Extension Universitaire Journal de l'Alliance libérale dYpres et de l'Arrondissement. Dimanche, 5 Mars 1907. 67e année. 9. l union pait la force. /MaraiM*ant le SHmaiwhe. Vires acquirit eundo. PRIX DE L'ABONiNEMKNT pour la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr 50 pr létranger Par an 6 fr. 60 Pourquoi existe-l-il une question ouvrière en Belgique La Refoule de la Bienfaisance publique en Wesl-Flandre. Sous ce titre nous lisons dans notre confrère L'Echo d'Os tende les excel lentes considérations que voici Nous reviendrons sur ce-, idées si catégoriques et d'une logique aussi serrée et nous en tirerons des conclu sions au sujet de la malheureuse po- puîiUîun décadente de la ville d'ïpres. La discorde Droite. L'alliance des cléricaux et des socialistes aux halloLlages allemands. L'écroulement du volontariat. la commission coloniale. —Hwooii i—i mi Conférence qui sera donnée par M. Emile WAXWEILER, Directeur de Plnstitnt de sociologie Bruxelles, Dimanche 1? Mars 190Î 15 heures, au Local de l'Extension Universitaire. La force du cléricalisme réside dans le paupérisme, la misère, la mendicité, la superstition et l'ignorance. La Flandre Occidentale est la pro vince où il y a le plus de mendiants, comme nous l'avons établi d'après les documents officiels seulement, il se rait indigne de nous borner citer des kyrielles de chiffres sans chercher le moyeu d'arracher au paupérisme les indigents, de Ipur faire comprendre leur dignité d'homme ou de femme, et surtout de veiller ce que la réparti tion des secours ne soit pas une main mise politique quelconque. Il y a donc en Flandre Occidentale 75,450 indigents secourus par la bien faisance publique, dont 53,114secourus d'une mauière permanente et 22,336 pendant une partie de l'année. En voici la répartition Arrondissement de Bruges 3 186. n Courir ai 5.402. Dixmude 4.635. a F urnes 3,921. a Os tende 3599 a Roulers 2.264. a Thiell 1.234. a Y près 6.985. Totaux des arrondissements 31.226. Villes et communes émancipés 44.224. Total intégral 75 450 indigents. Quels sont maintenant les secours fiuanciers accordés cette véritable armée de miséreux Arrondissement de Bruges: 105 291,82 fr. a Courtrai: 104 329,97 fr. a Dixmude: 131 158,41 fr. a Fumes: 101.462,16 fr. a Oslende: 111.447,71 fr. a Roulers. 53.242.73 fr. Thiell: 35 131.30 fr. Y près: 142.487,38 fr. Totaux des arrondissements 781 551,98 fr. Villes et communes émancipées 632 377,18 fr. Total général 1,413 929,00 fr. 46 centimes pour 75.450 indigents. Ce million quatre cent treize mille neuf cent-vingt-neuf francs seize c. est le produit d'immeubles, de rentes et de fonds placés, et si l'on admet un in térêt de trois pour cent, il représente un capital global approximatif de cin- q mute millious, en forçant les chif feus, bien entendu. Neserait-il pas possible d'utiliser ces chiquante millions d'une autre façon On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Vpres et les deux Flandres au7 bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQOES THIBLSàttD. 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 3230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. qu'actuellement et ne pourrait-on pas relever le niveau matériel des men diants professionnels, qui sont les pltitf nombreux et les moiua intéressants Si nous vivionsdans une proviuceoù les salaires agricoles sont très élevés, nous comprendrions la difficulté de résoudre le problème, mais nous som mas peu près au même raog que le Limbourg. Le salaire des ouvriers agricoles bel ges a, soit qu'ils reçoivent la nourritu re ou qu'ils se nourrissent eux-mêmes, diminué depuis 1880. La moyenne du taux des salaires était, en 1895, de fr. 1,98 pour les hommes et fr. 1,22 pour les femmes, sans nourriture, et de fr. 1,21 pour les hommes et de fr. 0,74 ponrles femmes, avec nourriture. MM. les cléricaux, les salaires agri coles sont les plus élevés dans les pro vinces de Namur (fr. 2,43oufr. 1.61 pour les hommes, avec ou sans nour riture), Luxembourg, Huinaut et Liè ge ils sont en Flandre Occi lentale de fr. 1,57 ou fr. 0,90 et enfin dans le fana tique Limbourg, de fr 1,44 ou fr. 0,82 avec ou sans nourriture. Il est vrai qu'il faut faire coïncider l'abaissement de la valeur vénale des terres labourables avec la diminution des salairesagricoles eu West Flandre les prix moyens des fermages des ter res labourables et des prairies qui étaient en 1880, respectivement de 107 et de 125 fr sont descendus 90 et 105 francs; la valeur moyenne de l'hec tare est de 3,204 francs. Partant du principe que le produit d'un hectare est suffisant pour nourrir une famille de 7 personnes, il suffirait d'acquérir ou de donner cultiver nos mendiants valides dix mille hecta res pour les libér< r économiquement. A l'aide de la C î- e i'épargue avan çant les capitaux nécessaires pour con struire les habitations d'une valeur moyenne de 2,500 francs, ce qui, 4 représente ceut francs par an, nous lo gerions tous ces dégénérés cléricaux et, au bout de quelques années, nous au rions transformé une population para sitaire et inutile en nae foule de petits fermiers prévoyants, industrieux et heureux. Seulement, il faudrait en même temps organiser l'enseignement agrico le, discuter l'utilisation des terres in cultes et la reconstitution du domaine communal Autant de points que MM. les cléri caux ont intérêt laisser dans i'ombre. Nous avons un million quinze mille sept, cent nonaute neuf personnes oc cupées aux travaux du sol en Belgique, dont ceut quatre vingt sept mille cent et six ouvriers et ouvrières or, les Boerenbonden ne comptent pas plus de soixante mille membres on conçoit le gigantesque effort tenté par ceux qui 6ont les maitres des masses rurales La West-Flandre n'est pour ainsi di re pas industrielle, et la refonte de la bienfaisance publique, l'utilisation des millions dont elle dispose doivent être l'objet d'une sérieuse étude La culture de l'énergétique nationa le peut guider tous les penseurs, et le parti libéral, qui a son programme la transformation progressive de la bien faisance publique, le jour où il par viendra arracher les Flandres mal heureuses la domination cléricale, se devra d'approprier toutes les ressour ces financières et humaines un meil leur devenir. Le correspondant bruxellois du Ma- lind'Anvers, donne des détails inté ressauts sur la dernière réunion de la Droite. Les choses, dit-il, se sont nettement gâtéeb et on a été deux doigts de la scission. Le groupe Helleputte-Verhae- gen a déclaré formellement qu'il ne cé derait pas sur la question des 8 heures de travail et le gouvernement, de son côté, a affirmé qu'il entendait s'opposer coûte que coûte cet amendement. La querelle fut si violente un mo ment donné, que M. Schollaert lui mê me a perdu soucalmeetson sang-froid. Un sait que M. Schollaert s'est em ployé jusqu'ici prévenir nul éclat et qu'il s'est donné une peine inouïe pour rapprocher les frères ennemis or, hier, il s'est franchement déclaré con tre les dissidents, dit on, et un mo ment, répondant M. Verhaegen qui faisait mine de quitter la "séance, il lui acné; C'est ça, paitez et quittez aussi la droite Cette phrase a d'ail leurs suffi pour faire rester M. Verhae gen Du moment qu'on désirait sou (iôps' t, il ne partait plus. Cela prouve bien que nos bons cléricaux jouent la comédie. Quant M. de S net de Naeyer, il a demandé carrément aux dissidents s'ils voulaient renverser le gouvernement ce quoi il lui fut répondu, ce qui est vrai, que Je gouvernement n'a pas de programme et qu'une réunion plénière de la droite. Chambre et Sénat, était nécessaire pour tixer le programme catholique. Le gouvernement a accepté cette proposition. Tout cela fait un joli potin dans les milieux parlementaires et l'on se de mande comment finira cette comédie. Les XX désarmeront-ils on M. de Smet de Naeyer et M. Woeste devront-ils composer En tout cas, l'attitude de M Schollaert prouve que l'ensemble de la Droite commence en avoir assez de toutes ces intrigues et qu'elle veut obliger les dissidents démasquer leurs batteries et jouer tout leur jeu. La galerie est intéressée au plus haut point, par cette querelle qui prend le caractère d'une bataille politique en règle. Le Courrier de Bruxelles témoigne de cette union par une charge contre les Helleputtistes Ce dont nous aurions le plus besoin en ce moment, et sur ce point l'exemple des catholiques allemands peut être invoqué avec profit, c'est de plus d'union et de plus de discipline. Les incidents qui se sont produits dins les dernières réunions de la Droite ont a- cheve de mettre en lumière une situation vraiment lamentable cet égard Un groupe de la Droite, minime, il est vrai, mais dont l'influence s'accroît par suite de la faiblesse numérique de la majorité parlementaire, prétend imposer sa politique au gouverne ment ->t la Droite, comme s'il était lui-mê me tout le parti catholique. Les dispositions les plus intransigeantes se manifestent et cette opposition systémati que semble ne vouloir désarmer que le jour elle aura obtenu la dislocation du minis tère. Nous avons nos radicaux disait l'au tre jour un homme politique en sortant de la réunion de la Droite. Puissent-ils ne pas mener le parti catholique où les radicaux progressistes ont conduit le parti libéral. Leurs résultats. Nous avons dit dans notre n° de Di manche dernier que, sans la coalition électorale qui s'est produite pour le scrutin de ballottage entre cléricaux et socialistes allemands, le centre ne fut pas revenu au Reichstag avec un effec tif accru de deux unités C'est ce que démontre la Kôlniche Zeilung. Le journal national-libéral fait d'a bord le relevé des victoires aocialistes qui n'ont été remportées au second tour que grâce l'aide directe ou indi recte des cléricaux. Elles sont au nom bre de 12 11 s'agit de 12 Bièges qui étaient disputés entre libéraux pres que tous nationaux-libéraux et 80- cialistes. En votant directement pour les socialistes lorsque ceux-ci avaient, au premier tour de Bcrutin, recueilli moins de voix que les libéraux, ou en s'abstenant lorsque les socialistes avaient obtenu au premier tour la ma jorité relative, les cléricaux ont doue livré douze sièges aux socialistes. Les socialistes n'ont triomphé en tout, au scrutin de ballottage, que dans 14 cir conscriptions. De ces 14 sièges, ils en doivent donc 12 l'appui des cléricaux. Sans l'aide de ces derniers, le nombre des députés socialistes au Reichstag, déjà réduit de 81 43, serait tombé 31. Le centre clérical, de son côté, doit 9 mandats l'appui direct ou îudirect des socialistes. Et quelques-uns de ces mandats étaient disputés aux cléricaux par des caudidats démocrates, dont le programme est presque identique au programme d'application immédiate des socialistes. En résumé les votes cléricaux ont procuré 12 maudats aux socialistes et les votes socialistes 9 maudats aux clé ricaux. Voilà bien le plus important cartel qui jamais ait été conclu. Nous sau rons nous en souvenir. Lors de la discussion de la dernière loi militaire, les membres de la majori té n'hésitaient pas proclamer qu'ils touchaient la réalisation de leur rê ve, l'armée des volontaires. Leurs Blu tions se sont rapidement dissipées et aujourd'hui, l'on constate officielle ment l'effondrement, l'écroulement du volontariat. Du lr Octobre 1902 au 30 Septembre 1903, le nombre de volontaires de tou tes catégories s'était élevé 4,483. Du lr Octobre 1905 au 30 Septembre 1906, il a dégringolé, c'est le mot 2,905 Quelle chute En 1903, il y avait 1,746 volontaires avec primes il ne s'en est plus présenté, en 1906, que 948. Donc, en dépit des^ffres les plus brillantes, la population répudie le volon tariat. Ce système ne peut nous donner mê me un reflet d'armée. Tous les membres de la Commission Coloniale, ont été étonnés Mardi, des propos et discours de M. Woeste. Il est plus congolais que le général Wahis lui- même Et lorsqu'il a été question des

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1