L'Ouïe aux Sourds Revalenta du Barry. lUflilSHT SAVON \El VU-EGLISE. Encore un méli-méio du Journal La pirouette d'un clown. La boutique existe-t-elle Un Neuve-Églisois nous adresse l'article que voici, qui peut servir de post-scriptum la lettre d'adieux que nous avons publié il y a une hui taine de jours. C'est bien dommage que notre cor respondant Xeuve-Eglisois ait pris congé de nos lecteurs au moment même où, avec un retard de huit jours, le Journal, dans un article grandiloquent, croyait naïvement triompher Quelle belle occasion notre ami râte ainsi de démasquer et l'inconséquence de son contradicteur et sa pitoyable faiblesse Mais nous ne pouvons pas cepen dant laisser tordre aussi brutalement le cou la vérité et ne pas profiter d'une occasion unique pour mettre nu la belle âme d'un dévot. Nous nous sommes donc donné la pJine de relire l'article du Journal, où il s'agissait de Jean Duns Scot. Et nous l'avons trouvé écrit dans ce style onctueux qui convient aux choses saintes avec une conviction qui ne laisse pas de place au moin dre, doute et le désir manifeste de le faire admettre par tous les lecteurs. D'une allusion une légende possi ble, pas de trace Mais voici que notre correspondant se permet de traiter d'énormité le fameux miracle, et le clown de faire volte-face et, avec un sans-gêne ré voltant, de.... s'asseoir sur son texte Ah le bon apôtre du Journal Peu s'en est fallu qu'il n'avouât qu'il ne croit pas lui-même ce qu'il écrit. Voilà au moins de la franchise, défaut de sincérité Mais que diront les âmes naïves qui se repaissent de la prose du Journal Que dira l'âne de Balaam, cette bête si intelligente qui parle, quand il se retrouvera en présence de son Maître C'est égal, c'est une fameuse pi rouette que vient de faire le clown du Journal. Ce n'est pas tout. N'avons-nous pas dit que les cléricaux ne souffrent pas qu'un libéral émette la moindre appréciation concernant les choses plus ou moins religieuses L'inévi table linotte toujours elle se charge une fois de plus de nous le prouver: Et c'est le vieux cliché des marchands du temple qui lui en four nit l'occasion. Que pensez-vous qu'elle répond l'affirmation de notre correspondant? Croyez-vous qu'elle démontre qu'il n'y a pas de marchands dans les Temples? Ah, ouiche Elle parle de la 5franc-maçonnerie française et du désintéressement du clergé fran çais Or, tous ceux qui ont suivi les phases des négociations qui eu rent lieu, savent que c'est l'intransi geance première du Vatican, qui entraîna le dénouement tel qu'il s'est produit. Le renoncement fut, ni plus ni moins, imposé par les circonstan ces. Voilà la vérité. Ecoutez, ami. Au lieu de chercher midi quatorze heures et de vous esquiver par la tangente en faisant diversion, soyez sincère encore une fois, comme vous le fûtes pour le miracle de Scot. Nous ne méconnaissons pas le rôle moralisateur de la religion et nous déplorons, autant que vous, qu'une institution si belle que, même si elle n'était pas de Dieu, elle serait digne d'être divinisée, doive subir la per nicieuse influence du milieu terres tre. Reconnaissez donc que l'Eglise, faisant partie de la société humaine, est soumise aux lois générales qu'elle a besoin d argent, de beau coup d'argent pour se maintenir qt se développer qu'elle n'est pas autre, sous ce rapport, que l'armée du salut, qu'un état ou une firme quelconque et que si le nerf..de la guerre venait lui manquer, ce se rait la dégringolade pour elle, com me pour de simples particuliers. Et vous oseriez prétendre qu'il n'y a pas de question de boutique dans l'E glise, ou plutôt, côté d'elle, para- sitairement attachée ses flancs Mais qu'est alors le denier de S' Pierre Que sont les mille et une collectes faites pour mille et un mo tifs différents Que sont les dispen ses qu'on achète, les messes et les enterrements qu'on paie qu'elle est cette rétribution qu'on exige même des pauvres pour occuper une chaise l'église Que sont les donations acceptées et les successions accapa rées, au détriment des familles Qu'est la société de S' Vincent de Paul Qu'est la main-morte Oui, qu'est tout cela, si ce n'est, en attendant la conquête' du Ciel, l'organisation la plus formidable qui soit pour assurer la domination sur terre Voyons Ne niez pas l'évidence même. Reconnaissez que la boutique existe vous ne pouvez pas l'igno rer, vous qui en êtes un client assidu. Mais votes ne l'avouerez pas. Non, vous ne l'avouerez pas, parce que vous vous dites qu'il y a toujours des imbéciles quorum numerus ma- gnus est des tas de gogos qui ont des yeux pour ne pas voir, des oreil les pour ne pas entendre, un cerveau pour ne pas penser, maisune bouche grande ouverte pour tout avaler Ceux-là sont votre plus ferme sou tien. C'est pour eux que vous écrivez vos articles la Duns Scot et c'est eux aussi beati spiritu pau- peres que vous réservez le Para dis. Ainsi soit-il. Un Neuve-Églisois. Excursions Scientifiques. Marcel Hébert. SANTÉ A TOUS J. Payar, Saint-Arnaud. m\ SUNLIGHT SAVON Il- fi '1 1 U i i u 01 o A o u S en a) a'F X ro a 3 a m w W 'S* T -j i M Ed Cd <3-1 t- o a Un nouvel Impôt. Lire l'intéressant article publié aujourd'hui la quatrième page de notre journal. N'oubliez pas que pour faire une bonne tasse de café il faut y ajouter de la CHICOREE F. C. JACOBS. La Revue de l'Université libre de Bru xelles publie en ce moment le compte rendu des excursions dirigées par M le pro fesseur Jean MassaitCes relations ont été ré digées par M"' Joséphine Werv (régente aux cours supérieurs de la ville de Bruxelles/, avec une fidélité, une précision, une netteté au dessus de tout éloge. Et pas trace de pédantis- me une charmante simplicité, une. sponta néité, une candeur dans l'admiration qui prou vent bien que si les sciences et arts sont deux aspects divers de la connaissance de la Réali té, il n'existe entie eux aucune opposition. Ce n'est pas une concurrence que je voudrais susciter l'œuvre intéressante que M. Massart réalise avec tant de succès, mais une très svmphatique imitation. l'Ius de cent personnes assistaient l'une de ses dernières promenades. C'est trop. Si nombreuses, ces réunions cessent d'être profitables une bonne moitié n'entend pas, dès lors n'écoute plus. On fait bande part, on s'amuse pour son compte et l'on revient sans avoir rien appris. Or, quel excellent moyen d'apprendre que ces promenades et combien supérieur aux con férences du soir, du moins pour la majorité des auddeurs Il n'y a pas, en effet, d'illusion se faire l'enseignement purement oral passe au- dessus de la tête de la plupart des gens. Ce qu'il leur laut, c'est LA LEÇON DE CHOSES. Oui, une chose qu'ils voient et qu'ils touchent la fleur qu'ils cueillent et tiennent dans la main, la pierre qu'ils ramassent et palpent, l'insecte qu'ils découvrent et dont ils suivent curieusement les moindres mouvements. Sans doute, il ne peut résulter de là qu'une connais sance très incomplète de la nature, mais d'a bord elle se complétera d'année en année, puis la majorité a surtout besoin de vues d'ensem ble s'appuyant sur un certain nombre d'exem ples bien choisis et étudiés avec soin. La conférence du soir, c'est l'enseignement méthodique pour ceux qui ont déjà une cer taine culture l'excursion scientifique, c'est la vulgarisation l'usage de. tous. Ces deux pio- cédés ne s'opposent point, mais se complètent et répondent des besoins divers. Pourquoi n organiserait-on pas la Maison du Peuple, dès le printemps prochain, des pro menades scientifiques analogues celles dont la Revue de l'Université libre nous donne de si intéressantes relations Une première, sérié résumant plusieurs ex cursions sur le bord de la mer a paru l'année dernière (2). Cette lots ce sont les promenades en pays brabançon 1" Excursion dans ta forêt de Soignes (Quatre-Bras, triage de Rave asteyn, source de l'Empereur, Rouge-Cloître, Auder- ghem) 2° Excursion Verrevvinckel, Linke- beek, Rbode-Saint-Genèse 3 Oisquercq 4° Des Quatre-Bras Stockel et vallée de la Wol- luwe 5° Yossem, Everbergh et Corteribergii Si l'on savait d'éjà bien lout ce qu'explique M Massart, on serait d'une belle force? El qu'elle joie d'avoir enfin les veux ouverts au milieu de toutes ces merveilles Comme cela vous déiache des amusements vulgaires, vous élève au-dessus des petits potins et des mes quines préoccupations de ceux qui ne savent pas sortir d'eux-mêmes et comprendre leur place et leur rôle dans l'immense nature Lt que d'exquis moruems dans ces admirables enviions de Btuxelles si pittoiesques, si va riés L'absence de lout l'affairement, de lout le tumulte dont nous sommes constamment en tourés c'est M11" Wery qui parle nous étonne soudain et nous cause une étrange im pression de soulagement, de libération. Une paix infinie descend en nous... une impression de calme souverain Nous sommes conquis entièrement par le charme irrésistible de ce coin de forêt où l'on sent palpiter partout une vie fiémissante si fraîche, si jolie. Bientôt nous surprenons dans le silence du sous-bois des bruits menus et ravissants la caresse du vent qui fait pencher les jeunes rameaux et bruire tes vieilles feuilles desséchées un baltement d'ailes dans les hautes branches, un petit cri d'oiseau tout près de nous dans la charmille, un craquement de bois mort sur le sol, une en volée de feuilles sèches toute une série inin terrompue de petits bruits souvent indéfinissa bles qui font mieux comprendre le silence... ce silence solennel qui nous empoigne soudain le cœur d'une indicible émotion. Ce ne sont pas seulement des notions scien tifiques que l'on recueille abondamment en ces promenades, et des émotions esthétiques, mais parfois d'utyes leçons pratiques, comme on en jugera par ce passage que je veux encore citer Que l'on cueille des bouquets, si l'on peut les emporter chez soi, leur fournir de l'eau fraîche et en faire un élément de beauté pour le foyer, c'est paifait Mais que l'on en arra che pour les rejeter bientôt, quand on sera fa tigué de les porter et que les Ileurs se seront misérablement fanées dans la main, n'est-ce pas un crime Détruire tant de beauté, tant de jolies petites corolles, tant de fraîches couleurs, luei toute la progéniture d'une plante c'est inintelligent et barbare. C'est l'indice d'une âme intérieure que les beautés naturelles n'é meuvent pas, puisqu'elle ne les respecte pas. Chez nos populations, cet instinct stupidede la destruction est encore bien développé il y a là toute une éducation fane dans les famil les et l'école, parents et maîtres devraient s'attacher inculquer aux enfants l'amour de lout ce qui vit, l'amour et le respect de tout ce qui est beau, de lout ce qui peut être une sour ce de joie. Les excursions sur le littoral belge (3) ont paru en brochure il en sera bientôt de même pour les excursions en Brabant (et autres pro vinces ensuite). Ces petits volumes doivent faire partie de toutes nos bibliothèques populai res. En attendant mieux, ceux qui organisent des promenades peuvent les emporter avec eux on referait ainsi les mêmes excursions en cher chant, retrouvant les exemples cités et en lisant les explications. Une fois le goût éveillé dans les esprits, on inventera bien le moyen de le mieux satisfaire. Si j'en parle au début de l'hiver, c'est pour que l'on aie le temps d'aviser. sans purge et sans frais, par la délicieuse farine de santé, la Pour les convalescents, c'est la nourri ture par excellence, l'aliment indispensable pour réparer les forces épuisées par l'âge, le travail ou les excès. Elle est aussi le meilleur aliment pour élever les enfants, qui la pren nent avec plaisir quand toute autre nourriture, leur répugne. M. le Dr Elmslie écrit ce sujet Votre Revalenta vaut son pesant d'or C'est avec le plus grand plaisir que je con- firme l'efficacité de la Revalenta, remède simple et toujours sans danger, dans les con- stipations opiniâtres et invétérées et lesdiar- rliées, où il produit l'effet de régulariser les fondions intestinales puis dans les fièvres hectiques, surtout après la rougeole en un mot, c'est un réel adjuvant dans toutes les maladies où la nutrition est lésée. Docteur 'mein, des facultés de Leyde (Hollande) et de Moscou. Messieurs, Lorsque j'ai commencé faire usage de votre délicieuse farine, je ne pou- vais plus rien supporter les aliments reve- naient incessamment, le creux de l'estomac toujours gonflé. Le manger me revenait dans la bouche pleines gorgées, et lorqu'il n'y avait plus rien dans l'estomac, je vomissais un acide comme du verjus, ce qui m'était toutes mes forces. Depuis que je fais usagede votre Revalenta, mes forces reviennent de jour en jour. (I) Numéros d'Octobre et de Novembre-JDé- cerabei 1907 (2/ Sur le littoral belge revue de l'Uni versité libre de Bruxelles. 1906. (3) Sur le littoral belge», librairie Larner- tin, 2e édition. En boîtes de 2 fr. 50, 4 fr. 50, 7 fr. 75. Envoi franco contre mandat-poste M KALCKER WIELEMANS, 2, rue Rouppe, Bruxelles chez tous les bons pharmaciens et épiciers. Ypies Libotte, pbarm Deliouck, pliai m. Gaimant, pbarm. #Votre FINE L!N( ff VOS COLS, JNGERIE, >LS, Vos MANCHETTES ne reviendront plus abîmés du lavage lorsque Votre blanchisseuse r m.iloiera seul le Refuse! les imitations. ■kf CG 0 r> c -a «-< op o o o tu ~o 0 p 5 s V5 O ♦-» CA bk =3 2 a O- h H Cd x S 5 S X 3 35 z a, fc g s 1 5, a Z W UO Q H M cA 5 -J3 SOOOOOOOO i— ao af? o o o o ça OOOXOCOObî ■«- O O CO co oooooo®<^ oooooc^®— ocoocoooorc co O O O 20 o O O O «X» <v> O 2. s- <X> 2 tr g c*-0 tr c S S S s £<2 g ^©.2 s gr== s- <v -a} o <u uJ Eb CLCÛO De toute part, on se plaint vivement de la cherté de la vie résultant de l'augmentation toujours croissante du prix des objets de consommation et c'est surtout sur la classe moyenne et la classe ouvrière que pèse lourdement cette majoration de dépense. Le de voir d'un gouvernement soucieux du bieu être de ces classes ainsi qu'en apparence la nôtre veut se montrer grands coups d'enquêtessnr iasituation de la petite bourgeoisie et autres mesu res tape l'œil serait donc de dégre ver autant que possible les denrées, marchandises et fabricats venant de l'étranger pour suppléer l'insuffi sance de la production nationale. Or - ainsi que vient de le montrer notre consœur, VUnion Libérale de Verviors c'est dans une voie diamé- tralemant opposée que le ministère s'est engagé. Une loi, votée sous des influences protectionnistes le 16 Juin 1905, ouvre au gouvernement la faculté de conver tir les droits ad valorem en droits spécifiques équivalents. La iormuleétaitjolieetdenature, pa- raissait-il superficiellement, répondre aux objections de principes. Il était bien convenu pour tout le monde que ce qui pénétrait dans le pays en payant un franc sous le régime ad valorem continuerait payer un franc sous le régime spécifique ainsi étaient pré venues les fraudes qui alléguait-on, se perpétraient antérieurement. Mais il n'y avait pas de doute possible le ré gime nouveau ne devait occasionner aucune majoration sur les droits perçus, ceux ci devant être équivalents. Usant de cette faculté lui réservée, le go'jveruem mt a pris, le 12 Août 1907, un arrêté aux termes desquels le droit de 15 2/o ad valorem auquel étaient sou mis les tissus de laine pesant moins de 200 grammes au mètre carré, était

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 3