pouvoirs publics par l'article 6 des
statuts de la Société nationale, ont gé
néralement adopté le mode de libéra
tion par annuités.
Au point de vue spécial de l'Etat,
son compte pour l'exercice 1905 se ré
sume comme suit annuités souscri
tes, 2,230,518, francs, produit de sa
participation. 2,005,392 francs soit une
différence de 225,126 francs
C'est tout un vaste serv«ced'hygiène
et de contiôle de l'eau potable dans le
pays entier qu'organise en ce moment
le ministre de l'agriculture. Il vient,
en effet, d'adresser aux gouverneurs de
provinces une circulaire fixant d'une
manière expresse un plan d'action pour
la vérification des captages, du jau
geage et de la qualité des eaux livrées
dans les communes de consommation.
Les distributions d'eau potable, dit le mi
nistre, établies sous le contrôle immédiat
des agents des services techniques provin
ciaux et des inspecteurs de l'administration
centrale répondent généralement, au mo
ment de leur achèvement, tous les desi
derata de l'fiygiène.
Si l'on peut avoir a'"--1 "complets apai
sements sur la avaux de pre
mier étab issa»'ent ,le/7 ",stallations, il
n'en est p»" a'"" ll)émeen ce qui
cor.car«0 '«8 soms apportes a |eur
e( a ,eur exploitation certes, je |e reeon-
„a.s volontiers, il est des communes qui
remplissent toutes les obligation, quj |eUr
incombent en cette matière raais combien
1 autres, par contre, font preuve de nédi_
geuce et d incurie 1
L'Etat et les provinces, qui ont contribue
de leurs deniers a la création des distribu
tions d'eau, ne sauraient se désintéresser
delenrconservUn.il en ban état d'entretien
ils ont pour devoir de veiller co que les
communes ne faillissent uas leur mission
et d'excercer, cette ii une surveillance
constante sur la manière dont elles l'accom
plissent.
Mais il n'entre pas dans les intentions
du ministre de créer un contrôle de
toutes piè es mieux vaut, selon lui,
procéder par étapes successives, en
profitant de l'expérience acquise.
Dans cet ordre d'idées, il me paraît que
l'on pourrait, dès maintenant, en utilisant
le personnel, dit-il, actuellement en service,
procéder aux vérifications les plus urgentes,
qui sont en même temps les plus importan
tes je veux parler de celles qui doivent
porter sur les captages.
A côté d'ouvrages modernes qui ne lais
sent rien désirer, il en est d'autres p!us
anciens qui ont été conçus e' réalisés de fa
çon un peu primitive d'autres encore, sa
tisfaisants leur origine, ont été négli
gés et abandonnés eux-mêmes durant d;
longues années d'autres enfin, qui s'adres
sent des couches aquifères d'origine dou
teuse, insuffisamment défendues contre les
causes de pollution.
De pareilles installations ne peuvent four
nir que des eaux suspectes et exigent impé
rieusement., dans l'intérêt de la santé publi
que, des travaux d'amélioration et de pro
tection.
Pour reconnaître l'étendue du mal et dé
terminer les remèdes y apporter, il fau
drait vérifier une une toutes les prises
d'eau alimentant des distributions et consti
tuer, pour chacune d'elles, un dossier ren
fermant les caractéristiques de la source,
notamment en ce qui coucerne
10 Les dispositions des ouvrages de cap -
lage
2° La quantité d'eau disponible en toutes
saisons
3° La qualité dt l'eau captée.
Le ministre indique ensuite dans
quelles conditions précises se feront les
trois opérations importantes.
Les agents voyers s'occuperont des
captages et des jaugeages.
Selon le ministre, ce sont les labora
foires provinciaux, ou, leur défaut,
les laboratoires privés agréés par la
province pour l'examen des eaux ali
mentaires, qui s'occuperont de la qua
lité de l'eau, de façon obtenir un
maximum de garanties quant l'exac
titude des résultats qu'on peut on at
tendre.
Ou pourra, pour les prises d'échan
tillons, recourir aux offices des com
missions médicales, ou, leur défaut,
ceux des agentH voyers, sauf bien
préciser, dans des instructions nettes
et concises, quelles sont les précautions
dont il convient de s'entourer pour
opérer ces prélèvements
Les aualyses auront pour objet, non
pas de fixer en détail la composition
exacte deseaux étudiées, mais de déter
miner si elles peuvent être livrées la
consommation sans danger pour la
santé publique. Elles pourront donc
être très sommaires et se réduiront,
dans la plupart des cas, en dehors de
l'examen bactériologique, au dosage
des matières organiques et la recher
che de l'ammoniaque et des nitrites
Voici maintenant la sanction du ré
gime
Les bulletins dans lesquels ou conservera
les co: statations faites, pour chaque prise
d'eau, au sujet du modèle de caplagedu
débit disponible et de la qualité de l'eau me
seront régulièrement communiqués et vous
seront ensuite immédiatement renvoyés, dit
leministre.
Ces bulletins se répartiront tout naturel
lement en deux catégories d une part,
ceux dont les indications seront toutes sa
tisfaisantes d'autre part, ceux qui accuse
ront soit l'existence de travaux de captage
défectueux, soit une insuffisance de débit,
soit enfin une eau J9 qualité douteuse ou
mauvaise.
Le ministre termine en disant que le
service de contrôle qu'il voudrait voir
instituer et qui portera ses premières
investigations sur la valeur des capta
ges, est appelée se développer et
s'étendre, dans un avenir prochain,
l'ensemble des installations que com
portent les services d'ean potable.
En attendant que cette extension
Boit un fait accompli, rien n'empêche
d'édicter, dès présent, certaines règ
les qui tendent amener les adminis
trations communales se pénétrer da
vantage de la nécessité d'entretenir
convenablement les ouvrages constitu
tifs de leurs distributions d'eau.
Le ministrea décidé, dans cette pen-
que toute dotqan le de subside
pour le .développement d'un service
il'eau public devra être accompagnée
d'un rapport des agents techniques
provinciaux, exposant, de manière dé
taillée, quel est l'état d'entretien de
ce service, les inspecteurs de l'admi
nistration centrale porteront, de leur
côté, leur attention spéciale sur ce
point Le concours financier du mi
nistre sera refusé aux communes qui
négligeraient de veillera la conserva
tion de leurs installations.
C'est un progrès nouveau et sérieux,
comme on voit, dans cette grosse
question d'eau potable eu Belgique.
Mort «lu sénateur Lippens.
M. Hippolyte Lippens, sénateur li
béral pour l'arrondissement de Gand-
Eecloo, est mort Gand, en la nuit de
Dimanche Lundi. Il a succombé la
fièvre typhoïde.
Né dans la même ville le 16 Octobre
1847, il fit ses études l'athénée de sa
cité natale, au Lycée Louis le-Grand
de Paris, l'univorsitéde Gand, et con
quit brillamment ses diplômesde bache
lier ès-lettres de docteur en sciences
politiques et administratives, de doc
teur en droit. Le 2 Octobre 1874, il
était inscrit au barreau gantois.
Déjà il s'était lancé dans la politique
et il présida successivement l'Associa
t ion libérale de Gand, la Fédération
libérale, l'Alliance libérale. Il est resté
jusqu'à sa mort le chef moral du libé
ralisme gantois.
Elu conseiller communal de Gand
le 30 Janvier 1882 il fut nommé bourg
mestre le 21 Mars suivant et exerça ses
fonctions jusqu'au 31 Décembre 1895.
M. Lippens représenta une première
foi s l'arrondissement de Gand la
Chambre de 1882 1886, et une secon
de fois de 1889 1890. Depuis le 27
Mai 1900, il était sénateur.
Pendant plus de trente années, Lip
pens fut l'âme du parti libéral gantois
et l'on peut affirmer, en toute vérité,
qu'il sut, par la fermeté comme par
l'intégrité sans tache de son caractère,
s'imposer, au milieu des luttes politi
ques les plus vivos, l'admiration ot
an respect de ses adversaires eux-mê
mes.
Sa modestie égalait sa loyauté et son
mérite.
Les funérailles civiles ont eu lieu
Jeudi après-midi.
Cette année, le réveillon a été
moins bruyamment fêté que les au
tres. Le temps en est bien certaine
ment la cause, il était lamentable et
les rues boueuses. Le Mardi les mon
ceaux de neige encombraient les rues
et les places publiques étaient impra
ticables. La Grand'Place, par exem
ple, était transformée en un véritable
lac.
Dans la matinée pourtant, il ré
gnait beaucoup d'animation en ville
les autorités recevaient. Dès 9 heures
30, les équipages s'arrêtaient 1 hôtel
du président du tribunal, où M. Bie-
buyck accueillait, avec amabilité,
toutes les autorités et les corps con
stitués.
M. le bourgmestre recevait, chez
lui, le Conseil communal, les fonc
tionnaires de l'administration com
munale, la magistrature, etc.
L'après-midi, la pluié est venue
contrarier les visites et l'animation
était nulle on n'apercevait que ceux
qui, par obligation, devaient patau
ger dans la boue.
Il n'y a pas d'accidents signaler.
On se plaint amèrement des cor
respondances de la ligne d'Elverdin-
ghe Dixmude on dirait qu'elles
sont faites dans l'intention de mé
contenter et de faire crier les voya
geurs qui partent d'Ypres et qui doi
vent prendre la ligne d'Elverdingheà
Dixmude, devant se rendre dans l'une
ou l'autre localité desservie par cette
ligne.
Quand il fut question de cette
nouvelle communication ferrée, nous
avons prédit ce qui allait arriver.
D'ailleurs c'était facile prévoir.
Nous avons prétendu que du moment
qu'une autre société que celle qui
exploite la ligne d'Ypres Furnes
était appelée exploiter la nouvelle,
que les correspondances allaient être
établies en dépit du bon sens tout
le monde devra maintenant convenir
que nous avions raison.
Maintenant que le mal est fait, il
n'y a qu'un moyen d'y remédier, c'est
de construire une double voie d'El-
verdinghe Ypres. L'exploitation
avec la seule ligne d'Ypres Furnes,
offrirait de très nombreux inconvé
nients et de sérieux dangers vu le
grand nombre de trains de voyageurs
et de marchandises existant entre
Ypres et Furnes.
Si l'intervention de la ville d'Ypres
est nécessaire au dédoublement de
la ligne qu'elle s'y prête ce ne
serait pas une mauvaise affaire
nous obtiendrions ainsi une excellente
ligne d'Ypres Ostende par Dixmude,
dont l'exploitation serait facile, alors
que celle d'Elverdinghe Dixmude,
telle qu'elle existe maintenant, ne
couvrira jamais les frais.
Une ligne n'ayant pas comme ter
minus des villes d'une certaine im
portance ne pourra jamais rendre de
grands services au public, ni pro
duire des bénéfices voilà pourquoi
nous insistons pour obtenir la double
voie d'Elverdinghe Ypres.
On s'étonne en ville de ne plus en
tendre parler de la nouvelle gendar
merie, quoiqu'un projet ait été remis
l'Hôtel de Ville.
D'après ce projet, la façade princi
pale, en style Yprois, donnerait sur
la place de la G.are.
Il faut croire qu'il est dans les
cartons par ordre, très probablement,
de notre Maïeur parce que ce projet
est combattu par les Hospices qui
tiennent conserver la gendarmerie
actuelle et pour cause.
Il se pourrait aussi que le gouver
nement, toujours si désireux de plaire
notre représentation cléricale de la
Chambre et du Sénat, refuse le crédit
demandé.
Une interpellation ce sujet la
prochaine séance du Conseil commu
nal serait vue d'un bon œil par le pu
blic.
Quand un beau projet, présenté
par le génie a vu le jour, il nous sem
ble qu'il est du devoir de notre admi
nistration communale de l'appuyer,
quelle que soit l'opposition des intéres
sés maintenir la gendarmerie ac
tuelle.
DE LA VILLE D'YPKES.
Lundi dernier, le concert suivi de
bal, offert aux membres, a obtenu
un succès bien mérité. Malgré le
mauvais temps, il y avait énormément
de monde. Le public qui se pressait
dans la grande salle de la rue du Sé
minaire, a montré, par ses applaudis
sements et ses bis répétés, combien
grande est son admiration pour
l'excellente Harmonie des Anciens
Pompiers dirigée, avec tant de talent,
par M. Henri Moerman.
Tous les morceaux du programme
ont été enlevés de main de maître.