Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 10 Mai 1908. 68e année. \To 19. l'union fait la force i0araisftanl le SAimaiwIte. Vires acquirit eusdo. La Campagne Électorale. Empêcher Améliorer Les victimes du krach de la renie. Déd ié M. qui de droit. On veut bien l'instruction obligatoire au Congo mais pas en Belgique. Reprenons le Congo. La Chambre. Question. M. Nolf a posé en séance du 29 Avril 1908 la question suivante M. le ministre des chemins de fer Réponse. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 francs, p' la province Par an 4 fr 50 pr létranger Par an 6 fr. 6Q On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Vpres. Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQDSS THIBESiiiD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les anuonces on traite forfait. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Elle bat son pleiu, en ce moment, surtout du côté des libéraux et des so cialistes, qui organisent meetings sur meetings dans les villes et les campa gnes et reçoivent partout le plus chaleureux accueil. Ces succès des propagandistes anti cléricaux inquiètent vivement nos maîtres et leur frousse devient telle ment grande qu'ils se voient obligés d'appeler les ministres la rescousse M. Renkin s'est déjà rendu Iluy et Tournai. Voici que M Schollaert lui- même est allé Mons, Dimanche der nier, pour y donner une conférence, bureaux fermés, bien entendu. Son discours, dont les organes catho liques, nous ont rapporté les échos, sus cite de la part de l'Indépendance les excellentes réflexions suivantes M Schollaert a soutenu que les clé ricaux sont les vrais libéraux parce qu'ils savent respecter toutes les liber tés et n'accommodent pas leur façon la liberté d'autrui. Voilà qui est assez audacieux. Se réclamer de la liberté quand on se pose en défenseurs de l'Église, qui n'admet pas de salut en dehors de la vérité de légende qu'elle entend imposer au monde, cela peut impressionner des foules dociles qui ne réfléchissent pas, mais cela choque toute saine logique. Toute la politique cléricale tend porter atteinte la liberté de penser, la première de toutes les libertés M. Schollaert se contente de sinuples affirmations et il faut voir comme il fait bon marché du program me de ses adversaires suffrage univer sel, instruction obligatoire, service personnel, ce ne sont que des formules simplistes auxquelles se rallient les gauches, mais les discordances naissent chez elles dès qu'il s'agit de voir ce qu'il y a derrière ces formules. A peine nos adversaires seraient-ils aux affaires, s'est écrié M. Schollaert, que le dualisme s'affirmerait parmi eux Ce serait la gâchis le pays n'en vou dra pas Voyez-vous cela Parce que libé raux et socialistes pourraient ne pas être d'accord pour l'application d'un programme de gouvernement, on doit maintenir les clérn aux la direction des affaires Ce n'est pas la première fois qu'on parle ainsi et on dirait vraiment que les cléricaux escomptent beaucoup plus, pour leur maintien au pouvoir, les divisions de la gauche que leur pro - pre action politique. Au fait, les clé ricaux ont-ils encore un programme de gouvernement Sont ils d'accord sur les réformes réaliser Plus per sonne dans leurs rangs ne réclame-1 il le suffrage universel, l'instruction obli gatoire et le service personnel M. Schollaert n'en a pas soufflé mot. Faut- il en conclure que les catholiques qui se réclament vaguement de la démocra tie ont décidément renoncé toute ré forme de'ce genre depuis que M. Rpn- kin détient un portefeuille ministériel Franchement, l'intervention des mi nistres dans la campagne électorale n'est pas très heureuse pour le parti catholique elle fait surtout ressortir que, ti18 les appétits cléricaux étant satisfaits, la droite n'a plus de pro gramme réaliser et que le gouverne ment n'a plus d'autre préoccupation que de durer f La Flandre Libérale retient cette conclusion du discours de M. Renkin, ii tluy Il s'ensuit qu'il ne faut rien atten dre de M. Renkin. ministre IL EMPÊ L'HERA toute réforme avec autant d'obstination que M. Woeste Et s'il lui arrive de souscrire une AMELIO RATION, ce sera uniquement dans un sens clérical et confessionnel, pour as surer pluH de prépondérance encore au parti dont il défend lesintérêts an pou voir. Jamais le parti clérical ne dotera le pays d'une armée nationale. Jamais le parti clérical ne votera une loi sur l'instruction obligatoire. Il a peur de ces innovations qui pourraient conduire le pays dans une ère de progrès et d'émancipation intel lectuelle. M. Renkin n'a plus qu'un souci, c'est, comme il l'a dit, de rester «Adèle aux idées fondamentales qui forment le vieux programme de la droite, telle que la constitua Jules Malou. Ce qu'il faut faire, pour devenir et rester miuistre La messe que valait Paris, se mue en une apostasie pour payer le porte feuille O noble indignation, juvénile en thousiasme delà Justice Socialed'antan! Et dire qu'il y a des gen9 qui nous proposent d'admirer la trempe du ca ractère de M. Renkin, parce qu'il est un self-man Un arriviste ettréné, oui, sans dignité ni scrupule, qui marche au jourd'hui sur ses convictions d'hier pour satisfaire son ambition. Il n'est pas de type dont la carrière soit d'un exemple plus démoralisant La dégringolade du 3 p. c. qui impres sionne beaucoup les petits rentiers, commence causer au gouvernement une réelle inquiétude. Il vient encore, dit-on, d'émettre pour dix mil lions de bons du Trésor, afin de rache ter les titres et de soutenir les cours jusqu'aux élections. De leur côté les journaux cléricaux font des eflorts désespérés pour déga ger la responsabilité de nos maîtres compromise dans cette aventure. Mais ils ne peuvent rien contre les faits, et les faits sont là, brutaux et décisifs En voici un notamment don! quanti té d'intéressés peuvent se rendre comp te et dont ils ont souffrir C'est en carnets de rente que sont placées les parts revenant aux mineurs en suite de partages, d9 liquidations, d'héritages. Ce placement, est voulu par la loi afin de garautir contre tout aléa l'avoir de ceux qui sont placés sous tutelle. Or, ceux -dont le pécule a été ainsi converti au moment où la rente était au pair et quiarrivés aujourd'hui leur majorité, doivent réaliser afin de faire face aux nécessités du moment, ceux-là perdent 7 p c. de leur fortune. Supposez parexemple un modeste capi tal de 3,000 fr. attribué il y a quelque temps un mineur vendus au cours du jour, ses titres ne lui rapporteront que 2790 francs. Il aura subir une perte de 310 fr. Us sont nombreux les malheureux auxquels le gouvernement fait en ce moment pareil cadeau... rebours. L'Annuaire du personnel do l'en seignement moyen officiel que vient de faire paraître M. Achille Van Lede, secrétaire île La Fédération du corps professoral des écoles moyennes offi cielles, est fort intéressant Entre autres points très suggestifs, l'édition actuelle diffère de ses devan cières par tes bases du classement au lieu de grouper les directeurs et pro fesseurs dans l'ordre de leur entrée au service de l'enseignement moyen, sans égard au traitement dont ils jouissent; il a paru plus rationnel l'auteur de diviser le personnel de chaque catégo- r.e en autant de séries qu'il y ade trai tements différents et de tenir compte pour le classement dans chaque série des dates de la dernière augmentation. On peut ainsi se rendre compte des anomalies singulières, étranges, inex plicables qui font qu'un professeur ayant moins d'années de service qu'un autre gagne cependant beaucoup plus Le ministre compétent, s'il a réelle ment l'intention de faire cesser cet état de choses déplorable, trouveradans cet ouvrage des indications fort utiles. Mais les professeurs lésés n'espèrent plus, il y a si longtemps qu'ils récla ment en vain et le ministre a tant faire Nous lisons dans La Chronique Tandis que M. Woeste et, avec lui, tous les cléricaux, se refusent voter une loi sur l'instruction obligatoire en Belgique, il est curieux de constater qu'on la réclame pour les nègres du L'ongo. Le rapport de la commission d'en quête au L'ongo dit ce sujet Mais si nous estiinows que la loi de 1890 (sur la tutelle des indigènes) doit être sai nement interprétée et sagement appliquée, nous pensons également qu'il y a lien de la compléter par un dé ret sur l'instruction obligatoire. En effet, nous avons constaté que, en de hors du cas où l'in ligène est enrôle comme soldat, ou s'est engagé comme travailleur de l'Etat, il échappe complètement, quand il est adulte, l'influence civilisatrice de l'Etat ou des missions catholiques ou protes tantes. D'autre part, il va de soi que le père de famille indigène, s'il ne subit pas une cer taine contrainte, n'enverra jamais son jeune enfant l'école. Nous proposons donc qu'une loi vienne oblig-r les pères de famille résidant dans un certain rayon autour des missions envoyer leurs enfants, jusqu'à un âge léterminer et qui ne pourrait dépasser quatorze ans, l'école de la mission pendant quelques heu res par jour. Les petits Belges resteront ignorants, mais au moins, s'il leur prend envie d'aller un jour au Congo, les nègres pourront leur apprendre a lire nous civilisons ies noirs, ils pourront leur tour nous instruire ce sera un échan ge de bons procédés. Séances du Mercredi 6 Mai 1908. La Chambre a consacré la séance du matin la di-cusssion du budget, des travaux publics. L'après midi la Chambre a décidé, s'oceupant de ses travaux, de se sépa rer Vendredi, après avoir voté les bud gets ordinaires. Ella s'occupera du budget ext raordinaire et du Congo dans une session spéciale qui débutera le Mardi 2 Juin. Reprenant le débat sur le Congo elle a entendu M Anseele condamner l'an nexion. M. Renkin, a-t-il dit, nous prend pour des imbéciles quand il pré tend que la Belgique n'aura pas cou vrir le déficit du budget colonial qui s'élèvera de 12 15 millions d'après la société catholique d'économie sociale. Puis est venu M. De Lantsheere qui a longuement développé les conclu sions de son rapport. Saurons-nous coloniser Il s'est atta ché le démontrer, en disant que nous avions ce qu'il fallait, les capitaux et les hommes. Les députés d'Anvers ayant approuvé, M Hubin a crié Silence les marchands d'Anvers. A quo.i M Franckdt répondu Qu'est- ce que c'est Je ne vous permettrai pas de m'insulter. De tels procédés sont intolérables. L'incident a été promptement clos et le rapporteur, continuant son dis cours, a rencontré les arguments d'or dre économique ont été formulés con tre la reprise. Après avoir rappelé les origines de l'Etat du Congo, M. Beernaert a regret té la convention de 1900 qui fit dispa raître du traité tous les droits de la Belgique. Ce fut une chose bien grave et bien regrettable Elle ne doit pas dous em pêcher de reprendre le Congo. Il y a eu des fautes, des abus un esprit nouveau va présider la conduite des officiers. Des promesses solennelles sont faites on peut y avoir foi. La conscience tranquille je voterai la re prise, a dit M. Beernaert. Sans doute il y a place ici pour des mécomptes, mais quand on n'ose rieD. on ne fait rien. Je voudrais que divisés sur d'au tres terrains ce fût la main dans la main que nous allions au devant de l'avenir nouveau. J'en exprime l'ar dent souhait. La suite du débat a été ajournée la session extraordinaire du mois de Juin. L'honorable ministre ne pourrait-il faire savoir a. Si nous aurons partir du ier Mai prochain la substitution du barème de l'Etat celui de la Compagnie de la Flan dre occidentale, ainsi qu'il le faisait entre voir en séance du 27 Février dernier b, Si des modifications l'horaire des trains de l'ancien réseau de la Flandre sont -prochaines A. Cette modification, qui fait également l'objet d'une question de M. J. Delbeke est l'étude. J'espère pouvoir la réaliser sans trop tarder. b. J'ai soumis un examen d'ensemble les multiples modifications demandés l'or ganisation du service des trains de l'ancien réseau de la Société de la Flandre occiden tale. Toutefois, il est remarquer que j'ai déjà décidé les améliorations ci-après A dater du i8r Mai 1908 1° Création d'une relation du Nord de la France avec la West-Flandre par l'organisa tion, entre Lille-Mouscron et Courtrai, d'un train nouveau (2511 X 2S99 E. B.) en cor respondance immédiate, cette dernière station, avec le train 3201, partant vers Roulers et Bruges 7 h. 45 111. 2° Arrêt Rumbeke du train 3192, par tant de Roulers pour Courtrai 6 h. 3. m.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 1