Chronique de la ville. Canal de la Lys I Vperlée. Le Congo. Concours de chant pour les pinsons aveuglés Le Corso Fleuri D ne d aucuns le prétendent Il faut •avoir dégager cet inconnu et nous ne savons rien M. le ministre de l'intérieur a fait des efforts méritoires pour démontrer que l'Angleterre se trompait en évalu ant aux trois cinquièmes la surperticie du territoire concédé. J'espère que vous êtes dans le vrai mais ]e ne puis en aucun cas être d accord avec vous sur la situation du Kassaï et du Katan- ga je ne pourrai juger qu'après avoir pris connaissance de tous les éléments condradictoires et avoir lu les docu ments que vous avez déclaré vouloir communiquer la Chambre. Reconnaissez tout d'abord que le dé ficit est certain Il y va de votre hon neur de l'avouer Le caoutchouc se vend bien moins cher que jadis. Mal gré une hausse passagère, les actions des sociétés caoutchoutières conti nuent baisser N'est-ce pas sympto- matique Partout la concurrence se dresse autour de nous et la suppression du travail forcé augmentera le prix de revient. L'administration également coûtera plus cher sous le nouveau ré gime que sous celui de la personnalité commerciale du Souverain. Vous devrez aussi renforcer les ca dres blancs de l'armée noire, afin de prévenir des révoltes cela aussi coûte ra très cher. Enfin une marine de guer re s'imposera d'ici peu, et si ce n'est pas demain, ce sera après demain. Or, sommes-nous outillés pour la créer Avons-nous le personnel nécessaire Quant la richesse minière, M. Flé- chet, un spécialiste en la matière, n'en est aucunement convaincu, malgré les affirmations de M. Buttgenbach Le déficit eBt patent et l'attitude du Souverain du Congo le démontre Nul ne contestera son ingéniosité, son intel ligence, son énergie et sa persévérance. Or, il a déclaré qu'il ne céderait le Con go la Belgique que lorsque celle-ci n'aurait pas de sacrifices faire de ce chef. Comment dès lors va-t-il nous le céder Est-ce parce que l'Angleterre le lui impose AI. Masson. L'Angleterre croit qu'elle n'obtiendra pas de réformes au trement que par l'entremise de la Bel gique. AI. Neujean. L'Angleterre a décla ré, diverses reprises, quelle De vou lait pas imposer la reprise. M. Renkin et M. Woeste en ont fait autant. M. Lorand affirmait sur ce point la volon té de l'Angleterre. M. Lorand,. J'ai toujours dit qu'on n'annexerait que parce que l'Angleter re l'exige. AI. Neujean MM. Renkin et Woeste ont alors protesté. M. Lorand Protestations de style M. Renkinministre de la justice. Ce sont vos récriminations qui sont du style. AI. Neujean. Il faut que le Roi, pour consentir la reprise, soit acculé la situation financière, sinon ou ne pourrait lui pardonner d'abandonner son œuvre qu'il ne voulait léguer la Belgique qu'après la fin des difficultés. Avez vous répondu cela Et c'est dans cette situation que, non content de ne pas nous éclairer, on nous demande de nouveaux et inutiles sacrifices pécuniaires Ou nous disait qu'il y avait des réformes sociales ac complir qui 11e peuvent être réalisées faute d'argent. Et on nous impose des travaux somptuaires pour 31 millions, sans compter les serres de Laeken qui nous coûteront on ne sait 400,000 ou 600,000 francs par an Puis il y a ce fonds spécial de 50 mil lions. Qu'est-ce dire Le souverain du Congo va disparaître par le vote de l'annexion il ne restera que le Roi des Belges M. Demblon. Qu'il disparaisse aussi. M. Vandervelde Commençons par supprimer le souverain du Congo. M Neujean. ...Et voilà que, par une fiction incroyable, vous la faites revivre jusque dans la personne de ses successeurs C'est ià une éoormité con stitutionnelle (Très bien gauche Vous pouviez donner un témoignage de gratitude 1, 2, 3, 30 ou 40 millions le Souverain du Congo en aurait tait ce qu'il voulait mais vous ne pouvez constituer au profit du Roi des Belges un fonds qui n'est pas astreint au con treseing ministériel Nouvelle approba tion.) M. Vandervelde. Très bien AI. Neujean. Le Roi des Belges ne pouvant pas être discuté, il faut le con treseing ministériel. Bien plus, il y a ce qu'un de vos journaux appelle un re tour offensif en faveur du pouvoir per sonnel En effet, le gouveruenent pré sente de» amendements qui donnent au Roi des Belges la disposition de bons du trésor concurrence de 15 millions de francs. AI. Renkinministre de la justice. Notre texte implique le Roi et ses ministres la disposition est emprun tée la législation belge et elle est in dispensable. AI. Vandervelde. Mais vous perdez de vue le budget belge est de 600 mil lions. Les 15 millions de bons du trésor représentant la moitié du budget colo nial. AI. Alasson. Le pouvoir exécutif est plus étendu pour les possessions co loniales que pour la Belgique. AI Neujean. Vous augmentez en core le pouvoir exécutif en plaçant la magistrature sous l'obédience du gou verneur général Il fallait être plus mo deste en ce moment. Le contact du Congo décidément ne fortifie pas le res pect de notre charte constitutionnelle. (Très bien Vextrême gauche.) Il a déve loppé uun meutalité absolutiste qui n'est pas sans nous effrayer, et cet es prit pèse fâcheusement sur l'avenir d'un pays qui, sans le Congo, a envoyé ses ingénieurs et ses capitaux dans le monde entier. En terminaut. j'exprime le vœu que, si la reprise se fait aujourd'hui, ce soit la Belgique qui annexe le Congo et non le Congo qui annexe la Belgique. (Ap plaudissements sur certains bancs de la gauche. L'orateur reçoit les félicitations de ses amis.) Question posée par M. NOLF M. le Ministre des travaux publics Des journaux généralement bien informés annoncent que l'honorable ministre aurait décidé de soumettre une adjudication-concours la question de l'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée. Ils ajoutant que diverses hy pothèses devront être envisagées et qu'une prime importante sera accordée l'auteur du meilleur projet. L'honorable ministre ne voudrait il pas nous dire ce qu'il y a d'exact dans cette nouvelle nous dire notam ment, au cas où il la confirmerait, quand, dans quelles conditions et sur quelles bases se ferait l'adjudicatioD dont s'agit Réponse du ministre. En vue de hâter l'achèvement du ca nal de la Lys l'Yperlée et de sauve garder en même temps les intérêts de l'Etat, j'ai décidé de faire procédera l'adjudication par voie de concours des travaux restant exécuter la traver sée de la crête de partage entre la Lys et l'Yzer. Le programme de ce concours com portera deux hypothèses:dans l'une la ilotaison du bief de partage prévu sera maintenue et, dans l'autre, cette tlotai- soh sera relevée. Les autres conditions et bases du concours font actuellement l'objet des études du service compétent. Mon intention est de procéder cet te adjudication-concours au plus tard dans le courant de l'année prochaine. Question posée par M. DEBUNNE M. le ministre de 1 agriculture A A Menin, la Porte de Lille, où passent journellement des milliers de personnes, il existe un bras de la Lys qui n'a plus été curé depuiB plu sieurs années ce bras est devenu un véritable trou immondices qui ré pand dans les environs des odeurs in fectes et constitue un danger perma nent peur l'hygiène publique. B. A la Porte d'Ypres, au centre d'un grand nombre d'habitations ou vrières, il existe une place où l'on dé verse les immondices de la ville. Là aussi l'atmosphère est fort dangereuse pour la santé et en été les habitants y sont incommodés par des insectes dan gereux de toute espèce. Vainement les habitants ont, plusieurs reprises, appelé l'attention des administrations publiquessurcette situation. M. le ministre ne peut il pas pres crire des mesures pour mettre fin au double danger que je signale Réponse (lu Minîsts'e. A Les faits signalés par l'honorable M Debunne sont inconnus de mon ad- minir'ration A première vue, ils pa raissent échapper sa compétence. B. J'ai pris des renseignements au sujet de ces faits. Question posée par M NOLF M. le ministre des chemins de fer L'horaire des chemins de fer ne ponrrait-il pas être établi de façon A. A éviter aux voyageurs qui se rendent le matin d'Ypres Blanken- berghe et Heyst les longs arrêts qu'ils ODt sabir en gare de Bruges, arrêts variant de 40 minutes 1 h 48 m. B. e A permettre aux voyageurs qui vont d'Ypres OsteDde d'emprunter soit Roulera, soit Thonrout le train qui quitte Courtrai 12 h. 19 m. et arrive Ostende 13 h. 26 m. M. le ministre ne voudrait-il pas veiller ce que satisfaction soit donnée sur ces points partir du 1er Août prochain et pour toute la période des vacances, en attendant que l'étude de l'horaire des chemins de fer de la Flandre occidentale qui se poursuit en ce moment ne vienne nous apporter de meilleures relations avec le littoral, tant l'aller qu'au retour Réponse du ministre. Les communications qui existent, le matin, entre Ypres et Blankenberghe et qui comportent les plus courtes du rées de trajet sont établies comme il est indiqué aux tableaux ci après A. Via Cortemarck-Thourout. 3297 Ypres D 6.50 A 7.58 Thourout 3195 D. 8 01 A. 8.28 Bruges 1)327 3007 D. 8.29 8 43 Blankenberghe A. 8.47 9.01 B. Via Rouler8-Liehtervelde. 3082 3627 Ypres D. 7.47 10.13 (A. 8 18 11.02 Roulers 3201 3207 D. 8.27 11.22 A. 9 15 12.10 Bruges. 1)345 5359 3209 D. 9.23 10.05 13.58 Blankenberghe A. 9 50 10 23 14.16 Il résulte des indications de ce tableau que la première communication par Ooitemarfck) est satisfaisante attendu qu'elle n'impose aux voyageurs qu'un stationnement de quinze minutes Bruges (une minute seulement le Di manche) que la seconde (par Roulera) entraîne un arrêt de cinquante minutes la dite station (8 minutes seulement, le Dimanche) enfin que, pour la troi sième seulement (également viâ Rou ler?), les voyageurs ne peuvent conti nuer vers Blankenbergheque 1 h 48 m. après leur arrivée Bruges- La question d'améliorer les commu nications dans le sens du désir de l'ho norable membre a déjà été examiné. Jusqu'à présent, nous n'avons pu trou ver de solution convenable.»L'étude se poursuit. Premier échec du gouvernement Le vote émis le 23 Juillet par la Chambre en ce qui concerne la Dette du Congo constitue uu échec pour le gouvernement qui était opposé l'a mendement de M. Woeste. Ce vote est caractéristique deux points de vue. D'abord, il montre que la majorité n'est point faite, au sein de la Chambre, sur les conditions de la reprise et que le gouvernement pour rait encore rencontrer des surprises. Il montre aussi que, même parmi les partisans de l'annexion, on n'est pas sans inquiétude sur les conséquences financières. Pour dissiper ces inquiétu des, il ne suffit mal heureusement pas de dire que la Belgique ne sera pas respon sable. La séparation, au point de vue fi nancier, de la colonie et de la métro pole, ne sera jamais qu'une fiction. La Belgique ayant une colonie ne pourrait évidemment pas, si un certain mo ment cette colonie ne parvenait pas faire face ses engagements, se désin téresser de la situa ion ainsi creée. Sa loyauté serait évidemment engagée. Dans ces conditions, le vote du 23 c1 manifeste surtout la persistance d'une grave hésitation. Tandis que presque partout dans le pays, ce genre de concours d'un au tre âge a été supprimé etest même dé fendu l'égal des combats de coqs, Ypres est peut être la seule ville qui l'inscrive encore, tousles ans, en tête de son programme des fêtes commu nales. Elle entretient ainsi la pratique barbare d'aveugler nos pauvres pin sons au moyen d'un fil de fer rougi au feu sous prétexte qu'alors ils chan tent beaucoup. Il n'est pas digne pour notre admi nistration communale d'encourager semblables usages par des subsides. Elle devrait au contraire donner des ordres pour empêcher ces con cours et défendre sévèrement de dé nicher, de fairo la chasse, capturer ou de détruire de quelque manière que ce. soit, nos oiseaux chanteurs et insectivores en général. Il yen adéjà trop peu pour purifier l'atmosphère que nous respirons, et empêcher les ravages que causent des légions d'insectes, de chenilles et de larves qui désolent nos champs et at taquent nos arbres. On se rappelle qu'au commence ment de cette année, l'occasion de la discussion du budget de la ville, l'honorable conseiller M. D'Huvet- tere a dit qu'on devrait rendre les jardins de nos anciens remparts aussi atrayants que possible, et dans cette intention il a exprimé le désir que le collège échevinal fit placer, un peu partout, dans les arbres, des nids ar tificiels afin de préserver des oiseaux de proie et d'autres destructeurs, nos petits oiseaux qui,égaient nos promenades par leurs chants mélo dieux. Notre maïeur, tout en approuvant la mesure proposée, n'a pas cru de voir y donner suite, craignant qu'elle n'engageat encore davantage les dénicheurs d'oiseaux de s'en donner cœur joie. On sait en effet que notre police communale est déjà impuissante empêcher les gamins et voyous de commettre tous les jours, des dépré dations dans nos jardins publics. Il nous étonne beaucoup que M. D'Huvettere qui paraît être, comme nous, un ami des oiseaux en liberté, ne soit pas resté conséquent avec sa propôsition toute d'humanité faite au mois de Janvier d1' en protestant con tre le concours de chant pour les pinsons aveuglés, lorsque le conseil communal, dont il est un des princi paux membres, a approuvé le pro gramme de la Tuindag. Puisqu'il a jugé bon de ne pas le faire, nous protestons tant en notre nom qu'en lieu et place des sociétés protectrices des animaux. Le Corso Fleuri a été un succès pour les organisateurs grâce au dévoue ment de la classe ouvrière et de la bourgeoisie, toujours disposées se dévouer, quand il s'agit d'organiser des fêtes devant profiter tout le monde. En général, les groupes du cortè ge étaient bien imaginés quelques- uns par leur excentricité sont parve nus dérider le public, peu enthou siaste, de sa nature. C'est ainsi que le Congo, dont la Chambre s'occupe depuis plusieurs mois, était représenté par quelques loustics bien grimés, faisant sauter en l'air sur la cadence d'une danse congolaise, un roitelet du pays noir, pour fêter l'annexion de son pays la civilisée Belgique L'achèvement du canal (prix d'hon neur) a eu également beaucoup de succès il suffit que l'on e» parle,

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2