Extension
Universitaire
Journal de l'Alliance libérale cTYpres et de l'Arrondissement.
LUNDI 30 MARS 1908,
CONFÉRENCE
Dimanche, 29 Mars 1908.
68e année. X° 15.
l'union pait la forci.
i*araisttanl le Dimanche.
Vires acquirit eundo.
par M. BUSSE US,
directeur de l'Ecole moyenne de
l Etat
les Insectes et les Fleurs.
Une belle affaire.
La Chambre.
La Commission des XVII.
La santé de M. Woeste.
Canal «le la Lys l'Yperlée.
Le personnel repris de la
Flandre Occidentale.
L'Œuvre du Willems-Fonds-
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs,
p' la province Par an 4 fr. 5 O
p' l'étranger Par an G fr. GO
On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Ypres. Les annonces, les fails
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JACQDE6 THIBKSAftD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
6 heures précises,
SUJET
11 m'avait invité l'aller voir. J'y
6uis allé tantôt. Quoiqu'il passe pour
n'aimer guère partager, il rémunère
généreusement les aides dont il a quel
quefois besoin momentané, quitte les
payer plus tard de la plus notre ingra
titude. Il me montre certaine amitié.
Peut-être avait il une lucrative opéra
tion me proposer.
Je ne me trompais pas. Des premiers
mots, il mit cartes sur table
Voulez-vous faire fortune me
demanda-t-il.
Je n'ai pas besoin de vous dire ma
réponse
Ce n'est pas de refus.
Eh bien, j'ai vous offrir une
occasion. J'ai pour vous beaucoup
d'affection, et je serais très heureux de
pouvoir vous être utile. Vous savez ma
grande entreprise...
Je sais par le bruit public qu'elle
vous rapporte des bénéfices considéra
bles. Car, pour le reste, elle est assez
cachée.
J'ai bonne envie de vous lacéder.
Ça vous conviendrait il
Je vous crois Mais encore fau-
drait-il que je la connaisse
Vous la connaîtrez, quand je vous
l'aurai remise.
Diable, il sera peut être un peu
tard... Enfin, je voudrais toujours sa
voir le motif Elle n'est pas devenue
tout coup mauvaise, hein Vous
pensez bien que si le citron était com
plètement exprimé maintenant...
Ecoutez je parle avec vous en
toute franchise. On m'envie de tous
côtés on critique ma gestion on me
menace Me grosses difficultés. J'en ai
assez Reprenez la vous y introdni
rez les nouveaux procédés d'exploita
tion qui sont recommandés.
Bon Mais la tiendront-ils, votre
avis, dans le même état de rapport
Pour ça, vous verrez par lasuite
Ça ne me regardera plus.
Voyant que je me grattais l'oreille,
il a continué, sans atteodreune répon
se plus explicite
C'est un pur cadeau que je vous
fais là. un très beau cadeau
Je vous suis d'avance très recon
naissant.
Je l'espère bien. .Mai-en dehors
de la reconnaissance, vous aurez, com
me il est juste, m'indemniser dos per
tes qu'entraînera pour moi ma généro
sité.
Ah Et cela m'engageraà quoi
Peu de chose. Vous prendrez
votre charge l'eutretien de ma famille
et celui d'un petit groupe d'amis aux
quels je veux du bien Pour moi,
moins encore vous me tiendrez seule
aient quitte de tout ce que je puis vous
devoir, intérêt et capital, sur cet tains
prêts passés, et vous me servîtes-, no«
belle rente qui compensera ma diminu
tion de revenus... Vous me reprendrez
aussi au prix fort tout uu lot d'affaires
improductives où je me suis fourré...
Vous vous obligerez terminer, selon
mes idées, tous les travaux somptuai-
res, utiles ou de pure inutilité, dans
l'exécution desquels une fantaisie qui
ne regardait pas l'argent m'a poussé,
même ceux qui s'exécutent dans mes
propriétés et autour.
Charges qui pèseront sur les béné
fices éventuels de l'entreprise
Non pas. Sur vos ressources per
sonnelles.
De sorte que si le bénéfice tombe
rien...
La perte sera naturellement pour
vous. Ah, mou pauvre ami, on voit que
vous n'entendez rien aux affaires...
N'importe je m'intéresse beaucoup
vous, je vous le répète il sera, n'en
doutez pas, doux mon cœur, de vous
voir tirer profit de mou labeur et de
mon ingéniosité, de penser plus tard
que j'ai travaillé pour vous. Vous ac
ceptez alors
Attendez pas tout de suite. Lais
sez-moi le temps de réfléchir.
Esprit timide que vous êtes.
S'aperçoit-on assez, voir votre hési
tation, que vous êtes d'une faible race
Une idée m'était venue. Je tenais
montrer que je ne suis pas de race si
faible que ça
Vous n'auriez pas aussi quelques
crocodiles empaillés me placer?
Pas pour le moment...
Bon, nous reparlerons de tout ça.
A quoi bon tant parler, quand
d'un mot...
Faiblesse de race. J'aime me
rendre compte
Là dessus, nous nous sommes sépa
rés. Je suis très perplexe. Ne voudriez-
vous pas me donner un conseil, mes
sieurs de la Gazette
{La Gazette.)
Séance du 25 Mars 1908.
Discutant le budget des Arts et des
Sciences, la Chambre a entendu M. H
Delvaux réclamer des mesures contre
l'absentéisme scolaire et contre la tu
berculose dans les écoles. Il a fait l'é
loge du conseil de perfectionnement.
Après quelques mots de M Gillès de
Pèlichy sur l'éducation du sens artisti
que chez les hommes du peuple, M.
Maiempré s'est plaint, de nouveau du
caractère confessionnel de certaines
publications achetées par le départe
ment et il a reproché an ministre de
refuser tout encouragement aux pério
diques libéraux et socialistes.
La question des subsides lui a per
mis de condamner ceux quisont donnés
an mépris de la loi des écoles où les
religieuses étrangères sont en majo
rité.
Contre ces subsides accordés illéga
lement M. Berloz a protesté aussi. On
met le trésor au pillage pour soutenir
les écoles conft ssiounelles. Tel n'est
pa9 l'avis de M de Ponthière II veut
que l'enseignement libre soit au pre
mier plan pour les subsides comme
pour le re^te S'oecupant de l'instruc
tion obligatoire, il a soutenu que cette
réforme était contraire la liberté du
pèie de famille.
l'atlant, de l'Université de Gand,
MBraun a réclamé la création de
cours en vue de développer le goût
artistique et esthétique des étudiants
et il a regretté certaines nominations
r? professeurs dues l'esprit de parti.
Passant l'examen de l'enseigne
ment primaire, il s'est demandé com
bien de millions s'élevait la part des
subsides allant aux écoles libres. D'an
née en année elle augmente... Fit ce
n'est pas assez, les finances communa
les étant elles-mêmes menacées puis
qu'il est question d'imposer aux com
munes l'obligation de subsidier les éco
les confessionnelles. J'aime croire,
a ajouté l'auteur, que l'audace du
parti catholique n'ira pas jusque là.
L'amélioration des locaux de l'école
normale de Verviers tel a été le thème
du discours de M. Borboux et M. Au-
gusleyns a réclamé une institution plus
large de l'Etat en faveur du conserva
toire d'Anvers.
Une critique de notre enseignement
normal en pleine décadences terminé
sa harangue.
Un plaidoyer de MDemblon en fa
veur de l'instruction obligatoire a clos
la séance.
La Commission dans sa séance d'hier
a examiné les articles du projet rela
tifs aux taxes et impôts.
Elle a voté le texte du gouverne
ment légèrement amendé.
La Oominision aborde ensuite la
discussiou des articles relatifs aux
droits des iudigènes.
Après avoir adopté des amendements
de M. Beernaert la Commission passe
au vote.
La loi coloniale, dans son ensemble,
est adoptée par 10 voix contre 1 (M.
Lorandj, et 1 abstention (M. Vander-
velde.
Le traité d'aDnexion est adopté par
9 voix contre 2 (MM. Lorand et Van-
dervelde) et 1 abstention (M. Masson).
Après le vote, M. Hymans donne
lecture d'une déclaration faisant re
marquer qu'il y avait opter entre
l'abandon et la reprise Fltant donnée
la suppression de la Fondation de la
Couronne, il vota la reprise avec la
réserve qu'il faut le contreseing minis
tériel pour les actes du Roi, par res
pect de la monarchie et de la (Jonstitu
tion, et termine sa déclaration par les
mots Advienne que pourra (1)
On a de nouveau des mauvaises
nouvelles de la santé de M. Woeste.
Les médecins l'ont consigné dans ses
appartements.
Question posée par M. NOLF M le
Ministre des Travaux publics
Un crédit de 400,00 fr fut inscrit
au budget de l'anuée 1906 pour l'achè
vement du canal de la Lys l'Yperlée
et le 30 Avril 1907, M. le .Ministre des
Travaux publics, dans une lettre qui
fut publiée, fit savoir aux députés ca
tholiques de l'arrondissement d'Ypres
qu'il avait chargé le service des ponts
et chaussées de la Flandre Occidentale
de lui soumettre d'tirgeuce des pro
positions en vue de l'exécution titre
d'essai d'un tronçon du canal dans la
grande tranchée.
L'honorable ministre ne voudrait-
il nous faire connaître
A. Quelle est parmi les proposi-
(1) Advienne que pourra ces paroles
donnent téfléchir, car si les plus ardents
partisans de l'annexion ne sont pas plus ras
surés quant ses conséquences, c'est se
demander s'il est bien raisonnable de lancer
noire petit pays dans une pareille entreprise.
(N. d. I. R.)
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
tions qui ont été soumises, celle qui a
été adoptée
B. Quelle est l'importance des tra
vaux prévus
0. Quand le département compte
en commencer l'exécution
Il y sera répondu Mardi.
Question posée par M. NOLF M. le
Ministre des Chemins de fer, Postes et
Télégraphes
L'administration des chemins de
fer de l'Etat vient de congédier un ou
vrier qui faisait partie du personnel de
la Compagnie dos chemins de fer de la
Flandre Occidentale depuis le 16 A-vril
1905 et l'un des liquidateurs de la dite
Compagnie lui écrit Nous regrettons
de ne pouvoir intervenir dans votre
différend avec l'administration des
chemins de fer de l'Etat il résulte em
effet des renseignements obtenus que
c'est la suite d'une visite médicale
que l'Fltat aurait renoncé vos servi
ces. n
M. le Ministre est-il d'avis que la
convention de reprise des chemins de
fer de la Flandre Occidentale lui donne
le droit de congédier les fonctionnai
res, employés et ouvriers qui ne se
raient pas reconnus valides et, dans
l'affirmative, n'estime t-il pas qu'il y
aurait lieu de prendre des mesures
pour conserver au service de l'Etat des
agents qui n'ont pas démérité et qui
par le fait de la reprise se trouvent pri
vés d'un emploi sur lequel ils pou
vaient compter
Il y sera répondu Mardi.
Pendant le mois de Février les diffé
rentes sections du Willems-Fonds ont
fait preuve d'une activité qui ne se
relâche pas. Des conférences sur des
sujets scientifiques, sociaux et politi
ques, ont été faites par une pléiade
d'orateurs tout dévoués la noble
oMvre du Willems-Fonds. Il est re
marquer que des essais fort intéres
sants sont tentés dans plusieurs villes,
comme Bruges, Alost, Eecloo, S' Nico
las, Tongres, pour imiter l'exemple de
Gand et consacrer tous les efforts non
pa9 donner des concerts aussi beaux
que coûteux et rares, mais des soirées
populaires moins luxueuses, mais plus
nombreuses et par contre plus profita
bles la foule laquelle elles sont
vraiment destinées. Un autre exemple
dont Gand a pris l'initiative incite plu
sieurs sections l'imitation, notam
ment l'organisation de tliedenavonden*
réunions où l'on apprend la masse
populaire chanter les plus beaux
lieds flamands. Le succès dépasse
toute attente.
Le travail principal du Wiliems-
Fouds, qui concerne la régie des biblio
thèques populaires, est mené partout
avec une belle vaillance.
Un exemple suffit pour en montrer
toute l'importance.
Il y a Gand cinq de ces bibliothè
ques. Le rapport de l'année écoulée
lr Juillet 1906 - 30 Juin 1907 rensei
gne que 1782 personnes y ont em
prunté 4079G livres pendant cette
période R en que dans une ville. Ces
chiffres seuls suffisent démontrer
l'influence colossale de cette institu
tion.
LeUoraité central prépare pour cette
année ci la publication de la 2e partie
de l'histoire du mouvement flamand,
due M. le professeur Paul F'redericq.