Revalenta du Barry. L'Ouïe aux Sourds s Un beau discours. SUITE du beau discours pro noncé par M. Hymans au cours" de la discussion du budget des sciences et des arts. S.WTÉ A TOUS 'ÏÏd»ec,»r Carottes longues. imprimé?. Le tribunal de Courtrai les avait condamnés respectivement trois mois de prison, et deux mois d'emprisonnement avec sursis pour le deuxième. La Cour d'ap pel a confirmé ces condamnations, et a alloué les dommages-intérêts réclamés par l'éditeur libéral qui s'était constitué partie civile aux débats. M. Hymans. On a fait l'instruc tion obligatoire des objections politi ques. M Colaert nous a dit Le que vous voulez c'est l'instruction laïque et obligatoire en réclamant l'instruction laïque, vous voulez tout simplement supprimer notre enseignement catholi que. Il est impossible de jouer sur les mots avec plus de dextérité et, que M. Colaert me permette de l'ajouter, avec moins de bonne foi Car enfin, quand nous disons instruction obligatoire et laïque qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire Puisque la Constitution proclame la liberté de l'enseignement, puisque per sonne ne songe la supprimer, puisque personne n'a la puissance de suppri mer l'enseignement libre, puisque l'enseignement libre donc continuera d'exister, où donc voulons nous la laï cité Où cela Assurément, ce n'est pas dans les écoles libres. M Colaertrapporteur. Il ne man querait plus que cela M. Hymans. Eh bien, alors La question est claire comme le jour. Vous avez essayé de faire croire, non pas aux membres de la Chambre, mais aux naïfs qui peut-être et je n'en su 18 pas certain vous écoutent au dehors, que quand nous réclamons l'instruction obligatoire, nous voulons la laïcité obligatoire Or, cela n'est pas vrai Nous disons l'enseignement libre subsistera et le père de famille aura le choix entre l'école libre et l'école publique. Mais nous disons aussi dans les écoles pu bliques, c'est-à-dire dans celles orga nisées par l'autorité publique, par les communes ou sous la direction de l'Etat, l'enseignement sera laïque. Et, Messieurs, il doit être laïque, car notre doctrine est celle-ci l'Etat est laïque M Colaertrapporteur. C'est votre doctrine, mais ce n'est pas la nôtre. Nous ne voulons pas de l'école neutre ou laïque. Exclamations gauche et Vextrême gauche -.) M. Destrée. Comment ce n'est pas la vôtre M Demblon. La Constitution est laïque et vous devez la respecter, com me nous le faisons M. Hymans. Voilà que l'honora ble M, Colaert ne se contente pas de l'école confessionnelle, il veut l'Etat confessionnel M. Colaertrapporteur. L'école. M Hymans. Eh bieD, mon hono rable collègue, permettez moi de vous renvoyer un discours que je n'ai pas sous les yeux npais j'ai une bonne mémoire - que prononça ici autrefois un homme dont vous ne discuterez pas l'autorité, un des anciens chefs de votre parti, M. Jules Malou qui reconnais sait le principe de la laïcité de l'Etat. M. Colaertrapporteur. De l'Etat, mais pas de l'école M. Hymans Vous reconnaissez donc que l'Etat est laïque. Etcomment ne le serait-il pas L'Etat, c'est tout le monde, c'est la société tout entière, c'est uu ensemble d'hommes profes sant des religions, des convictions dif férentes. L'Etat moderne est donc laïque et neutre et, par conséquent, l'écple de l'Etat moderne, l'écolede la commune, l'école de l'autorité publique est égale ment laïque et neutre. Messieurs, telle est la doctrine du parti libéral depuis 60 ans. Nous som mes en 1908, mais en 1846 déjà, nos pères, ceux qui ont posé les premières bases d'une organisation du parti libé ral, ontdit quel'enseignementdel'Etat doit être organisé sous l'autoritéexclu- sive du pouvoir civil. Tout cela, c'est la même chose. Autorité du pouvoir civil, laïcité, neutralité, tout cela c'est la même chose, ce sont des expressions différen tes d'un même principe, d'une même conception. Mais nous ne voulons pas de mono pole, il n'y a pas déplus grands adver saires du monopole en matière scolaire que nous nous sommes de vrais libé raux, nous ne voulons pas du monopo le de l'Etat, nous voulons la concur rence qui est le levier essentiel du progrès, nous estimons qu'elle est nécessaire dans tous les domaines, dans le domaine intellectuel aussi bien que dans le domaine commercial et indu striel. Nous ne voulons pas d'un monopole de droit pour l'Etat, mais nous ne vou ions pas davantage d'un monopole de •fait pour l'Eglise. M Colaert, rapporteur. Répondez i.e'que j'ai dit propos de l'article de M. Janson dans Le Ralliement. Il me semble que vous désavouez M. JansoD maintenant. M. Hymans. Or, par le jeu des subsides, vous arrivez en tait substi tuer l'école confessionnelle l'école publique. Vous tendez rétablir la suprématie de l'Eglise. Nous voulons le libre choix de l'éco le parce que nous nous inclinons de vant le droit sacré du père de famille de décider de l'éducation de ses enfants. Nous n'admettons pas que l'Etat fasse violence aux pères de fa mille. En somme, nous voulons la vraie liberté. Qu'avez vous nous reprocher L'article 17 de la Constitution consacre la liberté d'enseignement et nous ne demandons pas qu'il soit revisé. Il n'est pas inutile d'examiner de plus près ce que veut la Constitution, car nous entendons formuler droite les interprétations les plus audacieuses de la pensée des constituants. La Con stitution dit que l'enseignement est libre et que l'instruction donnée aux frais de l'Etat sera réglée par la loi. Parce que le constituant a dit d'a bord que l'enseignement est libre et qu'il a dit ensuite que l'instruction donnée par l'Etat est réglée par la loi, résulte-t il de là que l'instruction don née par l'Etat devrait être reléguée au second plan et ne serait admise qu'en ordre subsidiaire Quelle plaisanterie Est-ce que, d'autre part, la Constitution dit que l'enseignement libre doit être subsidié? Qu'y a-t il de tout cela dans la Consti tution Elle n'en dit rien et si vous îelisez les débats du Congrès national, si vous vous imprégnez de l'esprit qui dominait cette admirable assemblée, vous reconnaîtrez que le Congrès na- tioual n'eut d'autre préoccupation que de reconnaître, de garantir la liberté d'enseignement, le droit d'enseigner. Il a dit l'enseignement est libre, li n'a pas dit il y aura un enseigne ment privé, que l'Etat sera tenu d'en courager. La distinction est fondamen tale. Le Congrès de 1830 délibéra sous l'impression do la politique du roi Guillaume. Cette politique, en matière d'enseignement, avait tendu la suppression de l'enseignement reli gieux, la main mise de l'Etat sur l'éducation, la confiscation de la jeu nesse. Remarquez, Messieurs, que ce systè me, au point de vue scolaire, a donné de très beaux résultats, mais au point de vue des principes, il est certain que la politique du roi Guillaume fut une politique anti libérale Le clergé catho lique, les populations catholiques bel ges s'insurgèrent contre elle et ce fut une des causes de la révolution. Paral lèlement, '.apolitique du roi Guillaume avait été une politique décompression et de répression l'égard de la presse. Ainsi, il se fit que les libéraux récla mèrent la liberté de la presse, que les catholiques exigèrent la liberté d'en seignement et que de leur rapproche ment jaillit un élan d'émancipation politique qui engendra la révolution et mena la proclamation des plus larges ibertes publiques. [Le bruit des conver sations couvre la voix de Vorateur.) Messieurs, il est très ennuyeux d avoir un rapport suspendu sur sa tete (hilarité générale), d'autant plus, qu il est, dit-on, très volumineux... (Jvouveaux rires Je puis donc vous défier de trouver dans les actes du Congrès dans les discours des constituants un argument quelconque qui légitime la thèse expo sée ici, consistant dire que l'ensei gnement libre devrait être placé au premier plan, l'enseignement public n étant qu'accessoire, et que l'ensei gnement prjvé devrait être subsidié par 1 Etat Interruption de M. Janson H. Colaert, rapporteur. Vous êtes en contradiction avec M Janson. M. Hymans. La théorie du subsi de est une théorie nouvelle. La Consti tution proclame le droit et c'est tout c'est vous qui avez ajouté le subside Pour nons l'enseignement public est, comme l'a admirablement défini l'ho norable M. Vandervelde, un service public. [Bruit.) Il y aune chose que nous ne pouvons pas admettre, c'est que l'éducation des enfants, c'est que la formation de l'entance populaire devienne purement une affaire privée, rentre dans le do maine des entreprises individuelles. Que l'Etat abandonne sa tâche pumor- diale, la plus grande, la plus élevée, la plus noble, qu'il l'abandonne des particuliers eu disant qu'il s'en désin téresse, nous ne pouvons l'admettre Non, le devoir de l'Etat est d'organiser un enseignement public modèle il faut que cet enseignement soit le meil leur il faut que par sa valeur il prime les autres. C est le devoir de l'Etat, c'est le devoir du ministre de l'ensei gnement public que l'on appelle aujourd'hui le*ministre des sciences et des arts, c'est lui qu'imeombe l'obli gation de faire que l'ensejgnement de l'Etat, quiest établi pour tous, soit le premier de tous Donc, Messieurs,, dans ce domaine nous luttons pour des principes Quand nous défendons l'idée de l'école neutre, de l'école laïque, quand nous défen dons l'idée de l'obligation scolaire avec le respect de la liberté des pères de famille, nous défendons des principes qui sont associés au développement et au progrès du pays. Et vous, que faites-vous donc Que demandez-vous Vous demandez de l'argent, et l'autre jour nous avons entendu cette réplique bien caractéris- que de l'honorable M. Colaert. L'ho norable M. Franck lui disait nous respectons la religion, et M. Colaert de répoudre impudemment et les sub ventions Rires ironiques gauche.) Ah le respect de la religion, ce n'est rien Ce qu'il vous faut c'est de l'argent Eti bien,j'oppose une politi que de principe une politique mer cantile. M. Colaertrapporteur. -- Et l'uni versité de Bruxelles pour laquelle vous recevez des subsides MFurnémont. Rendez l'argent [Rires) M. Colaert, rapporteur. Il faut refuser les subsides pour votre univer sité libre. M. Demblon Vous prônez toujours la pauvreté et vous ne faites que men dier pour vous M. Hymans. Sait-on ce que tou chent les écoles libres Un document a été publié sur la demande de l'hono rable M. MechelyDck. On le dépose généralement au greffe, et on avait pris l'habitude de ne jamais l'impri mer. Il nous renseigne sur la question. Et nous avons pu calculer, d'après les chiffres officiels, ce qu'actuellement l'Etat, les provinces et les communes payent-l'enseignement libre. Je vous fais grâce des détails, vous lirpz le do cument, mais le total est de 8,650,000 francs. Et, messieurs, ce n'est pas assez, il faut encore que par des réformes nou velles on impose aux communes et aux provinces l'obligation légale de subsi- dier toutes les écoles privées. Car, Messieurs, nous assistons aux prodro mes d'une nouvelle guerre scolaire. Nous avions une loi de 1884. Elle était relativement modérée. C'est M. Beer- naert qui l'avait faite alors est venu M. Schollaert il a tait la loi de 1895 qui a singulièrement aggravé le régime de la loi de 1884, et qui, notamment, a établi le droit- aux subsides pour les écoles privées non adoptées mais adop tables. MHambursin. Et la députation cléricale bruxelloisea votécontre cette loi de 1895. M. Hymans. Ce n'est pas assez encore. Cette loi de 1895 ne suffit plus aux esprits ardents de la droite. Il faut supprimer l'enseignement des villes. On s'est rendu maître de l'enseignement dans les campagnes les écoles neutres des villes subsistent A gauche Voilà M. Hymans. L'enseignement com munal pour lequel les grandes cités font de si larges sacrifices, faute d'a voir pu s'en emparer, on le détruira. On réduira les villes soit par la famine, soit par la dépense. Nous avons vn surgir dans ces der niers temps des systèmes divers. D'a bord celui de l'honorable M. Verhae- gen, puis celui d'un père jésuite, le P. Delplace, enfin celui d'un homme politique qui ne siège pas dans cette assemblée, mais qui est député sup pléant de Bruxelles, M. le comte de Grunne On cherche les moyens, d'une part de l'enseignement privé dans les subsi des des caisses publiques, d'autre part, en accablant les communes sous le poids des charges qu'on leur imposera au profit de l'enseignement libre, on cherche les mettre dans l'impossibi lité de subvenir aux besoins de leur propre en-.eignement M. Colaertrapporteur. S'il n'y avait plus d'enseignement libre que feraient ces villes-là MDemblon. On a répondu cent fois cela S'il n'y avait plus de cho léra Suite et fin au prochain numéro). sans purge et sans frais, par la délicieuse farine de santé, la Pour les convalescents, c'est la nourrie ture par excellence, l'aliment indispensable pour réparer les forces épuisées par l'âge, le travail ou les excès. Elle est aussi le meilleur aliment pour élever les enfants, qui la pren nent avec plaisir quand toute autre nourriture leur répugne. M. le D' Elmslie écrit ce sujet Votre Revalenta vaut son pesant d'or C'est avec le plus grand plaisir que je con- firme l'efficacité de la Revalenta, remède simple et toujours sans danjer, dans les con- stipauons opiniâtres et invétérées et les diar- rhées, où il produit l'effet de régulariser les fonctions intestinales puis dans les fièvres hectiques, surtout après la rougeole en un moi, c'est un réel adjuvant dans toutes les maladies où la nutrition est lésée. Docteur stein, des facultés de Leyde (Hollande) et de Moscou. Messieurs, Lorsque j'ai commencé faire usage de votre délicieuse farine, je ne pou- vais plus rien supporter les aliments reve- liaient incessamment, le creux de l'estomac toujours gonflé. Le manger me revenait dans la bouche pleines gorgées, et lorqu'il n'y avait plus rien dans l'estomac, je vomissais un acide comme du verjus, ce qui m'était toutes mes forces. Depuis que je fais usage de votre Revalenta, mes forces reviennent de jour en jour. «J. Payaud, Saint-Arnaud. En boites de 2 fr. 80, 4 fr. 80, 7 fr. 78, Envoi franco contre mandat-poste M. KALCKER YVIELEùANS, 2, rue Rouppe, Bruxelles chez tous les bons pharmaciens et épiciers. Ypres Libotte, pharm. Deliouck, pharm. Gaimant, pharm. Lire l'intéressant article publié aujourd'hui la cinquième page de notre journal. M U a r A O U c3 x5 bU c 05 "O C/5 S <V O O a C bu X i.2 05 53 T3 05 <rs 3 05 G7> G 05 S !- 2 se s-t< "2 Sso w sa S a. 53 ïfi eu •W fi g z Q UJ £c2 XL x S H z se CJ5 O s: ùL Cd XL z ta a H M rJL Z CC rA O O iO o o o o o JfîîOL-OOîfîOO oxi-®or'OTt O co oooooooo ooooooooo ooor^oooo— O O O iO T4 0 0 0 0 0 0 50 O O O O O O -H 70 O CO =5 «-J 05 co I S s s gi sfô .«s g? s'ë, U 05 O -05 O OJ I b-/i<ia.b&s3i Cette race convient tout particuliè rement pour la consommation d'hiver, époque où les autres races (courtes et 1/2 longues,) ont perdu leurs qualités culinaires. La carotte demande un terrain plus ou moins consistant, afin de former des racines bien nettes, elle craint comme tous les légumes-racines les fumiers patlleux aussi les engrais concentrés de commerce viennent ici avantageuse ment en appoint. Lors du bêchage, appliquons donc par are, 2,5 k. sulfate d'ammoniaque 4 k. chlorure de potassium et 4 k. su perphosphate engrais dont l'influence se fera aisément sentir dans la produc tion de racines d'excellente qualité, de

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 3