1 I 1 Chronique de la ville. - B H La réforme électorale. L'association catholique de Saint- Gilles, réume eoua la présidence de M Renson, a émis les vœux suivants en ce qui concerne les modifications appor ter la loi électorale communale 1. R. I1 intégrale avec quorum du tiers des voix s'il y a moins de quatre membres élire du quart, s'il y a quatre six membres élire du cin quième, s'il y a sept douze membres élire du sixième,s'il y aplus dedouze membres élire 2 Suppression des conseillers sup plémentaires. ouvriers et patrons. 3 Suppression de la quatrième voix. 4. Même corps électoral, avec le même nombre de voix et même durée de résidence (un an), pour la commune que pour la Province et le Sénat. La question tic la viande. D'après la statistique officielle, pen dant les onze premiers mois de l'année 1907, il a été importé eu Belgique 68,988 têtes de bétail, cootre 48 803 pendant la période correspondante de 1906. Les protectionnistes tirent argu ment de ces chiffres pour dire Qu'on ne parle donc plus de frontiè res fermées au profit des gros éleveurs La Boucherie Belge leur répond Cette différence en plus de 20,183 têtes démontre combien nos besoins sont grands et combien le ministre de l'agriculture agirait dans l'intérêt du consommateur, s'il accordait de plus grandes facilités l'entrée du bétail américain, c'est-à-dire s'il autorisait ce bétail être débarqué en partie Bru xelles, au lieu de l'être exclusivement et totalement Anvers, comme c'est le cas présent. Et, en effet, cette différence en plus n'a pas amené le moindre fléchissement dans les prix de la viande de bouche rie. La Nationalité. Nous donnons ci-contre le texte du projet de loi relatif l'acquisition et la perte de la nationalité, tel qu'il a été voté par la Chambre. Ce projet a été transmis au Sénat. Article premier. Sont Belges 1° L'enfant né, même en pays étranger, soit d'un père lielge, soit d'une mère belge, quand le père n'a pas de nationalité déterminée ou quand le mariage est dissous. L'enfant naturel, âgé de moins de vingt et un ans accomplis, dont la filiation est établie par reconnaissance ou par jugement, suit la nationalité de celui des parents l'égard du quel la preuve a d'abord été faite. Si elle résulte pour le père et pour la mère du môme acte ou du môme jugement ou d'actes concomitants, l'enfant suit la nationalité du père. Il est pris égard l'époque de la conception, de préférence l'époque de là naissance, lors que la nationalité des parents de l'enfant, la première de ces époques, a pour conséquence de faire attribuer celui-ci la qualité de Belge. 2° L'enfant, né en Belgique, soit de parents légalement inconnus, soit de parents sans na tionalité déterminée. L'enfant trouvé en Belgique est présumé, jusqu'à preuve contraire, être né sur le sol belge. Art. 2. L'étrangère qui épouse un Belge ou dont le man devient Belge, suit la condition de son mari. Art. 3 Les enfants mineurs de l'étranger qui acquieit la nationalité belge, deviennent Bel ges. Ils peuvent toutefois, dans l'année qui suit l'époque de leur majorité, renoncer la natio nalité belge en déclarant qu'ils veulent recou vrer la nationalité étrangère. Art. i. Deviennent Belges, l'expiration de leur vingt-deuxième année,si, pendant cette année, ils ont tu leur domicile en Belgique et n'ont pas déclaré leur intention de conserver la nationalité étrangère Ie L'enfaul, né en Belgique, de parents étrangers .dont l'un y est né lui-môme ou y était domicilié depuis dix ans sans interrup tion 2° L'enfant, né en Belgique, d'un étranger, et qui est domicilié dans les royaume depuis six ans sans interruption. Art. 3. Peut toujours acquérir la qualité de Belge -l'enfant né d'un père ou d'une mère qui aurait perdu cette qualité, pourvu qu'd déclare que son intention est de lixer son ri» nieile en Bel gique et qu'il l'y établisse effectivement dans l'année compter de celle déclaration. Art. 6 tVul acquérir la qualité de Belge dans sa vingt-deuxième année. l'eni ni. né en Belgique, d'un étranger, moyennant l'accomplissement des formalités prescrites par l'article précé dent. Art. 7 L'étranger qui a obtenu la natura;isatiou de vient Belge. Art. 8 Perdent la qualité de Belge I* Celui qui acquiert volontairement une nationalité étrangère 2- I a femme qui épouse un étranger d'une nationalité déterminée ou dont le mari acquiert volontairement une nationalité étran gère, si celle-c» est égjlemeut acquise la fem me en vertu de la loi étrangère 3° Les eufanls mineurs d'un Belge qui acquiert voloutairement une nationalité étran gère, si, par ce fait, ils obtiennent la nationa lité de leur auteur. Art. 9. Celui qui a perdu la qualité de Belge peut toujours la recouvrer, pourvu qu'il réside en Belgique depuis six mois, ou qu'il y rentre avec l'autorisation du Roi que, dans les deux,cas, il déclare vouloir fixer son domicile dans le royaume et qu'il l'y fixe dans l'année comp ter de celte déclaration. L'autorisation du Roi n'est pas exigée de la femme qui, après la dissolution du mariage, ou des enfants qui. après l'accomplissement de leur vingt et unième année, veulent recouvrer la qualité de Belge qu'ils nui perdue aux «er- mes des numéros 2" et 3° de l'article 8. Art. 10. Lès enfants mineurs seront admis h faire la déclaration prévue aux articles 3, 4, 8, 6 et 9 dès l'âge de dix-huit ans accomplis, avec le consentement du père ou, défaut du père, avec celui de la mère, ou, défaut de père et de mère, avec l'autorisation des autres ascen dants ou de la famille, donnée suivant les con ditions prescrites pour le mariage au chapitre l" du titre V du livre I" du Code civil. Le consentement du père, de la mère ou des autres ascendants sera donné soit verbalement lors de la déclaration, soit par acte authenti que. Mention expresse de ce consentement ou de l'autorisation de la famille sera faite dans l'ac te dresse pour constater l'option. En cas d'indigence, l'acte de consentement pourra éire reçu par l'officier de l'élal-civil du domicile des ascendants et, l'étranger, par les autorités qui ont compétence pour recevoir cet acte, ainsi que par les agents diplomatiques, les consuls et les vice-consuls de la Belgique Art. 11. Les déclarations de nationalité seront faites, soit devant l'officier de l'étal-civd du lieu de la résidence en Belgique, soit devant les agents diplomatiques ou consulaires de la Belgique l'étranger. Elles pourront être faites par pro curation spéciale et authentique. Elles sont inscrites dans des registres sou mis aux dispositions des articles 40 45 cl 80 54 du Code civil. Art. 12. Les articles 9,10, 12, 17. 18, 19 et 20 do Code civil, ainsi que l'article 1" de la loi du 16 Juillet 1889, sont abrogés. Disposition transitoire. Art. 13. Les individus nés en Belgique, qui auraient omis de faire la déclaration prévue l'ancien article 9 du Codé civil, pourront, dans un dé lai de deux ans partir de la publication de l.i présente loi, acquérir la qualité do Belge, moyennant l'accomplissement des formalités prescrites par l'article 5 Appel aux Anciens Soldais. Une Société sera formée d'anciens soldats qui ont servi en Belgique (1870- 1871) pendant La guerre franco-alle mande On vient de lancer la convocation suivante mbssieub8, Vous êtes invités assister une réunion générale, qui aura lieu le Dimanche 16 Février, 4 heures de relevée, l'effet d'organiser une société d'anciens soldats qui ont servi en Bel gique pendant la guerre franco-alle mande Une réunion préparatoire a eu lieu le 2 Février 1908. Pension des miliciens de 1811, 1812, 1813, 1814. Voici ce qu'a déclaré M. le ministre de la Guerre en séance de Mardi der nier, au sujet des pensions des mili ciens de 1871, 1872,1873. 1874, qui ont accompli leur service militaire. La loi du 3 Juin 1870 relative la rémunéiati n des miliciens porte Art. 3. Tout milicien qui aura ac compli, soit en cette qualité et par lui- même, soit comme remplaçant de ton frère, -enrsp- service dans I"ai- i r* qui comptera au moins nu a» pu en ce réélu» au corps, a droit tiue somme fix" de 15») francs et. eu outre, une somme de 12 centi mes par jour de présence pour toute la durée (lu service ordinaire et du spivice par suite de rappel en temps de paix. c Le réfractaire n'a droit la rému nération que s'il est assimilé au mili cien sous le rapport des congés. Art. 4 La somme allouée au uiili- t-ien est affectée la création d'une rente viagère, prenaut cours le 1er Jan vier qui suit l'âge de 55 ans révolus. La rente viagère est égale aux cinq-neuvièmes de la somme portée au crédit du milicien. Elle s'élève en moyenne Infanterie. Carabiniers et grenadiers fr. 155 Régiments de ligne fr. 140 Cavalerie fr. 175 Artillerie et génie fr. 150 L'article 12 stipule les cas où se perd le droit la rémunération et aux rentes viagères, même ouvertes. La loi du 5 Avril 1875 (art. 10), abrogeant la loi du 3 Juin 1870, accor de aux miliciens tombant sous l'appli cation de cette dernière loi (classes 1871. 1872, 1873 et 1874) la faculté de recevoir immédiatement un livret re présentant le solde de leur compte (ré munération immédiate);ceux qui n'ont pas désiré recevoir ce capital ont con servé le droit éventuel la rente (Ré munération différée.) Les militaires de cotte dernière caté gorie peuvent seuls prétendre éven tuellement la rente. Pour l'obtenir, ils doivent s'adresser au ministre des finances en lui faisant connaître leur régiment et leur numéro de la matri cule. Nouvelle dénomination d'une rue ancienne. En séance publique du 25 Janvier dr, le collège Echevinal a notifié au Conseil communal la décision prise de dénommer la rue Nouveau Marché au Bois, rue Surmont de Volsberghe. Qu'on donne aux voies et rues nouvelles les noms de personnes qui ont rendu de longs et éminents ser vices la ville, ou d'Yprois qui se sont illustrés dans les arts et scien ces, ou bien encore de philanthropes qui ont légué leurs biens aux pau vres et personne n'y trouvera redi re, mais est-ce bien le cas ici Il faut autant que possible conserver aux rues anciennes de notre cité les déno minations sous lesquelles elles sont connues du peuple, et figurent dans nos archives communales depuis des siècles, d'autant plus que ces rues présentent parfois un intérêt histori que. M. le Bourgmestre Colaert, en dé baptisant la rue Nouveau Marché au Bois et en la dénommant rue Surmont de Volsberghe, a donné une satisfac tion tardive aux rares amis que son prédécesseur compte encore Ypres. M. Surmont a été Bourgmestre de notre ville pendant neuf ans (1891 1900) la suite des fraudes et cor ruptions électorales, ce qui restera une honte pour le parti qui se déclare catholique et dont il était le chef. Le 4 Mars 1900 il fut nommé Ministre de l'Industrie et du Travail, et le 19 Août 1902 un arrêté royal ac ceptait sa démission en cette qualité. Puis, il est revenu Ypres avec l'intention de reprendreses fonctions de Bourgmestre, c'était alors le mo ment pour M. Colaert de rendre hommage son prédécesseur. Il n'en eut garde. M. Colaert ne voulut pas lui faire place, se disant sans doute j'y suis, j'y reste! Froissé de 1 ingra titude de ceux qu'il croyait ses amis et rongé de dépit, M. Surmont ven dit sa maison un cbuyent français et alla habiter Gand, sa ville natale. On lui reproche bon droit de s'être déclaré hostile l'achèvement i du canal d'Ypres Comines, travail que nos commerçants et industriels ne cessent de réclamer en vain depuis plus d'un quart de siècle, et qui pourrait seul relever notre ville de sa décadence. L'homme indispensable. Depuis quelque temps déjà, le pu blic s'occupait mystérieusement des changements devant s'opérer dans la composition du Collège échevinal par suite du départ de M. Struye. On disait carrément que les cléri caux avaient pris la détermination de débarquer M. Vandenboogaerde, quoique d'une activité et d'un désin téressement rares. Nous avons cru, par moments, que M. Vandenboogaerde, dont le pres tige, hélas est singulièrement en tamé, allait se retirer. A notre grand étonnement, nous nous sommes trompés M. Vanden boogaerde, s'est rebiffé et reste. M. Struye seul s'est sacrifié pour faire place un homme extraordi naire, dont le travail doit être d'une facilité rare, puisqu'il est en tout et partout. M. Vandenboogaerde, pour pou voir rester au Collège échevinal, s'est vu obligé d'abandonner les fonctions d'échevin des travaux publics pour accepter celles d'échevin de l'état- civil. Son amour-propre n'en a pas été froissé. Correspondance. Nous recevons de Dickebusch la lettre suivante Monsieur, Ne sachant quelle cause attribuer le retard apporté la construction du chemin de fer vicinal d'Ypres Bailleul, promis de puis de nombreuses années par M. Colaert, député, ne pourriez-vous pas avoir l'obli geance de nous fixer là-dessus, afin que nous puissions, au moment opportun, pren dre une décision conforme a nos intérêts lésés et méconnus Des électeurs de Dickebusch. La cause principale du retard pro vient de l'indolence qui caractérise M. Colaert. S'il avait voulu, depuis longtemps ce chemin de fer vicinal serait achevé et exploité malheureusement pour les intéressés, il n'en apprécie pas l'utilité. La Rédaction. Chronique théâtrale. Le» 28 jours (le Clairette. Clairette Mais, c'est une petite femme épatante, mirobolante, épou- vantablement jeune siècle t>, peu versée, sans doute, dans l'art culinaire et n'admirant pas plus qu'il ne faut l'incomparable habilité de maître Va- tel, d'illustre mémoire mais prati quant avec une ardeur égale l'équita- tion, la boxe, l'escrime, voire même la savate en un mot, connaissant, an dire de son mari, tout ce qu'une fem me ne doit pas connaître. Détails com plémentaires fut présentée Vivarel par... un bœuf en fureur ensuite, donua son fiancé les preuves frap pantes de son amour enfin, toucha six fois, au fleuret, le pauvre mari qui implora sa grâce. C'est donc sous d'heureux auspices que commençait la lune de miel Et voilà le portrait de notreClairette. Cela étant, rien d'étrange, n'est-ce pas, en ce que notre hér< ïne se mette en tête de suivre son mari, le jeune avocat Vivarel la caserne, et de fai re ses côtés les vingt huit jours, sous l'uniforme de Benoît, réserviste qui met quelque retard accourir sous le drapeau. Vous énumérer les ennuis inévita bles causés Vivarel par la présence de sa femme vous expliquer comment Clairette rencontre la caserne Béré nice, l'ex amante de son mari qui se fait appeler Madame Vivarel vous faire suivre dans ses multiples péripé ties la trop bouillante réserviste aux grandes manœuvres, serait, ma foi, trop long. Qu'il nons suffise de vous dire qu'après bien des altercations avec ses camarades, auxquelselle prodiguait

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2