Chronique de la ville.
La démission du Cabinet.
La
guerre
des Paysans... cléricaux.
IJn aveu.
L'exportation.
Le timbre franco-belge
15 centimes.
La vérité selon
le Journal (i Y près.
et là.
M. Francotte déclare s'en référer aux
déclarations qu'il a faites en première
lecture.
M. le Président donne lecture d'un
nouvel amendement de M. Rcxseeuw,
étendant le bénéfice de l'amendement
Van Cleemputte tous les charbonna
ges.
La clôture est prononcée et l'on pas
se au vote.
L'amendement Van Cleemputtesous-
amendé par M. Kosseeuw est rejeté
par assis et levé.
L'amendement Beernaert, dernière
manière, mis aux voix par appel nomi
nal, est adopté par 76 voix contre 70
et trois abstentions.
Le résultat du vote est accueilli par
un silence glacial Aucune manifesta
tion ne se produit. Mais au moment,
4 heures 45 m. où le président déclare
la séance levée, les ministres sont très
entourés. M. Schollaert vient bientôt
se joindre au groupe, où on discuté
vivement. M. deSmet deNaeyer a l'air
consterné, M. Liebaert examine avec
attention la pointe de ses chaussures.
M. Beernaert aussi est très entouré,
mais il semble que ses interlocuteurs,
pour la plupart des Vieille-Droite, ne
lui disent pas des choses très agréa
bles.
Votes. - L'amendement Beernaert voté.
Le vote qui a amené la chute du
gouvernement est celui de l'amende
ment Beernaert conçu comme suit
En vue d'empêcher l'abus des forces
des ouvriers, et défaut d'une loi spé
ciale relative cet objet, un airêté
royal fixera, après avis du Conseil des
mines, du Conseil supérieur du Travail
et des sections compétentes des Con
seils de l'Industrie et du Travail, le
nombre quotidien d'heures durant les
quelles les ouvriers pourront être em
ployés l'intérieur dans l'exploitation
effective des mines de combustible du
bassin du Nord.
Ont répondu oui
MM. Smeets, Standaert, Termote,
Terwagne, Tonnelier, Van Damuie,
Van der Linden, Van de Venne, Van-
dewalle, Van Langendonck, Verhae-
gen Verheyen, Wettinck, Allard, An-
seele, Asou, Augusteyns, Beernaert,
Berloz, Bertrand, Brenez, Buisset,
Buyl, Caeluwaert. Cambier, Capelle,
Carton de Wiart, Cartuyvels, (Jlaes,
Coremans, Cousot. Daens, Debunne,
De Lantsheere, Delbastée, Delporte,
Demblon, Denis, De Fonthière. Des
camps, Destrée, Dewandre, Dhanwer,
Féron, Fossion, Franck, Furnémont,
Gilles de Pelichy, Giroul, Hambursin,
Helleputte, Hellinckx, Hendrickx,
Horlait, Hubin, Jourez, Lambillotte,
Léonard. Levie, Lorand, Mabille,
Maenhant, Malempré, Mansart, Ma
roille, Mechelynck, Melot, Meysmans,
Nolf, Ouverleaux, Pépin, Persoons,
Pirard, Renkin, Roger et Schinler.
Ont répondu non
MM. Snoy, Tack, G IVrwangne,
Tibbaut, Van Brussel, Van Cauwen-
bergh. Van Cleemputte, van der Brug-
gen, Vanderheyde, Van Merris, Van
Naemen. Van Reeth, Versteylen, Vi-
6art de Bocarmé, Warocqué, Woeste,
Begerem, Boël, Brabant, Braun, Co
laert, Colfs, Cooreman, Dallemagne,
Davignon, De Bruyii, De Cocq, de
Ghellmck d'Elseghem, Degroote, A.
Delbeke J. Delbeke, de Limbourg
Stirum, F Delvaux, H Detvaux, De
Sadeleer. Desmaisières, de Smet de
Naeyer, de Trocz de Winter, DrioD,
Duquesne, Francotte, Gendebien, Gie-
len. Gracia. Gravis, HarmigniHey-
nen. Hoyoïs, Hubert, Huysmans, Hy
mans, Lefebvre, Le page, Le Paige,
Liebaert, Masson, Monville, Mtillen
dortf. Nerincx, Petit, Pil, Pitsaer, Po-
let, Raemdonck, Reyuaert, Rosseeuw,
Segers et Schollaert.
Se sont abstenus
MM. De Becker, Devigne et liens
M M
Séance du Vendredi 13 Avril.
La Chambre rejette par 75 voix con
tre 75 et 1 abstention la disposition du
gouvernement disant que la réserve
de l'Etat ne dépassera pas 20 ans.
On continue la lecture des articles
mais l'attention est ailleurs.
Dans les couloirs de la Chambre, on
prétend que le Roi chargera le séna
teur Descamps David de constituer le
nouveau ministère. On parie aussi
d'une combinaison Schollaert, mais le
président de la Chambre ne paraît
guère disposé accepter
La Chambre adopte par 105 voix
contre 41 l'amendement de M. Franck
sur l'emploi du flamand, le gouverne
ment s'abstenant et vote l'ensemble de
la loi par 94 voix contre 82, les minis
tres votant contre
Décluration «lu ministère,
M de Smet de Naeyer se lève et au
milieu de l'attention générale donne
lecture d'une déclaration
Le vote d'hier a montré, dit-il, que
le gouvernement ne peut plus compter
sur l'ensemble de la majorité.
D'autre part, nous ne pouvons assu
mer la responsabilité de certaines dis
positions qui ont été introduites dans
la loi et qui ont été commentées la
Chambre
Fin conséquence le gouvernement
remettra sa démission au Roi et j'en
gage la Chambre s'ajourner.
Aucune manifestation ne se produit.
Les ministres quittent leurs bancs et
5 1/2 heures, la Chambre s'ajourne
sine die
Le baion de Lamberts Cortenbach
et le comte de Caritat de Pernzzis, cou
sin du comte de Mérode, président du
Sénat deux jouvenceaux - sollici
taient une place de conseiller provin
cial vacante dans le canton de Meche-
len - sur - Meuse, arrondissement de
Tongres,canton où les libéraux peuvent
se compter sur les dix doigts.
Les deux nobles seigneurs sont tous
deux cléricaux militants.
Aussi le clergé fut-il longtemps hési
tant devant la candidature de ces deux
enfants qui lui étaient également
chers et il les laissa arriver un ballo-
tage.
Depuis lors, on ne sait d'où, le mot
d'ordre est parti, mais tous les curés,
qui ne peuvent se passer de faire de la
politique, ont recommandé la candida
ture de M. le Baronet le jour de Pâ
ques, le jour du ballottage,il tiiompha
de M. le Comte qui resta sur le car
reau, avec 107 voix de minorité.
Les paysans du canton de Mechelen,
qui ne sont nourris que du catéchisme
et dont on vante toujours les doiic<-s
mœurs, se sont battus après le résultat
comme des apaches et plusieurs mai
sons ont été incendiées.
Voici, d'ailleurs, d'après une corres
pondance adressée au Journal de Liég e.
le bilan de la journée de Dimanche
soir, le saint jour de Pâques
A Lanaeken, bataille rangée entre
les partisans de Monsieur le Baron et
de Monsieur le Comte plusieurs bles
sés parmi lesquelles différentes femmes.
A Uyckhoven, les paysans avaient
pour armes des pelles et des fourches.
Les blessures sont graves et dangereu
ses et un homme est la mort.
A Leutb, on a pria d'assaut la demeu
re du vénérable curé on a brisé por
tes et fenêtres et le prélat a dû se défen
dre avec un revolver et se réfugier chez
Je docteur de l'endroit.
Flnsuite, les enragés c'est le mot,
se sont rendus la maison de M Bon
chef, régisseur de la famille Vilain
XIV elle a subi le même sort que la
cure et la femme de M. Bouchet, qui
était au lit a dû preudre la fuite.
A Meeswyck. il reste peu de chose du
cabaret de M. Klingelen, le cabaretier
a été gravement blessé, dans ce même
village, on a rais le feu la grange et
l'écurie de M. Claesseus
On a aussi mis le feu aux maisons de
M JVmoiid, de Mme V6 Op de Locht,
de M. Jean Bovens et Lenth-lez-
Meeswyck, la maison de M. Jacques
Breuis et la grange de MJean Spée
Ces ydilles électorales semblent
plonger certains journaux dans un
étonnement profond. L'Elo;le belge trou
ve qu'ils ont l'étonnement facile.
Ce qui s'est passé en Campine est
très naturel.
Les cléricaux campinois imiteut l'ex
emple des membres de la droite parle
mentaire
Lorsque les députés se disputent, il
est naturel que les électeurs se cognent.
Le bon exemple vient d'en haut.
De La Dernière Heure
Un aveu retenir du discours que
M. Schollaert vient de prononcer
Liège Mais nous devons recounai-
tre que les progrès des libéraux ont
été plus accentués que les nôtres
dit le président de la Chambre en par
lant des dernières élections. V est la
première fois qu'un catholique déclare
publiquement que les libéraux n ont
pas été battus aux élections de Mai
dernier.
La vérité finit toujours par triom
pher Mais pourquoi s'arrêter en si
beau chemin M. Schollaert aurait pu
reconnaître tout de suite que, pour
tout progrès, son parti a vu sa majorité
la Chambre tomber de 20 12 voix.
Si M Schollaert s en contente, nous
aurions tort de faire les difficiles et il
ne nous reste qu'à leur dire Conti
nuez, continuez de faire des progrès
comme ceux là
Le Journal de Liège annonce qu'une
Compagnie belge a été fondée Liège
pour représenter les intérêts des indus
triels belges au Japon.
Il en était temps puisqu'il n'y a au
Japon, comme sujets belges, que le
personnel de la légation et deux con
suls, pas un marchand.
La baron Félix Chazal, qui a séjour
né longtemps au Japon et qui fut
chargé de mission par le ministre du
commerce du Japon, affirme que le
gouvernement japonais verrait avec
infiniment de plaisir un mouvement de
la Belgique vers ce pays.
Les Anglais dominent en Egypte les
Belges y font pourtant des affaires.
Au Japon, le mouvement est libre et
conserve sa liberté son influence se
fait sentir avec effet, quand il veut, sur
chacun de ses sujets qu'il dirige pater
nellement dans un sens ou dans l'au
tre, et les Belges y seront favorisés
parce qu'ils seront un dérivatif du
péril blanc existant
Telle est l'opinion du baron Chazal.
Notre petit territoire aux yeux des
Japonais servira nous grandir, glori
fiera notre raison d'être comme nation
et assurera nos intérêts commerciaux
au Japon.
Quel immense marché conquéiir
Sait on que des firmes européennes
ayant dessuccursalesdanstont l'Orient,
Anvers, Londres et Hambourg mono
polisent le commerce général du Japon
qui se monte plus de deux milliards
et touchent des commissions énormes
sur tous ces produits. Il est temps que
les Belges s'efforcent de faire leurs af
faires eux mêmes an Japon, en Chine
et partout C'est pourquoi ils doivent
fonder des comptoirs, avoir des repré
sentants dans les pays asiatiques et
créer plus tard une ligne de navigation
si possible afin de se passer du concours
de tout intermédiaire, concours fatal
tous les points de vue.
La Chambre de commerce française
de Bruxelles a entrepris campagne en
faveur do l'abaissement 15 centimes
du timbre franco-belge Elle a ouvert
une enquête auprès des chambres de
commerce de France et toutes lui trans
mettent des adhésions formelles en
faveur de cette réforme que les deux
Etats peuvent adopter sans se préoccu
per delà convention postale internatio
nale. C'est ce que fait j usteraent remar
quer la chambre de commerce de Va-
lenciennes dans une requête qu'elle
adresse au ministre français des postes
La Chambre de commerce de Valen-
ciennes, siégeant dans une région qui
de nombreux et importants rapports
d'affaires avec la Belgique joint ses
vœux ceux qui ont été formés dans
ce but, dit la requête qui poursuit
Depuis l'application de la loi du 6
Mars 1906 et du décret du 2 Juin la
singulière anomalie suivante se consta
te dans l'échange des correspondance!
entre la France et la Belgique une
lettre directement expédiée de Valen-
ciennes Bruxelles, par exemple, est
soumise une taxe de 25 centimes,
tandis qu'envoyé de Valenciennes un
correspondant particulier de Qiiiévrain,
puis réexpédiée Bruxelles par celui-
ci, elle ne paye successivement que
deux taxes de dix centimes chacune,
soit en tout 20 centimes.
Le désir dominant est de voir rédui
re 15 centimes le prix d'affranchisse
ment de la lettre allant de France eu
Belgique et vice versa Toutefois,
la Chambre de commerce belge de
Paris pense qu'on pourrait se contenter
comme mesure transitoire, d'un abais
sement de 5 centimes, qui mettrait
Jonc 20 centimes l'affranchissement,
jusqu'à nouvelle amélioration. La
Chambre de commerce de Valencien
nes, sur ce point, se demande si les
Gouvernements français et belge ne
s'exposeraient pas une moindre perte
de recettes, même momentanément, en
adoptant de suite la première solution
plutôt que la seconde.
En pffet, on emploie aujourd'hui la
plus souvent, entre la Belgique et la
France, soit dans la correspond ince
commerciale, soit dans la correspon
dance privée, la carte postale, cause
de la différence sensible qui existe en
tre la taxe de celle-ci (10 centimes) et
la taxe de la lettre close (25 centimes).
La réduction de cette dernière taxe
20 centimes ne diminuerait sans doute
pas assez l'écart entre les prix des
deux moyens de correspondance pour
modifier les habitudes actuelles. Au
contraire, il est prob ible que la fixation
15 centimes de l'affranchissement de
la lettre déterminerait en nombre de
cas l'abandon de la carte postale et
l'usage de l'enveloppe fermée.
Ajoutons que la question a été posée
déjà devant la Chambre belge par M.
Wauvermans, député de Bruxelles.
On espère que M. Liebaert nous do
tera du timbre 15 centimes. Ce sera
une bonne note son avoir.
Au lendemain des élections légis
latives de 1906, les journaux cléri
caux, et notamment le Journal d'Y-
pres, écrivaient que le gouvernement
était sorti de la lutte avec plus de
force que jamais.
Le voilà par terre, ce gouverne
ment si fort.
Quelle foi peut-on encore ajouter
aux dires du pieux Journal
Nous sommes en plein gâchis.
Et dire que les cléricaux annon
çaient que seuls ils étaient capables
d'assurer la marche régulière des
affaires.
A la Place Vandenpeereboom, la
ville élargira notablement les trot
toirs et y plantera des acacias boules.
C'est un embellissement qui aurait
pu facilement se faire après que les
nouvelles rues Capron et du Château
d'eau eussent obtenu les trottoirs ré
clamés par les riverains obligés en
temps de pluie, de patauger dans la
boue jusqu'à la cheville. Dans toute
bonne administration, l'utile va avant
l'agréable dans notre bonne ville,
nous constatons, regret que le con
traire est devenu la règle.
On repave, dit-on, charge de la
Société du Gaz, toutes les rues bou
leversées par la nouvelle canalisation,
nous n'y avons rien redire, mais il
nous semble, qu'au Boulevard Malou,
toujours si sâle, il est de toute néces
sité d'arranger les trottoirs qui sont
devenus de véritables bourbiers cela
est tellement vrai, que quand il y a
une averse, les eaux ne pouvant que
difficilement s'écouler vers l'égout,
réservent aux piétons un bain de
pieds peu agréable. L'état déplorable
de ces trottoirs a déjà été signalé,
mais M. l'échevin des travaux pu
blics, ayant probablement d'autres
occupations plus intéressantes en
tête, n'a pas encore songé le faire
disparaître.
A quand l'adjudication de la res
tauration des Halles Celle de la
partie la plus urgente de la cathédra
le S1 Martin a déjà eu lieu, elle esta
l'approbation de la Députation per
manente.
L'argent étant disponible, il nous,
semble que la ville aurait tort de ne
pas accélérer tous les travaux prévus-
dans l'emprunt.