L'Ouïe aux Sourds Chronique de la ville, Par amour pour M. Colaert Le Concert des Anciens Pompiers. Clôture des fêtes de la saison d'été. Chemins de 1er vicinaux. traitements des retenues doubles cel les qui leur étaient ré ime •- au oc-rvi- ce do la compagnie. G p au beo de S p. c -ai,s c mn 'a contribution Qjonsu.be qn'.i- fournissent depuis cette date la masse d'habiliemeut. Sans vo .lui.- lisceier la légitimité des retenues opérées, il u n résulte pa- moins qo*> depuis le ltfr Janvier iiei nier, les agents dont s agit touchent des salaires et de* appointements in férieurs ceux qui leur étaient payés au service de la compaguie. le taux des ancien* salaires si appoiutemen's ayant été maintenu jusqu'ici. Cette situation, qui porte atteinte îles positions acquises est d'autant plus fâcheuse que les retenues s'opè rent sur des rémunérations jugées in suffisantes et dont le lelèvem nt s'im p086. f M. le ministre espère t il pouvoir appliquer sous peu au personnel dont s'agit l'échelle de salaires et appoin tements payés l'Etat Dans la négative, ne pourrait-il pas surseoir au prélèvement des retenues supplémen taires jusqu'après relèvement des sa laires et appointements actuellement payés Ii sera répondu cette question Mardi prochaiD Séance du 29 Juillet 1908 La Chambre a consacré sa séance du matin, au projet de loi relatif la «ai sie et la surenchère sur aliénation volontaire des navires etaiea bateaux. Il a pour but de simplifier la procé dure en apportant la législation ma ritime. quatre réformes importantes. La plus sérieuse, est celle qui permet tra l'intéressé de se mettre en posses sion do son gage sur simple ordonnance du président du tribunal. La mesure raffermira le créfit maritime Le projet a été adopté avec quel ques modification* îusiguifiautes. Le second vote a été fixé huitaine. L'après midi la Chambre a repris la discussion de la loi coloniale l'arti cle 2 M. Hector Denis a combattu le tra vail forcé, a invité la Belgique admi nistrer comme M. Gentil au Congo français et recommandé des mesures salutaires pour les populations nègres Aprè" quelques observât ions de M Car ton de Wiart combattant l'amendement de M Vandervelde, sur la suppression du travail forcé, M RenhinN'occupant de l'impôt en travail a déclaré qu'il devait subsister pour suppléer la monnaie eu attendant que celle ci se généralise Il existe dans toutes les colonies il est nécessaire au Congo Plus tard seu lement il sera possible do le supprimer. Les réforme* dans les colonies doi vent s'accomplir av-o prudence et gra duellement. Une œuvre de civilisation soulève des difficultés qu'on ne peut résoudre par des formules Répondant an ministre de la Justice, MLorand a reconnu qu'il fallait s'en tenir aux faits et aux réalités. Mais jusqu'ici en matière congolai-e on u'a tenu compte que de phrases. Après avoir défendu un amendement consacraut les libertés constitution nelles pour les Belges an Congo, l'ora teur a préconisé la libre disposition de son travail pour l'indigène et condam né le travail de quarante heures. c'est- dire cinq jours par mon, sous les tro piques C'est en réalité 20 p. c. du travail total de l'indigène M- Lorand a contesté ensuite la théorie du gouvernement au sujet des terres dite* vacantes. Il continuera au jourd'hui. Par motion d'ordre M. Royer a de mandé être inscrit sur la liste des orateurs dans le cas où l'amendement Vandervelde relatit au travail forcé serait rejeté. Il présentera alors un amendement subsidiaire. Au cours du débat M Destrèe s'étant plaint de voir figurer les discours des ministres in extenso au Compte-rendu analytiqueM Woestea reconnu qu'il ne pouvait è're tait de diftérence entre les député* Toutefois il est de l'intérêt de tous que certaines déclarations gou vernementales soient insérées intégra lement. Lire l'intéressant triicle publié aujourd'hui la quatrième page de noire journal. Les Yprois ont eu ces jours der niers un singulier réveil. Ils escomp taient si bien se donner le luxe d'un musée d'objet curieux et de choix, hé las la douce illusion s'est en grande partie évanouie, et il ne reste dece doux rêve qu'une amère déception, preuve nouvelle que tout dans ce monde n'est que songe et mensonge. Non que tout soit pendu, mais ils verront avec douleur que ce qu'ils croyaient être leur bien passe en d'autres mains, ce qui n'est pas la même chose. Nous voulons parler, on l'a déjà de viné, du musée A. Merghelynck. Comment expliquer ce déshérite- ment Dès aujourd'hui, tel que le sire a pris position, il entre dans l'histoire et comme tel il est justicia ble de l'opinion publique. Or, celle-ci, pour autant qu il s'agisse d'Yprois, ne saurait en faire un sujet d'admira tion et de reconnaissance. On dit, il est vrai, et tout le monde le savait, que M. A. Merghelynck professait pour M. Colaert et son ad ministration un amour plutôt froid. Belle raison Que fait M. Colaert dans cette affaire et tous les Sous- Colaert réunis Ce n'est pas M. Colaert qui eût été le légataire, ce n'est pas lui que revenait le musée si le testament avait été en faveur de la ville, mais la ville, et en définitive c'est la ville qu'il déshérite. En quoi la ville peut-elle avoir encouru la haine ou la vengeance du défunt. La ville, cet être anonyme et collectif n'est-elle pas au-dessus de toutes les querelles, de tous les ressentiments et de toutes les mesquineries des con tingences privées ou publiques L'esprit de clocher, l'amour de sa ville natale domine tout cela, ce clo cher l'ombre duquel on est né, où on a vécu, où sont nés et où ont vécu, depuis des siècles, des ancêtres esti més et quelques-uns marquants. Non le geste n'est pas noble et nous n'hésitons pas le dire, il est mesquin. Et tout cela pour faire pièce M. Colaert, pour bien lui marquer sa mésestime. Sous ce rapport, et c'est une atténuation bien légère, il y a une leçon, dont le maïeur, s'il est réfléchi, pourra tirer un enseignement: c'est qu'il ne suffit pas de s'accrocher aux honneurs pour qu'ils vous soient dûs, encore faut-il les mériter, dé faut de quoi, mille fois mieux vaut l'effacement complet. Mais les ambi tieux n'ont d'yeux que pour se mirer dans leur petite glace. Maintenant que l'Académie de Bel gique est héritière du musée, qu'en fera-t-elle Est-elle en situation d'y apporter tous les soins qu'une pareille administration comporte Elle n'a rien de semblable dans ses attribu tions, pas une brique sur laquelle doivent se porter ses préoccupations. Elle vit dans la sphère sereine de la science pure. Ni la classe des scien ces, ni les classes de peinture, de sculpture, d'architecture, de musique, ne sauraient détacher de leur sein un membre ou une commission pour s'occuper de ce ménage, vingt-une lieues du siège. Elle aura délibérer là-dessus, et peut-être s'en tirera-t- elle tant bien que mal, mais ce qui est certain c'est qu'un capital pour un prix triennal ou quinquennal aurait bien mieux fait son affaire. Au lieu d'un prix qui aurait servi la science, elle a un éléphant. C'est peu p?ès comme si on lui léguait demain le Lion de Waterloo ou une des pyrami des d'Egypte, qui est un peu plus loin.C'est ça qui la rendrait heureuse. Mais peut-être renoncera-t-elle. Pendant que nous parlons testa ment, Ypres en compte plus d'un, l'un plus gai que l'autre. Il y a quel que vingt ans, notre inoubliable Spillebout léguait sa ville natale, Roulers, un petit capital avec charge de faire célébrer, tous les ans, une messe solennelle pour le salut de son âme, sur le sort de laquelle il avait des inquiétudes, après laquelle messe les vieillards de> hospices se réuni raient en un festin potage, un plat de boucherie, poulet, tarte, une pinte de bière, un demi litre de vin, du café, un pousse-café, un cigare (un puore stinkados) durant lequel le carillon jouerait les airs les plus joy eux de son répertoire, tandis que les vieux chanteraient les chansons d'a mour d'antan. Un autre original, un certain Van- den Bussche, commissaire de police Ypres au commencement du dernier siècle, fit un testament par lequel il instituait l'Académie d'Ypres léga taire d'un revenu annuel de cinq fr. Il consacrait une seconde somme une école dentellière condition que les enfants allassent danser sous ses fenêtres le jour de leur fête Kleyn Sacra/uentdag)chantant les petits airs Yprois Hey Bazinne Demey, etc., etc. Cela se passait devant la demeure du commissaire, derrière l'église S1 Pierre, au même endrbit où M. Co laert a dansé en rond avec la haute aristocratie de Y1 Pieters boven, la veille des fameuses élections de 1890 Une dernière réflexion Quand M. Paul Hymans, dans une des séances de la Chambre des Représentants, dit M. Colaert, le rapporteur du bndget de l'enseignement, qu'il était mûr pour être placé dans un musée, pensait-il au musée A. Merghelynck? Dimanche dernier, l'harmonie des Anciens Pompiers donnait un con cert d'été dans le beau parc de M. Emile Iweins, chaussée de Menin. Le temps, plus ou moins couvert le ma tin, devint splendide l'après-midi, et le soleil des gueux rehaussa, par son éclat, cette belle fête. Beaucoup de membres assistaient la fête champêtre et, au milieu des fleurs odoriférantes et de la fraîche verdure, les jolis costumes des dames et demoiselles s'y harmonisaient. Le programme du concert était des plus alléchants. Mentionnons spécialement, l'ouverture Lysistrata de P. Lyncke, la fantaisie de Samson et Dalila de Saint-Saëns, Zc pas des Glaneuses composé par l'excellent directeur, M. Henri Moerman. Tous ces morceaux furent exécutés la perfection. Pendant le repos, le sympathique M. Emile Iweins, régala chaque mu sicien d'une bonne bouteille de bière qui fut vidée la santé du généreux châtelain. Après l'exécution des morceaux de la seconde partie qui ont laissé une vive impression sur les auditeurs, tant par leur ensemble que par leur excellente interprétation, M. Eugène Van Elslande, officier d'académie et directeur de la Philharmonie de Po- peringhe, complimenta M, Henri Moerman et ses musiciens. Ne par lons pas d'autres musiques, dit M. Van Elslande, toujours est-il que sous la direction de mon excellent ami, M. Henri Moerman, qui est un véri table artiste et sous la présidence de M. Brunfaut, l'harmonie des Anciens Pompiers marchera de succès en suc cès. Ces paroles bien senties furent vi vement applaudies et la marche triomphale Les Chevalier s-Gardes de J. Thomas clôtura ce magnifique con cert. Honneur et merci au châtelain M. Emile Iweins qui avait mis son beau parc la disposition de la société des Anciens Pompiers. En terminant, nous exprimons l'espoir d'avoir le plaisir d'assister encore bien souvent d'aussi jolies 1 fêtes champêtres. Cette société offre ses membres, l'occasion de la Tuindag, un GRAND BAL, au local de la rue du Séminaire, le Mardi 4 Août 1908, 9 heures du soir. C'est la Fanfare Royale que re venait l'honneur de clôturer les fêtes de la saison d'été par un concert con sacré aux œuvres de Richard Wag ner. Eh bien Nous en avons eu du W agner Est-il possible d'écorcher ce point cette belle musique Nous ne comprenons pas qu'après le magnifique concert donné par la Phalange Artistique qui avait laissé le public sous le charme de cette exécution vraiment artistique, la com mission des fêtes ait toléré la Fan fare Royale de choisir pour son programme les œuvres de Wagner. Les airs de Reusje et de Malborough auraient mieux fait l'affaire des Natte Kazakken et n'auraient pas laissé une si triste impression sur les nombreux diletlanti que la ville d'Ypres possède dans son sein. Et dire que nos maîtres accordent une subvention annuelle de 600 francs cette musique C'est tout fait renversant -'-r- - Quand nous parcourons le rapport de l'année 1907 présenté par le conseil d'administration des chemins de fer vicinaux, nous voyons parmi les lignes définitives accordées avec la sous- cription de l'Etat i° L'embranchement de Messines au Bizet, frontière, extension de la ligne d'Ypres-Neuve-Eglise-Warnê- ton 6.8 kilomètres 20 La' ligne d'Vpres la frontière vers Bailleul et Poperin ghe Kemmel 29.8 kilomètres. Noiis nous demandons quelle peut bien être la véritable cause du retard mis leur exécution. Nous la cher chons vainement. Nous ne pouvons pas ajouter foi tout ce que l'on raconte, tellement il y a des choses inconcevables et in croyables. C'est ainsi que dans certains mi lieux on accuse ouvertement notre maïeur d'être opposé toutes les lignes venant de la frontière vers Ypres; qu'il n'aime nullement le con tact du caractère français éveillé, gai et émancipé avec celui des bons en fants d'Ypres, toujours insousciants, faciles conduire et contenter. Nous savons depuis longtemps que notre maïeur ne travaillera pour les intérêts de la ville dont il est de venu le premier magistrat, qu'à la condition de ne léser en rien ceux de Poperinghe sa ville natale. Il est avéré que quand il s'est agi de construire la ligne d'Ypres Bailleul, il y a une dizaine d'années, alors que toutes les communes étaient d'accord avec le* villes d'Ypres et de Bailleul, M. Colaert et quelques amis ont imposé l'embranchement de Poperinghe Kemmel, embranchement qui a fait reculer toutes les communes déjà bien disposées. Il savait cependant que cet embranchement n'allait rien pro duire et que par suite tous les béné fices réalisés par la ligne principale d'Ypres Bailleul allaient être en gloutis. M. Colaert, plutôt que de mécon tenter quelques amis politiques de Poperinghe, empêche la réalisation des vœux des négociants et indus triels Yprois, qui aspirent voir leur ville reliée directement et le plus promptement possible la ville de Bailleul. Il y a déjà quelques mois qu'une interpellation a eu lieu au Conseil communal par un nouveau et jeune

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2