Chronique de la ville. La situation. Noire Conseil communal. La Fêle de Bienfaisance. La ville s'embellit. Gaz. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS or ils ont caché la Chambre l'existen ce de cet arrêté royal et ils l'ont laissé délibérer pendant quatre heures, alors qu'ils avaient pris et arrêté clandesti nement les mesures nécessaires pour que sa délibération fût inefficace. Us se sont joués du Parlement et du président de la Chambre, M. Schol laert, qu'ils n'ont même pas informé de la situation ils ont poussé l'impu dence et l'audace jusqu'à prendre part au vote, jouant eux-mêmes sciemment une comédie parlementaire, pour mieux mystifier et tromper leurs collègues, ignorants, eux, de la réalité des cho ses Il y a plus encore lorsque le vote fut terminé, ils ont fait leur déclara tion, reconnaissant qu'ils étaient désor mais sans autorité et sans mandat, n'ayant plus, d'après toutes les tradi tions parlemen aires de tous les pays, d'autres pouvoirs que ceux de gérer les affaires courantes. Après leur démission, ils cachent en core la vérité la Chambre Ils demandent qu'elle s'ajourne le président émet une opinion conforme la leur et sur ce la Chambre, sciem ment restée dans l'ignorance de l'arrê té, ruuanimité s'ajourne pour per mettre au Roi d'aviser la solution de la crise. Le bons sens indique que, si la Chambre avait connu l'arrêté royal, sou existence eut soulevé séance tenan te une protestation violente et une at taque justement méritée contre les mi nistres démissionnaires, auteurs de la mesure C'est cette attaque qu'ils ont voulu esquiver en célant la vérité laCham breet en filant l'indienne. Ainsi après s'être insurgés contre le Parlement, ils ont mis celui-ci par un acte de duplicité et de lâcheté politi que dans l'impossibilité de leur deman der compte d'un acte inconstitution nel suivant d'aucuns, et coup sûr d'une gravité extrême suivant tous ceux qui ont 1e moindre respect des principes du gouvernement constitu tionnel. Il y a là une offense évidente et san glante au Parlement et elle atteint non pas seulement le Parlement lui même et tous ses membres sans distinction de parti, mais la Nation dont ils sont les mandataires et qui ne peut être impu nément outragée dans la personne de ceux-ci. Les ministres pouvaient éviter ce scandale politique, en 11e publiant pas l'arrêté la date du 14 dans le Moni teur étant démissionnaires et n'ayant pas communiqué l'arrêté la Chambre avant leur démission, ils devaient s'ab- steuir de le publier après celle-ci et de faire ainsi un acte ministériel aussi violent que posthume, Au contraire, comme pour lancer uu défi l'opinion publique, ils ont, étant démissionnaires, fait encore acte de ministres, acte dont nous allons faire sortir en lui-même toute la gravité. Non seulement ils ont eommis envers le parlement une offense intolérable, mais ils ont contrevenu sciemment aux ordres du Roi lui même, car le texte de l'arrêté porte en termes expiés l'in jonction de le communiquer aux Cham bres. Cette partie de l'arrê'é royal, dont il est inutile de faire ressortir l'impor tance, et la haute convenance, a été ouvertemont méconnue, et c'est de cet te méconnais u.ce q îe résulte l'insu du Roi, l'outrage tait au Parlement. Le temps nous manque pour exami ner ici la manière dont cetfe crise peut se dénouer mais il y a une cho.-e qui domine le débat, c'est la réparation de l'outrage tait au Parlement que, jus qu'à preuve contraire, nous tenons pour fait l'insu du Roi,et cela le tex te de l'arrêté en main Il n y a qu'un moyen de donner sa tisfaction l'honneur et la dignité du Parlem Mit c'est le retrait de l'ariê té royal et il s'impo<eraà tout ministè re qui voudra prendre le pouvoir. Nous sommes en p"ésence d'une sorte d'af faire Drayfu« politique on a ravisé le procès Dreyfus, raison d'un dos sier secret, ignoré de la défense et qui a surpris la religion des premiers V ges. Eu l'occurrence, il y aVait un dossier secret préparé par le gouvernement et connu de lui c était l'arrêté royal du Avril le gouvernement l'a sciem ment cele a la Chambre, lui faisant ainsi l ofi use la plus gravé, en la fai sant del.berer en pure perte et, en ma nœuvrant aussi par l'ajournement, de manière éviter la réprobation et la tiétrissure qui allaient l'atteindre séan ce tenante. Tel est l'état de la question. Si par la duplicité du gouvernement le Parlement est condamné au silence, il importe que par toiiB les moyens lé gaux la presse, le droit d'association, la Nation relève l'outrage qui a été fait ses mandataires et elle-même et demande une satisfaction légitime. Il est permis d'espérer que le Roi loi même comprendra la nécessité, par le retrait de l'arrêté royal, de marquer sa réprobation l'endroit des ministres qui, son iDsu, et contrairement au texte de l'arrêté royal, ont dans leur intérêt personnel mystifié et bafoué le Parlement. Il semble aussi que dans l'occurrence l'honorable président de la Chambre, gardien de son honneur et de sa digni té, ait les prendre en mains. Un ne peut supposer un seul instant qu'il ait eu connaissance de l'arrêté royal or, si, comme nous en sommes convaincu, il l'a ignoré, le gouvernement lui a fait jouer une indigne comédie ignorant la situation vraie, il a fait délibérer et voter la Chambre sur un projet de loi qui n'existait plu9 il a proposé la Chambre de s'ajourner, ce qu'il n'eut certes pas fait, s'il avait connu la situa tion réelle. Enfin, comble de la dérision, il a dé claré transmettre au Sénat un projet de loi qui en réalité était inexistant L'honorable président de la Cham bre est uu homme de parti mais nous tenons qu'il a le sentiment des hautes fonctions qu'il exerce et des devoirs qu'elles entraînent, qu'il saura aviser prendre les mesures quo sa situation comporte et relever, comme il con vient, l'offense intolérable faîteau titre dout il est investi et en même temps la dignité età l'honneurdu Parlement. Paul JANSON. D'après les pronostics du jour, ils varient comme le temps cette époque bénie, c'est M. de Trooz que se rait dévolu le périlleux ho' neur de constituer un nouveau cabinet et de lo présenter devant la Chambre. On cite comme ses c .llègues éventuels M. Lie- baert, qui en ferait une maladie si on ne le repêchait pas, MM. Renkin, Coo reman, Descamps-David, de Brocque- ville, eic. L'ascension au pouvoir de M. Renkin serait une aimable avance la jeune Droite qui se laisserait de la sorte museler, tout au moins provisoi rement. Au mois d'Octobre prochain, la série sortante au 31 Décembre 1907 devra être renouvelée. M. Caenepeel, nommé directeur de l'Abattoir public, est démission naire depuis plus de deux ans. M. Begerem s''est retiré pour mo tifs de santé. M. Vande Voorde est décédé. Ces Messieurs appartiennent la série sortante en 1908. C'est donc la minorité du Conseil seule qui sera en jeu en Octobre prochain. Heureux M. Colaert moins que M. Vanderghote trouve qu'il y va de sa dignité de se retirer, ce qui ne se rait que décent. On peut difficilement être son propre contrôleur. i* Voici la liste des conseillers sor tants en 1908 MM. Begerem, démissionnaire. Bouquet, Caenepeel, démissionnaire. Fiers, Fraeys, Vandenpeereboom, Vande Voorde, décédé. Les conseillers sortants en 1912 sont MM. Colaert, D'Huvettere, Iweins d'Eeckhoutte, Lemahieu, Sobry, Struye, Vanderghote, V andenboogaerde. Pour l'Œuvre (I 11 Ci r a 11 cl A i r Les mioches qui s'en iront, la saison prochaine, trottiner le long de nos plages, se douteront-ils qu'une part de leur gratitude revient au Cercle des sous-officiers de la garni son d'Ypres Nous ignorons s'il est d'usage, l'Œuvre du Grand Air, d'inculquer dans le cœur des jeunes hôtes le sentiment de reconnaissance l'égard de leurs bienfaiteurs. Mais, dans l'affirmative, nous estimons que ce serait bien ingrat d'oublier les noms de ceux qui, jeudi dernier, ont pris la louable initiative d'organiser une soirée au profit de cette œuvre la fois sublime et essentiellement huma nitaire. Nous ne nous attarderons pas donner un compte-rendu détaillé de cette fête qui, hâtons-nous de le re connaître, a pleinement réussi et ob tenu le maximum de succès qu'on en pouvait attendre. Disons tout simplement que le programme, très bien arrêté, com prenait les numéros les plus variés Des morceaux de musique, qu'une cohorte de jeunes artistes, sous la direction de leur excellent directeur, M. Albert Van Eegroo, dont la répu tation n'est plus faire, a enlevés brillamment. Des chansonnettes débitées de fa çon impeccable. Une saynète, Divorçons-nous où deux maris, qui se trompent mu tuellement, s'éprennent de leur fem me légitime, parce qu'ils s'aperçoi vent qu'elle leur fait des infidé lités. Une comédie, Ma femme m'ennuie où la femme reconquiert l'amour de son mari, en le menaçant de lui retirer le sien. Un drame, La Confrontation dont nous ne dirons rien, afin de ne pas donner la chaire de poule nos lecteurs. - Enfin, un vaudeville, l'Anglais tel qu'on le parle où un interprète, qui n'en est pas un, réconcilie un sir an glais avec le ravisseur de sa fille, de la façon la plus ingénieuse du mon de. Vous voyez qu'il y en a eu pour tous les goûts. Ajoutons cela quelques petits assaisonnements, telle, entr'autres, l'arrivée inopinée d'une cantatrice de Paris qui nous chantait des romances de genre de cette voix ravissante qui fait les délices des habitués de 1' Opéra Tout cela a été enlevé avec une maestria incontestable. Les interprètes improvisés se sont montrés la hauteur de leur rôle, et l'auditoire transporté 11e leur a pas ménagé ses applaudissements enthou siastes et, ma foi, bien mérités. Nous nous plaisons le répéter, le Cercle des sous-officiers, en orga nisant cette soirée, a <eu une inspira tion dont on ne saurait assez la louer. Son geste était beau, et dénote une philanthropie que nous ne pouvons qu'admirer. Et nous ne saurions assez féli citer ces courageux jeunes, gens qui, accoutumés mener, eux, la vie in tense, tournent avec commisération leurs regards vers les tout-petits, dont la santé chancelante et là con stitution débile réclament grands cris la lumière réconfortante du ciel, l'air pur, l'air sa'iubre, le Gran,d Air. Nous avons cru un moment, qu'il y aurait eu cette année du relâche ment dans les bâtisses nous som mes obligés d'avouer que nous som mes dans l'erreur on bâtit un peu partout de nouvelles maisons s'élè vent, les unes plus belles que les autres, il y en a pour tous les goûts. La rue Capron aura bientôt tout un côté complètement achevé, part un coin, qui trouvera difficilement preneur, se trouvant sur un fossé comblé. Si la ville voulait consentir un sacrifice sur le prix, bien vite un amateur se présenterait et le coin serait bâti ce serait d'ailleurs 1 intérêt de la ville de s'y prêter, car le terrain attenant au coin dans le prolongement de la nouvelle rue gagnerait en valeur, elle reprendrait d'un côté ce qu'elle céderait de l'autre. Sur le nouveau boulevard projeté de la gare la route de Poperinghe de nouvelles maisons vont être con struites entre autres deux cabarets le besoin s'en faisant sentir. A la place de la gare, dont un côté se distingue par de très belles con structions, mais dont les maisons du côté de la ville, construites il y a peine cinq années, font une si triste et piètre figure, il est question éga lement de bâtir un nouveau cabaret, attenant l'Hôtel des Brasseurs. Nous ne connaissons pas les in tentions de notre administration va-t-elle tolérer une construction pa reille celles qui défigurent la place de la gare et va-t-elle permettre d'a jouter l'Hôtel, une annexe n'ayant pas la hauteur réglementaire et n'ayant aucun cachet ce serait triste de voir autoriser pareille chose, aussi, espérons-nous, pour la beauté de l'entrée de la ville, que l'administra tion exigera un projet sur lequel elle sera difficile, qu'au besoin elle interviendra pécuniairement pour qu'il en soit ainsi. Le Conseil municipal de Roubaix vient d'approuver l'unanimité, moins la voix de M. Le Houck, qui s'abstient, la convention passer avec MM. Giros et Loucheur pour l'éclairage de la ville l'expiration du contrat Desclée-De Brouwer que le Conseil a dénoncé. Nous dédions M. Fraeys, proche parent de M. De Brouwer, les motifs de l'abstention du Conseiller Rou- baisien. M. Le Houck déclare qu'il n'a pas pris part aux travaux relatifs la question de l'éclairage et qu'il ne votera pas la concession parce qu'il se trouve être cousin germain d'un des concessionnaires, M. Giros. 11 n'a aucun intérêt dans l'affaire, mais c'est pour lui une question de délica tesse de s'abstenir. M. le Maire. Vous avez trop de scrupule, M. Le Houck. Nous savons tous que vous ne mettriez jamais en balance les intérêts de la ville avec ceux d'un cousin. A Ypres, M. Fraeys a été en Com mission et au Conseil communal un des plus zélés artisans du contrat De Brouwer. Il est vrai, quand tout le travail était terminé, qu'il est parti pour Ro me avec M. le doyen De Brouwer, sans participer au vote final. DU I.A.V1LLK D'VPKES. Programme du Concert suivi de Re doute. qui aura lieu Dimanche 28 Avril prochain, 7 1/2 heures du soir, au lo cal rue du Séminaire, avec le concours de M. Louvois, chanteur de genre. 1" PARTIE. 1 Le Conscritmarche militaire. H. Moerman- 2 Princesse d'Auberge scène du carnaval. Blockx. 3 Les Galantesmorceau caractéristique. F. Mertens. 4 Manon, fantaisie. Massenet.

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 2