Chronique de la ville. L'adjudication des charbons Lharleroi. Lue gaffe. La commission médicale. De GodewaersveMe Itemmel. Listes électorales. Chaque année, les hécatombes en gibiers de toutes plumes et de tous poils sont cqu-adérabies Au--i a-t-on songé au repeuplement de n >s Il a été lâché daus le pays en 1903 1904 4,667 faisans, 1.695 per.irix, 497 lié vres. 22 chevreuils. 7 daims. Dans le même espace de temps. ii a été impor té 41.125 œufs de faisans et 740 œufs de perdrix. L'adjudication de charbons qui a eu lieu Cbarleroi, pqur le compte des chemins de fer, a été caractérisée p^r line invasion de soumissionnaires étrangers telle qu'il ne s'en était jamais produite Anglais, Allemands, Fran çais, ont donné avec ensemble, tel point que, pour certaines quantités, leurs offres dépaseent de beaucoup les offres de nos nationaux. Il est évident que ces concurrents exotiques ont été alléchés par la faveur inespérée dont ils ont été l'objet lors de l'adjudication de Mai dernier. Cependant, il faftt ad mettre que, dans son ensemble, l'adju dication de ce jour présente une phy sionomie dont le marché belge a lieu d'être satisfait La baisse faite par nos nationaux, comparativement l'adju dication dernière, est de un franc cin quante sur toutes les qualités de fines e; de deux francs sur les briquettes. Les Anglais ont fait moins de sacrifi ces, eu général de sorte que si leurs prix sout parfois encore inférieurs ceux des soumissionnaires belges, c'est d'une quotité si faible qu'elle ne pour rait justifier cettefois la préférence qui serait donnée l'étranger, surtout eu présence des avantages que l'Etat trou ve dans la consommation des charbons indigènes La situation est donc bonne au point de vue des résultats directs de l'adjud cation. D'autre part, la franchise de la baisse des producteurs belges est de nature fixer l'état du marché, en dis sipant les hésitations des acheteurs et en amenant des ordres qui enraieront probablement l'élévation coutinue dos stock-». Parmi les soumissionnaires bel ges, l'entente a été, comme toujours, parfaite. Les rares dissidents sont ton jours Bernissart et Bois de Saint Ghis- laiu pour les demi gras Malonne pour les maigres et Zuebr ugge pour les bri quettes. L'importance de l'adjudication était celle-ci 100 lot* de menus, 24 lots de briquettes, 12 lots de gaille- tenx et 3 lots de charbons pour forges. On a soumissionné 285 1/2 lots de menus, dont près de 200 étrangers. Voici le résumé de l'adjudication Gras type II 83 1/2 lots, dont 18 14 fr. 1 1/2 13 90 1 14.20 et 63 étrangers de 12,80 15 40. Demi-gras tvpo IV 174 1/2 lots dont 17 14 fr., 12 1/2 13,75, 8 13,50 et 135 étrangers de 12,87 15,30. Demi-gras type III 8 lots 13 fr Maigre type il 29 1/2 lots, dont 1 1/2 11 fr. et 28 12. Gailleteux >17 1/2 lots, dont 13 19 fr 1 16.50 et 4 18,75. Briquettes type I 4 lots fr. 17.50 Briquettes type II 20 lots, dont 5 par Zeebrngge fr. 19,25 et 15 19 5Q. Charbons pour foyer 3 lots 15 fr. Le Journal d'Y près, dans son compte-rendu de la fête de gymnas tique, a cru faire le malin en disant, avec une intention très-facile devi ner. que M. le député Nolf y brillait par son absence. Il faut être d'une mentalité bien étrange pour exiger que M. Nolf soit présent une fête donnée par les libéraux, alors qu'il se trouve plus de cent lieues de la ville. Nous comprenons que nos obser vations, sur l'abstention de nos auto rités aux distributions des prix de nos écoles communales et de l'école moyenne, aient mécontenté le Jour nal d'Y près mais la raison n'est pas suffisante pour hasarder l'absurde M. Nolf, étant en voyage de vacan ces, ne peut, en même temps, être ici. Si notre député avait été en ville, nul doute qu'il n'aurait eu rien de plus empressé que d'assister une fête qui a pleinement réussi, et qui a été d'un grand profit pour tout un quartier négligé par l'administration cléricale dans la distribution et l'or ganisation des festivités communa les, festivités données cependant avec l'argent de tous les contribua bles. DorénavantJotirnal d'Ypres avant de vous occuper de vos adver saires politiques, occupez-vous un peu de vos amis vous pourrez, avec succès peut-être, leur donner des leçons de savoir vivre et de savoir faire. Ils en ont bien besoin, en effet car, trop souvent, ils lâchent l'occa sion de servir les intérêts de tous les yprois, sans distinction de parti. Le choléra, un des grands fléaux de la terre, vient de faire son appa rition en Europe dans tous les pays du continent, les administrations res ponsables prennent leurs mesures de précaution. En est-il de même Ypres, où tant de ruelles et de quartiers mal propres existent cependant Il ne suffit pas, pour avoir la re connaissance de ses concitoyens, d'embellir la ville et de restaurer grands frais ses monuments le pre mier devoir d'une administration sage et prévoyante, c'est de songer la salubrité publique. Sous l'administration libérale, la commission médicale visitait, une ou deux fois l'an, les quartiers pauvres, et prescrivait les mesures prendre dans l'intérêt de l'hygiène en est-il de même encore maintenant nous en doutons fort voici une histoire qui mérite d'être connue elle est très intéressante. C'est propos de la commission médicale. Quand en ville, par extra ordinaire, le public en parle,, tout le monde se regardé, s'interroge du regard et se demande, avec une cer taine anxiété qu'est-ce que cela peut bien être, la commission médi cale C'est une institution, créée dans une'bonne intention si elle prenait ses fonctions au sérieux, elle pourrait rendre de grands services la propreté et l'hygiène d'une ville cela existe-t-il Ypres Oui et non, elle se réunit une fois tous les dix ans c'est peine si les membres se connaissent il arrive parfois qu'un membre vient mou rir sans que les collègues en soient prévenus et que les honneurs dus lui aient été rendus. Cette commission, la suite de vives réclamations qui ont été faites par les habitants du nouveau quar tier de la gare, contre l'odeur pesti lentielle provenant de la pièce d'eau, que notre édilité faisait combler avec les immondices de la ville, (oh quel intelligent travail dut se réunir pour prendre des mesures urgentes contre ce foyer de maladies, il y a de ça deux ans depuis lcrs, elle ne s'est plus réunie. Cette réunion, quoique composée d'hommes sérieux et arrivés l'âge mûr, mérite d'être relatée. Le Président, après avoir compté les Messieurs présents et les avoir trouvés en nombre, ouvrit la séance dans un langage ému. M. le Secré taire, eut-il soin d'ajouter, vous aurez l'obligeance de prendre note des choses intéressantes qui se diront. A ces mots, tous les membres l'interro gèrent du regard pour savoir qui pourrait bien être le secrétaire. Le président, très-vif de sa nature et vite vexé, désigna un jeune médecin, doux de cara ctère, incapable de refu ser quelque: chose, mais qui, dans l'occurrence, protesta contre la façon d'agir son égard, un peu par trop cavalière» celle de l'investir de fonc tions délicates sans le prévenir et sans lui avoir notifié sa nomination. Le Président, par le fait même que les réunions sont devenues si rares, n'avait pas encore eu l'occasion d'an noncer, au jeune médecin, l'excellente nouvelle. Les collègues présents en étaient indignés mais tout se calma cepen dant bien vite la raison de ces réunions qui décident de l'état d'hy giène d'une ville s'impose. Quoique dans cette réunion tout fût sérieux où tous les membres ex posaient pondéremment toutes les mesures prendre contre l'odeur pestilentielle de la pièce d'eau, un éclat de rire général partit la déclaration d'un membre, qui n'a rien de commun avec Hippocrate, alors qu'il prétendit n'avoir jamais rien senti, parce qu'il ne puait pas Cet homme intelligent avait oublié qu'il était affecté en ce moment d'un grand rhume de cerveau, ce qui peut arriver aux plus grandes célébrités. Heureusement pour tout ce quar tier, que la majorité ne fut pas de son avis des mesures radicales fu rent prises et la peste disparut. La folie de nos édiles de faire com bler une pièce d'eau avec les immon dices de la ville, et surtout dans un nouveau et beau quartier, disparut également olle a coûté la ville beaucoup d'argent, mais aux cléri caux, le tout n'est-il pas permis Depuis cette réunion de la com mission médicale, qui mérite d'être mentionnée dans les archives de la ville, la commission n'a plus été ap pelée siéger, de peur, sans doute, de devoir prendre quelque mesure radicale dans certains quartiers, où des familles, pêle-mêle, grouillent dans la plus grande malpropreté. Nous appelons l'attention de nos édiles sur les dangers que peuvent présenter en ce moment d'épidémie, linsouciance et l'indifférence des administrations responsables, par trop négligentes il n'y aurait aucun inconvénient charger la commis sion médicale d'une visite des quar tiers pauvres. C'est, n'en pas douter, la pro menade la plus charmante faire aux environs d'Ypres. La chaîne de collines tertiaires qui sépare, au sud, les bassins de l'Yser et de l'Escaut, réserve bien des sur prises la fois agréables et instruc tives. La route monte partir de la petite station française de Godewaersvelde et, au bout d'une demi-heure, nous arrivons au haut du Catsberg Mont des Chats) surmonté du couvent des Trappistes, dont les bâtiments se profilent l'extrémité ouest du grou pe de collines. Le mont de Boeschepe, avec ses trois moulins, y fait suite nous y trouvons une carrière de pierre fer rugineuse assez intéressante cette roche existe en abondance au som met des hauteurs que nous parcour rons elle appartient au groupe ter tiaire, système pliocène, étage dies- tien, nom qu'il tient des environs de la ville de Diest, où le même terrain est fort répandu. Le belle église gothique d'Aerschot est construite complètement de cette pierre ferru gineuse. Mais glissons rapidement le temps presse et nous avons bien des kilo mètres parcourir et des choses observer. Nous traversons la route de grande communication d'Abeele Bailleul et nous voilà au vrai pays des belles houblonnières de Boeschepe cette année, la récolte réussit admirable ment et, certain moment, nous avons autour de nous une véritable forêt de houblon les longues tiges sont chargées ce point que la fleur do mine sur toute la hauteur. Nous laissons notre droite le m ont Noiret bientôt nous atteignons la frontière belge et le haut du mont Yidaigne. Après un déjeuner aussi sommaire que rustique, nous nous remettons en route, aidés, cette fois, de nos cartes plus complètes pour la par tie belge et pilotés par un cicero- ne obligeant qui habite le pays et nous fera voir, dans tous les détails, le mont Yidaigne, le mont Rouge et le mont Kemmel. Dédaignant le grand chemin, nous prenons, de gauche, de droite, des sentiers sillonnant en pente rapide travers une végétation abondante et sauvage au sommet d'une colline nous parcourons- une belle floraison de bruyère. Nous nous enfonçons dans le bois du Ilellegat qui nous conduit une tourbière située sur un versant fort incliné. Comment cette tourbe a-t- elle pu se former ici Comment ex pliquer cette pente raide qui borde le mont rouge vers le nord sur une certaine longueur Pe^ut-être bien y a-t-il ici des traces d'anciennes carrières de pierre de montagnecar une inclinaison aussi raide n'existe plus ailleurs dans tout le groupe de collines, composées des mêmes terrains. Mais nous ne faisons que parcourir une première fois ces parages et des visites ultérieures nous expliqueront bien des choses. Les points de vue se succèdent, découvrant tantôt du côté nord les villes de Cassel, de Poperinghe, d'Ypres, tantôt le Nord de la France, et, nos pieds, la petite ville de Bail leul. Au point de vue géologique, ces collines tertiaires présenteront un grand intérêt la carte géologique nous révèle, en effet, qu'au-dessous du grès diestien se retrouvent, quasi au complet, tous les étages du sys tème éocène Asschien, Lédien, Laekenien, Bruxellien, Panisélien, Yprésien, et, certains endroits, ces couches affleurent notamment dans le chemin creux qui descend du mont Rouge près de la chapelle de Lour des. Nous finissons par le mont Kem mel, le géant de la série, avec sa belle végétation, ses tapis de fou gères, ses sentiers abrupts, ses che mins de ronde ravissants, et du haut du Belvédère, son admirable pano rama qui fait découvrir, en temps clair, les dunes du littoral, la Flan dre jusqu'à Bruges et Gand, le port de Dunkerque, le Nord de la France jusqu'au Pas de Calais. Voilà, ami lecteur, de quoi passer une bonne journée allons-y, pen dant que le beau temps ne nous a pas encore faussé compagnie. C. J. Le Collège des bourgmestre et éche- vius de ia ville d'Ypres, vient d'arrêter provisoirement, les listes électorales pour 1909 1910 comme suit 1er canton, Sénat et Conseil provin cial, 648 électeurs disposant d'un vote1"}" 401 disposant de 2 votes 245 dispo sant de 3 votes, soit 1294 électeurs dis posant de 2185 votes. Chambre des Représentants. 814 1 vote, 406 2 votes. 260 3 votes, soit 1480 électeurs disposant de 2406 votes. Commune, 744 1 vote, 213 2 vo tes. 91 3 votes, 160 4 votes, soit 1208 électeurs disposant de 2083 vo tes. 2ecanton, Sénat et Province, 797 1 vote, 652 a 2 votes, 433 3 votes, soit 1882 électeurs di^posaut de 3400 vo tes. Chambre des représentants, 1052 1 vote. 674 2 votes, 446 3 votes, soit 2172 électeurs disposant de 3738 vo tes. Commune, 938 1 vote. 397 2 vo tes. 125 3 votes, 283 4 votes, soit 1743 électeurs disposant de 3239 vo tes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2