Chronique de la ville. Les commandes aux amis. Les principales fournitures néces saires pour les ménages des huit éta blissements des Hospices pendant l'année, absorbent une dépense de 130 135,000 fr. D'après le relevé que donne notre confrère de Weergalm elles con sistent notamment en 3000 kos de riz, 168,000 kos de pommes de terre, 6085 kos de beurre, 31,000 kos viande, 1100 hectolitres de bière, 5 barriques de vin, 500 kos levure, du sel, du savon, etc., plus un certain nombre de pièces de toile, de draps, d'étoffes, des couvertures de laine et de coton, ainsi qu'une quantité de laine mate las. Il importe que la manne que la commission des Hospices répand par ces commandes soit distribuée équi- tablement au mieux des intérêts de tous. C'est pourquoi la loi et les instruc tions ministérielles qui règlent la manière dont les Hospices seront administrés, prescrivent de faire ap pel la concurrence pour tous les objets fournir aux établissements. Or, la commission hospitalière n'a mis le 6 cl en adjudication publique que quatre des nombreux articles que nous venons d'énumérer, savoir la viande divisée en huit lots, le riz, la houille et le coke. Tous les autres objets et fournitu res, dont la plupart, très importants comme nous venons de le voir, sont exclusivement réservés quelques cléricaux militants, amis politiques de l'administration. Celle-ci a recours, le plus souvent, paraît-il, au mode de l'adjudication restreinte et secrète. C'est dire qu'elle demande cinq ou six person nes qu'elle choisitleurs propositions pour tels articles. Ce système contrevient la loi en restreignant la concurrence et en éliminant la publicité qui est une garantie sur la nécessité de laquelle point n'est besoin d'insister. Il permet de frustrer les négociants et les industriels ayant le droit d'être appelés soumissionner. Il se peut même qu'il favorise une entente entre les appelés pour gon fler leurs prix. Citons ici un fait, pris parmi beau coup d'autres, qui prouve la partiali té et le favoritisme qui président tous les actes de notre» commission hospitalière En 1895, e^e enlève aux brasseurs libéraux leur part de fourniture de bière et en augmente celle des brasseurs bien pensants. Cette injustice était d'autant plus criante que ceux-ci étaient déjà favo risés par les livraisons pour les cou vents et autres établissements privés. Nos administrateurs des Hospices ne veulent pas d'unè adjudication publique étendue tous les articles de quelque importance, parce que, dans ce cas, ils ne pourraient favori ser leurs amis ni faire de commandes, en temps d'élection, tous ceux qui sont corruptibles. Dans un discours prononcé récem ment au K. Volkshuis, M. Colaert se souvenant, sans doute, du temps qu'il était au Séminaire, ne s'est-il pas écrié C'est l'application aux affaires de la vieille maxime de l'Eglise. Le Conseil communal ainsi que les Hos pices et le Bureau de Bienfaisance' qui en sont l'émanation, la mettent journellement en pratique contre tous ceux qui ne partagent pas leurs opinions politiques. Rappelons encore ici, ce propos, que les meneurs cléricaux, avant leur arrivée au pouvoir déclarèrent solen nellement Nous savons ce qui en est Depuis 17 ans, ils trompent tous les citoyens assez naïfs pour avoir cru ces falla cieuses promesses. En nous résumant disons que, si les politiciens des Hospices avaient- souci du respect de la loi et de la bonne gestion des deniers des pau vres, ils auraient recours l'adjudi cation publique pour tous les objets livrer. Ils réaliseraient ainsi une grande économie qui les dispense raient de devoir prélever illégale ment chaque année, sur la fondation Godtschalck, 16,500 fr. pour couvrir leur déficit. Qu'en pensent MM. D'Huvettere et Sobry, eux qui dans plus d'une circonstance, ont préconisé au Con seil communal, le système d'appel la concurrence La belle besogne de Koselle. En réponse notre article Une prise de voile le Journal par la plu me de Rosette, ça se renifle, attaque d'une façon furibonde un candidat évincé aux élections dernières Voici les épithètes employées par la charitable et douce personne compromettant, fieffé menteur, hargneux correspondant, étourdi- ment, injustement, trivial corres- pondant, remuer une ordure, incor- rection, ondoyant personnage, in- congruité. Plaignons la pauvre Rosette, jouet inconscient de nos maîtres qui abu sent de sa naïveté et de son fanatis me pour lui faire faire la besogne qu'il leur répugne eux-mêmes. Pitié pour Rosette, mais honte ces beaux Messieurs gantés qui l'ex citent distance, tout en riant d'elle, tout autant que nous. Nous présentons nos condoléances notre concitoyen, perpétuelle tête de Turc de Rosette, pris partie pour un article qui n'émane pas de lui Une simple remarque Avez-vousdéjà remarqué, combien les cléricaux souffrent mal qu'un libé ral fasse la moindre allusion aux pré ceptes moraux que la religion les oblige de suivre Serait-ce parce qu'ils s'acquittent, en général, si piètrement de leurs devoirs envers leurs semblables, qu'ils ne veulent pas que quelqu'un leur rappelle cette sublime morale du Christ, qui fut toute de bonté, de pardon, d'altruis me et d'amour Certes, il y a de bons catholiques, des croyants sincères et nous les esti mons l'égal de nos meilleurs parti sans. Mais qu'on ne nous parle pas de certaine gent dévote et militan te Y a-t-il, sous l'œil de Dieu, gens plus haineux, plus médisants et plus malfaisants que cette engean ce Il y a longtemps que Boileau a écrit dans le Lutrin Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dévots Sous ce rapport, le monde n'a pas changé. Ah si le doux Jésus reve nait sur terre, que dirait-il de ces fanatiques, au crâne obtus et au cœur dur qui se proclament ses meil leurs enfants Après Slavelol, Diesl. Le Journal d'Ypres qui avait crié sur tous les toits que la majorité li bérale avait été renversée Diest, aux élections d'Octobre dernier, devra en rabattre. La Députation permanente du Brabant vient d'invalider les élec tions communales de Diest pour ma nœuvres frauduleuses employées par les amis du Journal. Encore un camouflet pour notre pieux confrère. Quand nous serons cent, nous ferons une croix. Pris en fla^i'atil délil desincérité En 1906, dans une fête officielle, notre Bourgmestre déclara avec l'air solennel et convaincu qu'on lui con naît, qu'au cours de l'année 1907, les travaux d'établissement du Stand d'Ypres seraient, sinon achevés, tout au moins entamés. C'était affirmer, sans détours, qu'études, plans, en quêtes, interventions gouvernemen tales, tout en un mot était en marche. Or, nous touchons 1908 et rien, absolument rien n'est fait Le Mi nistre de l'Intérieur ignore même les excellentes intentions de notre Pre mier, auxquelles d'ailleurs aucun Yprois ne croit. Nous en extrayons la preuve dans le discours que M. le Ministre de Trooz vient de prononcer la distri bution solennelle des prix de tir Ypres n'a pas même l'honneur d'être cité et pour cause. Nous concluons avec le Major Van den Corput, Président de l'Union des Sociétés de Tir de Belgique, dans son discours en réponse au Ministre 11 semble, que eous un ooufflc de patrio- tisme, le Belge veuille affirmer sa volonté d'être individuellement habile pouvoir défendre de ses mains la longue paix et la sereine prospérité dont il jouit. Comme on le voit, la sincérité de Monsieur Colaert est la hauteur de son patriotisme. SOCIETE DES ANCIENS POMPIERS Chronique théâtrale. Le Gt'tiiid Mog-ol. La Fille du lt égiment, Opérette en 2 actes. Le Cliùlet, A os Secréla i res co 11111111 naux. En réponse un rapport de la Commission des Pétitions sur une requête de la fédération générale des Secrétaires communaux, relative au traitement et la pension de ces fonctionnaires, Monsieur le Ministre de l'Intérieur a répondu par la dépê che suivante la création par les Chemins de fer vicinaux d'un réseau de trams électri ques Bruges et dans les communes suburbaines Après uue assez longue discussion, ce projet est adopté l'una nimité. Le conseil a eu statuer en outre sur une demande de l'admims tration communale de Bruges pour pouvoir disposer de sa salle des séances pour l'organisation d'une exposition cette demande a été examinée buis clos et n'a pas été admise. Qui n'est pas avec nous, est contre nous Egalité et liberté pour tous Moins de polrtique et plus d'administra tion Dans ces dernières années, d'impor- tants subsides ont été accordés aux com- munes de Liège, Bruges, Tournai, Lou- vain, Huy, Dinant, Jumelle, pour leur faciliter la réfection des Stands. De nouvelles installations ont été éta- bliesà Alost, Morlanwelz, Chimay et Spa. A Ostende, S' Nicolas et Wetteren, il en sera bientôt de même enfin des études sont entreprises pour l'établissement de Stands Namur, Anderlecht et Courtrai. Nous voyons partout se multiplier les sociétés de tir, et dans leur sein se former des adeptes toujours plus nombreux. Le gouvernement stimule partout au- jourd'hui l'établissement de Stands com- munaux. Nous avons regretter malheu- reusement que les autorités communales ne prêtent pas toujours une oreille plus attentive aux encouragements patrioti- ques qu'elles reçoivent. A l'occasion de la Sainte Barbp. l'Harmonie des Anciens Pompiers fera, Dimanche 8 Décembre, sa sortie an nuelle 11 heures. jooi.-i»»- Rénovant la méthode de Mjphisto qui transportait Faust dans son royaume extra terrestre, il nous faut, ami lecteur, vous transporter, au delà des terres et des mers, dans une région lointaine des Indes, dans l'empire des souverains timourides, descen dants de Tamerlan, dont le Grand-vizir Nicobar garde jalousem nt, dans une cas sette mystérieuse, le non m-oins mystérieux trstament. Ce n'est plus l'époque où les animaux possédaient le don de D parole C'est celle où le collier des princes, prenant des tons en rapport avec le degré de chasteté de celui qui le porte, passe, suivant l'état de la conscience de ce dernier, de la blanc heur de •neige la noirceur dVbèno chose mer veilleuse, peut-èrre mais, coup sûr, fort gênante Le trône du Grand Mogol est vacant Le jeune prince Mignapour est appelé le re cueillir sa majorité prochaine, condition toutefois que. d'ici là, il reste bien vertueux et son collier bien b anc. Condition fort embarrassante, ma foi surtout si quelque petite saltimbanque parisienne se met en tête d'aller exercer ses talents de charmeuse de serpents au pays des Mogols, en face du palais de Delhi, résidence du futursouv»rain. Aus«i, ce qui doit fatalemei t arriver, arrive, la veille du couronnement du nou vel empereur. M'gnapour se laisse séduire par les charmes de la jolie française et s'en amourache la folie ce qui met en bien vilaine posture I impitoyable collier dont la blaoclmur immaculée semb e du coup avoir des tendances se ternirIrma, la saltim banque, ne reste pas insenslble-à cet amour spontané, s'éprend son tour du prince, et s'installe tout de go au palais dont elle sera bientôt la maîtresse absolue elle y in stille avec elle le dentiste Joquelef, son frère et compagnon de v yage, que Migna pour bombarde grand maître de je ne sais quel ordre mogolesque. Mais aussitôt les ^amants ont luit r contre les obstacles de toute nature, susci tés par une sourde conspiration de son en tourage. D'abord, 1 h Grand vizir Nicobar, d'une imbé.-iiite qu'il ne conteste d'ailleurs pas lui même, ne voit pas de bon œil l'avè nement d'une souveraine qu'il juge trop in- te ligente, et cherche détourner le danger qui menace sa position ulfra-ln rative. Ensuite, lu p ineesse Bengaline, cousine de Mignapour, brigue la main de son noble parent et convoite sa cou "on ne autant que son cœur. Enfin, Craekson, capitaine anglais tout ce qu'il y de plus anglais qui a en vain déclaré sa flamme la charmante p iri- sienne, ne se tient pa< encore pour battu. Mais après bien des péripéties qui plon gent nos IDros dans un imbroglio inextrica ble, nous arrivons au dénoùment qui amène la confusion des conjurés et le triomphe de l'amour. Le Grand vizir s'entortille dans ses intri gues déjouées - Craekson se rend un reniez vous galant, sous le déguisement de Mignapour, et au heu d'y rencontrer la be le charmeuse, se trouve nez nez avec sa complice, B-mgaline, qui, dans la profon deur de la' nuit, croît se donner au prince. Quint Mignapour, fi 'èle la pe ite saltimbanque, il se fait proclamer Grand Mogol, malgré son collier d'une blancheur quelque peu douteuse Son premier geste de souverain partis in du croisement des races, consiste unir la princesse indienne et le capitaine anglais, qui semblent tout disposés se faire l'idée de cet a'mour né d'un quiproquo.' Mais le vieux Nicobar, en véritable dindon de la farce, se voit déplumé de son viziriat, t apprend ses dépéris que, par un siuip'e caprice de prince, même au pays des Mogols, on peut rencontrer des inamovibles désiria- movibilisés e Cette amusante histoire, montée en opé rette-bouffe par Cbivot. et Duru, et mise eu musique par Edmond Audran, nous été bien gentiment contée par les excellents ar tistes que sont M. Débordés, Crétot, Mont- fort, Gotrtard, et Mmesde S1 Andréet Pascal, aussi une afll enee considérable a chaude ment applaudi, Mardi soir pour ne pas en perdre l'habitude, sans doute, les inter prètes tournaisiens qui, de quinzaine quin zaine, nous font passer quelques heures agréables, où le franc tire du public, qui éclate chaque répartie spirituelle d'un Crétot ou d'un Gontard, fait trembler sur leurs assises les vieux murs de notre théâtre séculaire. On nous annonce pour Mardi 17 Décem bre une 68 représentation donnée par l'ex cellente troupe du théâtre de Tournai sous l'habile direction Je M. G. Martini. An programme figurent Opéra comique en acte. Monsieur le Président, En réponse la lettre du 9 Août cou- rant, Reg. D, N° 64, par laquelle vous avez bien voulu me transmettre une de- mande de la Fédération générale des Secrétaires communaux de Belgique accompagnée d'un rapport de la Commis- sion des Pétitions du Sénat, j'ai l'honneur de vous faire savoir, qu'en ce qui concerne l'augmentation des pensions, j'estime, me ralliant aux conclusions du rapport de la Commission des Pétitions, que les reven- dications des secrétaires communaux sont modérées et que, d'accord en cela avec la commission spéciale, les pensions pour- raient être liquidées raison de 1 /55e condition d'augmenter de t la retenue sur les traitements.

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 2