Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Onderlingen Bijstand
voor vrouwen.
Dimanche, 7 Juillet 1907.
67e année. 27.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville: Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr.
pr LÉTRANGER Par an G fr. GO
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Réclames 25
Annonces judiciaires
ANNONCES:
15 centimes la ligne.
1 fr. la ligne.
l'union fait la force. Ë*araiH*aHl te tMhnanche. Vires acquirit eundo.
Université populaire.
4 heures,
SALLE DE LA BOURSE,
rue Carton.
CONFÉRENCE
APRÈS LA CONFÉRENCE
Tombola gratuite
pour les ouvriers.
La loi Coremans.
L'interminable discussion laquelle
vient de donner lieu la loi Coremans,
tendant appliquer aux collèges libres
et religieux, le régime flamand en vi
gueur dans les Athénées, depuis 188B,
vient de se termiuer de façon lamenta
ble.
Le gouvernement et la droite se mo
quant du vieux leader anversois et des
flamingants qui le soutenaient, ont vo
té, neuf exceptions près, contre la
proposition.
Il n'y a que les libéraux et les socia
listes, qui aient fait bloc pour assurer
le succès du projet, dont le principe a
été adopté par 74 voix contre 70 et 5
abstentions
Les neuf catholiques qui ont voté
avec les gauches sont MM. Coremans,
llendnckx et Van Reeth d'Anvers,
Raemdonck, Van Brussel et Van Nae-
men de St- Nicolas, J. Delbeke, do
Roulers-'i'hieit. Gielen do Tongres-
Maeseyck et Hellinckx de Bruxelles.
Les quatre députés cléricaux de Lou-
vaiu ont dit non, tandis MM. Claes (li
béral) et Vanlangendonck (socialiste)
répondaient oui.
Mais le comble a été le vote négatif
de M. Colaert, catholique d'Ypres, l'un
des signataires du projet Coremans
Voilà un bonhomme, qui peut se van
ter d'avoir soutenu la proposition com
me la corde soutient le pendu
Mai3 ce n'est pas tout
Pour se venger de cet échec, la droi
te a repoussé ensuite les amendements
Buyl, Lepage, Janson et Hymans,ayant
pour but d'excepter de la loi l'agglo
mération bruxelloise et de permettre
aux jeunes gens n'ayant pas de certifi
cat d'études complètes d'entrer l'U
niversité au passant un examen sur la
langue flamande
En jouant ce mauvais tour l'oppo
sition et aux partisans du projet, le mi
nistère et sa majorité ont rendu impos
sible le vote en seconde lecture du prin
cipe de la loi Coremans adopté en pre
mière lecture
C'est une grosse farce, qui aurait un
certain succès dans une baraque forai
ne, mais elle déconsidère gravement la
Chambre, qui, après avoir inutilement
perdu sou temps avec la loi sur les mi
nes, vient de le perdre nouveau tout
aussi vainement avec la loi flamande
Comme stérilité et ridicule, la session
1906 1907 sera sans exemple dans l'his
toire parlementaire
De cette fin grotesque d'un incohé
rent débat, il importe de tirer une au
tre conclusion particulièrement sug
gestive
C'est dans le parti clérical qne le
ttamingantisme a toujours compté ses
plus nombreux adeptes, les 3/4 certai
nement.
Jusqu'à présent, par tactique électo
rale, ce sont les cléricaux qui leur ont
fait le plus d'avances... platoniques,
par exemple en se livrant ces sottes
manifestations de prêter serment en
flamand
Et aujourd'hui qu'il s'agissait de pas
ser de la parade l'action, les députés
cléricaux ont lâché non-seulement les
flamingants, mais même les flamauds
et celà uniquement pour obéir au mot
d'ordre des évêq-ues, jésuites, joséphi-
tes et autres ensoutanés
Comme en 1883, il n'y a eu que les
anticléricaux qui aient voulu donner
une légitime satisfaction aux revendi
cations flamaudes, eu mettant l'ensei
gnement libre sur le même pied que
l'enseignement public au point de vue
des langues
Pauvres catholiques flamands, vous
voilà magistralementjoués par vos pro
pres amis Ils vous ont envoyé la botte
quelque part
Irez-vous encore leur baiser les
pieds, maintenant
Si oui, vous permettrez aux anticlé
ricaux flamands de vous appelerde vul
gaires farceurs, tout comme nos maî
tres qui nous ont fourni un nouvel
échantillon du sans-gêne et de la mau
vaise foi avec lesquels ils savent renier
leurs plus solennels-engagements
La loi
des quatre infamies
Vouj doutez vous, lecteur, que l'on
discute en ce moment, la Chambre,
la réforme de la loi électorale commu
nale De l'aveu de tous ceux qui ont
parlé jusqu'ici, ycomprisles cléricaux,
cette loi est injuste et mauvaise. Il
n'est personne qui ait eu l'audace d'en
défendre le principe, personne, pas
même sa suffisance Delrooz, qui les a
pourtant toutes.
A peu prés tous les membres du
gouvernement ont critiqué la loi
électorale communale... avant d'être
ministres, tandis que.M Renkin appe
lait la révolution pour mettre lin au
regimede la loi des quatre infamies.
M. Renkin, cette époque, em
ployait le jargon de Vadécard
comme dit l'enfant gras dans le langa
ge gélatineux.
Avec un tact auquel MM. Renkin et
Carton de Wiart rendront hommage,
le chef du cabinet a rappelé ses col
lègues lepoque. lointaine pour eux,
où ils aboyaient avec les loups de la
gauche, et employaient le jargon «de
Vadécard en attendant qu on leur
eut fait perdre la voix en leur don
nant ou en leur promettant un minis
tère.
La loi des quatre infamies? Vous
riez, agent électoral, Machiavel de
patronat, en fait d'infamies vous trou
vez sans doute que quatre c'est bien
peu I
Continuez, et que le parti catholi
que laisse ceux que les vils petits
roquets de votre presse appellent les
Vadécard, le soin d attaquer les qua
tre infamies.
En employant, au banc des minis
tres, les injures ramassées dans le
bourbier de la presse cléricale et na
tionaliste de France, vous vous êtes
égalé aux sous-abbes Jules de Bist-
rouille-les-Marais.
Le canard vêtu de plumes de paon,
qui poJichmellisse, Rêvant la Chambre
la politique cléricale, se vante que
pçul-il faire de mieux d'avoir
augmenté le nombre des électeurs. Je
vous crois lia surtout augmente le
nombre des électeurs cléricaux par la
fraude.
Cest la révolution dans les reins
qu'on a arraché au parti clérical des
bribes de S. U. sophistiqué. Néan
moins, le ministre des tripatouillages
électoraux se targue d'avoir aujourd'
hui 606,000 électeurs généraux, au
lieu de 124,000 sous lerégime libéral.
C'est du toupet A l'entendre, il pa
rait que le pays ne demande pas la
fin des quatre infamies.
Il n'y a pires sourds que ceux qui ne
veulent pas entendre. Four avoir la
réforme électorale, pour abolir les
quatre infamies, faut-il donc que le
pays se révolte, et prenne ce qu'on ne
veut pas lui donner
Répondez, élève Detrooz I
La langue française et
la langue flamande.
Lannuaire statistique pour 1906
vient de paraître. Il publie le dernier
recensement linguistique qui a été
fart et qui date de 1900.
En 1900, sur 6,693,548 habitants,
il y en avait 2,574,805 qui ne par
laient que le français, ce qui repré
sente une augmentation de 3,61
sur les chiffres de 1890
Le nombre d habitants ne parlant
que le flamand était de 2,822,005, en
augmentation de 2,83 seulement
sur 1890.
Il résulte de ces chiffres que nous
reproduisons impartialement que le
français progresse plus en Belgique
que le flamand.
Ce résultat est encore plus frappant
quand on passe aux habitants parlant
français etflamand. En 1900 ils étaient
701,587, soit une augmentation sur
1890 de 14,35%
Les droits d'entrée
sur les vins.
A une question posée au ministère
des affaires étrangères par MM. Car
ton de Wiart et Maenhaut, pour enga
ger le gouvernement entrer en pour
parlers avec le gouvernement des pays
voisins pour obtenir le dégrèvement
des houblons et raisins belges entrant
l'étranger, moyennant dégrèvement
des viqs étrangers entrant en Belgique,
M. Davignon a répondu
Lors de la dénonciation du traité
de commerce du 31 Octobre 1881, entre
la Belgique et la Franco, le gouverne
ment trauçais ne s'est pas montré dis
posé engager des négociations en vue
de l'établissement de nouveaux tarifs
conventionnels.
Cest dans ces conditions qu'il est
intervenu un moins Vivendi en vertu
duquel les deux pays s'appliquent, en
fait, le traitement de la nation la plus
favorisée.
Si les dispositions du gouvernement
de la République venaient se modifier
il y aurait avant tout se préoccuper
d'établir une juste proportion entre
les concessions consenties de part et
d'autre.
n Au surplus, les droits d'entrée sur
les vins, raison de l'alcool que ceux.
ci renferment, sont en corrélation in
time avec l'accise sur les eaux de-vie.
Il ne serait pas possible d'abaisser ces
droits d'6ntrée sans mettre en question
toute la législation qui régit la fabrica
tion et l'importation de l'alcool
La Chambre.
Séance consacrée la réforme électo
rale Le suffrage universel est un
droit irrévocablement acquis tel a
été le thème du discours de M. Vande-
malle en donnant son adhésion toutes
les propositions déposées. Attribuer
tout aux riches, a dit le député libéral
de Malines, et refuser tout aux pauvres
et aux faibles est une intolérable tri
cherie qui fausse la représentation na
tionale. C'est pourquoi il faut*mettre
fin la législation présente.
Tel n'a pas été l'avis de MDe Trooz.
Il a fait un vif éloge des lois élec
torales votées par son parti, lois qui
ont été adoptées par les libéraux, lois
qui devaient empêcher une nouvelle
revision car la transaction était telle
qu'elle devait résister toutes les atta
ques.
Cependant le ministre a daigné con
stater que l'avenir était ouvert, un
avenir fort éloigné toutefois si les clé
ricaux restent au pouvoir. Il a préten
du que pour le moment le pays était
satisfait de notre législation électorale,
et que les électeurs en Mai 1906, dans
une sorte de référendum, se sont pro
noncés contre toute modification lui
apporter.
Et après un éloge de la R. P. commu
nale truquée il a iuvitéla droite faire
bloc pour repousser tontes les proposi
tions des opposants.
On le savait
Répondant M. De Trooz, M. Ber
trand s'est efforcé de démontrer que la
réforme de notre système électoral
était au contraire très désirée. Puis,
rappelant la gestation de la revision, il
a donné lecture d'un article de M.
Woeste paru en 1870 en faveur du
S. U.
L'honorable représentant a constaté
que l'opposition de M. Woeste et de
son parti au suffrage universel s'inspi
rait d'uu intérêt politique qui primait
l'intérêt et la volonté de la nation.
Cela dit, il a déclaré que ses préfé
rences allaient la proposition de M.
Vandervelde. J'ai donc le regret de
me séparer de mes amis de la gauche
libérale. Je le dois et mes convictions
politiques et aux engagements que j ai
pris vis-à-vis de mes électeurs.
MRoger ne votera les propositions
libérales qu'en ordre subsidiaire, con
vaincu que la gauche socialiste fera de
même. Tout amélioration, si petite
qu'elle soit, a dit l'orateur en termi
nant, doit être accueillie, en attendant
la fin d'un régime qui constitue la
fois un défi au bon sens et un outrage
au principe de la souveraineté natio
nale.
Un discours de M. Rens critiquant le
rapport de M. Woeste a terminé la
séance.
ion posée par M. Nolf, M.
le ministre des sciences et des arts, en
séance du 5 Juillet
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divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
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Dimanche 31 Juillet 1907,
par M. EMILE PRIMO degand
[La Dernière lie are
Séance du Mercredi 5 Juillet 1907
M. Roger a affirmé hautement ses
sympathies pour le suffrage universel.
Le vote plural est un privilège électo
ral qui rend illusoires les droits de la
majorité des Belges.
A) Aux termes de l'article lr de la
loi du 15 Juin 1883, réglant l'emploi