Chronique de la ville. Un nouvel impôt en Argentine. Au Conseil communal. Un manifeste. Distrihulion des prix AUX ÉLÈVtS DE L'ECOLE MOYENNE «le l'Etut, il Ypres. Examen. Reprise des chemins de fer de la Flandre Occidentale. Ij<; Stand. Sociélé d'horticulture l'arrondissement d'Ypres. On saisira toute la gravité de ces évé nements si la France et l'Espagne ne déploient pas immédiatement la plus grande énergie de menaçantes compli cations pourront se produire. Le Gouvernement de ta République Argentine vient de mettre un impôt sur les célibataires. Tous les non mariés, filles ou gar çons, âgés de 20 ans et joui-sant d'une bonne santé, paieront 25 francs d'im pôt l'Etat La contribution augmente jusqu'à un certain âge, de 30 50 ans ou paie ra 50 francs, de 50 75 ans, 75 francs, 75 ans, 120 francs. Après 75 ans la taxe diminue. Les veufs ou veuves, parce qu'ils ont fait preuve de bonne volonté, sont exemptés de l'impôt. Nous proposons nos Chambres bel ges de voter une taxe semblable, cela produirait une belle somme l'Etat Il y a 45,000 religieux fainéants dans notre pays, prenons une moyenne de 100 francs par moine ou nonne, cela ferait 4 millions 500,000 francs qui an nuellement rentreraient dans la caisse de l'Etat. Allons, MM Descamps, de Trooz, Schollaert et Helleputte, prenez l'ini tiative d'une proposition de ce genre, le pays vous approuvera et peut être les religieux aussi. Nous ne doutons point que nos généreux moines no soient heureux de lâcher une petite parcelle de leurs immenses fortunes, car ils doivent bien se dire qu'ils ont chez nous tous les avantages et aucune charge, ils ne sont ni soldat, ni garde civique et ne rendent aucuD service au pays, ce qui ne les empêchent pas d'a voir 4 voix, alors que ceux sur lesquels pèsent toutes les charges, u'en ont souvent qu'une. Avant d'aller en vacances, notre Conseil communal s'est réuni, Sa medi dernier, 5 heures, pour vider plusieurs questions d'ordre adminis tratif. Avant de passer l'ordre du jour, M. le Secrétaire Gorrissen donne lecture du procès-verbal de la der nière séance qui est adopté sans ob servations. Il résulte d'une lettre dont M. le Bourgmestre donne lecture au Con seil, que le prolongement de la ligne vicinale Ypres-Neuve-Eglise vers Steenwerck (Nord) ne pourra être construit la faute doit en être attri buée la France qui a encore faire six emprises et que les expropriations sont retardées en outre, il ne peut plus être question de construire jus qu'à la frontière puisque la douane s'y oppose. M. le Conseiller D'Huvettere dé sire connaître les raisons pour les quelles le Collège échevinal a refusé l'autorisation de construire 26 mai sons ouvrières dans un grand jardin particulier. Le Collège a refusé parce que ce genre de constructions est contraire l'hygiène et la moralité publique et que déjà, sous 1 administration de M. Vanheule, il avait été décidé de ne plus permettre la construction d'enclos (1). Le Collège a reçu trois soumis sions pour la construction d'un mur du côté Nord du cimetière. Celle de Mra* Roose-Dael étant la plus avanta geuse, fr. 3,446-00, a obtenu la pré férence. M. Durein a été déclaré adjudica taire pour la fourniture de charbons au Château d'eau, son prix de fr. 23-50 les mille kilos étant le plus bas. Le Conseil décide de procéder une adjudication publique pour la (t) L'administration de M. Vanheule, tant décriée par le Journal d'Y près, avait' du bon puisque M. Colaert chante ses louan ges en pleine séance du Conseil communal. C'est retenir. (N. d. 1. R. location de deux îlots au Majoor- gracht avec l'obligation d'y faire paître les moutons. La convention conclue avec la so ciété Ypres-Gheluwe est approuvée. Le compte 1906 de l'école primaire payante se clôture par un excédent de fr. 229-50. Sur 55 élèves, dit M. Sobry, 23 ne paient que la moitié. Les intérêts de la ville étant lésés d'environ 700 francs, M. Sobry esti me que tous les citoyens de la ville devraient être mis sur le même pied d'égalité. A la demande faite par M. Bouquet, M. le Bourgmestre répond que ces 23 élèves sont tous des enfants de fonctionnaires. M. Sobry est d'avis de n'accorder aucun avantage aux fonctionnaires puisqu'ils sont tous très bien payés or, s'ils trouvent la rétribution de 5 francs par mois trop élevée qu'ils choisissent l'école pri maire communale gratuite ou libre. Les comptes 1906 des écoles pri maires gratuites se clôturent par un excédent de fr. 192-76 et sont ap prouvés. Le Conseil émet un avis favorable sur le procès-verbal de la location de chasse sur les propriétés de feu M. Godtschalck. L'administration des Hospices de mande pouvoir vendre une partie de terrain de 11 hectares 78 ares sis Zillebeke et évalué 51,450 francs. Malgré l'avis contraire de M. D'Hu vettere estimant que cette propriété diminuerait de valeur, le Conseil, par huit voix contre deux et deux ab stentions, émet un avis favorable. On approuve le prix de la journée d'entretien l'hôpital Notre-Dame s'élevant fr. 2-22 par jour. Le partage de biens situés Woesten entre les Hospices civils d'Ypres et un particulier est ap prouvé. Ce partage est nécessité par suite d'une délimitation de propriétés ré ciproques. Le Conseil émet un avis favorable sur le procès-verbal de la locatioji de biens immeubles dépendant du Bureau de bienfaisance. Ces biens qui rapportaient anté rieurement fr. 11,175, produisent ac tuellement fr. 11,777, soit une aug mentation de fr. 600-00. La séance publique est levée 6 h. 30 m. Voilà donc nos honorables en va cances jusqu'au mois d'Octobre pro chain. Le premier manifeste électoral a paru. Il est relatif la question du gaz. Nous ne savons pas de quel grou pement politique il émane. Nous ne pouvons qu'approuver sa teneur, qui correspond tout ce que nous en avons écrit nous-même. La distribution des prix l'Ecole moyenne de l'Etat a eu lieu Lundi dernier elle a été ce qu'elle est tous les ans une cérémonie simple mais impressionnante. Elle était présidée par M. Colaert, bourgmestre, ayant ses côtés, MM. Nolf, député, Bou quet, D Huvettere, Sobry, conseillers communaux, M. Justice père, ancien professeur, Gorrissen, secrétairecom- munal et d'autres autorités. Après quelques morceaux de musi que exécutés par l'harmonie commu nale, de chœurs très bien interprêtés par les élèves de l'école sous l'habile direction de M. Pondeville, un dis cours remarquable du préfet des études sur l'Art l'Ecole, discours très bien dit, très bien pensé et lon guement applaudi, il a été procédé la distribution des récompenses. Voici les prix généraux Section préparatoire. Degré inférieur. i'e Année. Vandevyver, Auguste et Vaneenaeme, Auguste. 2Année. Dechièvre, Raymond. Degré moyen. 7* Année. Jacques, Gérard. g Année. Dechièvre, Amand. Degré supérieur. J" Année. Van Robaeys, Raoul. (5e Année. R<xisebeke, Daniel. Section moyenne. ie Année d'études. Soete, Marcel, prix spécial. Devos, Max. 2e Année d'études. Doolaeghe, Daniel. 3e Année d'études. Vanden Hende, Raoul, prix spécial. Delvaux, Georges, prix spécial. Gérard, Auguste. Les élèves dont les noms suivent ont obte nu leur diplôme de sortie Vanden Hende, Raoul, avec grand fruit. Delvaux, Georges, idem. Gérard, Auguste, idem. Devos, Maurice, idem. Bouckaert, Maurice, idem. Van Wichelen, Arthur, avec fruit. Moeneclaey, Florent, idem. Pondeville, Jean, idem. Bagage, Maurice, idem. Concours entre les établissenients d'instruction moyenne en 1906. i° Partie littéraire (Français, Flamand, Histoire et Géographie.) Catégorie B Bossaert, Achille, 52 points sur 100. 2° Partie scientifique (Arithmétique, Géométrie, Algèbre, Sciences commerciales. Catégorie A Delvaux, Georges, 54 points sur 100. Catégorie B Bossaert, Achille, 2e men tion honorable 60 points sur 100. Pondeville, François, 53 points sur 100. La rentrée des classes est fixée au Ven dredi 27 Septembre, 8 heures du matin. Mllc Elise Pondeville, ancienne élève de l'école payante pour filles, de notre ville, vient d'obtenir, avec grande distinction, son exa men de passage dans la section de l'Ecole normale de l'Etat. Toutes nos félicitations. Le Sénat a, comme la Chambre, approuvé l'unanimité de ses mem bres la convention de reprise des chemins de fer de la Flandre Occi dentale. Nous publierons dans notre pro chain numéro le discours prononcé cette occasion par M. le Sénateur Emile Delannoy, qui saisit toutes les occasions qui lui sont fournies pour défendre devant la Haute assem blée les revendications de nos popu lations West-Flamandes. M. Emile Delannoy n'oublie pas qu'il est natif de notre arrondisse ment il lui reste profondément at taché. A l'occasion de la kermesse dite Tuindag deux beaux tirs l'arc ont eu lieu en notre ville. Le ier donné, avec le bienveillant concours de l'Administration com munale, par la Société S' Georges, (Plaine d'Exercice), le Dimanche 4 Août, 1 1/2 heure de l'après-midi, avait réuni 109 archers. Le Jeudi 8 Août suivant, la Société Royale de S' Sébastien son tour offrait le second tir. Ce dernier commençait 10 1/2 heures du matin et 179 archers, tant français que belges, avaient répondu l'appel. Voici le résultat du dernier tir Oiseau supérieur non abattu. ircôté Soete Charles, Lillers. 2e côté Ameloot Lucien, S'Omer. 3e côté Willemet Louis, Bourbourg. 4e côté Nolf Ernest, Ypres. Le grand concours de 1907 bat s*n plein au Tir National. Quatre mille tireurs, accourus- de tous les coins de Belgique et de l'étranger, s'y disputent avec entrain les 110,000 francs de prix offerts par le Roi et le Gouvernement. Faisant un nouvel et louable effort pour vulgariser, de plus en plus, la pratique du tir en Belgique, le Mi nistre de Trooz a lancé un arrêté très intéressant, dont nous nous plaisons de soumettre les grandes lignes aux nombreux amateurs de tir Le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique. Considérant qu'au cours de ces dernières années la pratique du tir aux armes de guerre s'est notablement développée au sein de la garde civique et des corps armés de sapeurs-pompiers Considérant qu'il y a lieu de reconnaître l'aptitude des tireurs en les classant en caté gories donnant droit l'obtention d'un in signe de mérite Considérant que la diversité des installa tions des tirs communaux ne permet pas d'organiser les concours locaux d'après un programme unique qu'un classement gé néral des participants peut être réalisé, par contre, au grand concours annuel exécuté au Tir National, Bruxelles. Arrête Article premier. Il est formé, au sein de la garde civique et des corps armés de sapeurs-pompiers, trois catégories de ti reurs dénommés de première, de deuxième ou de troisième classe. Les conditions remplir pour faire partie de ces catégories sont celles qui forment chaque année la base du grand concours national pour la garde civique aux distances de 200 ou de 300 mètres (séries fixes) Sont tireurs de première classe, les con currents qui, dans les conditions précitées, obtiennent un total de 45 35 points Sont tireurs de deuxième classe, ceux obtenant de 34 30 points Sont tireurs de troisième classe, ceux qui obtiennent de 29 25 points. Art. 2. Il est institué, pour les tireurs respectifs de ces trois catégories, un in signe-prix de tir, en vermeil, en argent et en bronze. Cet insigne est cousu sur la man che gauche des vêtements d'uniforme, égale distanceentre le coude et l'épaule. Un diplôme enregistrant le résultat obtenu est remis au tireur. Art. 4. Les tireurs admis participer au concours d'honneur et qui obtiennent un minimum de 165 points dans un tir de 24 cartouches, en trois séries additionnées, toutes balles en cible, sont dénommés maî tres-tireurs. Bruxelles, le 20 Janvier 1907. J. de trooz. Nous rendons volontiers hommage au zèle intelligent et patriotique qui anime M. le Ministre de Trooz, mais ce n'est pas sans amertume que nous mettons son attitude en parallèle avec l'apathie, ou plutôt le mauvais vouloir de nos maîtres qui se con tentent de berner les Yprois par la promesse, annuellement répétée, d'é tablir un Stand. Privés d'entraînement, nos conci toyens ne peuvent participer aux joutes superbes qui s'offrent de tou tes parts et où ils seraient fiers de se distinguer. Tout au plus 4 ou 5 vété rans ont le courage d'affronter une lutte inégale. Et cependant, Ypres se trouve dans des conditions toutes spéciales pour se créer un stand, quasi sans bourse délier la ville ferait valoir le terrain tout fait propice qu'elle possède, les départements de l'Inté rieur et de la Guerre feraient le reste. L'attente de l'emprunt, allégué jusqu'ici, n'est donc qu un prétexte mensonger. La vérité, c'est que l'homme d'Etat qui préside aux destinées de notre ville n'a guère souci de l'instruction de la garde civique ni de farinée, alors que dans toutes les villes du pays, l'autorité ne recule pas devant les plus grands sacrifices pour rem plir un devoir patriotique. de Les demandes d'inscriptions aux concours de visita des jardins, de bal cons, façades et fenêtres garnis de

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 2