Chronique de la ville. A propos du jardin d'enfants. Autour de la Fondation Vanden Peereboom. Bur»ersbelaii£. Notre voirie urbaine Le Gaz. Théâtre Flamand. Incendie la Folyze. Société de Tir de Gardes-Civiques. Société Royale des Francs Arbalétriers. Initiative. La culture du caractère. L hôpital-Sanatorium de Jumel. Le Journal d'Ypres répond enfin aux articles que nous avons publiés pour protester contre la suppression du jardin d'enfants. Nous ne résistons au plaisir de publier le factum de notre confrère. Le voici: Le Progrès ne fera jamais que des gaf fes. Ce n'est pas étonnant, puisqu'un jour, devant Thémis, son avocat l'a qualifié de journal peu sérieux. Le confrère, cette fois, est furieux parce que l'administration communale se propose de louerà un particulier une partie du jardin légué par feu Alphonse van den Peereboom destination de jardin d'enfant. C'est une injustice, un détournement, pour peu le Progrès en ferait un scandale comme celui de Schaarbeek. Or, nous avons consulté l'acte de fonda tion Vanden Peereboom. Il y est dit en tou tes lettres que la donation est faite spécia lement pour mettre la ville même d'a grandir, de développer et de compléter ses établ issemen ts ccmm una ux d'enseignemen t primaire gratuit pour les deux sexes Le Progrès a publié autrefois le docu ment. L'aurait-il perdu de vue Enseignement primaire, enseignement gratuit, dit l'acte dë fondation. Or, le jardin sert quelques enfants de parents bourgeois fréquentant l'école gardienne payante M. Vanden Peereboom n'avait pas même songes cette catégorie d'enfants. C'est égal la villen'avait qu'à laisser le jardin inoc cupé sacrifiant chaque année une belle re cette pour le plaisir et l'agrément quelques gosses appartenant la classe aisée. Ainsi raisonne sans doute le Progrès qui ne manque aucune occasion de gaffer. On croirait rêver Le Journalque son ou ses avo cats prennent pour un journal sé rieux, a consulté le texte de la fon dation et il en reproduit le passage qui d'après lui justifie la décision prise par l'administration commu nale. Or que dit ce passage que la dona tion est faite spécialement pour mettre la ville même d'agrandirde dévelop per et de compléter ses établissements communaux d'enseignement primaire gratuit pour les deux sexes Ce qui veut dire d'après le Journal d'Ypres, que l'administration a bien agi et a répondu au vœu du donateur en louant l'immeuble un particu lier Est-ce croyable? Nous n'avons pas la prétention de nous mesurer avec les jurisconsultes qui inspirent le Journal d'Ypres, mais pour ne parler que le langage des honnêtes gens, nous dirons que c'est là détourner une donation de sa véritable destina tion Il est vrai que le jardin servait actuellement des enfants de la bourgeoisie et de la petite bourgeoi sie Certes, la donation parle d'éco les gratuites, mais qui donc niera que même la destination actuelle du jar din répond bien mieux la volonté du donateur que celle que l'adminis tration compte lui donner Et puis si le Journal a pris tel point en horreur les gosses (sic) de la bourgeoisie (style de la sociale) que ne rend-on pas le jardin sa des tination véritable Voilà ce qu'il serait intéressant de savoir M Nous avons actuellement au con seil des hommes qui se disent les amis de la bourgeoisie et surtout de la petite bourgeoisie. Les enfants des bourgeois, malgré tout le dédain qu'ils inspirent l'or gane officiel du parti catholique et... conservateur d'Ypres, pourront-ils compter sur leur sollicitude Qu'en pense la rédaction du Bur- gcrsbelang Le second numéro du Burgersbe- lang vient de paraître. Notre nouveau confrère s'en tient la discussion des intérêts de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie. Jusqu'ici toute politique parait bannie de ses colon nes. Ce n'est donc pas un adversaire que nous aurons devant nous. En bien des questions nous pourrons marcher d'accord. Les intérêts de la bourgeoisie et de la petite bourgeoi sie surtout nous tiennent cœur, mais la différence de notre con frère, qui s'est attelé la défense des intérêts exclusifs d'une classe, nous voulons défendre les intérêts de tou tes les classes sans distinction. Nous n'en sommes pas moins sym pathiques l'organe nouveau dont les deux premiers numéros indiquent une allure générale, qui nous permet de lui souhaiter bonne chance et bien venue. n'a jamais été dans un état aussi pi toyable qu'aujourd'hui. Dans toutes nos rues dont l'entretien du pavage incombe exclusivement la ville, on c&nstate des ornières et trous pro fonds, vrais casse-cou pour passants et chevaux, surtout le soir. Nous devons cela l'insouciance et la négligence du Collège éche- vinal et du service des travaux qui ne veillent pas en temps utile la réfection convenable des pavages là où des tranchées ont été creusées. Cette situation déplorable a enfin fait l'objet de justes observations de la part de quelques conseillers clair voyants au sein de l'administration communale, en séance du 19 Sep tembre dernier. Relevons ici seulement que M. le conseiller Vanderghote a, pour être agréable M. Fraeys, échevin des travaux publics, signalé le mauvais état de la rue Longue du Marais et préconisé l'emploi de pavés repiqués pour le repavage de cette rue. Naturellement, M. Fraeys, dont la propriété) longe sur une assez gran de étendue la rue Longue du Marais, s'est empressé de répondre qu'il in scrira au prochain budget un crédit cette fin. On aurait bien fait, il nous semble, de décider aussi de procéder en mêmetempsau remaniement complet du pavage de la rue Courte du Ma rais qui est certes depuis longtemps, en grande partie, un des plus rabo teux et impraticables de la ville. Rappelons ici qu'il y a plus de deux ans que le dit M. Vanderghote, aujourd'hui comptable la Cie ga- zière De Brouwer-Fraeys, déposa au Conseil communal et appuya, une pétition émanant de ses voisins et des habitants de la Plaine d'Amour, demandant la mise en état du che min de terre, vrai bourbier en hiver, longeant les côtés Est et Sud de la dite Plaine. Jusqu'ici rien n'a été fait pour améliorer ce chemin qui reste tou jours impraticable. Pourquoi M. Vanderghote n'a-t-il pas de nouveau signalé cet état de choses au Collège échevinal avec prière d'y remédier C'était le mo ment ou jamais de le faire, dans la séance du 19 Septembre dernier, alors que notre Maïeur, toujours gé néreux avec l'argent des contribua bles, était si bien disposé donner satisfaction tout le monde et que celui-ci promettait si gracieusement ses amis, MM. D'Huvettere et Be- gerem, de repaver la rue Capron, qu'ils habitent, avec de nouveaux pavés et d'élargir les trottoirs, ce qui est, plus qu'ils n'avaient deman dé. En ville, tout le monde se plaint amèrement de là mauvaise qualité du gaz il est jaune, n'éclaire pas et sent mauvais. Pression insuffisante également tel point que bien souvent dans les grands cafés de la ville, éclairés par de nombreux becs, il y a impossibi lité de lire. Où sont les belles promesses d'an- tan Nous allions avoir un gaz pur, inodore, d'un éclairage éblouissant. Que sont devenues toutes ces belles promesses Les cléricaux, qui jugent impartialement, doivent ad mettre avec nous, que nous n'avons jamais été plus mal servis la So ciété De Brouwer et C'e se fiche du public Yprois d'une façon scan daleuse non seulement elle éclaire mal, mais elle ne sait même pas remettre en bon état les rues qu'elle a bouleversées par la pose de la ca nalisation. 11 y a des rues, devenues de véri tables casse-cou, où il serait impru dent de s'aventurer le soir. Quand un conseiller se permet de faire, dans une séance du conseil communal, une timide interpellation sur l'état de nos rues, M. le Bourg mestre, avec l-'audace et l'aplomb qui le caractérisent, menace la So ciété du gaz de son courroux. A peine la séance est-elle finie, que M. le Bourgmestre n'y songe plus et la comédie est jouée. Aux conditions avantageuses aux quelles on a donné la concession, la ville et les particuliers pourraient être bien traités et bien éclairés le prix du gaz est assez élevé pour que les clauses du cahier des char- geà soient strictement observées. En parlant de l'éclairage de la ville, ne pourrait-on pas avant l'hi ver, placer un réverbère au tournant de la route venant de la Station et allant vers Vlamertinghe il y fait tellement obscur, que des accidents sont craindre. Notre vaillant cercle dramatique De Vlaamsche Stcr donnera de main Dimanche, 6 heures précises du soir, la Salle de Spectacle, sa première représentation de la saison. On y interprétera Kermisklok, Doodsklok drame en 4 actes de F. Vandesande et Het Tele- yram vaudeville en 1 acte de J. Demeester, musique de G. Callebert. Soirée exquise comme on voit et qui ne manquera pas d'attirer une foule énorme notre théâtre communal. Avis aux amateurs de scènes tantôt émotionnantes, tantôt d'un franc rire. Jeudi soir, vers G 1/2 heures, un in cendie h détruit deux meules de pail le de froment qui se trouvaient deux cents mètres de la ferme occupée par àl1118 Ve Speybrouck, non loin du hameau La Potyze chaussée de Zonnebeke. La cause du feu est inconnue. Il y avait tout juste un an qu'au même en droit une meule de tiu avait été incen diée. li y avait assurance. Le Parquet de notre ville s'est ren du sur les lieux, Vendredi dans l'après- midi Malgré lotis les régimes, lorsque tnailre héron Dédaigna sa pitance ordinaire de goujon. U n'aurait pas remis son repas plus lard .Vil avait j u croquer I'EXQlîlS DE BE< KELAhR. TIR ORDINAIRE du 15 Octobre 1908. Ma soheleiu A. 25 25 20 £5 25 120. Gaimant 25 20 25 25 20 115. Pintelon M. 25 20 20 20 25 110. Poe émana 15 25 25 25 20 110. Vandevyver" 20 25 25 20 20 - 110. Lundi 12 Octobre 1908 tie au eoi Hamendt A., KOI au troisième tour. Il est bon de taire remarquer que dans la stagnation de Bruges qui peut' être la vivatfte, mais qui n'est certes pas la remuante le parti libéral est le seul qui fasse quelques efforts pour retenir dans la ville les gen6 qui ne pensent qu'à aller chercher amusement ailleurs. Ainsi 1' Excel- sior qui donne de si beJles conféren ces en hiver, une fois ou deux par semaine, et où on entend tous les ama teurs connus de Belgique et de l'étran ger, est un cercle foncièrement libéral. Lui seul possède une bibliothèque très importante d'ailleurs, de livres moder nes (ceux de la Bibliothèque de la ville s'arrêtent 1853. Et le conservateur répondit l'autre jour un écrivain qui lui demandait la Revue de Belgique que celle-ci avait disparu depuis que son éditeur était mort, il y a 16 ans Or, notre consœur. M"8 Marguerite Coppin, publie eu ce moment un roman Némésis dans la même Revue D'autre part, peine la salle de fêtes de la Maison Libérale est-elle construite, que nos amis du Willen îs Knunen y font venir la troupe du Théâtre Miuard, de Gand, et chaque Vendredi nous aurons un spectacle de Comédie Française, ce qui nous a tou jours manqué ici où l'opéra bévit ac tuellement,au graud dam des amateurs de littérature uon chantée.... Toujours les libéraux lloDneur ce dernier cercle, son sympathique et intelligent président, Franz Retsin, un homme éclairé et un aimable cama rade ès-presse Espérons que les Bru- geois répondront maintenant aux sacrifices qu'on fait pour eux. Et chi lo sa XX. CONSEILS POUR RESTER JEUNE Ces quelques conseils sont extraits d'un article paru dans le New Thought du mois d'Août dernier Pratiquez la décision de pensée et d'acliou. Surveillez bien vos paroles. Dites ce que vous vous proposez de dire et quand vous exprimez une pen sée, pensez la signification de chaque mot. Evitez la hâte soyez calme et délibéré dans tous vos actes, toutes vos pensées et vos paroles Ayez toujours devant vous un idéal pour lequel vous combattrez Ne pensez pas vous. Vivez comme le soleil vit,rayouuantde la vie et de la gaîté tous. Vivez dans ie présent... Ayez une sympathie aussi large que l'humanité, un amour aussi universel que la vie, et une soif inex tinguible de la connaissance. Ne vous autorisez pas a parler quand vous êtes fâché Regardez le bon côté dos cir constances de votre vie journalière. Ayez une figure joyeuse et parler avec espoir tous ceux que vous rencontre rez... Luttez toujours pour être pré paré au mieux de ce qui peut vous arriver. Cherchez être prêt pour le travail le plus noble, vous élever la place la plus haute que vous per mettent vos capacités. Oubliez que le temps fuit. Et si vousconuaissez la vérité et êtes même de la vivre chaque année sera mar quée par dé nouvelles victoires, par une possibilité plus grande de jouis- sauce, une sympathie et une compré hension plus profoudes. Dans quelques jours paraîtront les affiches annonçant la mise en adjudi cation des travaux ie l'Hôpital Sana torium. Bien que la saison soit déjà avancée, on espère néanmoins arriver faire le nivellement du terrain et toutes les plantations avant l'hiver. Nos lecteurs savent que c'est au pro fit de cette œuvre que s'organise une grande loterie dont le tirage est fixé au 25 Décembre. Les lots principaux sont 30.000 tr., 20.000 fr.. 10,000 tr., 5000 fr. etc. soit au total 115,000 fr.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2