Chronique de la ville.
Les a mou relies
de noire llaïeur,
Le Concert
de lu Grande Harmonie
de Roubaix.
chauffés l'hiver. Les trains n'avancent
qu'avec une lenteur désespérante en
fin les communications sont mal éta
blies Et qu'il me soit permis d'insister
sur ce dernier grief, car c'est précisé
ment parce que nos populations espè
rent un changement sous ce rapport
que l'idée de la reprisa est si favora
blement accueillie, surtout par les po
pulations du sud de notre province.
Le sud de la Flandre occidentale est
entièrement livré l'exploitation des
chemins de fer par la compagnie con
cessionnaire aussi la situation qui lui
est faite an point de vue des commu
nications avec le centre du pays est-
elle déplorable
Les horaires des trains ne concordent
presque jamais avec ceux de l'Etat.
Les voyageurs une fois débarqués
L'ourtrai où ils doivent prendre les li
gues de l'Etat, y perdent un temps con
sidérable.
C'est ainsi que d'Ypres Bruxelles
(vià Audenarde) nous disposons jour
nellement de quatre trains qui nous,
permettent d'utiliser les directs de l'E
tat partir de Courtrai. Ce sont ceux
partant d'Ypres 5 h. 4 m., 7 h 53 m,
10 h 55 m., 16 h. 59 m. et arrivant
Bruxelles 8 h 10 m., 11 heures, 14 h.
18 m., 20 h 30 m. Or, aucun de ces
trains n'est en correspondance avec
ceux de l'Etat au train de 5 h. 4 m.
d'Ypres, l'arrêt Courtrai est de 41
minutes, celui de 7 h. 53 m., 33 mi
nutes, celui de 10 h 55 m., 38 minu
tes, celui de 16 h. 59 m., 58 minutes
Les communications de Bruxelles
vers Ypres ne valent guère mieux.
Nous avons deux bons traius et c'est
tout. L'un part de Bruxelles 6 h. 15
m. et arrive Ypres 8 h 47 m. l'au
tre quitte Bruxelles 9 h 09 et entre
en gare d'Ypres 11 h. 43 m. ces
trains font le trajet en 2 h 32 m et 2
h. 34 m alors qu'avec tous les antres
trains la durée du trajet varie de 3 h.
06 3 h 31 m.
Vers Gand et Anvers nos correspon
dances sont tout aussi détestables
sauf, pour le train partant d Ypres
16 h. 59 m. et qui est en correspondan
ce avec le train direct 2933, les voya
geurs ne profitent pas deBtrainsdirectfl
roulant entre Courtrai et Gand ils ont
subir Courtrai des arrêts variant de
28 minutes 1 h 04 m. Au retour la
situation est la même, les arrêts sont
de 24 43 mtuutes, sans compter que
nous ne tirons ancun profit de certains
directs, tel celui portant le n° 2894
partant de Gand 8 h. 18 m et celui
portant le n° 2910 partant de Gand
18 h47 ni
Nos correspondances vers Tournai et
le Hainaut l'aller sont passables, saut
pour le train partant d'Ypres 14 h
29 m. et qui oblige les voyageurs un
arrêt de 1 h. 54 m Courtrai. Mais au
retour les correspondances sont déplo
rables. A l'exception des trains qui
partent de Tournai 5 h. 2 m du ma
tin et 16 h. 51 m du soir, qui sont en
correspondance directe Courtrai, les
cinq autres trains de la journée font
subir aux voyageurs des arrêts Cour
trai allant de 25 minutes 1 h. 45 m.
11 n'y a aucun train couvenable pour
arriver Ypres le matin. Celui de 6 h.
19 m fait perdre 56 minutes Cour
trai et celui de 8 h. 33 m 1 h 19 m.
Ces exemples peuvent suffire.
Quoi le que soit donc la direct ion que
prennent les voyageurs partant d'Y
pres. qu'ils aillent Bruxelles ou
qu'ils se rendent Gand ou vers le Hai-
uaot, ils ont subir l'aller comme au
retour de longs et fastidieux arrêts en
gare de Courtrai. Est-il besoin de dire
combieu cette situation est désastreuse
et combien sont légitimes les protesta
tions de ceux qui chaque jour se met
tent en route et en sont victimes
Si l'on songe au nombre de voya
geurs qui journellement empruntent
n09 lignes, et il est considérable, car le
sud de notre province °st très peuplé
et ses habitants sont actifs et travail-
leuts, que d'heures sont dépensées
chaque jour en pure perte Quelle som
me de travail perdu cela ne représeute-
t-il pas au bout de l'an
Il est aisé de concevoir que pareil ré
gime soit détesté.
Ce n'est pas que les réclamations et
protestations aient fait défaut.
Mais qu'arrivait il
Quand nous nous adressions l'ho
norable ministre des chemins de fer,
il nous répondait Ce sont les com
pagnies dont le réseau est peu étendu
en Belgique qui doivent adapter leurs
horaires ceux de l'Etat, sinon celui-
ci serait empêché par les compagnies
de réaliser tout progrès. (Séance de la
Chambre du 21 Mars 1905.) 1 j Et lors
que nous nous adressions la compa
gnie des chemins de fer de la Flandre
occidentale, celle-ci rejetait sur l'Etat
la responsabilité de ia situation. C'est
ainsi que l'honorable directeur de cette
compagnie, saisi d'une plainte au sujet
des correspondances sur la ligne d'Y
pres Bruxelles, écrivait sous la date
du 4 Novembre 1905 Les correspon
dances entre Ypres et Bruxelles pour
raient être améliorées si l'Etat pouvait
unifier les heures d'arrivée de ses
trains Courtrai ou les modifier.
M. Liebaert, ministre des finances
Le jeu de ballè est populaire eu Belgi
que. (Rires).
M. Nolf. En tout cas, l'Etat et la
compagnie le pratiquaient avec une
rare adresse ils se renvoyaient très
bien la balle, mais le public continuait,
comme il continue encore, pâtir
Or, songez que le mouvement des
voyageurs sur nos lignes, d'après les
documents mêmes qui nous ont été
fournis, est renseigné pour un chiffre
de 3,337,721 francs et que ce mouve
ment est sensiblement le même tous
les ans. La question mérite donc toute
l'attention de l'honorable ministre des
chemins de fer.
La reprise aura au moins pour nous
cet effet utile que nous saurons doré
navant qui nous adresser. Nous n'au
rons plus devant nous qu'une personne
responsable, mais j'aime croire que
nous n'aurons plus l'interpeller,
quelle ira au-devant de nos désirs en
faisant (iroit nos justes revendica
tions.
Las remèdes existent Un l'a dit ia
situation pourrait déjà être seusible-
ment aniéliotée par de simples modifi
cations apporter I horairo des
trains, par la création de trains nou
veaux qui sont réclamés par le public.
Mais il est certain, d'autre part, que
si l'on veut faire œuvre vraiment effi
cace, il faudra se résoudie exécuter
des travaux qui s'imposent avec uDe
impérieuse nécessité
L'exposé des motifs parle des travaux
qui devront être*exécutés
Nous y lisons en effet, que parmi les
considérations qui militent en faveur
de la reprise, il y a celle relative au
développement des relations inféra»
tionales entre la France et la côte
belge, relations qui rendent indispen
sable l'établissement de la double voie
enti e Bruges et Courtrai, afin d'obtenir
toute la sécurité nécessaire aux trains
express qui circulent entre Paris et
Lille, d'une part, O-stende, Blanken
berglie, Heyst, d'autre part.
C'est évidemment une considération,
mais côté de celle là, il y eu a une
qui nous tient plus cœur c'est l'a
mélioration de nos relations avec le
reste du pays.
Pour cela il faudrait que l'on effec
tue sur toutes les lignes do la Flandre
les travaux nécessaires, c'est-à dire que
l'Etat consente doubler les voies là
où l'intensité du trafic l'exige. C'est le
cas pour la ligne d'Hazebrouck Cour
trai.
J'ai demandé un jour l'honorable
ministre des chemins de fer quelles
étaient les couiiitions requises pour
arrivera l'établissement d'une double
voie. Il in'a répondu comme suit
Il n'y a pasde formule mathémati
que pour déterminer la nécessité de
mettre les lignes double voie.
Il est tenu compte non seule gent de
l'importance du trafic de chaque ligne
considérée, mais des services qu'elle
pourrait rendre l'ensemble de l'ex
ploitation, si la seconde voie y était
établie (dégagement de lignes voisines
trop chargées, etc.)
Dans ces dernières années, on a mis
double voie les ligues Biuvantec
Wavre Loti vain Aerschot-Mort sel..
M. Glaes - On ferait bien d'ache
ver ce travail
M. Nolf Lierre Lièrent hais,
Kansart Court Saint Etienne, Pepin-
ster Spa et Marche Marloie, lignes
sur lesquelles circulent respective-
mont, chaque année, environ 19,000,
13,500, 14,000, 11,600 et 14 000 train".
Les travaux de double voie sont ac
tuellement en cours d'exécution sur
les sections de d'aminés Fleures, Bo
rnai Marche et Rivage Combiam
an-Pont, parcourues respectivement,
chaque année, par environ 11,900,
12,000 et 14.000 trains
(1) Réponse faite une question de M. Nolf.
(N. d. I. R
Parmi les lignes doubler, on peut
citer celles de Hérenthals Hamont.
Antoing Péruwelz Aerschoot Diest
et Bornai àComblain au-Pout, sur les
quelles circulent respectivement 13,ooo,
ll,5oo, 9,6oo et 14,5oo traiûs.
Il en résulte que le trafic maximum
cité par l'honorable ministre est de
19,ooo trains par an.
Des lignes ont été doublées v>ù la
circulation n'était que de 11,9oo traits
Or, la ligne d'Ypres Courtrai com
porte sans compter les parcours extra
ordinaires, trains spéciaux, une circula
tion de 19,345 trains par an. Il y 53
traius par jour. C'est une des lignes les
plus surchargées du réseau.
Il y a lieu d'y faire procéder sans
retard aux travaux d'aménagement que
pareille situation comporte et sans les
quels aucune amélioration ne pourra
être apportée nos correspondances
vers le centre du pays.
J'ose donc espérer que le gouverne
ment ne s'en tiendra pas aux seuls tra
vaux annoncés dans l'exposé des motifs
du projet.
(La suite el fin au prochain numéro.)
Séance du 24 Juillet 1907
A la séance du matin l'on a continué la
discussion du budget de la Justice. A l'arti
cle 10, tribunaux de première instance et de
commerce des observations onl été présen
tées par MM. Van Marck, Giroul, Dem-
hlon, Francotte, D'Allemagneconcernant
les tribunaux de L ège et de Huy. L'on s'est
occupé ensuite du compte rendu analytique.
MM. Giroul et Destrée ont demandé la di
minution du prix de l'abonnement MRen-
kin s'y est refusé. Tous les articles du bud
get de ia Justice aj'ant été adoptés on a abor
dé l'examen du budget des sciences et ries
Arts
Discours développé de M. Destrée sur
l'orientation artistique donner l'enfant
et la nécessité de protéger les sites et les
paysages en faisant payer aux enseignas ré
clames des taxes excessives. Critiques de M
Malempré oncernant la souscription du mi
nistre aux ouvrages pour les bib iothèques
populaires, ouvrages trop souvent d'un cléri
calisme ignare et protestation de M. Verha-
gen sur la situation dans laquelle se trouve
le personnel administratif et enseignant de
l'Etat, (instruction moyenne et primaire) en
qui concoriio la. pariait,n /lo
L'après-midi après une vigoureuse po'es-
tation de M Van Marck coutre l'inscrip
tion l'ordre du jour de la Ch nnbre de la
convention conclue entre la Relgique et la
Crusse pour le détournement d. s grandes
express vers l'Allemagne, on a repris la dis
cussion du budget de M. Des amps-Dtvid.
Rien signaler sinon un discours de M
Woeste, réclamant le prompt dépôt du pro
jet Je réforme de l'enseignement secondaire.
La composition de la commission créi parle
gouvernement en vuede préparer cette réfor
me ne contente pas le député d'Alost.
Il l'a critiqué sévèrement.
N'oublions pas M. Cambier qui a réclamé
l'augmentation des pensions des professeurs
de l'enseignement moyen
La Chambre a adopté l'unanimité lo
projet de rachat des chemins de fer de la
Flandre occidentale par 61 voix contre 39
le budget de l'intérieur, par 61 voix contre
24 et 9 abstentions le projet de loi sur les
expropriations et le budget de la Justice par
61 voix contre 33.
Il est des esprits dont les inclina
tions promptes et furtives se succè
dent et ne se ressemblent pas, dont
la versatilité aboutit une espèce de
philanthropie universelle La haine
et l'aversion s'affublent des oripeaux
de l'amitié, l'hypocrisie parle le lan
gage du désintéressement.
Maître Colaert, comme un pantin
qui reçoit son impulsion des émotions
du morçent, dans une allocution vi
brante de lyrisme adressée au Direc
teur de la musique municipale de
Roubaix, manifeste sa sympathie
cordiale pour la France Journal
de Roubaix, 22 courant). Comme les
gens qui n'aiment personne, notre
maïeur finira par aimer tout le mon
de, même la France
Exploitant odieusement la crédu
lité de nos campagnards, il agitait
jadis devant eux, dans des meetings
qui étaient des outrages permanents
la vérité et l'honnêteté politique,
l'épouvantail de la guerre civile il
allumait sans scrupule chez nos élec
teurs la haine de la France et des
français, représentait celle-là livrée
au déchaînement des passions anti
religieuses, ceux-ci tyrans et fratri
cides.
Aujourd'hui un revirement soudain
s'est opéré dans les dispositions
sentimentales de notre caméléon
communal il adore ce qu'il a brûlé,
la France qu'il a bafouée devient
l'élue de son cœur. Vive la France»,
donc vive la France avec ses institu-
tutions, vive la patrie des idées nou
velles, vivent les Français avec leurs
tendances et leurs aspirations
Nous ne croyons pas que notre
pays voisin se soit subitement res
saisi pour que notre maïeur le fasse
acclamer avec tant de frénésie.
Si nous insistons sur les protesta
tions francophiles de Mons Colaert,
ce n'est pas raison de leur impor
tance, car quelle portée faut-il atta
cher aux paroles qui ne valent aux
yeux de celui qui les prononce, que
par l'effet qu'il espère leur faire pro
duire
Nous insistons, parce que Mon
sieur Colaert s'est révélé Dimanche
dernier, comme dans tout le cours de
sa Carrière politique, histrion amou
reux du succès et des hommages,
contant fleurette avec ceux dont il
brigue les suffrages ou la sympa
thie, grand dispensateur de douceurs
fallacieuses. La politique chez lui
devient du cabotinage les plus gra
cieux sourires servent simuler les
plus vifs ressentiments chez lui le
fanatisme en paroles correspond au
scepticisme dans l'âme infatué de
lui-même et miné par l'ambition, il
s'est exercé ramper pour pouvoir
monter.
Poursuivi malheureusement par la
rancune de ceux qu'il a bernés et
menacé de la défection de ^ss nmn
amis, il descend son calvaire aussi
rapidement qu'il l'a gravi.
force d'avoir témoigné ses cor
diales sympathies il est arrivé se
sentir gratifié d'une cordiale antipa
thie il finira par mordre la poussière,
bien qu'accoutumé avoir la tête et
le cœur au niveau des pieds.
Vive la France, Monsieur Colaert
A quand, vive Clémenceau
Un amateur nous envoie ses im
pressions sur le concert de Dimanche
dernier. Nous les reproduisons ci-
après
Sans vouloir médire de la brillante
phalange musicale de Roubaix,
avouons franchement que le concert
qu'elle a donné Dimanche dernier,
a été pour beaucoup une déception.
Nous avons certainement admiré
la douceur du son et la souplesse du
jeu. Mais il nous a semblé que les
Cuivres et les instruments anche
ne se mariaient pas bien un vide
séparait les deux catégories, tel
'point qu'on aurait cru se trouver en
présence de deux groupes de musi
ciens se réunissant occasionnellement
plutôt qu'en présence d'une seule et
même harmonie.
Détaillons le programme.
Une marche militaire quelconque
ouvrit le concert.
L'ouverture de Phèdre était sans
contredit le plus beau numéro et re
çut la meilleure exécution. Si tous
les morceaux que Ton nous a fait en
tendre avaient été de la même fac
ture et s'ils avaient été joués de la
même façon, nous aurions assisté
un concert vraiment artistique.
Hélas, la belle ouverture succé
da un petit concerto très banal pour
une clarinette. Un concerto pour
une. seule clarinette, alors que Thar-