Quelle logique L'histoire du Stand. Encore propos de la visite de Victor Hugo en 1864. Encore le Stand. Théâtre d'Ypres. Cou rses (TYpres. AVIS. Société Royale des Francs Arbalétriers. POPERLAGIIE. Société Philharmonique. Répétition-Concert Chambre des Représentants. Cour d'appel de Gand. Subornation de témoins Parmi les questions adressées M. le ministre des travaux publics, en séance du 22 Avril 1908, figure celle de M. Van Merris, conçue comme suit A différentes reprises, j'ai eu l'honneur de vous recommander 1a construction de passerelles pour piétons aux ponts mobiles de la Lys Wervicq et domines. -» 7,000 8,000 ouvriers doivent y passer quatre fois par jour pour aller travailler en France et souvent les ponts étant tournés, ces ouvriers ne peuvent arriver l'usine l'heure fixée et s'exposent par là des répri mandes de leurs patrons et même des amendes. Ne serait-il'pas possible de mettre fin au plus tôt cette situation vexante M. Van Merris ne fait que repren dre une question qui a déjà été posée diverses reprises et dont M. Nolf s'est maintes fois occupé. Le travail sollicité est d'une utilité incontestable et il est vraiment inouï qu'il ne soit exécuté depuis longtemps. Mais comment ce brave M. "Van Merris expliquera-t-il ses électeurs qu'il veuille faciliter l'accès de la France 7 ou 8;ooo ouvrier*, alors que pendant toute la campagne élec torale qui a précédé les élections lé gislatives dernières, lui et ses amis, n'ont cessé de représenter la France comme un pays pourri La réponse faite par M. Colaert la demande de M. le Conseiller Boone désirant savoir si vraiment la ville était disposée tenir sa promesse de construire un Stand, ne nous a nul lement surpris. Dès que notre Maïeur se voit ac culé au pied du mur, il fait une pi rouette et déclare, par des éclats de voix, qu'il n'est pas responsable du retard dans la construction des travaux promis c'est une habitude prise dont personne n'est plus dupe. L'affaire du Stand a toute son his toire. Elle est très intéressante et mérite d'être connue, elle date de l'année 1886. L'ancienne administration, pour faire droit aux réclamations qui lui étaient parvenues de la part de quelques habitants du Quartier de Commerce, contre les dangers du tir, avait supprimé le Stand, l'an cienne Porte du Temple et avait chargé un spécialiste, M. Libioulle, rédacteur en chef du Tir Belge, de faire un projet qui fut présenté en 1888, lequel devait coûter 50,000 fr., le Stand ayant plusieurs cibles de 200 et de 400 mètres. Si nos souvenirs sont exacts, le Commandant du génie, M. Devèze, pour des raisons techniques, l'avait combattu d'après lui, les voisins auraient couru trop de dangers. Pour ces motifs, l'on n'en parla plus. Le successeur de M. Devèze, M. Swarts, fit, en 1900, un nouveau projet, au même endroit, de 300 mè tres, donnant l'assurance que tout danger était écarté. M. Mahy remplaçant M. Swarts, talonné par le gouvernement pour la mise en exécution, écrivit l'admi nistration communale, la fin de l'année 1900, pour connaître sa dé cision il eut pour réponse que les études de M. Coomans n'étaient pas assez avancées. En 1901, M. le Commandant Mahy renouvela sa demande et il reçut la même réponse. Qui était en ce moment en défaut L'architecte cause de sa grande besogne, ou M,Je Bourgmestre par son mauvais vouloir Et voilà comment le Stand fut en terré avec les honneurs d'un service de première classe Il ressuscita, en 1903, grâce aux instances de M. le Commandant du génie et aux ré clamations, de plus en plus vives, de la garde civique, mais de nouveau toutes les demandes furent ren voyées aux calendes grecques, pré textant que les études de M. Coo mans n'étaient pas terminées. Pour donner un semblant de satis faction aux intéres-és, notre Premier, dans toutes les occasions où nos officiers de la gaiMe civique étaient présents," parlait de son dévoûment l'égard de ce corps d'élite créé pour la sécurité du pays, et pronon çait des discours enflammés pleins de patriotisme. Il fit même plus tous les ans, sur sa demande, un crédit de 30,000 francs fut voté pour la construction du Stand et notre Maïeur donna sa parole qu'il allait être construit immédiatement, mais rien ne fut fait. Il a fallu une pétition pour remet tre de nouveau la question l'ordre du jour. M. Colaert a été, au Conseil com munal, d'une audace qui lui est habi tuelle, mais peu correcte en affirmant que c'est le génie militaire qui est cause du retard. T en is ikke met Ce n'est pas plus difficile que cela de la part du Maïeur de dire le contraire de la vérité. Pour aboutir, la Commission agi rait sagement en étudiant le projet du Commandant Swarts et en le pour voyant des installations perfection nées en usage dans tous les nouveaux Stands. Il paraît que nous avons été induit en erreur au sujet de ce que notre journal a rapporté de la visite de Victor Hugo, faite notre ville, en 1864. Quand, au mois d'Octobre de la dite année, l'illustre poète est venu en nos murs, accompagné de Mada me Drouet, (une fervente admiratrice de son génie et de ses œuvres, non sa belle-sœur) et de ses deux fils, Char les et Victor, il n'a eu d'autres cicé rone que Messieurs Jules Lameere, alors Substitut du Procureur du Roi, aujourd'hui Président; la Cour de Cassation, et l'avocat H. Bossaert. Pendant deux jours, ces Messieurs ont seuls eu le privilège et l'honneur de faire, l'immortel écrivain et son intime entourage les honneurs de la ville qu'ils ont fait connaître dans toutes ses parties intéressantes. Ce sont eux qui ont conduit M. Hugo chez M. François Bohm, lepère de M. Aug. Bohm absent en ce mo ment, et dont le grand poète, grand amateur d'art et grand connaisseur, avait, dans sa visite au Musée, fort admiré les beaux dessins de nos an ciennes maisons en bois presque toutes disparues. L'artiste-peintre était pris, ce moment, d'un de ses fréquents accès de goutte, et ce fut avec une bien vive émotion qu'il reçut, en son atelier, au bout de la rue de Lille la visite d'Hugo. Celui-ci l'ayant complimenté au sujet des dessins en question, il offrit son éminent visiteur de lui en faire tenir des copies par leur auteur même, ce qui fut accepté avec un vif et gracieux empressement. De là, après envoi, la lettre de remercîments du 6 Novem bre 1864, reproduite dans la Gazette des Beaux-Artsde Paris, (livraison du ir Août 1865) au milieu d'un très- intéressant article de M. F.-J. Guiffrey sur Les vieilles maisons flamandes de la ville d'Ypres. Ce fut au cours de cette même vi site/que l'illustre voyageur, ayant examiné avec beaucoup d'intérêt d'anciens instruments de torture ac compagnés de procès-verbaux d'exé cution rédigés en flamand, MM. La meere et Bossaert répondant un regret par lui exprimé, offrirent de faire, pour les lui envoyer, des tra ductions en français de ces vieux documents, ce qui fut agréé avec une égale satisfaction. Lors de la visite faite la vieille cathédrale, la seule assistance aussi de MM. Lameere et Bossaert, il ne fut point question de l'existence an cienne d'une petite porte, murée depuis, et qui aurait été destinée l'expulsion des excommuniés qui se seraient encore aventurés pénétrer dans l'église. L'illustre isiteur se borna beaucoup admirer le superbe monument et toutes les choses inté ressantes qu'il renferme. Il s'extasia encore plus dans sa visite nos vieilles Halles, qualifiant magistralement de forêt leurs immenses et hardies toitures non- voûtées. Pendant son séjour Ypres, M. Hugo prit un jour pour aller, avec sa suite, visiter l'église de Dixmude et son curieux jubé. De retour en l'île de Guernesey, où il vivait alors en exil la suite du coup d'Etat du 2 Décembre 1851 et après sa honteuse expulsion de notre pays, le génial auteur de Notre-Dame de Paris et de tant d'autres chefs- d'œuvres, adressa, sous la même date du 6 Novembre 1864, et de Haute- ville house, ceux qui avaient eu la bonne fortune de le piloter en notre ville, une jolie lettre, pleine de cor dialités, religieusement et discrète ment conservée par un des destina taires, possesseurs encore, chacun, d'une photographie de l'immortel poète, portant, avec sa signature, la date du 10 Octobre 1864, aussi tracée de sa main. Nous avons inséré plus haut l'arti cle VHistoire du Stand dans lequel un ex-tireur nous expose, pour les avoir suivies de près depuis 25 ans, les péripéties et les tribulations de cette intéressante question. Si nous ajoutons quelques lignes, c'est pour mettre davantage en relief les senti ments qui animent notre extraordi naire Bourgmestre. S'il n'y a pas de Stand Ypres la faute .en est, a déclaré notre Premier, au Génie militaire Sur quoi repose cette affirmation que nous taxons de fantaisiste et de désobligeante l'égard d'un corps d'élite Lefait, qu'en 1888, le commandant du Génie Devèze n'ait pas trôuvé dans le projet Libioulle toutes les ga ranties de sécurité, est-il suffisant pour accuser cet honorable officier et tous ses successeurs de parti-pris Nous ne le croyons pas. Qu'est-ce qui prouve, d'ailleurs, que le projet Libioulle, entouré de quelques garan ties nouvelles, n'aurait pas satisfait le Génie militaire En 1900, le commandant Swartz présente lui-même un projet offrant toutes sécurités. Est-ce là lefait d'un officier usant de parti-pris contre une institution Son successeur, le commandant Mahy, fait l'administration commu nale deux rappels au sujet du Stand et ne reçoit nulle satisfaction. Depuis lors les chefs du service du Génie n'ont pas eu s'occuper de la ques tion. Est-ce une raison de les taxer de parti-pris Nous estimons, au contraire, que Messieurs les officiers du Génie n'ont pas de leçons de patriotisme rece voir de notre Bourgmestre qu'ils connaissent leurs devoirs envers l'ar mée et que loin de contrecarrer une institution indispensable au perfec tionnement de celle-ci, ils sont les premiers l'appeler de tous leurs vœux. S'il y a eu parti-pris et négligence, jusqu'à ce jour, chacun sera d'accord dire que c'est du côté du Bourg mestre. Autre fait qui dépei nt notre premier A la séance de Samedi dernier, le Bourgmestre a solennellement appris ses bons conseillers, que sur ses instancesle Gouvernement par l'or gane de M. de Trooz, avait promis son intervention Or, personne n'ignore que l'intervention du Gou vernement est obligatoire jusqu'à concurrence de 1/3 de la dépense. Voilà comment le geai se pare des plumes du paon. Enfin, cédant aux instances de M. le Conseiller Begerem, qui trouve que la Garde-civique, dans laquelle il occupe le grade de Lieutenant, a été suffisamment bernée jusqu'ici, M. le Bourgmestre a consenti nommer une commission, tout en dé clarant ne pas avoir beaucoup de confiance dans certaines commissions et être d'avis que celle-ci n'aboutira pas. Voilà donc dans quels sentiments notre Premier se trouve pour mar cher a la prompte réalisation de la question patriotique du Stand C'est tout-à-fait réjouissant et tout plein d'espérances. La représentation de FAUST, qui se ra donnée le Samedi S .\fili prochain par la tournée lyrique Talabot, promet de re -.ne véritable soirée de gala. Jl ne pous est pas donné souvent des spec tacles d'opéras, montés avec autant de soins par 'les tournées de passage. La présence du ballet surtout, a déjà pro duit son effet magnétique. Bon nombre d'amateurs de musique, qui le sont aussi de l'esthétique, dont la danse a le privilège, pourront ce soir-là satisfaire la fois leurs oreilles et leurs yeux. Le grand ballet du Walpurgis est extrê mement important, il remplit lui seul pres que tout un acte. La musique en a été compo sée par Gounod spécialement pour le théâ tre national de l'Opéra, après que l'ouvrage avait déjà été édité, c'est la cause de son absence dans la partition piano et chant. Au point de vue musical, le ballet de FAUST se joue dans tous les grands concerts classiquesdont il forme unecopieuse partie du programme lorsqu'il est exécuté en entier. FAUST sera joué par la Tournée Talabot avec ChoeursBallet et Orchestre. Le Sport Hippique de notre ville organise le Dimanche 14 Juin prochain, une Fête sportive avec le bienveillant concours de tout le personnel de l'E cole d'Equitation. Les prix alloués s'élèvent 3,300 francs. Ceux qui désirent se faire membre de la société du Sport Hippiqued'Ypres (10 francs par an pour toute la maison née) sont priées de se faire inscrire jusqu'au Dimanche 7 Juin, chez le se crétaire, M. Firm. Nouwynck, rue de Lille, 35, Ypres. TIR AUX OISEAUX. lr Oiseau Brunfaut A. 2e Oiseau Pintelon J. DU Vendredi V Mal 190S. 1. Alle/ro militaire. E.Van Elslande. 2. Richard, III. Ouverture P. Gilson. 3. Giriméo, duo de Concert prclarinettes C. Douet. 4 Ballet Egyptien J. Luigini. 5 Vie d'artiste, Valse. J. Strauss. 6. Pantomimesuite d'orchestre. P Uacôme. 7. Les Rastas, marche avec trompettes et tambours E. Van Elslande. Toute la semaine a été consacrée la discussion de motions de tout genre. La question du Congo paraît décidé ment ne devoir être tranchée que dans une session extraordinaire, après le3 élections. La Cour (l'appel de Gand a statué, Jeudi matin, dans l'affaire de suborna'ion de témoins et de faux témoignage mise char ge d'un sieur Lerouge, au cours de ses fonc tions déchetin catholique de Mouscron. et de M. Bekaert. imprimeur Bruxelles. Le premier s'était adjugé les fournitures d'impression de la Ville, fait qui fut dénoncé par un organe libéral. Le second prévenu, ami de l'échevin, s'était prêté dire pu justice que c'était lui qui avait fourni les

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2