Chronique de la ville. L'échec. Les votes. Les voles de nos députés. Canal de la Lys I Vperlée L'ouverture de la chasse. La Keprise du Congo. Nos fêtes communales. Distribution des prix de léeole primairepayante pour demoiselles el jardin d'enfanls. alors la Belgique l rèrc et Bara affir mèrent ce droit comme s'il a\au été appuyé par la force M. Destree Soit, mais nous som mes menaces d'un risque de plus Et l'incident a été clos Lu loi coloniale. Après avoir fixé ce matin Jeudi 10 heures une interpellation de M. Roger sur l'organisation du bureau de la Presse du Congo, la Chambre a re pris la discussion de la loi coloniale en secondelecture A l'article 1er il Schol- laert a défendu le nouvel amendement du gouvernement. MM Woesle et Beer naert ont maintenu leur manière de voir, ce qui n'a pas empêché M Woes te de déposer un nouvel amendement. Finalement après des observations de MM. Franck, De Lantsheere et un der nier appel de M Schollaert la proposi tion du gouvernement a été repous^ée par 75 voix contre 59 et 6 abstentions. La chambre a ensuite adopté les ar ticles 1 et 2, et la séance a été levée. L'échec du gouvernement a produit d'autant plus de sensation qu'il était totalement imprévu Après la séance de la Chambre les ministres ont dit qu'ils allaient en référer au Roi Séance du Jeudi 20 Août 1908. L'acte additionnel au traité de repri se est mis aux voix par appel nominal. Il est adopté par 83 voix contre 55 et 9 abstentions. M. Demblon. Ils ont vendu leur pays Le traité réalisant le transfert de la colonie du Congo la Belgique est adopté par 83 voix contre 54 et 9 ab stentions. L'ensemble de la loi coloniale est adopté par 90 voix contre 48 et 7 ab- stensions. (Vifs applaudissements droite.) M. Furnèmont N'usez pas. vos mains, vous ne pourriez plus toucher. Les membres qui se sont abstenus au premier vote sont MM. Buyl, Masson, Mullendorf, Boel, Van de Waele, Mechelyu&r, Wa- rocqué, De Sadeleer, Persoons. Acte additionnel au traité de cession. M\l. Colaert et Van Merris ont voté oui. M. Nolfa voté non. Transfert la Belgique de l'Etat indépendant du Congo. MM. Colaert et Van Merris ont voté oui M. Nolf a voté non. Charte coloniale MM. Colaert et Van Merris ont voté oui M. Nolf s'est abstenu pour les motifs que voici M. Nolf. Je me suis abstenu parce que je considère que, bien que la loi coloniale renferme un certain nombre de bonnesdispositions,d'autres articles du projet ne sont pas en harmonie avec les principe qui régissent notre orga nisation constitutionnelle. Nous publierons dans notre prochain numéro le discours prononcé par M. Nolf au cours de la discussion du bud get extraordinaire, c'est-à-dire en séance de Vendredi 21 Août. Nous donnerons aussi la réponse qui y a été faite par l'honorable ministre des travaux publics. Le Moniteur publie 1 arrêté ministé riel suivant L'ouvprture de la chasse est fixée, en 1908 aux époques ci après indiquées, Bavoir Au 29 août, dans les provinces d'An vers, de Brabant. de la Flandre Occi dentale, de la Flandre Orrieutaie. de Limbourg. de Liège et de Namur si tuées sur ia rive gauche de la Sambre et de la Meuse, y compris tout le terri toire des villes de Charieroi, de Liège, de Huy et de Namur, et dans les par ties de la province de Liège sises entre la rive droite de la Ves ire et de ia Meuse, y compris tout le territoire de la ville cîe Verviers Au 5 .Septembre, dan- les <tutres.par- ties du pays. Toutefois la chasse l'aide dn chien courant ou du lévrier n'est permise qu'à partir du 12 Septembre, celle au gros gibier (cerfs, daim», chevreuils), partir du 19 Septembre et celle au faisan partir du 1er Octobre. La chasse la perdrix, la caille et la grousse d'Ecosse est fermée après le 25 Novembre prochain toute espèce de chasse, y compris celle l'aide du chien courant, cesse d'être «permise après le 31 Décembre 1908 Par dérogation au paragraphe pré cédent, les battues au gros gibier, avec ou sans chiens, sont autorisées j usqu'au 31 Janvier 1909 la chasse tir au la pin, avec ou sans furets en battues ou I aide du chien d'arrêt ou du petitchien dit roquet dans les bois ainsi que dans les dunes et celle au moyen de bourses et de furets, peuvent se prati quer toute l'année la chasse au gibier d'eau sur les bords de la mer, dans les marais, ainsi que sur les fleuves et les rivières, reste ouverte jusqu'au 30 avril prochain inclusivement. La chasse courre avec meute et sans armes feu cesse d'être permise après le 15 avril 1909. sauf pour les canton nements forestiers de Vielsalm, de Brée et de Hasselt, où elle reste autorisée jusqu'au 30 du dit mois inclus. ,r- - Le traité de reprise a été voté Jeudi par 83 voix contre 55 et 9 abstentions La loi coloniale a été adoptée par 90 voix contre 48 et 7 abstentions. 11 n'est pas douteux que les deux projets réuniront au Sénat une majori té plus forte qu'à la Chambre, car si l'on considère les chiffres on verra que la reprise n'a recueilli que 83 suffrages sur 166 députés Le traité de reprise tel qu'il est voté impose au pays des conditions onéreu ses, alors que la Belgique avait le droit de reprendre sans conditions, droit qui lui avait été reconnu comme l'a très bien dit M. Masson, par les promesses les plus solennelles formulées tant dans le testament du 2 Août 1889 que dans la lettre du Roi du 5 Août 1889, la con vention du 3 Juillet 1890 confirmée par la loi du 10 Août 1901, enfin les résolu tions antérieures de la Chambre, no tamment celle qui fut consacrée par l'ordre du jour si net du 14 décembre 1906. Ces conditions exigent, de la Belgique la sacntice de nombreux millions dont 45 millions et demi seront consacrés des travaux purement somptuaires et cola au moment où le pays aura sup porter de lourdes charges pour l'outil lage de la colonie, évaluées par M. de Smet de Naeyer un milliard Le traité a été critiqué avec raison par tous les députés libéraux. Certains d'entr'eux ont passé rutra. Quelques- uns ont malgré tout, voté le traité d'autres au nombre de six se sont ab stenus. Ce sont ceux qui ont une foi robuste dans l'avenir que nous réserve la co lonie Nnus u'hésitons pas déclarer que nous ne partageons pas cette confiance. Sans méconnaître que la colonie ap portera un certain appoiut notre in dustrie nationale, nous sommes d'avis que les risques de toute espèce que nom fera courir l'orientation nouvelle que l'on donne notre politique natio nale ne sont pas compensés nos yeux par les quelques avautages que nous pourrons en retirer. Nous considérons avec M Neojean, député de Liège, président de la gauche libérale, que l'entreprise est aventu reuse, et l'on sait que M." Neojean e»t le seul qui dans le passé a prédit tout ce qui allait arriver Er maintenant que la chose est faite nous dirons avec la Gazette L'annexion est un fait acquis, les intentions de la majorité lu Sénat n'é tant pas douteuses- Certains vont se réjouir, d'autres déploreront ce qu'on vient d accom plir Il y a mieux fane qu'à épiloguor II convient de considérer simplement la situation nouvelle devant laquelle se i trouve désormais le pays, de tâcher de l'envisager clairement. Non - ne sommes pas, on le 6ait, par mi ceux que la reprise enthousiasmait, parmi ceux qui n'y voulaient voir qu'une brillante affaire s-rns risques Nous n'avons pas vu sari» apprénen- sions a Belgique s engager dan» les aventures de la politique coloniale. Mais, précisément, si l'on croit aux dif ficultés et aux dangers de l'entreprise, il importe maintenant de ne point per dre de temps en récriminations, et d'en visager avec virilité la tâche assu mée. L'annexion est faite Soit. Nous avons une colonie. Soit. Tâchons, du moins, de faire en sorte de n'avoir point le regretter, tâchons surtout de rester le peuple digue et laborieux que nous sommes veillons éviter les écueils, échapper aux tares de la politique co loniale. Cette poli'.ique effraie beau coup de Belges pour deux raisons principales ia première eut dans les dangers qu'elle peut faire courrir. par les convoitises, notre sécurité, une indépendance déjà trop entourée de menaces la seconde est dans les pra tiques d'exploitation mercantile et de corruption aussi, que trop souvent les entreprises coloniales favorisent C'est éviter ces deux dangers que doit désormais s'appliquer notre vigi lance Or, c'est en se défendant du second que l'on écartera le plus sûre ment le premier. Nos fêtes communales sont passées, nous n'en dirons pas beaucoup de mal, puisqu'elles ont été passables. Quelques numéros du programme auraient pu être mieux nos autorités communales ne les ont guère encou ragés. A part dans la procession où elles s'empressent de figurer, non par conviction, mais pour plaire au cler gé, devenu tout puissant, nous ne les voyons peu près nulle part. Ces Messieurs, qui par leur position, de vraient assister la distribution des prix de l'Ecole moyenne de l'Etat et celle de nos écoles communales, y brillent, fort peu d'exceptions près, par leur absence. Aussi la réflexion faite par le pu blic, ce sujet, est-elle fondée. Il se demande pourquoi le gouvernement et la ville nomment, .dans les bu reaux administratifs, des gens qui combattent l'enseignement donné dans leurs établissements, ouverte ment ou sournoisement Mais n'in sistons pas sur cette question, cela nous amènerait trop loin tout aura son temps. L'audition musicale donnée aux Halles par l'Ecole de musique n'a pas répondu notre attente, il s'en faut de beaucoup autant ses devan cières étaient d'une grande ampleur et magistralement enlevée, autant la dernière était molle et pjeine d'hési tation le directeur doit apprendre avant d'atteindre la réputation sur faite dont il jouissait au moment de sa nomination. Une fois de plus, nos maîtres ont eu tort de dédaigner les artistes Yprois. Les concerts donnés par la musique communale ont eu du succès nous avons constaté plus d'ensemble et plus d'observation dans les nuances quelques solistes se sont distingués," notamment le trombone et le piston. Quant la Phalange Artistique mieuxconnue sous le nom de Blauwe Koussen) l'administration commu nale agirait plus sagement, avant de lui accorder une nouvelle subvention d'exiger de ses membres plus d'assi duité et de zèle. Pendant la kermesse, certaines de ses exécutions ont été déplorables nous admettons que le chef n'en soit pas responsable, il est plein d'énergie et de feu, mais les éléments dont il dispose, hélas part quelques-uns, sont archi-mauvais et de peu de bonne volonté. Les festivités données le deuxième Dimanche ont plu au public avide du nouveau. A la Petite Place, l'après-diner, il y avait foule, une foule enthousiaste qui a applaudi de bon cœur les sail lies les plus vives de la représenta tion drolatique donnée par les artis tes gymnasiarques d'une force peu commune. Le soir, neuf heures, la Grand' Place était noire de monde il y avait impossibilité complète de trouver encore cette heure une chaise aussi les cafés ont-ils fait leur beurre. Voir travailler avec une aisance complète, entouré d'un feu d'artifice, surpassant de beaucoup ceux tirés les années précédentes la Plaine d'A mour, pour la clôture de la Kermes se, un Blondin sur un fil téléphoni que, sans le moindre accroc, cela n'est pas offert tous les jours aussi le public a-t-il chaleureusement ap plaudi, ce qui se présente rarement dans notre ville. Depuis que les clé ricaux sont l'hôtel de ville, les Yprois sont devenus d'un froid Comme autres festivités, elles sont de si peu d'importance, qu'elles ne méritent pas d'être mentionnées. Données uniquement par nos maîtres dans un but électoral, les Yprois n'y font guère attention. L'exposition d'Art et métiers a été vraiment superbe. Nous tenons dé clarer sincèrement que nous nous n'attendions pas un si beau résultat. Elle nous a révélé quelques artistes complètement ignorés dorénavant pour tous les travaux nous pourrons nous adresser nos concitoyens mé ritants, valant amplement les artistes étrangers qui s'emparaient du travail sous le prétexte qu'il n'y a pas de bons ouvriers en ville. L'exposition était variée et bien encouragée il y avait beaucoup de goût et l'ordre n'y faisait pas défaut. Quoique en général les commerçants soient difficiles, nous n'avons enten du que peu de récriminations. Nous disons cependant que, le jury quoi que composé d'hommes peu com pétents, aurait pu, dans la distribu tion des récompenses, faire prauve d'un peu plus d'impartialité. Pour quoi mêler la politique en tout Pour finir, nous devons exprimer notre étonnement en disant que des lots non numérotés ont été mis en verfte les détenteurs de ces lots doi vent-ils se faire rembourser ou le jury a-t-il l'intention d'annuler la tombola F En toute justice, l'une de ces deux solutions s'impose. Nous ne pouvons pas clôturer no tre compte-rendu, sans exprimer le désir de voir donner dans le courant du mois de Septembre, encore bien beau, les concerts qui ont figuré au programme de la Tuindag et qui ont été supprimés. Lundi dernier a eu lieu en la grande salle des Halles, la distribution des prix aux élèves de l'Ecole payante pour demoiselles et au jardin d'en fants. La cérémonie était présidée par M. Colaert, bourgmestre. Parmi les autorités présentes, citons M. Nolf, député, MM. Georges Begerem et Henri Sobry, conseillers communaux, MM. les commandants Willaime, Dor et Piers, M. Debeul, percepteur des télégraphes, M. Gorrissen, se crétaire communal, etê. Le programme comportait une par tie musicale, exécutée par l'Harmonie communale, et des chœurs donnés par les enfants des écoles. Signalons La chanson de Mai et Le Bou quet qui ont eu un réel succès dont il convient de complimenter le per sonnel enseignant.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2