Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. l'union fait la force. £*arai**aitl le Dimanche. Vires acqdirit eundo. La Chambre. Suite et lin du discours prononcé, la Chambre, par M Nolf, propos de la discussion générale du projet de lot sur la reprise par l'Etat, des che mins de fer de la Flandre Occiden tale On s'abonne au bureau du journal, hue de Lmxmme, 53, Ypres. Les annonces, les fails divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES TflIBESARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs. pr la province Par an 4 t'r 50 p' l'étranger Par an O fr ©O Un mot, messieurs, de la situation des agents et des ouvriers au service de la compagnie Le projet, dit le rapport, intéresse 234 fonctionnaires et commis et, 1,321 agents salariés. Jusqu'ici le personnel n'est que très peu renseigué sur la situation qui lui sera faite par la reprise. Il demande être éclairé. L'honorable ministre comprendra combien ce désir est légitime Il y a d'abord la question de la rési dence, qui préoccupe la fois les fonc tionnaires, commis et salariés au servi ce de la compagnie. Beaucoup d'entreeus ont exprimé le désir d'être maintenus leur résiden ce actuelle. Cette question n'est pas sans impor tance. Un certain nombre d'agents font le commerce d'autres sont propriétaires de leur maison, d'autres logent chez leurs par-sots, d'autres ont pris des ar rangements locatits et fait des aména gements pour rester demeure fixe. Des déplacements imposés dans de pareilles conditions des agents qui ont pu, en eutraut au service de la compagnie, escompter qu'ils resteraient demeure fixe dans la même province, avec toutes les facilités de conserver proximité la même résidence, serait de nature entraîner des conséquences très préjudiciables pour certains d'en tre eux. Il importe qu'il en soit tenu compte. L'honorable rapporteur se réjouit dans son rapport d'avoir obtenu satis faction pour Bruges, où se trouve le siège social de la compagnie exploitan te et où seront maintenus les ateliers existants qui occupent plus de 250 ou vriers. C'est parfait. Je demande que la même faveur soit accordée la ville d'Ypres. J'attends donc de l'honorable minis tre qu'il nous fasse la promesse que l'a telier de construction, qui se trouve Ypres et qui occupe un personnel de 06 employé» et ouvriers y sera maintenu. Et puisque j'en suis parler de re vendications générales concernant les fonctionnaires, agents et ouvriers, qu'il me soit permis d'insister également pour que le gouvernement leur conser ve, tout au moins sur le réseau des lignes reprises, les avantages dont ils jouissaient au point de vue de la déli vrance des coupons de service. La compagnie se montrait large cet égard elle en étendait la distribution aux agents et leur famille et on peut même dire qu'elle le faisait d'une fa çon illimitée, dès que la demande s'ap puyait sur des raisons touchant aux nécessités familiales de son personnel. C'est ainsi par exemple que la Com pagnie de la Flandre permettait par l'octroi de coupons aux épouses de ses agents de taire leurs approvisionne ments, aux enfants de fréquenter les écoles dans les villes les plus voisines. Ce sont là des faveurs très estimées qui n'existent pas dans les mêmes con ditions l'Etat, où, si je ne me trom pe, les coupons (le service sont person nels et où les écoliers doivent prendre un abonnement leurs frais. Il serait juste de conserver, titre personnel tout au moins, aux agents et ouvriers delà Flandre une faveur dont ils ont toujours disposé jusqu'ici. MSlandaert, rapporteur. Le gou veruement est entré dans cotte voie M. Nolf. Je suis heureux de l'ap prendre et ce ne sera que justice du reste. J'en arrive quelques questions qui intéressent plus particulièrement les agents de la compagnie. Un certain nombre d'agents de la Flandre occidentale ont été autorisés soit tacitement, soit expressément faire le commerce. On conçoit que ces agents aient le plus grand intérêt savoir s'il leur sera permis de continuer leur négoce ou si par leur passage l'Etat ils seront acculés une liquidation forcée, peut- être ruineuse. Il importe qu'ils soient fixés et que le gouvernement examine leur situa tion avec toute la bienveiilanco qu'elle comporte. La solution la plus pratique et la plus équitable serait sans aucun doute de respecter les situations acquises, mais titre personnel. Une seconde questiou est celle relati ve aux retenues qui sont faites au pro fit de la caisse de secours des ouvriers. Les agents appointés subissent une retenue d'un douzième de leurs aug mentations de traitement au profit de la caisse de secours (les ouvriers or, ils ne retirent aucun profit de cette caisse Il y a là une anomalie. D'est de la charité obligatoire elle rentrerait mieux dans les attributions de l'Etat. Je voudrais donc savoir si ces retenues continueront être appliquées .Ma troisième question se rapporte la caisse d'assurauce des employés. Dans une des réponses qu'il a faites aux questions posées par la section centrale, le gouvernement a déclaré que la caisse d'assurauce et de retraite des employés de la compagnie des che mins de fer de la Flandre occidentale, fondée le Ie' Janvier 1901, serait repri se par l'Etat et continuerait fonction ner rigoureusement comme par le pas sé le gouvernement a ajouté qu'il avait été entendu avec la compagnie, que A Moyennant un versement de 107,348 francs faire par elle, l'Etat considérerait commeaffiliés patrimoi nes complets les fonctionnaires et agents qui, raison de leur âge. n'ont été affiliés qu'à d8mi-patrimoine B. Que la caisse de prévoyance, in stituée en faveur des agents dont l'état de 6anté ne permettait pas l'affiliation la caisse d'assurance et de retraite serait incorporée cette dernière que la compagnie verserait la caisse d'as surance et de retraite le montant du livret d'épargue de chacun des affiliés la caisse do prévoyance. L'honorable ministre ne pourrait il pas faire connaître les calculs qui ont permis ces nouvelles affiliations L3 somme de 107,384 francs suffira t-elle assurer les services nouveaux et l'Etat s'engage t-il combler éventuel lement le déficit qui pourrait en résul ter Je me permets d'insister sur ces points, parce l'inquiétude est grande parmi les membres de la caisse d'assu rances. L'Etat a bien fait d'avoir eu l'i dée d'affilier cette caisse ceux des agents qui en étaient exclus, mais il ne fau Irait pas que les intérêts de ceux qui depuis des aunées y ont déjà verse d'assez fortes sommes s'en trouvent jouipromis. Ma quatrième question concerne les grades que certains agents occupent au point de vue hiéarchique II a été dit que les ag mts seraient repris avec leurs grades et leurs traitements, mais que les avantages attachés aux grades ne leur seraient pas conservés. Dette réponse est regrettable. On va donc conserver ces agents les grades qn'ils avaient la compagnie, mais on pourra les charger l'Etat d'un service correspondant un grade inférieur Un chef de division de la compagnie pourra donc devenir chef de bureau ou commis l'Fitau »nivant que ses ap pointements de. chef de rh\corres pondront ceux de chet de burwu de commis de l'Etat. Delà ne me paraît pas juste. De n'est pas parce que des fonctionnaires de la compagnie étaient moins payés que les fonctionnaires du même grade l'Etat qu'ils sont moins capables Pourquoi, dès lors, leur faire subir l'espèce d'humiliation que l'on se pro pose de leur infliger II me semble que cette question mérite un meilleur examen. M. Liebvert, ministre des finances. Il faut tenir compte de ce que les dé nominations ne correspondent pas aux mom«a fonctions qu'à i'Ktat. MStandaert, rapporteur. De n'est que le nom qui change, la situation est la môme. M. Nolf. Mais le grade a son im portance. Enfin ma cinquième et dernière question est relative aux examens qui seront imposés aux agents qui ont moins de 2,200 francs d'appointements. Il a été admis la suite des arrange ments intervenus entre le gouverne ment et la société qu'on considérerait comme commis les titulaiies de co gra de, dont le traitement dépasserait le maximum du traitement de commis d'ordre de l'Etat (2,200 francs) que les autres, bien que conservant l'ap pellation de commis, seraient traités comme commis d'ordre; qu'ils ne de viendraient commis effectifs qu'à la suite d'examens de promotion orga niser. Or, ceux qui «ont dans ce dernier cas sont nombreux et il en est parmi eux qui ont quiuze, vingt, voire même trente ans île service. A la Flandre tous ces agents avaient le grade de commis ils pouvaient donc aspirer tous les grades. A l'Etat ils seront versés dans le ca dre des commis d'ordre. Us y resteront et le maximum de traitement auquel ils pourront prétendre sera de 3,000 francs, moin» qu'ils ne s'astreignent passer uu examen pour entrer dans le cadre des commis et jouir des avan tages attachés ce titre. La reprise frappe donc ces agents d'une espèce de déchéance. Je demande l'honorable ministre de bien vouloir nous dire d'une façon précise en quoi consistera l'examen qui sera imposé ces agents. Sera-ce celui que l'on exige des commis auxi liaires de l'Etat, ou bien leur imposera- t-on une épreuve plus sévère Il ne serait pas juste, mon avis, de les trai ter différemment. Avant de m'occupor de la situation que créera la reprise aux ouvriers en général, qu'il me soit permis de poser l'honorable ministre deux questions intéressant plus spécialement certaines catégories d'ouvriers. La première est relative la situa tion qui sera faite après la reprise aux ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. surveillants et gardes-routes princi paux au point de vue du riBque-mala- die. En vertu de l'article 5 du règlement de la caissede secours de la compagnie, les surveillants et gardes-routes prin cipaux, affiliés cette caisse, ne de vraient toucher en cas de maladie au maximum que 2 fr. 50 c. par jour seulement par dérogation cet article, ces agents dont certains gagnent jus que 6 francs par jour, recevaient en cas de maladie les trois quarts de leur salaire. Dette situation a-t-e)le été signalée au gouvernement et l'honorable minis tre entend-il la respecter La deuxième question que j'ai po ser concerne les ouvriers des voies et tri»"3ux. Les ouvriers de la voie, chef pio- cheurs et piocheurs travaillant en de hors du poste de brigade auquel ils sont attachés, c'est-à-dire en dehors d'un rayon de 4 kilomètres, reçoivent une indemnité journalière de 50 centi mes par jour et les ouvriers de métier reçoivent des frais de déplacement dès qu'ils travaillent en dehors de leur ré sidence. Des avantages n'existent pas dans les mêmes conditions l'Etat. Les in demnités de déplacement n'y sont ac cordées que si les ouvriers travaillent sur une autre section (de 20 40 kilo mètres de distance). Si ces ouvriers ne touchent plus leur indemnité de déplacement, telle qu'elle leur est allouée la compagnie, au ront-ils une augmentation de salaire correspondant J'en arrive maintenant la situation qui sera faite aux ouvriers en général. Le rapport nous dit que le salaire moyen des ouvriers de la compagnie est de 2 fr. 30 c. par jour, que le sa laire moyen l'Etat est de 2 fr. 40 c. par jour, que, partant, le taux des sa laires sera relevé et qu'à ce point de vue la reprise apparaît comme favora ble aux ouvriers. Mais immédiatement après le rap port ajoute que ce salaire sera soumis des retenues assez élevées qu'il ap pert des explications fournies par Je gouvernement qu'indépendamment des retenues statutaires, les ouvriers repris subiront une retenue extraordinaire de 2 p. c. de leur salaire, en vue de leur pension personnelle et de la pension de leurs veuves et orphelins qu'il en résulte que la retenue qui serait ainsi opérée sur le salaire de chaque jour s'élèverait 6 p. c., tandis qu'actuel lement les retenues faites par la com pagnie ne sont que de 3 p. c. Et l'honorable rapporteur se deman de si ces fortes réductions trouveront leur compensation dans l'augmenta tion du salaire et si elles se justifient quand on considère que la compagnie assurait ses ouvriers, moyennant une retenue de 3 p. c quasi les mêmes avantages que l'Etat pourra leur ac corder? Il y a là une situation qui mérite évi demment toute l'attention du gouver nement. Dar il importe de ne pas perdre de vue que cette retenue aura lieu pour une période donble dti nombre d'an nées pendant lesquelles l'agent a été au service de la compagnie un ouvrier qui a vingt ans de service la Dompa- gnie de la Flandre occidentale, subira pendant quarante ans une retenue sup plémentaire de 2 p. c. D'est là, on en conviendra, une charge lourde qui pèsera sur les salai res des ouvriersetellene saurait se jus-

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1