Extension
Universitaire
1908.
Journal de l'Alliance libérale cTYpres et de l'Arrondissement.
DIMANCHE 12 JANVIER 1908.
DIMANCHE 19 JANVIER 1908
Dimanche, 5 Janvier 1908.
68e année. 1
t*araéfntfinl le Dimanche. Vires acqbirit
Nos vœux el souhaits.
Eene Dicliteres
uit den Geuzentijd.
Cette Conférence est pu
blique»
La Métamorphose
des Animaux
Université populaire.
Dimanche 21! Janvier
liet Vlaamsche Vollcslied.
La journée d'un Bourbon.
Au Conseil communal.
l unio^ fait la force.
'«1?
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 33, Ypres. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JACQUES THIBESàRD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
roua la ville Par an 4 francs,
p' la province Par an 4 fr 50
pr létranger Par an 6 fr. 60
Le Progrès d'Ypres est entré
depuis le ir Janvier, dans sa soixante-
huitième année.
Que d'événements, tenant de la
comédie ou du drame, se sont accom
plis en Belgique et dans notre ville
même, depuis l'heure lointaine de la
fondation du journal on en retrou
verait la trace, imprimée jour par
jour, dans notre' collection et il y
aurait là ample matière philoso
pher.
Pour commencer, procédons par
des vœux généraux, s'adressant
tous et personne.
Le monde que veut- il, quel est son
impérieux besoin N'est-ce pas la
paix, ce désarmement universel, cet
idéal de concorde humaine qui hante
non-seulement les. esprits d'élite,
mais la foule, la grande foule des la
borieux qui savent le prix de la vie
et ne sont plus touchés par les para
des de la gloriple guerrière Eh
bien, nous souhaitons pour le bon
heur des peuples, que cet idéal de
vienne .une prochaine réalité. Que le
tribunal de La Haye cesse d'être une
institution platonique, où discutent
d'admirables orateurs, pour devenir
un organisme effectif, qui nous per
mette de chanter avec un grand poè
te, trop délaissé
J'ai vu la Paix descendre sur la terre
Semant des fleurs, de l'oret des épis...
Si l'adage il faut vivre existe
pour les individus, il est de rigueur
pour ces agglomérations laborieuses,
ces lutteurs de toutes les classes
qu'on appelle des cités. Mais, hélas
la nôtre attend toujours l'avènement
de ces nombreuses fabriques qui al
laient sortir de terre, l'arrivée au
pouvoir de nos adversaires et qui
auraient rendu notre .belle cité sa
splendeur et sa prospérité d'autre
fois.
Les élections communales ont été
un des grands épisodes de notre
année politique et si celles de notre
ville n'ont pas répondu notre
attente, du moins nous avons fait un
grand pas en avant et nous aurions
fait une trouée si le parti clérical
n'avait pas usé de la contrainte et de
la corruption les plus éhontées.
La loi des quatre infamies a con
tinué de garantir aux cléricaux les
avantages du système de deux poids
et deux mesures, en même temps que
ceux de la fraude.
On a pu discuter la portée derésul-
tats partiels, locaux ou régionaux.
Mais il est un résultat que l'on ne
conteste pas, c'est que le triomphe
du cartel dans maftites localités a fait
faire un pas la question électorale.
Espérons que la leçon servira et
amènera nos gouvernants nous
doter d'un régime électoral plus
équitable.
Il nous reste un dernier vœu
émettre l'adresse de nos abonnés,
de nos clients, et de nos collabora
teurs dévoués et désintéressés aux
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
quels un large courant de sympathie
nous unit.
Aux uns comme aux autres, nous
souhaitons bonheur et santé et nous
leur exprimons -ici l'assurance de
notre cordiale affection et de notre
vive reconnaissance.
15 heures,
Conférence de M. BASSE,
Professeur.à l'Athenée Royal de Gaud
Conférence
de M. de SÉLYS-LONGCHAMPS
avec Projections Lumineuses.
(A izijdig Volksonderwijs.)
15 heures,
SALLE DE LA B 0 U R S E,
kuk Carton.
Conférence de Monsieur
le Professeur VEKCOULLIE de Gand
La charmante causerie de Monsieur le
professeur Leclère a obtenu, au Cercle
d'Etudes de notre ville, un succès bien mé
rité.
Le conférencier commence son entretien
en priant ses auditeurs de se transporter par
l'imagination Versailles, au XVII6 ou au
XVIIIe siècle, et de supposer qu'ils font
partie d'une de ses troupes nombreuses de
gentilshommes provinciaux ou étrangers qui
allaient, entre 1661 et 1784, prendre la
Cour bourbonienne des leçons de savoir-
vivre et d'élégance. Puis il nous promène
dans la cité et dans le palais des rois de
France.
Il caractérise, d'abord, en quelques mots,
la ville de Versailles, couverte par les impo
santes demeures de l'aristocratie et par les
bâtiments consacrés aux services du Roi.
Nous pénétrons ensuite dans le palais
quia coûté 153 millions de francs, ce qui
correspond maintenant une somme trois
ou quatre fois supérieure. Nous passons en
revue, dans les galeries qui précèdent la
chambre du monarque, les groupes de fonc
tionnaires de la maison, de la Chambre, de
la personne du Roi, les dignitaires ecclésias
tiques Quelques chiffres typiques ce su
jet la maison civile comprenait 4000 per
sonnes appointées, là maison militaire 9006
officiers et soldats, les maisons de la Reine
et de la famille royale 2000.fonctionnaires et
serviteurs (24 chez Madame, fille du Dau
phin, l'âge de deux ans En tout ijooo
serviteurs civils et militaires
Nous voici au bout des galeries, dans la
Chambre royale nous assistons au lever du
Souverain, sa toilette, double cérémonie -
qui s'accomplit avec un rituel minutieux,
invariable, et solennel devant les cinq
entrées successives, comprenant au total
plus de 100 personnes.
Sa toilette achevée, le Roi sort de sa
chambre, suivi par tous ses courtisans. Seul
u'te t de chambre reste dans la pièce
pour garder le lit royal. Il veille ce que
les personnes appelées pendant la journée
dans l'appartement royal saluent la couche
sacrée ou fassent devant elle la révérence
Nous suivons le Roi la chapelle, au
conseil, puis la galerie des glaces où il
passe en revue sa Cour, empressée autour
de lui. M. Leclère indique ce propos la
mentalité des courtisans Ils tâchent tous
de se pousser au premier rang, ils cherchent
se faire remarquer par le souverain, pour
obtenir de lui des charges, des pensions,
des honneurs. Ils n'ont qu'une idée vivre
Versailles, près du Roi le visage du
prince fait toute leur félicité selon l'ex
pression de la Bruyère. Nous assistons en
suite la promenade royale, travers le
parc de Versailles, promenade faite en car
rosse, avec un cérémonial solennel.
Puis, en traversant les cuisines où 500
employés de tout grade officient devant les
casseroles nous atteignons la salle où a lieu
le repas du Roi, qui mange seul, entouré de
sa Cour, debout et silencieuse.
Le conférencier explique comment la
table du Roi était préparée, comment les
plats étaient apportés, comment on servait
un Roi manger et boire. Il fait connaître
la composition des menus qui prouvent la
solidité de l'estomac des bourbons et l'am
pleur de leur appétit. Il nous conduit dans
les salons où, après le dîner du Roi, la Cour
danse, cause et joue. Enfin, il nous ramène
dans la chambre du monarque l'heure du
coucher nui s'opère avec des rites analogues
ceux du lever et devant les mêmes per
sonnes. La journée de Roi est finie. Le
culte rendu sa personne est interrompu
pour quelques heures il sera repris le len
demain, et tous les jours, sans un change
ment notable dans les rites consacrés par la
tradition et par l'étiquette.
En conclusion, le conférencier fait ressor
tir la valeur historique des faits qu'il vient
d'énumérer. Dignes souvent de la comédie
et même de la farce, ils ont un sens profond
la. journée d'un Bourbon résume les carac
tères de la monarchie absolue française du
XVII6 et du XVIIIe siècle.
Le cérémonial religieux qui entoure le roi
est la traduction concrète des théories et du
régime du droit divin la vie oisive et dé
pensière de la noblesse de Cour est la consé
quence de sa soumission au Roi comme de
sa situation privilégiée par rapport auTiers-
Etat.
Un tel genre d'existence devait faire du
Roi un acteur solennel, représentation
continue, supportant, avec plus ou moins
de patience, le poids de son rôle. Il devait le
rendre incapable de bien gouverner un peu
ple qu'il ne connaissait pas. Ildevait le pous
ser des dépenses énormes. Cette incapa
cité réaliser des réformes, et le déficit des
finances furent les deux causes de la Révo
lution de 1789.
Ainsi dit, en terminant, M. Leclère,
la journée que nous- avons passée
en la compagnie du Roi de France
c-4 le commentaire explicatif de l'histoire de
la monarchie bourbonienne et de sa déca
dence. Quoique disent les partisans de la
théorie qui veut proscrire de l'histoire les
actes individuels, la connaissance de l'em
ploi que faisaient de leur temps un César,
un Louis XIV, un Pierre le Grand, un
FYédéric II, un Napoléon est indispensable
la pleine intelligence de l'œuvre accom
plie par ces meneurs d'hommes. L'étude de
la vie d'un Hohenzollern, simple, laborieu
se, économe, aide grandement expliquer
les causes de la fortune de la Prusse pareil
lement, l'étude de la vie luxueuse, vouée au
faste et la représentation, d'un Rai de la
dynastie bourbonienne fait toucher du
doigt les causes de la grandeur, du déclin et
de la chute du régime politique et social
dont elle fut la plus complète, la plus expres
sive manifestation.
Notre Conseil communal s'est réu
ni Samedi 28 Décembre dernier sous
la présidence de M. Colaert, bourg
mestre.
Tous les membres étàient présents
sauf M. Iweins qui s'était fait excu
ser pour cause de maladie.
Le procès-verbal de la dernière
séance a été approuvé.
A l'ordre du jour figurait i9 des
procès-verbaux de locations diverses. La
location pour herbages se chiffre par
231 francs celle pour les étaux la
Halle aux viandes 2,205 francs et
la location des étaux au Marché aux
légumes a produit 1,050 francs.
Le service de nettoyage la Halle
aux viandes laissant désirer, M. le
Conseiller D'Huvettere prie le Col
lège d'être plus sévère l'avenir.
Ces locations sont approuvées.
2° Le Conseil émet un vote favora
ble sur le budget 1908 de la Biblio
thèque communale qui s'élève en re
cettes et en dépenses la somme de
1,500 francs.
3° Le budget 1908 de VEcole in
dustrielle s'élevant 10,740 fr. est
également approuvé.
4° Le budget de l'Ecole de musique
arrêté la somme de 7,800 francs
est approuvé l'unanimité.
Il résulte d'une remarque faite par
M. le Président que la proyince a di
minué ses subsides.
5° Le Conseil émet un avis favora
ble sur le budget 1908 de la fabrique
d'église S1 Pierre.
Les recettes s élèvent
fr. 33,001-24
Les dépenses 32,987-60
Excédent fr.
13-64
6° Le Conseil émet un avis favora
ble sur le procès-verbal d'une vente
de bois tenue par les Hospices. Cette
vente a produit 14,353 francs.
7° Le procès-verbal de la vente
d'arbres tenue par la dite adminis
tration hospitalière est également
approuvé. Le montant se chiffre par
4,307 francs.
8° La part d'intervention de l'Etat
et de la province pour la restauration
Sud du Beffroi au Nieuwwerk est
quasi assurée, mais certains change
ments sont exigés au cahier des
charges, notamment le minimum de
salaire et le mode de réception des
travaux.
L'usage de l'ardoise du type fla
mand est également exigé.
9° Le compte 1906 et le budget 1908
du Bureau de Bienfaisance sont dé
posés sur le bureau il en est de
même du compte 1906 des Hospices
figurant au n° 10.
ii° On procède ensuite l'examen
du budget de la ville pour 1908.
M. le Bourgmestre fait remarquer
que la population de la ville a subi
une légère augmentation. Au 31 Dé
cembre 1906, il y avait Ypres,
17,482 habitants.
Les différents articles, dont nous
publierons les chiffres dans notre
prochain numéro, sont successive
ment approuvés. -
L'ensemble du budget est mis aux
voix et provisoirement adopté l'u
nanimité.
Les recettes ordinaires se montent
fr. 375,240-74
Les dépenses ordinaires 352,318-71
Excédent l'ordinaire fr. 22,922-03