Chronique de la ville.
Les voles
de nos sénateurs.
Ti 'avaux aux llalies.
Vacances.
Société d'horticulture de
l'arrondissement d'Y près.
Mais il nes'agit plus de cela Or im
pose la reprise le? conditions- aux
quelles jj ne puis souscrire et. de pins,
je ne suis pis rassuré sur l'avenir de
nos relation- internationales
Voilà les motifs pour lesquelles, en
âme et conscience, je refnse ce que
quelques-uns appellent un ca ieau. J'a
joute qu'en affaires, on ne connaît pae
de cadeau ce terme n'est pas commer
cial.
Je base donc mon vote sur cette
conception du mandat public: que tou
jours les intérêts particuliers du man
dataire doivent s'effacer devant l'inté
rêt du pays.
Si je trouve nécessaire d'affirmer
bien haut l'attitude que je prends dans
ce vote solennel, c'est parce qu'eu
dehors de cette enceinte j'occupe une
fonction très élevée, celle de président
de la chambre de commerce de Bruxel
les, après avoir eu l'honneur de prési
der le tribunal de commerce de la ca
pitale.
Quelques amis semblent ne pas com
prendre qu'à ces titres divers je ne sois
pas resté uu partisan convaincu de
l'annexion. Négociants et industriels,
n'étudiant pas le problème qui se pose,
mais n'obéissant qu'à leurs sentiments
d'hommes d'affaires, ils se déclarent
favorables une œuvre qu'ils qualifient
d'expansion. Et pendant longtemps,
dans l'ignorance de ce qui se passait
au Congo, je fus de leur avis.
Je n'ai pas besoin de dire que lors
qu'il s'agit d'expansion, je ne me borue
pas m'en déclarer partisan en théorie,
basant mon enthousiasme sur le con
cours financier de l'Etat, mais que je
paye et de ma personne et de mon ar
gent.
J'avoue que l'annexion du Congo
m'effraie surtout raison de l'existence
de l'acte de Berlin, qui contient une
clause telle que jamais c'est ma
conviction profonde la colonie ne se
ra même de se suffire elle-même.
D'après cette clause, les droits de
douane ne peuvent dépasser 10 p. c.
ad valorem sur toutes les marchandises
importées dans la colonie, sauf en ce qui
concerne les spiritueux.
Le Congo importera-t-il 100 millions
dans une dizaine d'années Voulez-
vous même que dans vingt-cinq ou
trente ans, ses importations soient de
200 millions
Même dans cette dernière hypothèse,
les recettes douanières de la colonie ne
seraient encore que de 20 millions de
francs, chiffre bien faible pour com
penser les charges considérables aux
quelles nous devrons faire face.
Et si je me place un point de vue
tout spécial, et en une matière que je
connais particulièrement la fabrica
tion des tabacs voici la situation
étrange qui lui est faite.
Cette industrie, arrêlée dans son
essor depuis 25 ans, grâce l'exagéra
tion des droits d'entrée sur la matière
brute, ne peut même pas songer par
ticiper aux avantages que l'on clame
de toutes parts comme devant être assu
rés aux industries nationales
En effet, frappée d'un droit d'entrée
de 55 francs par 100 kilogrammes, l'in
dustrie des tabacs ne jouit d'aucune ris
tourne quand elle veut exporter ses
produits manufacturés
Nous aurons donc une colonie où,
parmi les produits plus spécialement
recherchés, tant par les noirs que par
les blancs, il s'en trouve un important
que jamais la mère-patrie ne poura
espérer lui fournir.
Ce sera, après l'annexion comme au
jourd'hui la Hollande qui n'a pas de
droits sur le tabac, et l'Allemagne qui
tait ristourne des droits en cas d'ex
portation, qui continueront seules
approvisionner le marché du Congo.
Je me hâte de dire qu'un changement,
de législation en ce qui regarde ce cas
pirticulier ne modifierait pas mon atti
t me.
La colonie étant contrainte la
clause de l'a te de Beriin qui la lie au
droit de douane de 10 p c. maximum,
me parait coudamné aux déficits les
plus constants et Içs plus sérieux.
J'ajoute enfin que trè3 nomb'eux
sont les négociants qui. de bonne foi et
ignorant l'acte de Berlin, s'imaginent
que ia colonie sera un champ exclusi
vement réservé la Belgique, alors
que ce champ doit être ouvert toutes
les nations.
Je termine par les quelques mots
suivants
Si la reprise se fait, la Belgique
aura de grands devoirs humanitaires
remplir vis à-vis des races inférieures
qu'elle pre ira sous -a protection elle
devra maintenir la liberté commer
ciale intégrale eile devra supprimer
le travail forcé et, dès lors, nul ne
peut prévoir quels serout désormais
le» résultats d'une semblable colonisa
tion.
Je vois bien les charges qu'elle nous
créera je ne vois pas les avantages
qu'elle nous procurera.
C'est peut-être une œuvre de senti
ment dans ce cas, elle est au-dessus
de nos forces. C'est une mauvaise affai
re, et dans ce cas, je n'aime guère
m'y associer.
Le Congo étant annexé et devenant,
ipso factoterritoire belge, notre devoir
tous sera de le gouverner avec huma
nité et de manière le rendre le plus
prospère que possible.
Aucun citoyen ne songera se sous
traire ce devoir.
Mais, m'est-il permis de poser une
question
S'il s'agit de quelques déficits passa
gers, comme d'aucuns le prétendent, la
Belgique saura certainement faire l'ef
fort nécessaire.
Si, par contre, comme je le crains,
nous avons des aventures guerrières
nous entraînant deB charges successi
ves, puis je demander ceux qui au
ront voté l'anoexion s'ils sont décidés
au vote des impôts qui seront déclarés
indi-pensables pour servir l'intérêt de
cescharges On bien, redevenue mino
rité, la majorité d'aujourd'hui se con
tentera t elle de refuser les crédits né
cessaires, quitte exploiter l'impopula
rité de ceux qui auront assumé la suc-
cessiou de nos gouvernants actuels
Je serais heureux d'avoir une répon
se cette question. Très bien gauche.
L'orateur reçoit les félicitations de ses
amis politiques
Séance du 9 Septembre 1908.
SÉANCE DU MATIN,
lai reprise du Congo.
On reprend la discussion des articles.
M. Devos voudrait que les membres du
Conseil colonial, nommer par le par
lement, soient, désignés sous le régime
de la R. P.
M Renkin se déclare hot t i le ce sys
tème.
M. Mertens réclame, au nom des fia
manda il estime que leurs droits ont
été méconnus. Les fonctionnaires colo
niaux devraient connaître les deux
langues.
M Renkin expose que les droits des
flamands ne sont nullement méconnus.
Un amendement de M de Selys-
Longcbamps est repoussé les articles
23, 24, 25, 26, 27. 28 et, 29 sont votés.
L'art cle 30, après quelques observa
tions, est également voté, ainsi que
l'article 31 L'article 32, donne lieu
une longue discussion et un discours
de M Devolder
La séance est levée midi et demi.
SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI.
Le Sénat interrompt la discussion
des articles de la loi coloniale pour
s'occuper du budget extraordinaire.
M de Mot proteste contre le passage
du rapport de la commission qui con
clut a l'abondon du projet de jonction
Nord Midi, jonction reconnue néces
saire, naguère par M Vau deo Peere
boom
M. de Smet De Naeyer prétend que le
projet le plus avantageux et le moins
onéreux pour Bruxelles, c'est le Mont
des Arts.
MVan den Peereboom appuie les paro
les de M De Mot et déclare que ce
serait une faute lourde que d'abandon
ner le projet de jonction Nord Midi.
11 émet l'avis que l'on pourrait présen
ter des observations concernant tous
les travaux compris dans le budget
extraordinaire, en Novembre prochain,
sous forme d'interpellation.
M. Hanrez propose d'y donner en
Novembre prochain toute l'ampleur
qu'elle mérite.
M. Schollaert. Mais le budget sera
voté.
M. Wiener. Ce sera donc une dis
cus8iou après la lettre.
M Delannoy proteste contre l'avis de
la commission Je ne voterai pas.
ajoute-t il, le budget cause du mau
vais vouloir du gouvernement vis à-vis
des installations maritimes.
Les articles du projet sont alors
adoptés et l'on passe différents votes
Le Sénat vote l'acte additionnel au
traité de cession de l'Etat indépendant
du Congo la Belgique, par 63 voix
contre 24 et 11 abstentions.
Le traité de transfert est adopté par
uu vote identique.
Le charte coloniale est votée par 65
voix coutre 22 et 10 abstentions
Le budget extraordinaire est voté,
dans son ensemble, par 61 voix contre
17 et 15 abstentions
M Houzeau de Lthaie déclare s'être
abstenu pour protester une fois de plus
contre la façon dont on se moque du
Séuat et du Parlement en présentant
hâ'ivement le budget extraordinaire.
(Protestations droite). (Vive approba
tion gauche.)
M. Schollaertministre de l'intérieur,
lit l'arrêté royal déclarant close la ses
sion extraordinaire de 1908.
La droite crie Vive le Roi.
A gauche, de très nombreux Vive
la Belgique Vive la République s
s'écrie M. Bastion
MM. les Sénateurs Vercruysse. Van-
denpeereboom et baron Gaston de Vinck
ont répondu oui pour le3 trois votes.
M. De Ridder s'est abstenu, pour les
motifs que voici
M. De Ridda. Je me suis abstenu
parce que j'ai pairé avec M. Raepsaet.
Sans cette circonstance, mon vote
aurait été formellement négatif sur la
reprise et la loi coloniale et le vote de
M. Raepsaet aurait été formallement
affirmatif
Comme on le sait, l'administration
communale a procédé, le g Mai der-
nier, l'adjudication de l'entreprise
des travaux soi-disant de restauration
des toitures et de la façade de l'aile
orientale du bâtiment des Halles,
mais qui sont en réalité des travaux
de transformation complète suivant
les théories de nos architectes mo
dernes.
De toute la restauration qui a été
exécutée entre 1843 et 1854, sous la
haute surveillance de la commission
royale des monuments et d'après les
plans de son architecte M. Dumont,
rien ne sera épargné ni conservé.
La maçonnerie en pierre tendre
d'Avennes sera démolie et remplacée
par la pierre blanche d'Euville la
vitrerie, les portes avec leurs pentu-
res et serrures, le! toitures, les cor
niches et les gouttières seront enle
vées et entièrement renouvelées
grands frais. C'est ainsi que l'archi
tecte est parvenu dresser un devis,
rien que pour cette aile des Halles,
s'élevant 81,282 fr. 51 cent, et que
l'adjudication a porté au chiffre rond
de 82,000 fr., sur lequel il touchera
5% pour honoraires.
De l'avis d'hommes les plus com
pétents en matière de construction,
il n'était nullement nécessaire de dé
molir, jusqu'à sa base, la tourelle
d'angle, comme on vient de le faire.
Quoi qu'en dise le rapport de M.
Colaert, la maçonnerie en était en
core solide. Il eut suffi de quelques
réparations et du renouvellement en
pierre d'Euville, des fleurons, cro
chets ou corbeaux et des autres or
nements sculptés, afin de la mettre
en bon état et d'en assurer ainsi la
conservation pendant plus d'un siècle
encore. La nouvelle tourelle qui la
remplacera ne sera pas beaucoup
près aussi durable.
L'article 50 du cahier des charges
prescrit que les ardoises employer
proviendront de Vielsalm, Warmi-
fontaine ou Herbeumont, (vieilles
carrières). Elles seront de l'espèce
dite flamande et mesureront au
maximum o. m. 270 o. m. 280 de
longueur, o. m. 160 o. m. 170 de
largeur, sur o. m. 003 d'épaisseur.
Elles seront attachées l'aide de
deux clous en cuivre rouge.
D'après le devis estimatif, il y a
enlever et renouveler 1450 m. de cou
verture raison de 4 fr. 50c. le mètre
carfé, faisant 6525 fr. L'adjudication
étant faite sur ces données, toute
modification au projet doit être sui
vie, il nous semble, d'un décompte
en plus ou en moins.
Or, le 29 Août dernier, les ardoi
ses arrivées et remisées dans les
magasins de la ville, pour être em
ployées aux Halles, proviennent des
nouvelles carrières de l'Escaillère
(Chimay) et mesurent en hauteur
o. m. 300, en largeur o. m. 190 et
coûtent moins. Il en résultera une
économie en ardoises, clous et main-
d'œuvre, par mètre carré, et qu'on
peut évaluer sur l'ensemble de la
couverture, environ un millier de
francs. Sans vouloir contester la qua
lité des ardoises de l'Escaillère, nous
nous permettons de demander si la
modification apportée ainsi au cahier
des charges et que nous signalons
qui de droit, a eu lieu ensuite d'un
accord intervenu entre la ville et
l'entrepreneur, et s'il a été fait un
décompte au profit de la caisse com
munale de cette différence en moins
Faisons remarquer encore que, sur
le versant postérieur de la toiture des
Halles, il y a enlever environ 500
mètres carrés d'ardoises anglaises
qui y ont été placées il y a 15 ou 20
ans. Elles sont presque a'ussi bonnes
que les neuves et n'auraient donc pas
dû être remplacées par celles de
l'Escaillère qui seront moins dura
bles.
Il paraît que ces ardoises-anglaises
ont été vendues déjà un marchand
de charbons bien pensant, nous igno
rons quel prix.
En nous résumant, disons que beau
coup de personnes trouvent, comme
nous, qu'au lieu d'éventrer, démo
lir, reconstruire et transformer nos
anciens monuments, ce qui est de
mode aujourd'hui, on devrait les
restaurer et les consolider avec soin
et intelligence, travail qui ne néces
siterait pas des dépenses aussi consi
dérables et ruineuses pour les finan
ces communales. Malheureusement,
notre Collège échevinal est composé
d'hommes qui, n'ayant pas de com
pétence en matière de travaux pu
blics, ni le temps voulu pour exami
ner et étudier sérieusement les
affaires de la ville par eux-mêmes,
acceptent et approuvent de confiance
tous les projets de travaux qui leur
sont présentés, quel que soit le coût
pour les réaliser.
fi-<r~'
A propos de l'échafaudage con
struit au coin oriental des Halles et
qui a été enlevé par l'ouragan le ir
de ce mois et projeté sur la Grand'-
Place, sans occasionner heureuse
ment aucun accident de personnes,
il paraît que la direction, la surveil
lance et le contrôle des travaux, qui
ont été entrepris, font complètement
défaut de la part de nos édiles.
L'ingénieur-architecte dirigeant est
absent depuis plusieurs semaines
l'échevin des travaux publics, qui
cumule toutes sortes de fonctions,
les unes plus incompatibles que leà
autres, après avoir assisté la pro
cession du 2 Août, a fermé sa maison
et est parti en villégiature jusqu'à la
fin du mois. Les autres membres du
Collège échevinal ne se soucient
guère des services communaux et
soignent leurs propres intérêts, de
sorte que tout marche ici cahin-caha
sous l'administration cléricale.
Nous avons annoncé récemment que
cette société organisait son 2e concours
annuel de jardins, de balcons et fenê
tres fleuris. Lejnry.composéde MM.N.
Vanwinsen, président E Moaimene,
s crétaire R. Pauweis, Th. HerremaD,
F. Depau v, membres, vient de rendre
son jugement. A l'unanimité; il a dé
cerné les récc m penses suivantes, qui