Chronique delà ville. L'Echiquier électoral. Kcleremlum. Notre Marché au Beurre. Restauration des Halles. Chemin de 1er vicinal d El verdi 11» lie Dixtnude BIBLIOGRAPHIE ET LITTÉRATURE. Lu livre nouveau. Nos lecteurs trouveront ci après les résultats des scrutin* législatifs de 1904, d»nt lesélus sont soumis réélec tion. le 24 Mai prochain ALOST Catholiques 34.854 voix 3 élus Libéraux 11 325 a 1 n Daensistes 9 480 1 B Socialistes 2.839 a Or AUDENARDE Catholiques 17 051 voix 2 élus Libéraux 10 382 a 1 Socialistes 1.632 s 0 Caih. dissidents 2 572 0 G AND EEOLOO. Catholiques 73.014 voix ôelus Libéraux 33 029 3 r Socialistes 21.746 a 2 a Daensistes 7 271 On SAINT NICOLAS. Catholiques 36 603 voix 3 élus Cartelhstes 9 481 B 1 B Cal hdissidents 3.184 n 0 B TEL MON DE. Catholiques 26 159 voix 2 élus Cartellistes 9 052 B 1 B llaensisles 3.276 0 B OHAKLEROI. Catholique s 43 963 voix 3 élus Libéraux 29 299 B 2 B Socialistes 3 0 5 B 4 n M ON S. Catholiques 24.192 voix 1 élu Libéraux 25.415 2 élus Socialistes 39 692 3 B Soc. dissidents 3 702 n 0 SOIGNIES. Catholiques 22.636 voix 2 élus Libéraux 15.191 B 1 B Socialistes 22 298 1 n THUIN. Catholiques 18 589 voix 1 élu Libéraux 18 090 1 Socialistes 15 171 1 B TOURNAIATH. Catholiques 41 999 voix 3 élus Lbi raux 39.929 B 3 B Socia'istes 12 718 B 0 B Soc. dissi lents 1 194 n 0 HUY WARKMME. Catholiques 28 085 voix 2 élus Libéraux 15 778 1 n Socialistes 23.600 2 n LIÈGE. Catholiques 48.617 voix 4 élus Libéraux 39,492 «3 Socialistes 64 703 B 5 n VERV1ERS. Catholiques 22.267 voix 2 élus Libéraux 13 047 1 B Socialistes 19.085 B 2 B Agricoles 3 254 0 HASSELT. Catholiques 23 201 voix 2 élus Lil éraux 8 6 45 B 1 B Da nsistes 734 B 0 B T( N G RKS- M A ES E Y UK Calholiques 24.258 voix 2 élus Id. (Gieien) 14.819 1 Libéraux 4.470 0 Socialistes 1 288 B 0 B Le Ralliement reproche aux dépu tés libéraux de la Flandre occiden tale le vote qu'ils ont émis au sujet de la proposition de M. Hanrez ten dant soumettre une consultation populaire la question de la reprise du Congo. Notre confrère a tort. La question du référendum, de même que celle de la reprise du Congo, sont des questions essentiellement libres, qui ne figurent pas au programme des associations dont les mandataires de la Flandre sont les élus. C'est le cas pour l'Association libérale d'Ypres qui a pour program me celui du Congrès libéral de 1894 complété par le suffrage universel et la représentation proportionnelle. 9 Comme l'a très bien dit M. Hy- mans En fait aucune question ne se prête moins une cons*ltation populaire que la question de la re prise du Congo qui exige une étude approfondie, une discussion calme et réfléchie. Comment admettre qu'elle puisse être tranchée par un vote sommaire et simpliste des mas ses électorales N'était-ce pas au fond l'opinion de M. Lorand lui-même, qui s'est fait le défenseur de la proposition la Chambre, puisqu'interpellé par M. Hymans sur le point de savoir s'il s'inclinerait devant l'avis de la na tion, il a répondu que non C'était la condamnation de la proposition elle-même. Comment faire admettre en effet par la nation, qu'on se mette en frais pour la consulter, si l'on est décidé d'avance ne tenir aucun compte de ce qu'elle répondra. Est-ce dire que nous soyons hos tiles au référendum. Nullement, nous pensons simplement que toutes les questions ne s'y prêtent pas, celle du Congo moins que toute autre. Comment, en effet, la nation aurait- elle pu émettre un avis éclairé, alors que l'un des reproches que l'opposi tion fait au gouvernement, c'est d'a voir laissé et de laisser encore le Parlement lui-même dans l'ignorance la plus complète des conséquences de la reprise au point de vue de l'avenir du pays Les laiteries coopératives qui s'éta blissent un peu partout dans nos environs font, paraît-il, un tort im mense notre marché. Notre édilité communale se préoc- cupe-t-elle de cette situation Le Collège Echevinal de notre ville a procédé le 9 de ce mois l'adjudi cation de l'entreprise des travaux de restauration de l'aile orientale des Halles (partie comprise entre le bef froi et le Nieuwwerk). Le devis estimatif s'élevait à8i ,282 francs. Quatre entrepreneurs avaient sou missionné, savoir M. Albéric Van de Kerckhove Ingelmunster moyennant 84,924 fr. M. Alph. Angillis Ypres, pour 79,400 fr. Mme Ve Roose et fils Ypres, pour 103,780 fr. et M. Lelan-Declercq Courtrai, 82,000 fr. C'est donc M. Angillis qui, ayant présenté la plus basse soumission, soit avec un rabais de 1,882 fr., a été déclaré adjudicataire, sous réserve d'approbation. Nous espérons que le projet de M. Coomans a été mûrement étudié et minutieusement examiné de façon ce qu'au cours des travaux on ne soit pas obligé, sous des prétextes quel conques, d'y apporter des modifica tions nécessitant des suppléments de crédits comme cela s'est vu pour la reconstruction du transept méridional de l'église S' Martin. La description des Halles par M. Alph. Vandenpeereboom contient de précieux renseignements appuyés d'extraits de comptes anciens pouvant guider nos restaurateurs modernes. Rappelons ici, que, dans une des dernières séances du Conseilcommu- nal, M. le Bourgmestre, en répondant une demande de M Boone, a décla ré que les plans seront imprimés de tous les nouveaux travaux. Jusqu'à présent ceux des Halles n'ont pas paru. Si on se décide les publier comme souvenir, ce ne sera proba blement que quand la restauration sera terminée, alors qu'ils ne présen teront plus le même intérêt ni la même utilité. En attendant le Moniteur de l 'Hôtel de Ville, dans un de ses derniers nos, nous fait connaître qûels sont les travaux qui font l'objet de cette pre mière entreprise. Il nous apprend, entre autres, que le cretage actuel en pierres, sera rem placé par un cretage en plomb. On revient ainsi ce qui était pri mitivement en usage dans beaucoup de constructions anciennes. En effet, il est connu aujourd'hui que sur les charpentes recouvertes d'ardoises on posa presque toujours des crêtes en plomb dès le XIIe siècle. Ajoutons ce propos que le 22 Septembre 1888, M. le Chevalier G. de Stuers appela l'attention du Col- lège Eahevinal sur le danger qu'il y avait de maintenir les acrotères qui décorent le faîte des toitures des Halles et préconisa l'emploi du plomb pour ces ornements ainsi que cela se pratique en France. Le 24 Novembre suivant, l'honora ble conseiller saisit l'occasion de la discussion du Budget communal pour recommander de nouveau au Collège le même objet. Il nous étonne que nos architectes Belges n'aient pas plus tôt adopté les crêtes en plomb et que la fameu se commission royale des monuments ne l'ait pas prescrit dans les restau rations récentes des édifices publics alors qu'ils étaient déjà depuis long temps en usage dans d'autres pays. A l'appui de ceci disons que, lors que le gouvernement a, il y a quelques années, fait approprier le bâtiment gothique de la rue de Lille pour ser vir d'Hôtel des Postes, on a placé sur le faîte de la toiture une lourde crête en pierres de taille. D'après le Journal cinq lucarnes seront placées dans la toiture. C'est là une heureuse ajoute qui donnera du relief et delà variété la toiture, car celle-ci présente actuelle ment une surface plane et monotone sans cachet. Seulement, nous trou vons que le nombre de lucarnes sur une aussi grande surface est insuffisant. Les Hôtels de ville de Bruxelles, de Louvain, d'Audenaerde, de Cour trai, de Middelbourg et d'autres lo calités en ont plusieurs rangées qui sont d'un aspect des plus pittores ques. L'Hôtel des Postes de notre ville, ancienne construction dans le style des Halles et très probablement une dépendance de celles-ci, est couvert en tuiles rouges et compte six lucarnes étagées. Faisons remarquer ce sujet que certaines chartes des Echevins d'Y pres, datant du 13e siècle, et que nous nous rappelons avoir vues, il y a quel ques années, étaient munies de grands sceaux représentant les Halles dont la toiture ainsi que celle du beffroi portaient, si nous ne nous trompons, de nombreuses lucarnes faîtières. C'étaient des trous recouverts de grandes tuiles demi-circulaires. Les couvreurs Yprois, de nos jours n'en emploient plus que rarement mais de moindres dimensions ils les appel lent encore uilepannen, et les lucar nes uilegaten. Sur une lithographie de 1813, que nous avons sous les yeux et repré sentant la Grand'Place d'Ypres, nous voyons qu'à cette époque le faîte de la toiture des Halles avec des vesti ges de crête se prolongeait jusqu'au Nieuwerk où il se terminait par un pignon gradins ou degrés, et que la lourelle de ce côté se trouvait aux trois quarts démolie. Dans la séance publique du Con seil communal du 28 Décembre 1907, M. Bouquet avait protesté, avec rai son, contre l'horaire insipide du che min de fer vicinal d'Elverdinghe Dixmude M. Colaert, pour l'apai ser, comme d'habitude du reste, lui avait donné l'assurance la plus for melle que des changements allaient avoir lieu, qu'il s'en occuperait très sérieusement. Des mois se sont passés et pas le moindre changement n'est survenu les réclamations de nos négociants et celles des nombreux fermiers de cette contrée, qui fréquentent notre '1 marché, n'ont donc obtenu jusqu'ici aucune satisfaction, c'est comme s'ils chantaient Malborough Que sont devenues les promesses et les assurances de notre premier magistrat Il est vrai que le ir Mars, dans la séance publique du Conseil commu nal, après avoir donné un semblant de satisfaction M. Biebuyck, qui l'avait interpellé sur le retard apporté dans la construction du chemin de fer vicinal d'Ypres Bailleul, M. Colaert a renouvelé M. Bouquet son assurance que l'horaire allait subir de notables modifications. Nous voilà arrivé au quinze Mai et il n'y a rien de changé n'est-ce pas ridicule de la part d'un bourgmestre de leurrer son monde avec des pro messes, alors qu'il est peu près certain d'avance de ne pas pouvoir les réaliser. Et ne faut-il pas conclure de sa conduite incompréhensible que son influence en province est pareille celle, dont il jouit aux Chambres, où il n'obtient absolument rien. La ville d'Ypres est vraiment bien lotie avec un pareil premier magis trat Bientôt, MM. Biebuyck et Bouquet pourront au Conseil communal faire la même déclaration que celle faite par M. le Conseiller D'Huvettere «M. le Bourgmestre, vous me pro- mettez toujours beaucoup de cho- ses, mais je n'obtiens jamais rien Ces Messieurs, également bernés, pourront se donner la main et se consoler réciproquement. Insensiblement les nouveaux Con seillers, aux allures libres et re muantes secouer M. le Bourgmes tre de son insouciance légendaire, quand il s'agit des intérêts directs de notre ville, auront déjà appris que leur homme n'est pas vite décon tenancé, et qu'il a plus d'une malice dans le sac pour les rouler tous avec entrain. Qu'ils se méfient de son ton miel leux Déjà l'exploitation de la ligne accuse un déficit, en faudra-t-il un plus grand, pour décider les commu nes intéressées prendre une attitu de pour sauvegarder leurs intérêts méconnus. Avec le printemps a paru un joli livre, frais et coquet comme les feuil les et les fleurs' du renouveau. C'est un manuel portant comme titre Eléments du Style dans le Mobilier», et qui a pour auteur M. Félix Juncker, l'ancien professeur notre Ecole Moyenne, ce qui est déjà une recommandation. (1) Sous sa forme aussi modeste qu'é légante, le petit ouvrage, écrit dans un but de vulgarisation, tend initier le public la connaissance des mani festations de l'Art dans la confection des meubles, et des transformations successives que cet Art a subies travers les temps. Apprendre connaître, par leur nom technique, les divers éléments dont un meuble se compose saisir les formes variables dont ces élé ments ont été revêtus d'époque en époque, de façon pouvoir discerner vue, d'après le caractère ou la variété des motifs mis en œuvre, les styles qui se sont succédé susciter, par ainsi, le goût des choses de l'Art dont on a appris le vocabulaire tels ont été les soucis de l'auteur. Comme celui-ci le fait remarquer avec infiniment de raison, bien des personnes, de culture intellectuelle d'ailleurs supérieure, n'ont pas appris voir observer et, étrangères l'Esthétique, ou bien elles passent indifférentes devant les merveilles du Mobilier ou admirent simple ment, sans pouvoir se rendre compte de leur admiration ni la communi quer, et, surtout, sans pouvoir devi- (1) Edité Namur, chez Wesruael-Charlier.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2