Chronique de la ville.
UNE NUIT DE NOCES
Le modernisme,
A propos de 1'Esperanlo.
Au Conseil communal.
Est-ce vrai
Aécrologie.
Théâtre d'Ypres.
Concours de
reuseigneineni moyen en
1908.
Actes ofliciels.
Thérouanne et Bruges.
Découverte historique.
Les jupes longues
et la tuberculose.
Les hirondelles.
M. Ytrcotillie, professeur l'Uni
versité de Gand, vient de s'attirer l'ire
de nos bous cléricaux Dans l'excellen
te revue libérale De Vlaamscbe
Gids il s'était permis d'écrire un
article (2me livraison de cette année
qm exposait et commentait les idées
des abbés Hontin et Loisy, du H P
Ddehaye etc De là. grand tapage dans
la presse catholiqueetapparition d'une
brochure Studeer of Zwijg Etudiez
ou taisez-vous dans laquelle un pro
fesseur de collège catholique taxe M
Vercoullie d'ignorance, naturellement.
Par un procédé dont l'élégance n'é
chappera personne, cette colérique
brochure n'a pas été envoyée celui
qu'elle attaque violemment, mais bien
a tous ses confrères de VAcadémie Royale
Gelà n'empêchera pas l'auteur de l'ar
ticle Het Modernisme d'y répondre
dans la livraison suivante (Novembre)
du Vlaamscbe Gids
Pour ceux qui ont conservé des sou
venirs classiques et retenu les deux
premiers vers de l'immortel poème de
Virgile
Arma virumque cano, Trojœqui primus ab oris
Italiam, falo profugus, Laviriaque vend,
il pourra être intéressant de connaître
de quelle façon un espérantiste de
marque, le docteur Vallienue, a traduit
ce vers.
Voici
Armaju mi kantas kai viron unua el bordoj
[vrojanoj
Km elvenis, fatale pnsita, koj gis Luviniyo
A noter que le docteur Vallienne a
eu lapatiencede traduire tout l'Enéide
en Espéranto. Avis ceux qui auront
la patience de le lire.
Le Conseil s'est réuni, Samedi 19
Septembre dernier, sous la présiden
ce de M. Colaert.
Tous les membres étaient présents
sauf MM. Vandenboogaerde, Struye,
Vandenpeereboom, Bouquet et Sobry
qui s'étaient fait excuser.
M. Boudry, chef de bureau, est
désigné pour remplir les fonctions de
secrétaire.
Le procès-verbal de la dernière
séance n'ayant donné lieu aucune
observation est approuvé.
M. le Président est tout heureux
de pouvoir annoncer au conseil qu'une
horloge sera placée prochainement
l'extérieur de la gare.
M. D'Iluvcttere, après trois an
nées d'attente, obtient donc pleine et
entière satisfaction.
A l'ordre du jour figurait la ques
tion de la voirie au quartier de la
gare.
Le Collège échevinal est d'avis de
faire différentes modifications aux
alignements fixés par arrêté royal du
18 Mai 1905 pour le Quartier de la
Gare. On réduira de 4 m. 25 et de 9
m. les plans coupés de 14 m. 25 et de
18 m. respectivement aux intersec
tions de la rue Capron et du boule
vard Malou et de la rue Capron et du
boulevard de la Station. La cause
doit en être attribuée ce que la ligne
du chemin de fer vicinal passe actu
ellement devant l'estaminet l'Etoile,
pour prendre la rue Capron. D'abord
la configuration y sera meilieure et
ensuite la ville y gagnera du terrain
bâtir. Les plans seront déposés
l'inspection du public.
Le Conseil, l'unanimité, approuve
ces modifications.
Sur la proposition du Collège, le
Conseil accorde l'autorisation de
vendre un terrain situé quartier de
la Station, sur une mise prix de
12 fr. le mètre carré.
M. VandergAole signale l'atten
tion du Collège le mauvais état de la
voirie rue Longue du Marais il
pense qu'on pourrait utiliser une .par-
tie des pavés repiqués pour le repa
vage de cette rue.
M. Fraeys promet de faire inscrire
un crédit au budget de 1910 pour le
repavage de cette rue.
M. Boone a constaté qu'à la rue
du Lombard, il y a de profondes or
nières ainsi que dans d'autres rues,
cela provient presque toujours de
l'installation du gaz. L'honorable
Conseiller insiste pour qu'il soit pro
cédé au repiquage de ces rues.
Aux abords de la gare, dit M.
Boone, il y a également des réfec
tions faire.
M. Colaert fera donner des ordres
la Compagnie du gaz pour faire les
repiquages qui lui incombe, pour le
reste, la ville y pourvoira. Quant aux
réfections aux abords de la gare,
c'est l'Etat que ce travail incombe
la chose sera signalée aux Ponts et
chaussées.
M. D'JHuvettere et M. Begerem de
mandent le repavage de la rue Car
ton. Le mauvais état du pavage de
cette rue a été signalé au Collège
maintes reprises. S'il y a impossibili
té d'y mettre de nouveaux pavés,
qu'on se serve, au moins, de pavés
repiqués.
M. Colaert est d'un tout autre
avis. Cette rue devrait être repavée
avec de nouveaux pavés et les trot-
troirs devraient être élargis. M. le
bourgmestre appelle l'attention de
M. l'Echevin des travaux publics sur
ce point, lors de la formation du pro
chain budget.
M. D'Huvelterese. déclare satisfait.
M. Lemahieu demande la réfection
de quelques lanternes, chaussée de
Zonnebeke, et désire savoir où en est
la question de l'éclairage du quartier
S1 Pierre extra-muros.
M. Colaert déclare que des ordres
ont été donnés et que les travaux
commenceront prochainement.
M. le Président signale la bonne
réussite des fêtes données, cette
année toutes ont été superbes, dit-
il. Mais, quelques-unes comme le
Corso-Fleuri, ont dépassé le chiffre
prévu. Pour d'autres, comme la fête
de gymnastique, aucun crédit n'avait
été prévu. Il y a donc lieu d'aug
menter le crédit général des fêtes
de 1,000 francs, somme qui sera in
scrite au budget de 1910.
Le conseil vote ce crédit.
M. Boone regrette qu'on n'ait pas
donné plus de publicité au Corso-
Fleuri et qu'on n'ait pas choisi une
meilleure date le succès de la fête
aurait été plus grand encore.
M. Colaert partage l'idée de M.
Boone. A l'avenir on avisera.
Avant de lever la .séance, M. le
bourgmestre remercie publiquement
la Commission des fêtes qui a réser
vé une si belle série de festivités et
il adresse également ses félicitations
au Burgersbond pour la belle
exposition organisée pendant la
Tuindag, exposition qui a dépassé
toutes les attentes.
Tout le monde sait que, lorsque,
feu M. Alphonse Vandenpeereboom
a fait don la ville du terrain où a
été édifiée l'école payante pour filles,
il a voulu, et il a été entendu,
qu'une partie serait affectée un
jardin pour les petites élèves plus
spéciaiement.
Or, est-il vrai, comme on nous l'a
affirmé, que le jardin en question a
été distrait de l'école, pour le donner
en jouissance aux locataires de la
maison jadis occupée par la Direc
trice, maison déjà pourvue d'un jar
din
En cas d'affirmative, il y aurait là
un cas de très-grave abus, qu'on
s'empressera, espérons-nous, de faire
cesser.
De fil en aiguille, on en arriverait
louer l'école même, dont la cour,
autre chose regrettable et blâmable,
a été dégarnie des arbres qui, durant
l'Eté, procuraient aux élèves une
ombre nécessaire.
T|, -
M. Médard Verkest, professeur
l'Ecole moyenne de l'Etat, Gand,
est décédé inopinément en cette ville,
le 13 de ce mois.
Ce douloureux événement a pro
duit dans les milieux littéraires et
artistiques flamands, une impression
d'autant plus pénible, d'autant plus
profonde, que l'on croyait générale
ment M. Verkest complètement réta
bli depuis la congestion dont il avait
été frappé il y a trois ans environ et qui
l'avait, durant de longs mois, ten*
éloigné de ses chers élèves et de ses
chères études.
Nos lecteurs se rappelleront les
lignes que nous avons consacrées
la dernière publication de M. Verkest
dans notre numéro du 6 Septembre.
Nous y exprimions tout notre bon
heur de voir ce consciencieux écrivain
revenu la santé, plus vaillant que
jamais pour les lettres flamandes et
l'art flamand.
Quelques jours plus tard, la mort
a fauché en pleine sève, en pleine
force, cette existence si précieuse, ce
talent si original et si souple, qui
promettait beaucoup encore
Nous gardons pieusement sa
mémoire et nous présentons la
famille Verkest nos plus sympathi
ques, nos plus affectueuses condo
léances.
Les funérailles de M. Verkest ont
eu lieu Gand le 16 Septembre. De
nombreux amis y assistaient.
A la levée du corps, un membre
du personnel enseignant de l'Ecole
moyenne de Gand a retracé en termes
éloquents la carrière si digne et si
bien remplie du professeur et de
l'écrivain.
Puis, au cimetière de la porte de
Bruges, M MVercouillie et Frédericq,
professeurs l'Université, ont, en
des improvisations émues, rendu
hommage l'homme de caractère,
au flamand de cœur et d'âme, qu'é
tait Médard Verkest.
Et finalement, un ami, s'adressant
particulièrement au jeune fils du
défunt, a prononcé une allocution qui
a produit sur l'assistance une profon
de, une inoubliable impression.
Les amis de M. Verkest ont quitté
le cimetière en proie une vive émo
tion.
Le Gons°il communal de notre ville
s'est réuni hier soir, 5 heures.
Voici les objets qui figuraient son
erdre du jour
1. Finances communales Dépôt du
compte communal de 1907.
2 Voirie modifications au plan gé
néral d'alignement, de la rue de Lille.
3. Ecoles primaires budget 1909.
4 Ecoles gardiennes budget 1909.
5. Enole ménagère budget 1909
Nous donnerons le compte rendu de
cette séance dans notre prochain nu
méro
est déchargé de son emploi, sur sa de
mande, et admis dans le cadre de ré-
servp
Vaudeville en 5 actes.
d« MM. Kéroul et Barré
Nous rappelons uos lecteurs que
c'est le Vendredi 2 Octobre prochain
qu'aura lieu au théâtre la représenta
tion de Une Nuit de Noces, l'immense
succès des Folies-Dramatiques. Nous
ne pouvons qu'engager nos lecteurs
assister cette intéressante soirée
Indépendamment de la distinction
obtenue par M. Léon Toussaert, élève
de seconde des humanités anciennes
l'Athénée Royal de Tournai, dans le
concours de composition française, no
tre concitoyen M. Léon Toussaert a
encore remporté la 3e place dans le
concours de composition flamande avec
65 points sur 100 et une distinction
dans le coocoursde version latine avec
58 points sur 100.
Nous sommes heureux de pouvoir
annoncer nos lecteurs, les succès rem
portés par notre jeune concitoyen et
nous le félicitons de tout cœur.
Armée. Le médecin adjoint de 2e
classe Opsomer, de l'Hôpital d'Ypres,
L'histoire de Bruges étant intime
ment liée avec celle de Thérouanne,
c'est pour ce aioul que nous donnons
ici quelquesrenseigneinentsd'actualité.
Jusqu'à présent, on ignorait ou, plutôt,
on ue pouvait préciser l'emplacement
de la Cathédrale de cette très ancienne
ville de l'Artois qui comptait 60,000
habitants sans les faubourgs, et qui
fut complètement détruite par Charles
Quint, en 1553 Monsieur LeSergeant,
C >mie de Bayenghem, le ehàtelajpd'U-
paari la Val, D«lettes (4 kilom. de
Thérouanne) eut l'heureuse inspira
tion de fane faire des fouilles Thé
rouanne, haute ville a qui fut aban
donnée après le sac La nouvelle ville ou
plutôt village fut reconstruit au delà du pont
dans le bas. Ces recherches furent
fructueuses trois ouvriers furent
chargés de ce travail délicat et, au bout
de trois ans, remplacement de la ca
thédrale fut mis jour. Nous nous y
sommes rendu et, vraiment, pour un
amateur d'histoire, c'est un déplace
ment qui en vaut la peine. Quantité de
grosses pierres bleues, caveaux, sque
lettes, y furent découverts, oflrant. le
plus grand intérêt aux archéologues
car, Thérouanne, Evêché, avait, ses
évêqnes depuis le VIIIe siècle Ajoutons
que, dans l'église, construite en 1852
(basse-ville) on trouve, sur les vitraux,
les armoiries de tous les évêques, ainsi
que le buste d'un .Montalembert qui
mourut sur la brèche, en 1553. A pro
ximité de cet emplacement, ee trouve
le Plateau S*- Jean. C'est là que, domi
nant tout, Charles Quint donna les or-
dresde la destruction complète. Le dio-
cèsedeThérouannefut,eu 1559, partagé
en trois Boulogne. S1 Orner. Y près.
Disons aussi que quantité de familles
brugeoises sont originaires de l'Artois
et que pour faire honneur i'Evêché,
plusieursavaient leur maison decampa-
gne dans cette contrée ou dans lea
environs, entre autres les Macart, les
Le Bailly, de Clerck, de Stappens,
d'Agnies. Mamets. etc. dont nous pu
blierons la liste.
On sait le danger des poussières au
point, de vue de la contagion de la tu
berculose Or, en raison de ce danger,
le couseil municipal de Prague a résolu
de prohiber le port des jupes longues
qui balayent le boI.
Une prohibition de ce genre était en
vigueur déjà pour les jardins et lea
parcs publics elle va être appliquée
dorénavant toute la ville. Toute ferfltfTS
se montrant dans les rues de la capita
le de la Bohême avec une robe traînant
terre, sera punie d'une amende et
même, arrêtée en cas île ré îdive.
Prague est, paraît il, la ville de l'Au
triche où le taux de la mortalité est le
plus élevé, et c'est l'alarmante aug
mentation des maladies des organes
respiratoires qui a déterminé la prohi
bition dout il est question.
La même mesure a déjà été prise eu
différentes localités autrichiennes.
Dans quelques jours, elles vont par
tir, les gentilles hirondelles. A la cam
pagne. elles se réunissent déjà tous les
matins en bandes innombrables. Sur
certaiuee routes aux environsde la ville,
ces oiseaux se donueDt reudez vous sur
les fils téléphoniques On se demande
i pourquoi les hirondelles choisissent un