A Droite.
Une fédération
cléricale nouvelle.
A Saint-Gilles il est plus que proba
ble que la liste libérale-socialiste pas
sera toute entière. Prévoir un succès,
lorsque la défaite est certaine, c'est
vouloir espérer envers et contre tous.
Les divisions de la <1 roi le.
Mutualité.
Une pétition.
Les drames de la Mer.
Encore
le scandale de Matines.
et là.
Les premiers bourgeons.
Société
Les Infatigables.
PAQUES 190T.
Participation aux festivités d'Ostcnde,
Un nouveau tirage.
Une visite
de gymnastes Yprois.
On procède la présentation de can
didats la cour de caution.
Pour la première place 1° M. God-
dyn 2° M. De Haene.
Pour la seconde place 1° M. Char
les 2° M. Du Roy de Blicquy.
L'assemblée reprend la discussion et
L'abbé Â'eesen, voudrait que la loi recon
nût aux enfants adultérins et inces
tueux le droit la pension alimentaire
au même titre que les enfants naturels
simples.
La séance est levée.
Ainsi qu'il le fait chaque fois qu'il
se trouve aux prises avec des difficul
tés plus ou moins sérieuses, le gouver
nement s'apprête composer avec la
droite dissidente Déjà on avait insinué
et là qu'une formule de conciliation
pourrait être trouvée dans la question
de la durée de la journée de travail
dans les mines du Limbourg, formule
laquelle la droite entière pourrait se
rallier. Un article publié ce matin par
le Courrier de Bruxelles nous édifie com-
plètementsur la petite «combinaison
l'enquête a de grandes chances d'être
adoptée, alors on pourrait voter l'a
mendement Beernaert, qui laisse au
ouvernement le soin de fixer la durée
e la journée de travail dans les mines
et, M. Beernaert ayant obtenu satisfac
tion, on écarterait au second vote l'a
mendement Denis-Vanderveîde. Le
tour serait joué et le gouvernement
sauvé, du moins provisoirement.
Ce qui est amusant, c'est que le Cour
rier de Bruxelles trouve tout coup
dos avantages sérieux l'amendement
Beernaert II faut prévoir le cas très
vraisemblable où l'enquête aboutirait
reconnaître l'impossibilité d'une ré
glementation générale et uniforme de
la durée du travail dans les mines Le
gouvernement devrait donc être armé,
comme le proposait M. Beernaert
fiour intervenir dans les cas particu-
iers. Et pour justifier cette manière
de procéder, le Courrier de Bruxelles
invoque l'exemple de la loi allemande,
qui autorise le gouvernement dimi
nuer, par un simple décret impérial,
la durée du travail pour les industries
où la santé de l'ouvrier est compromi
se.... Du coup, \e Courrier de Bruxelles
devient plus interventionniste que la
jeune droite elle-même et il ne se
souvient plus du tout des principes
exposés dans le dernier discours-
ministre de M. de Smet de Naeyer.
La nlorale de cette histoire, c'est
que le gouvernement, tout en espérant
le rejet au second vote de l'amende
ment Denis-Vandervelde, ne voit au
cune change de faire rejeter l'amende
ment Beernaert. Dès lors, il se rési
gnera composer, comme il a toujours
composé Il est trop habitué aux
capitulations pour s'inquiéter encore
de ce que deviendra le prestige minis
tériel dans cette affaire. Les porte
feuilles seraient sauvés, c'est l'essen
tiel. Reste savoir si la «jeune droite
qui, elle, tient renverser le cabinet,
voudra d'une combinaison aussi simple
qui lui donnera une satisfaction d'a
mour-propre, mais qui ne satisfera
nullement son ambition et ses appétits.
Des cléricaux ont inventé une nou
velle machine de guerre, la fédération
des conseillers communaux cléricaux
et indépendants
Dans sa dernière réunion, des délé
gués de Saint-Gilles, Schaerbeek, An-
derlecbt, sont venus déclarer qu'ils
espéraient aux prochaines élections
communales des triomphes éclatants
(sic.)
Comme plaisanterie, c'est raide.
A Schaerbeek, il est vrai, la cam
pagne va se faire sur l'augmentation
des taxes communales, mais ne sont-
elles pas dues une série de magnifi
ques travaux votés par les conseillers
de l'opposition
Bref la situation électorale quelques
mois avant la bataille communale se
présente on ne peut mieux et toutes
les prédictions des cléricaux ne sont
que tartarinades.
Une élection provinciale aura lieu le
24 Mars Mechelen sur Meuse (provin
ce de Limbourg) Elle donnera lieu
une compétition très vive entre MM.
le baron île Lamberts, Edgard de Can-
tat et Bollen.
Les trois candidats sont également
cléricaux.
Un rapport, publié par la commis
sion permanente des sociétés mutua
listes, nous montre qu'une heureuse
progression s'est produite dans le pays
entier
Alors que nous comptions, au 31
Décembre 1895, 734 sociétés de secours
mutuels reconnues, comprenant 87,312
membres, nous voyons au 31 Décem
bre 1905 la magnifique efflorescence de
2400 sociétés comptant environ 265,000
membres. Parmi ces sociétés 73 étaient
établies exclusivement en faveur des
femmes et des enfants.
Jusqu'au 31 Décembre 1895. on ne
comptait que 147 sociétés de retraite
avec 8067 membres au 31 Décembre
1905, leur nombre s'élève 4562 socié
tés comprenant 455,230 membres envi
ron.
Eu France on compte 12,379 sociétés
approuvées avec 1.987.179 adhérents
et 3.189 sociétés libres avec 432.881
adhérents.
En Angleterre, les sociétés de secours
mutuels appelées Friendiy Sociéties
sont au nombre de 29 588, comptant
13.978.790 membres et possèdent 1
milliard 261.476 500 francs.
Ces quelques chiffres sont d'une
grande éloquence, ils prouvent que la
mutualité a fait d'immenses progrès.
Nous sommes persuadés qu'elle est
appelée en accomplir encore de con
sidérables et que la belle devise, toute
de fraternité des mutualistes Tous
pour unun pour tous, finira par être
comprise dans le monde entier.
Les industriels viennent d'envoyer
une pétition au Roi propos des huit
heures et de la réglementation ou
trance dont l'industrie est menacée.
Elle déclare que l'industrie n'est pas
en mesure de supporter indéfiniment,
sans toucher aux salaires, les consé
quences de certaines doctrines écono
miques, parce que les mesures coerci-
tives se traduisent toujours par uue
élévation du coût de la production.
La requête montre combien sont
vives les inquiétudes des industriels.
Comment pourront-ils lutter contre
la concurrence étrangère si on les met
dans une situation désavantageuse en
vers leurs rivaux
Si le travail de nuit est interdit dans
les usines feu continu, qu'arrivera-
t-il Ce sera inévitablement la ruine
de l'industrie et la misère pour le peu
ple.
Les industriels, en terminant leur
pétition, disent avec raison
Ce n'est que par la liberté, par le
travail, par sa perfection, par le cou
rage de la classe ouvrière, par le bas
prix de revient de ses produits que la
Belgique parviendra se conserver
une place honorable sur le marché du
monde.
C'est là le langage même du bon
sens.
La question de3 salaires est liée, in
timement la prospérité de l'industrie.
Si celle-ci décroit, les salaires fatale
ment devront baisser., moins, disent
MM. Pépin et consorts, que l'on impo
se le minimum de salaires.
Mais le jour où les industriels no
sauront pas le solder, ils feimeront
leurs usines et les ouvriers seront con
damnés s'expatrier pour trouver de
la besogne.
Dans cette grave question il serait
criminel d'agir la légère Aussi la
requête des industriels sert-elle d'ar
gument nouveau et décisif en faveur
de la proposition d'enquête déposée
par M. Neujean.
C'est une eff'rayable page nouvelle
qu'il faut ajouter au chapitre des
drames de la mer.
Cette catastrophe apporte la ruine
dans tout un quartier du port de guer
re de Toulon, et le deuil dans des cen
taines de familles françaises.
Le cuirassé Ièna se trouvait dans les
bassins Mlssiessy, quand brusquement
retentit une explosion formidable le
sol trembla une commotion sembla
ble un tremblement de terre ébranla
les assises des ateliers de l'arsenal et
une colonne de fumée noire s'élança
vers le ciel. Puis une clameur s'éleva
tout l'équipage du cuirassé se trouvait
bord. Combien, parmi ces centaines
d'hommes, vigoureux et jeunes, échap
peront au désastre
L'an passé, pareille époque, c'était
le feu souterrain qui anéantissait des
milliers d'existences cette année,
c'est en mer, Hoek van Holland et
Toulon, que la mort passe et fauche.
La comédie de la fausse adjudication
du gaz Malines continue faire un
violent tapage Et il y a de quoi. Les
révélations suivent les révélations. Il
paraît qu'après avoir tout fait pour
écarter les compétitions contre le con
cessionnaire auquel elle était décidée
d'avance accorder la concession, l'ad
ministration a été cruellement embar
rassée en présence des conditions pro
posées par un compétiteur qui offrait
de payer la ville une redevance an
nuelle de 10,000 francs et d'abaisser le
prix du gaz employé aux usages indus
triels. Comment écarter des proposi
tions pareilles pour en accepter de
beaucoup moins favorables On les
a écartées, cependant, au détriment
des intérêts communaux et des intérêts
du public consommateur, dans l'inté
rêt de l'industriel catholique qu'il s'a
gissait de favoriser tout prix Cet in
dustriel, d'après le journal flamand le
Straal n'est autre que M. De Brou-
wer, de Bruges, enfaDt chéri desadmi
nistrations cléricales des Flandres. M.
De Brouwer est apparenté, paraît-il,
MM. De Brouwer et Desclée, les
grands imprimeurs des évêchés de Bru
ges et de Tournai. Comment ne com-
mettraiton pas tous les passe-droits
possibles en faveur d'un industriel si
bien patronné dans la ville archiépis
copale?... M. De Brouwer est en passe,
dit-on, de décrocher, grâce d'identi
ques complaisances administratives,
des concessions Alost, Lierre,
Saint-Nicolas, etc.
Quand cela cessera t-il Quand le
principe de l'adjudication loyale et de
la libre concurrence sera-t-il enfin
respecté La tradition d'honneur, l'in
stinct de probité de la Belgique se ré
voltent contre les accrocs qu'on fait
subir la loi, au règlemeut, l'idée
même de l'adjudication, pour la satis
faction d'inavouables préférences poli
tiques....
Nous ferions injure la députation
permanente en supposant qu'elle ne
cassera pas la concession du gaz de
Matines, étant données les irrégulari
tés dont elle fourmille.. Mais cette an
nulation s'impose d'autant plus qu'il
s'agit de faire un exemple, d'empêcher
que les mœurs inaugurées, en fait
d'adjudication, Malines, ne fassent
tache d'huile dans tout le pays et n'a-
mèuent l'application l'industrie de
cet axiome américain que tout le pays
doit être le butin des politiciens
vainqueurs.
Les beaux jours vont arriver si
toutes les promesses se réalisent
le Stand, dont on a eu une idée
pendant la Foire, sa fera dans le
courant de l'été.
Des expériences seront faites par
le gouvernement au Moulin Brûlé en
vue de l'achèvement du canal elles
sont promises et comme personne ne
peut douter de la parole du Comte
de Smet de Naeyer, le chef du cabi
net, elles auront lieu les électeurs
d'Ypres et de l'arrondissement pour
ront y assister.
Le chemin de fer d'Ypres Bail-
leul, dont il est question depuis une
quinzaine d'années, recevra un com
mencement d'exécution. M. l'ingé
nieur se mettra l'œuvre et espère
avoir terminé les études dans deux
ans. Comme il faudra au moins trois
ans pour l'approbation du projet et
autant pour les expropriations, les
intéressés peuvent avoir le doux es
poir de le voir exploiter dans une
dizaine d'années.
"L'i ueroOOCtt***"-11 1
Eu dépit du refroidissement 9ubit
qui est pour notre pauvre humanité
une cause de rhumes, de g'ippes, de
bronchites et de rhumatismes, l'espèce
végétale suit docilement son petit bon
homme de chemin. Elle sent bien, el
le, que la terre n'est plus aussi froide
et que l'heure est venue de la feuillai
son.
Les bourgeons grossissent vue
d'œil et nous constatons déjà, en ville
principalement, que les arbrisseaux se
couvrent d'une légère verdure, telle
ment légère qu'elle doit souffrir par les
nuits glacées.
Dimanche 31 Mars et Lundi 1V Avril.
AVIS IMPORTANT.
La Commission porte la connais
sance des membres de la société que
ceux d'entre eux désireux de participer
cette excursion, peuvent se faire in
scrire au local Salle des Anciens
Pompiers avant le Jeudi 28 Mars, les
jours de répétition (Mercredi et Same
di) de 8 h. 10 h. du soir, ainsi que
tous les jours, chez E. Dagroote, Vieil
Ypres
Passé cette date aucune inscription
ne sera plus admise.
N. B. L'heure du départ sera an
noncée ultérieurement. Le prix du
coupon (aller et retour) valable pour
2 jours est de fr. 2,20.
Pour la Commission
Le Secrétaire, Le Président,
G. BEES AU. J. DIDIER.
- uT "j ->5jt_
Conformément une dépêche éma
nant du gouverneur de la province de
la Flandre occidentale, on a dû procé
der de nouveau, Mercredi matin,
l'hôtel de ville d'Ypres, aux opérations
du tirage au sort et cela pour un seul
milicien. Voiciàlasuitede quels motifs:
A la date du tirage au sort du 6 Février
dernier, douze volontaires figuraient
sur la liste des conscrits ils ne de
vaient pas prendre part au tirage.
Parmi ces douze volontaires se trou
vait Léon Brigoux, qui fut réformé
quelques jours avant le tirage au sort.
La notification de cette situation spé
ciale ne fut communiquée Ypres
qu'après que le tirage au sort avait eu
heu. On en référa l'autorité supé
rieure qui ordonna de procéder un
nouveau tirage. Celui-ci a eu lieu en
présence de MM. Merghelynck, com
missaire, et de Colaert, bourgmestre,
conjointement avec M. Bekaert, char
gé des affaires de milice.
On nous écrit d'Ostende
A l'occasion des fêtes de Pâques, la
Société «Les Infatigables» d'Ypres
viendra nous rendre visite La Société
en question se trouve être présidée par
M. Didier, un philanthrope et un dé
voué du parti libéral et est composée
d'une bonne centaine de membres. Nos
amis d'Ypres recevront certainement
le meillenr accueil parmi nous Après
avoir été reçus la gare, Les Infati
gables se rendront la Grarui'Place,
où ils exécuteront le superbe ballet
Les Jardiniers et les Jardinières
qui intéressera vivement les amateurs
d'une gymnastique élégante et bien
conduite. Il n'est pas dépourvu d'inté
rêt de savoir que nos vaillants amis
d'Ypres séjourneront deux jours con
sécutifs parmi nous et seront les pre
miers inaugurer la saison balnéaire.