même. Toutes deux auraient profité
d'une répartition des sièges au cas
où la Représentation proportionnelle
eut été appliquée. Ce résultat nous le
devons la discipline de nos hom
mes et la confiance dont notre
vieille Association libérale reste en
tourée.
Mais il est une autre conclusion
encore tirer du scrutin. C'est qu'il
y Ypres un groupe d'électeurs
qui posent pour l'indépendance, mais
qui trouvent toujours quelque excuse
pour se dérober, quand l'occasion
leur est fournie de faire concorder
leurs actes avec leurs paroles.
Avant le geste des candidats libé
raux on les entendait, ces prétendus
indépendants, clamer sur tous les
tons Nous voterions volontiers
pour les candidats de la liste 2, mais
comme ils n'ont aucune chance d'ar
river au quorum, nos votes seraient
donnés en pure perte et nous préfé
rons les conserver la liste cléricale.
Et quand le geste généreux de nos
candidats s'est produit, quand grâce
l'appui des votes libéraux la liste 2
était assurée d'atteindre le quorum, on
entendit les mêmes indépendants,
changeant leur fusil d'épaule, s'é
crier Oui, nous savons cette fois
que nos votes pourraient profiter aux
gaziers, mais comme nous n'approu
vons pas la manœuvre des candidats
libéraux, force nous est de conserver
nos votes la liste cléricale
Farceurs, triples farceurs, la jour
née du 20 Octobre aura eu ceci de
bon, c'est qu'elle vous a démasqués
aux yeux des naïfs qui ajoutaient foi
vos paroles. Vous pouvez dé
sormais vous dispenser de vos dis
cours vous êtes jugés et bien jugés.
Et maintenant, amis libéraux, sa
chons tirer parti des encouragements
que la journée de Dimanche nous
apporte. Plus que jamais nous pou
vons envisager l'avenir avec une
pleine et entière confiance. La popu
lation yproise honnête et laborieuse
vient de plus en plus vers nous le
parti clérical en est réduit pour se
maintenir au pouvoir pactiser avec
la racaille. Pareille déchéance ne
saurait être de longue durée.
A nous donc de renforcer notre
organisation, de soutenir nos hom
mes et nos sociétés, de procéder
une bonne revision de nos listes élec
torales.
A ce prix nous vaincrons.
Applïcnlion de In |iro|ioi'lioiinclle
intégra le l'élection de Dimanche
Vpi es.
Liste 1.
MM. Bouquet, Fiera et Fraeys, le
puissant chef.
Comme en 1502.
Le Nieuzvsblad relate les discours
prononcés parMM.Colaert, Biebuyck
et Bouquet et ajoute que tous trois
ont été d'accord pour déclarer que
nous avons eu des élections comme
en 1302.
Pendant que les femmes priaient
les hommes votaient comme en
1302.
On apprend tous les jours.
Pourquoi a-t-on trouvé dans les
urnes toute une série de bulletins
portant le nom de M. Biebuyck seul
Mystère
Tout ce que nous savons, c'est que
la même constatation a été faite, il y a
quatre ans, au profit de M. Colaert
seul, qui par le fait obtint beaucoup
plus de voix que des candidats de
poids, tel que M Struye, par exem
ple, de même que M. Biebuyck passe
sur le dos des anciens du parti et no
tamment sur celui de M. Fraeys, le
président du Cercle catholique.
Une erreur.
Le Nieuzvsblad, dans son numéro
du 26 Octobre dernier, annonce ses
lecteurs que quelques témoins libé
raux ont essayé d'interrompre le
cours normal des opérations dans les
bureaux de vote et qu'ils se sont per
mis d'agacer les électeurs.
Le pieux journal s'est trompé.
C'est un abbé, assesseur dans un
bureau de vote, qui a été mis sa
place par le président parce que le
saint homme se permettait d'aller
dans les isoloirs pendant que les élec
teurs exprimaient leurs votes.
Nous ne parlerons pas des agisse
ments d'un témoin catholique, celui
là même qui ne se découvre pas au
passage de la dépouille mortelle d'un
libre-penseur.
Ce serait lui faire trop d'honneur
Examens.
M. Maurice Reynaert, vient
de subir avec satisfaction devant le
jury de la Faculté de Bruxelles le
dernier examen de docteur en droit
et l'examen de candidat notaire.
M. Léonce Reynaert, a subi
devant le jury de la même Faculté
avec satisfaction la dernière épreuve
du doctorat en droit.
Les M ousquelaires
SOCIÉTÉ OES ANCIENS POMPIERS
Comme Bruges.
Très justes ces réflexions recueillies
dans le Réveil des Flandres au lende
main du scrutin du 20 Octobre
M Max Glorie, de Neuve-Egli
se a subi avec satisfaction l'examen
de candidat en droit devant le jury
de la Faculté de Gand.
M. Jules lUolf,docteur en droite
a subi avec distinction devant le jury
de la Faculté de Gand l'examen de
licencié en sciences politiques et so
ciales.
Nous leur adressons nos plus sin
cères félicitations.
Chronique théâtrale.
L'ABItÉ CONSTANTIN
Les élections communales
UuotienU électoraux, yuoiients les plus élevés.
2557
1278
849
639
511
Liste II
1025
^il 9
Liste III
1197
598
Avec le régime électoral appliqué
la Chambre auraient été élus
4 catholiques.
2 libéraux.
1 gazier.
Et parmi les 3 évincés cléricaux nous
aurions vu figurer
abandouué aux soins dévoués de la
bonne vieille Pauline, une vie calme et
austère, une châtelaine, venue on ne
sait pas d'où qui apporte Monsieur
l'Abbé les aumônes pour ses pauvres,
et. son neveu, la charmante miss Bet-
tina qui lui apprend ce que c'est que
le c coup de foudre Lu bon notaire
presque honnête Et un jeune viveur,
pas méchant du tout, mais qui ne ré
pond pas tout fait aux espérances de
sa maman L» tout couronné par le ma
riage inévitable des deux personnages
les plus sympathiques du roman
Gomme on le voit, entre l'Assom
moir n et "l'Abbé Constantin n le con
traste fut énorme Halévy reposait de
Zola
Depuis, la vogue de cette pièce n'a
jamais faibli. Et voilà pourquoi le pu
blic trop clairsemé qui eut le bon esprit
de venir assister, Matdi dernier une
reprise n'a pas eu le regretter, en
juger par les applaudissements répétés
qui ont accueilli les excellents inter
prètes que Mr Martini nous avait dépê
ohéj.
Car nous nous hâtons de le recon
naître, et nous en félicitons la Direction
du théâtre de Tournai, si la pièce fut
d'un charme exquis, l'interprétation
ne laissa désirer eu aucun point. Tous
les rôles ont été tenus de façon plus
quo satisfaisante. M. Martini a eu la
main heureuse lorsqu'il s'est agi pour
lui de choisir les artistes qui, pour
cette saison, devaient composer la
tronpe du théâtre de Tournai. Les ac
teurs de la comédie ne le cèdent en rien
aux chanteurs de l'opérette.
Pour finir, disons encore que, cette
foie, les figurants se sont surpassés.
Aucun reproche faire ni aux invités,
ni aux officiers, ni aux soldats, qui ont
mimé leur rôle la perfection. C'est-
qu'ils n'ontfiguré.qu'au programme.
C'est là, ma foi, une façon ingénieuse
d'éviter les écueils. Fort peu l'ont re
marqué, et personne ue s'en est plaint.
On nous annonce une 3,! représenta
tion pour Mardi, 5 Novembre. Elle
sera composée de l'opérette
au Couvent.
Au cœur du pays flamand, dans un
grand nombre de communes inféodées
depuis toujours au cléricalisme, nos
vaillants amis ont fait brèche sur brè
che. Leur succès définitif n'est qu'une
question de temps. En plein Lim-
bourg, Tongres et Maeseyck se oigna
ient par des victoires libérales.
Nos lecteurs auront été frappés com
me nous du succès des listes libérales
dans une foule de petites communes
où l'on luttait pour la première fois.
D'autre part, dans des communes com
me Assche, nos amis échouent quel
ques voix Les résultats dans les com
munes rurales de l'arrondissement de
Bruxelles constituent un succès plus
grand peut-être que celui que l'on
note dans des communes où nos amis
ont des élus.
Les accidents de Laeken et de Tour
nai sont donc de peu d'importance
dans l'ensomble. Ils sont le fait de cir
constances locales.
A Laeken, la pression exercée par
l'entourage royal sur tous ceux qui
sont occupés aux travaux du domaine
du souverain Tournai, l'exploita
tion in extremis de la fugue d'un
malheureux égaré
Les élections communales ont donc
eu la portée qu'elles devaieut avoir.
Sans doute, dans les entraves d'une
proportionnelle truquée, avec les frau
des et les injustices du vote plural, au
milieu de la corruption exercée sur le
corps électoral par le pouvoir central
clérical et l'argent, la volonté popu
laire n'a pas pu se manifester dans toute
son intensité. N'importe Elle est clai
re. Elle se porte de plus en plus vers la
démocratie libérale. Elle se précipite
l'uniou des gauches, seule efficace
pour abattre le pouvoir clérical. Le
cartel communal a fait ses preuves La
population en saisit parfaitement la
nécessité et le sens. Elle ne se laisse
pas épouvauter par les criailleries clé
ricales.
Ce n'est pas de la résignation, c'est
de l'enthousiasme que le peuple a ma
infesté pour cette politique de légitime
défense.
Si l'on tient compte du rôle joué par
l'élément personnel et local dans les
élections communales, et qui explique
certain flottement, certaines hésitations
du succès libéral eu quelques endroits,
on verra qu6 dans l'ensemble, la jour
née de Dimanche a marqué un nouvel
et énorme progrès du libéralisme, qui
permet de présager pour un avenir
prochain, l'enlèvement des redoutes
légales derrièie lesquelles les cléricaux
ont su fortifier un pouvoir quo la nation
veut depuis longtemps leur reprendre.
Mais pour que nous obtenions cette
victoire, il faut aussi que tout le mon
de fasse son devoir complet.
Il faut surtout que l'immense majo
rité du parti libéral ne se laisse plus
paralyser par les hésitations coupables
d'une poignée de courtisans qui ne per
dent jamais une occasion do tirer dans
le dos de nos mandataires, lorsque le
gouvernement clérical est en péril.
Qu'une fois pour toutes on se pénètre
de cette vérité que les cléricaux vivent
de la courtoisie de quelques timorés.
Ce n'est qu'avec de l'énergie et de
l'honnêteté que l'on balaiera la fraude
cléricale.
Telles sont les leçons de la journée
elles sont bonnes dire et retenir.
Ce qui nous afflige, c'est la facilité
avec laquelle certaines catégories de
citoyensse laissent corrompre ou domi
ner D'un côté, c'est la misère sordide et
endémique, au milieu de laquelle la
pièceblanchequi vient tinter aux oreil
les des inconscients grise les esprits
c'est l'ignorance et l'alcoolisme, soi
gneusement entretenus par les cheva
liers de l'éteignoir, pour réduire mer
ci des êtres ne répondant plus qu'im
parfaitement au nom d'hommes D'un
autre côté, c'est la misère plus terrible
encore du détaillant, du petit patron,
qu'un client sérieux vient menacer de
la ruine et du boycottage et qui au prix
de sa conscience, doit acheter le pain
de sa femme et de ses enfants Et c'est
enfin, résultat inévitable d'un quart de
siècle de domination sacerdotale, la
veulerie, l'avachie, l'absence totale de
caractère chez une population sevrée
de toute vie intellectuelle, habituée
Pourquoi y avait il moins de monde
que d'habitude au théâtre, Mardi der
nier
Mais, parce que Y Abbé Constantin
avait été représenté Ypres, il n'y a
pas bien longtemps. Parce que le pu
blic Yprois se montre plus avide de
chant que de déclamation. Peut être
aussi parce que, au sortir de la période
électorale, on est quelque peu blasé des
comédies que, depuis une quinzaine de
jours, Messieurs les Politiciens nous
ODt servies surabondamment.
Une toia de plus, les absents ont en
bien tort.
L'Abbé Constantin est une de ces
pièces qu'on voit et qu'on revoit vo
lontiers
Dès sa création, en effet, le chef-
d'œuvre de Ludovic Halévy fut appelé
un succès prodigieux. C'est que,
pour le lancer, son auteur avait bien
choisi son moment. C'était en 1882,
alors que le réalisme, conduit son
apogée par limite Zola, provoqua chez
ses adhérents une insurmontable lassi
tude par l'exagération même de sa
doctrine.
C'est alors que l'Abbé Constantin
fit son apparition.
Le monde des lettres s'en empara,
comme d'une planche de salut.
Quoi de plus reposant, en effet, que
les épisodes qui se déroulent dans cette
comédie Uu vieux curé de campagne
qui mène dans son modeste presbytère,
Programmedu Co»c«r/suivi de Redou
tequi aura lieu le Dimanche 27 Octo
bre prochain 7 heures du soir, au
local, rue du Séminaire, avec le con
cours de M Alphonse Van Neste,
violoncelliste, 1er prix au Conservatoire
de Gand et M.Yl. Mauris et Enry Ber
geron, chanteurs duettistes composi
teurs.
P 11 0 G R A M M E.
Ie Partie.
1 Marche des Pierreltes. Weyts.
2 Si j'étais Roi, ouverture. Adam.
3 Les Maîtres-chanteurs, Wagner,
transcription, H. Moerman.
4 Datisedes Moissonneurs. Il Moerman.
5 P.s des Glaneuses. H. Moerman.
IIe Partie.
1. A-près notre mariage Briolet.
par M. Enry Bergeron.
2. Concertode Lalo.
pour violoncelle par M. Van Neste.
3. MM. Les frères Bergeron, dans leurs
imitations.
4. aJ Carina. Casella.
b) Gavotte. Popper.
5 MM. Les frères Bergeron,dans leurs
transformations.
IIIe Partie.
Il E DOUTE.
Voyons les résultats de la lutte et dé
gageons l'impression d'ensemble.
Nous perdons du terrain Laeken
et Tournai partout ailleurs, nous
maintenons nos positions en beau
coup d'endroits, nous gagnons des siè
ges Ixelles, Molenbeek, Etterbeek,
Gand, Osteude, Namur, etc., etc
Le cartel triomphe Anvers, mal
gré les calomnies de la féaction, les
anticléricaux emportent une victoire
éclatante. Saint-Gilles met les cléri
caux la porte. Le cartel, S' Josse,
obtient 2,000 voix de majorité. L'ar
rondissement de Charleroi donne au
succès du cartel un caractère grandiose
et une portée politique considérable.
A Ath, malgré les listes dissidentes,
le cartel donne nos amis une majorité
de 1,200 voix
2557 catholique.
1278 catholique.
1197 libéral.
1025 gazier.
849 catholique.
639 catholique.
598 libéral.