Chronique de la ville.
Bonsoir Voisin
Les cléricaux Yprois
désavoués la Chambre
par Al. Col aert.
La Chambre.
Le Sénat
Kestnurulion de I église
S4 Martin
SOCIETE DES ANCIENS POMPIERS
Il faillit amener une révolution, et
il faut que les Belges aient la mémoire
bien courte et la susceptibilité bien
émoussée, pour qu'un homme qui a
attaché son nom une pareille tentati
ve, puisse, après huit ans, redevenir
ministre et chef du gouvernement.
Mais cette loi électorale manquée de
1899 n'est pas la seule loi Schollaert
qui ait soulevé notre indiguation et
doive nous rendre odieux le nom du
député réactionnaire, devant la porte
duquel eureDt heu, en 1902, les fusil
lades de Louvain, de sinistre mémoi
re c'est une loi Schollaert que la
loi des quatcfi-infaraies qui donne
quatre voix aux riches dans les élec
tions communales, refuse toute voix
aux ouvriers qui n'ont pas trente ans
d'âge, quatre ans de résidence, et leur
refuse le double vote du père de famil
le, s'ils ne paient pas un cens diôéren
tiel allant, dans les villes, jusque vingt
francs.
C'est une loi Schollaert que la loi de
la R. P. frelatée des élections commu
nales, pour le seul cas où il n'y a pas
de majorité absolue, avec son quorum,
son panachage qui permet tant de
malpropretés, et avec ce résultat voulu
que les minorités cléricales sont re
présentées dans les villes, tandis que
les minorités libérales et socialistes
sont privées de toute représentation
dans la plupart des villages c'est en
fin une loi Schollaert, que cetteodieuse
loi scolaire de 1895, la plus réaction
naire que les cléricaux aient osé faire,
avec la religion obligatoire, la surbor-
dination de la morale la religion, et
la canaillerie légale des adoptions de
dix ans, dont les cléricaux ont fait un
si scandaleux usage.
Avec de pareils états de service. M.
Schollaert, parce qu'il devient l'hom
me du Congo, obtient les risettes et
les encouragements des grande jour
naux libéraux de Bruxelles, et se van
te d'arriver détacher de la gauche,
en faveur du projet de reprise, les voix
que M. De Trooz n'est pas parvenu
obtenir
On verra jusqu'à quel point il réus
sira.
Lors de la discussion générale du
budget du ministère des sciences et
des arts pour 1908, M. Hymans a
prononcé un grand discours dont nous
extrayons le passage suivant intéres
sant notre ville
M Hymans. Messieurs, le budget
qu'on appelait autrefois le budget de
l'instruction publique, qui est devenu
en fait celui et l'instruction privée, et
qu'on a officiellement intitulé le bud
get des sciences et des arts, pouirait
donner lieu la discussion de nom
breuses et graves questions.
Il y aurait tout d'abord discuter
celle dont l'honorable M. Franck a dit
un mot hier, la réforme des études
moyennes et des études supérieures,
qu'unissent des liens si étroits. II y au
rait discuter aussi la question de
l'organisation de l'enseignement moyen
des filles en Belgique qui, on peut le
dire, est presque iuexistant. Il y aurait
eDfin examiner la question de la ré
organisation et du complément de
l'enseignement moyen des garçons,qui,
dans certaines parties du pays est tota
lement insuffisant. N'est-ce pas une
chose inouïe que. dans les deux Flan
dres, il n'existe plus actuellement que
trois athénées? A côté d'un nombre
considérable de collèges patronnés et
de collèges épiscopaux, il n'y a plus
que trois athénées dans les deux Flan
dres réunies Bruges, Ostende et
Gand.
M. Nolf. Et ils sont inaccessibles
aux enfants de toute notre région.
M. Hymans. Comme on le dit
mes côtés, ces établissements sont in
accessibles-aux enfants de très nom
breuses familles habitant les petites
villes des Flandres
Un exemple est caractéristique Je
le découvre dans la ville que repré
sente ici l'honorable rapporteur du
budget de l'instruction privée, M. (Jo-
laert. Très bien I et rires a gauche).
L'honorable M. Colaert est bourg
mestre de la ville d'Ypres écoutez
son histoire il y avait autrefois,
Ypres, un collège commnnal. Lorsque
les libéraux arri érent au pouvoir ils
y créèrent un athénée. Après 1884, le
gouvernement catholique eut hâte dé
supprimer cet établissement et le col
lège communal reparut mais l'hono
rable M. Colaert, bourgmestre «le la
ville d'Ypres et partisan de l'enseigne
ment privé, n'eut rien de plus pressé
que de suppumer le collège communal
si bien qu'il n'y a plus aujourd'hui
Ypres qu'un seul établissement d'en
seignement moyen, c'est le collège
épiscopal
M. Colaert. îapporteur. Et M.
Colaert a voté contre la suppression
du collège communal voilà comment
vous écrivez l'histoire Rires droite).
M. Capelle Les amis de M, Co
laert l'ont supprimé, malgré leur pro
messe avant l'élection do le maintenir
Al Hymans. Et voyez, Messieurs,
l'admirable contradiction
MColaertrapporteur. - Mais pas
du tout la contradiction est chez
vous puisque je vous affirme que j'ai
voté contre la suppression que vous me
reprochez.
M. Nolf. Mais vos amis l'ont votée
et vous n'avez pas soutenu M. deStuers
quand il a interpellé la Chambre.
M. Colaertrapporteur. Je n'ai
pas voulu blâmer le gouvernement
d'avoir approuvé la délibération du
conseil communal.
M. Hymans. L'honorable M. Co
laert défend, devant cette Chambre,
la nécessité de la coexistence d'un en
seignement libre et d'un enseignement
public, entre lesquels les parents pour
ront choisir.
Eh bien, qu'a-t il fait, M Colaert,
Four assurer le libre choix de l'école
1 a, et si ce n'est lui ce sont se9 amis,
supprimé l'enseignement public et as
suré le monopole de l'école épiscopale
Approbation gauche).
M. Colaertrapporteur. -- Toutes les
écoles primaires sont restées Ypres.
Protestations gauche).
MHymans. Moo cher collègue,
j'estime que vous avez assez parlé
hier et aujourd'hui.
M Colaertrapporteur. Et moi
j'estime que vous devez dire l'exacte
vérité. Approbation droite).
M. le Président. La rectification
est faite N'interrompez pas davan
tage.
Séance du Mercredi 8 Avril 1908
Par 70 voix contre 61 et 5 absten
tions la Chambre a décidé de siéger le
matin partir de Mercredi.
Continuant la discussion du budget
des arts et des sciences, elle a entendu
le ministre répoudre aux diverses ob
servations présentées.
Après avoir rendu hommage M.
Woeste, MDescamps David s'est dit
heureux de pouvoir développer notre
patrimoine intellectuel et artistique.
S'occupent ensuite de la question des
subsides, il s'est refusé énergiquement
donner sou opinion sur le système
Verhaegen et consorts. S'il le juge utils
il déposera un projet dont il prendra
la responsabilité.
Fin attendant, l'Etat continuera
subsidier les écoles libres.
Le ministre, grand maître de l'in
struction officielle, a condamné ensuite
l'enseignement neutre, en faisant l'élo
ge des écoles confessionnelles.
Puis traitant de la question des illet
trés il a soutenu que leur nombre
diminuait cependant si la fréquenta
tion scolaire est reconnue insuffisante,
il proposera certaines mesures.
Le débat budgétaire a été alors in
terrompu et l'on a reparlé du Congo
M. Buyl a invité le gouvernement lui
répondre, avant l'ouverture du débat
sur la reprise, une question qu'il
avait posée concernant la convention
conclue entre le Domaine de la Cou
ronne et M. Wouters-Dustin M. Delbeke
s'est refusé rien promettre.
Ensuite AI. Paul Janson a proposé
la Chambre de se séparer le jeudi 16
courant jusqu'au jeudi suivant. AI.
Renkin s'y étant opposé, la motion a
été repoussée par 71 voix contre 66 en
dépit d'un discours de AI Vandervelde
déclarant que l'opposition visait sur
tout. par cette demande, au respect
des convictions religieuses de la droi
te
On siégera donc le Vendredi Saint.
La fin de la séance a été consacrée
au budget des Sciences et des Arts.
Ap. ès avoir défendu son amendement
portant 100 Ou francs le crédit en
faveur de la construction et de l'a
meublement de locaux des écoles
moyenues, AI. Alasson a répondu aux
critiques adressées par le ministre
l'enseignement neutre et il a combattu
les subsides donnés aux écoles confes
sionnelles.
Pendant sou discours, un incident
rétrospectif a surgi entre AI AI Dernblon
et Carton et celui-ci, étant clos, après
échange d'expressions vives, AICol/s
a pu revenir sur ses piécédentes obser
rations concernant la question scolai
re.
Séance du Jeudi 9 Avril 1908
Au début de la séance, le président
fait.savoir que M. H Delvanx. ayant
été nommé gouverneur de la province
de Liège, avait fait parvenir sa démis
sion de député.
C'est M. du Bus de Warneffe,supplé
ant, qui, après vérification de tes pou
voirs, a été nommé membre de la
Chambre et admis prêter serment
Ceci fait, M Descamp9 a repris son
discours devant des banquettes vides.
Le ministre a fait l'éloge du gouver
nement catholique et de son oeuvre
s.olaire, apprécié même par les Chi
nois, a-t-il dit, et il aTdéclaré que dans
les nominations universitaires, il n'est
inspiré que par le souci scientifique et
non politique.
Puis M Descamps lit toutes les notes
que lui ont fourni ses fonctionnaires.
Les meilleures choses ont une fin,
et quatre heures, essoufflé, le minis
tre exhala le point'final -
Alors M. Terwagoe fit cette proposi
tion
La droite a demandé hier de siéger
pendant la semaine sainte et de tenir
des séances le matin, dès Mercredi.
Ce sera un surmenage, et déjà beau
coup de vos collègues de droite se re
posent présentement.
Je vous propose donc de nous don
ner congé jusqu'à Mardi, afiu de nous
permettre de lire les documents.
Il est vraiment bizarre, qu'à l'occa
sion de l'anniversaire du Roi, la Cham
bre siège. C'est inouï, ma parole Hier,
vous décidiez de travailler pendant la
semaïuesainte aujourd'hui, vous vous
moquez du Roi. (Hilarité
M. Dernblon. Et nous voulons
qu'on respecte le Roi. (Nouvelle hila
rité.)
M. Liebaert (Jette proposition
n'est pas sérieuse, car notre ordre du
jour est déjà surchargé
MTerwagne. Il est inadmissible
qu'on veuille nous astreiudre être ici
nous membres de la minorité, alors
que les membres de la majorité qui
votent des séances extraordinaires ne
sont jamais leur poste (Très bien.)
Je léclame donc l'appel nominal sur
ma proposition lever la séance en
signe de réjouissance dynastique et se
séparer jusqu'à Mardi.
L'appel nominal fit constater la pré
sence de soixante-quinze membres
seulement. Dernblon cria Vive le
Roi et la séance fut levée.
Séance du Mercredi 8 Avril 1908.
Le référendum Hanrez
Le Sénat vote la proposition postpo-
eant les élections provinciales ainsi que
le projet de loi modifiant les statuts de
la caisse de prévoyance pour les secré
taires communaux
M. Hanrez développe ensuite longue
ment la proposition d'organiser un ré
férendum sur la question du Congo.
M. Vandewalle se déclare partisan
convaincu de la reprise mais il votera
la proposition de M. Hanrez car il ne
redoute pas une consultation publique
sur cette question
M Schollaert fait un long discours
pour démontrer juridiquement que la
proposition de M Haniez est inconsti
tutionnelle.
M. Goblet d\4lviella, s'attache dé
montrer la constitutionnalité de la
proposition de M Hanrez.
Après quelques mots de celui ci, la
discussion est close et l'on procède au
vote.
La prise en considération est reje
tée par 40 voix contre 20 et une ab
stention.
Le Sénat a puisé la discussion dn
budget de l'agriculture.
je
La Commission des XVII du SéDat,
chargée d'examiner le projet de loi
relatif la reprise du Congo et au
gouvernement des possessions colonia
les est ainsi composée
MM Simonis, président Braun,
Claeys Boûûaert, Werner de Mérode,
Renesse, Devolder, d'Huart, d'Ursel,
Le Clef, 't Kint de Roodenbeke, cléri
caux; Dolaunoy,deSélys Longchamps,
Goblet d'Alviella, Hanrez, Verspreeu
wen, Wiener, libéraux et La Fontaine,
socialiste.
A l'occasion de l'approbation du
compte de cette église, M. le conseil
ler Boone a demandé que les plans
des travaux en voie d'exécution y
soient exposés.
M. le Bourgmestre a promis d'en
faire la demande au conseil de fabri
que, et fait connaître que tous les
plans des nouveaux travaux seront
imprimés.
Fort bien, nous ne pouvons qu'ap
prouver cette décision, mais nous
sommes d'avis que les dessins de
vraient être accompagnés d'un mé
moire ou rapport explicatif et justi
ficatif, et l'exposition publique en
avoir lieu avant leur approbation et
non au cours de l'exécution des tra
vaux, afin que les personnes compé
tentes en architecture et en archéo
logie ou qui s'intéressent la conser
vation de nos anciens monuments,
puissent les examiner loisir, les
discuter et émettre le cas échéant
leurs observations.
Cette mesure aurait peut être pour
résultat d'empêcher les restaurateurs
de commettre des gaffes et d'occa
sionner des dépenses importantes et
inutiles.
A ce propos, rappelons ici que lors
de la polémique entre M. Surmont et
M. Arthur Merghelynck, au sujet du
délabrement de nos monuments, ce
dernier nous a appris par la brochu
re qu'il a publiée, qu'il existait dans
les combles de l'hôtel des Invalides
Paris un plan en relief de la ville
d'Ypres, que Louis XIV après la
conquête de - notre pays avait fait
dresser une grande échelle et dont
on peut tirer partie, paraît-il, sous
plus d'un rapport.
Nous sommes curieux de savoir si
notre ingénieur-architecte a consulté
ce plan intéressant avant d'étudier la
restauration de notre cathédrale
Programme du CONCERT suivi de
RE DOUTE qui aura lieu Dimanche
12 Avril 1908. 7 1/2 heures précises
du soir, au local, rue du Séminaire,
avec le concours de Mra# J. De Wilde,
(chantense légère), Mr J. De Wilde,
(barytoD), artistes lyriques et de M*11*
E. Dedullen, pianiste accompagnatri
ce.
F R O G R A M M E
lre Partie.
1. Les Chevaliers Cardes
Marche triomphale. P. Thomas.
2. Le Grand Mogol
Fantaisie. Audran.
3. Avènementouverture H. Moerman.
4. Violetta, Valse L. Moeremans.
2me Partie.
Opéra comique en un acte de POISE
Personnages
Charlot,
ouvrier- ébéniste,
Mr J De Wilde.
Louisette,
jeune ouvrière,
Mme J. De Wilde.
Lascènese passe Paris sous Louis XV
3me Partie
RE D O UT E.