Extension Universitaire Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 1er Novembre 1908. l'union fait la force. Paraissant le Dimanche. Vires acquirit eundo. Le TRANSFORMISME. Hypothèses sur l'origine des espèces, La crise cléricale. La distribution des budgets. La Gauche libérale. Le ministère des colonies Les dotations. Nos Ports. Le Tir et les Stands. PRIX DE L'ABONNEMENT: podr la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr 50 p' l étranger Par an 6 fr. 60 On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Nous apprenons avec un vif plaisir que Monsieur le Professeur Auguste LAMEERE a consenti venir donner Ypres son cours, si intéressant sur La première leçon sera donnée Dimanche Novem bre prochain, 15 heures. Local A LA BOURSE, rue Carton. M. Woeste prépare dès présent, et bien que deux semaines nous séparent encore de la rentrée parlementaire les batteries qui foudroieront, il l'espère du moins, les ministres réfractaires l'autorité acariâtre de leur belle mère. Vendredi après midi, il a présidé, dans une des salles de la Chambre, une réunion des députés et sénateurs cléricaux d'Alost, qu'il avait personnel lement convoqués D'autre part, M. Woeste vient d'ap peler la Fédération des cercles et asso ciations catholiques, dont il est le pré sident, discuter toutes les grandes questions l'ordre du jour réorgani sation militaire, instruction obligatoi re, unification électorale, etc L'assemblée générale aura lieu le Vendredi 6 Novembre, 2 heures, au local Palria. Bruxelles, et celle des cercles, le Samedi 7 Novembre, la même heure. Parmi les objets l'ordre du jour fi gurent les questions suivantes I. Question militaire. Convient-il d'instaurer le service personnel ou le service général Y a-t-il lieu, au.con traire, de maintenir le remplacement Quelles sont les mesures prendre pour encourager le volontariat Convient-il d'augmenter le contin gent II. Questions électorales. Faut-il étendre la représentation proportionnel le la province et la commune En supposant l'affirmation pour la province, convient-il de remanier les circouscriptibns provinciales Sinon, quel système adopter Faut-il pour la commune adopter l'âge de 25 ans, un an de domicile et supprimer Ia4me voix Est-il bon de supprimer la case de tête III. Convient-il d'instaurer l'instruc tion obligatoire En cas d'affirmation, quelles sanctions faut-il adopter IV. Y a-t-il des réformes apporter la loi scolaire et quelles sont ces ré formes V. Droit de licence. Convient-il de généraliser le droit en l'abaissant Faut-il l'étendre aux débits de bières comme aux débits d'alcool VI. Y a-t-il lieu d'organiser un con grès catholique et dans quelles condi tions M. Woeste va donc dicter ses volon tés et faire en sorte de montrer au ca binet qu'il est suivi par i'immeuse ma jorité des Associations Conservatrices du pays Le journal officieux a dit que le député d'Alost était réduit L'isole ment il répond du tac au tac en con voquant ses troupes auxquelles il fera voter tout ce qu'il voudra, et vous verrez que la formule AméliorerEm pêcher Conserversortira triomphante de ces assises prochaines. Cette opinion que nous avous déjà exprimée est partagée par la Flandre libéralequi écrit avec beaucoup de rai son Au fond< c'est M. Woeste qui reste le grand maître. Et le secret de sa puis sance ne consiste pas seulement dans son talent, dans son verbe tranchant, dans son expérience de vieux parle mentaire, mais surtout dans le con cours que lui accorde l'épiscopat C'est pour ce motif qu'il ne craint nulle ment les ruades de ces Jeunes Droite, qui veulent faire croire leur esprit d'indépendance, parce qu'ils présu ment que telle est la meilleure manière d'en faire accroire au corps électoral. Comment d'ailleurs pourraient-ils avoir quelque franc-parler véritable Le Saint-Siège u'exige t-il pas une obéissance absolue aux évêques, et Rie X, encore plus que Léon XIII, qui se montrait plus diplomate et plus on doyant Or, passez en revue les orga nes attitrés des évêques belges et vous remarquerez que tous, saus exception, combattent les réformes dont nos Jeu nes Droite se prétendent les partisans. La Dépêche de Liège a été le seul journal qui ait voulu se rebeller. Aussi n'ignore-t-il pas ce qu'il lui en a coûté et de quelle façon arrogante il a été traité par l'évêque de Liège. Il suffit de iire la Gazette de Liège. Les quel ques démocrates chrétiens qui siegeut la Chambre ont eu bien des occasions d'imposer leur volonté pour faire triompher les réformes dont ils s'étaient déclarés les enthousiastes dé fenseurs pendant leur jeuness^. Oo leur a permis de jeter leur gourme po litique. On a même cru les amadouer en gratifiant quelques-uns d'entre eux d'uu portefeuille en beau maroquin qui put satisfaire leur ambition. On leur a limé les dents. Et aujourd'hui ils sont devenus tout fait îuoiiensiL. Leur velléité actuelle de faire prévaloir la cause du service personnel, de l'instruc tion obligatoire, du suffrage universel, est pure parade électorale et ils tâche ront de prolonger celle-ci jusqu'à la veille des élections législatives pro chaines. Il se peut qu'ils essaient, de mettre un peu d'ordre dans les finances car cela n'engage pas les principes et que pour combler le déficit de notre railway national ils augmentent le tarif du transport des voyageurs et des mar chandises. Mais ces expédients n'auront pas d'autre effet que d'accuser davan tage leur désarroi et leur lamentable impuissance Le gouvernement vient de rappeler aux députés que la rentrée parlemen taire approche grauds pas. Mardi soir, il a fait commencer, par les soins de la Chambre, la distribution das deux premiers budgets sur Jes 17 qui doivent parvenir nos honora bles. Le budget des finances pour l'exer cice 1909 s'élève la somme de 21,277,665 francs, somme égale au montant du budget de l'exercice 1908. Le projet comporte une diminution de 4.000 francs sur les frais de tour nées l'ensemble du crédit pour ce poste est de 100,000 francs. Le docu ment fait remarquer qu'il ressort des chitfres de la dernière période quin- quenale que le montant annuel des dépenses pour les frais de bureau et tdCtCèes n'atteint que 90,000 fr. Le budget comprend une somme de 2,000 francs maintenue pour la dernière fois en vue d'achever l'outillage de l'atelier général du timbre. Une augmentation de 6,000 francs est prévue pour les se cours accorder, défaut de pension, d'anciens fonctionnaires. Une somme de 8,000 fr. est mise la disposition de la Commission de refonte des lois sur les droits d'enregistrement, i'eiîet de lui permettre de remplir sa mission eu 1909. Le budget des dotations pour 1909 s'élève 5,410,290 francs, soit une augmentation de 12,020 fr. sur le bud get de l'exercice précédent. L'augmen tation résulte de l'augmentation de la dotation de la Chambre des représen tants (9.520 fr.) et de celle de la cour des comptes (2,500 fr.). Le budget de la Chambre s'élève 1,147,690 fr. celui du Sénat, 291,000 francs. Dans les milieux libéraux, on suit avec une graude attention ce qui se passe chez l'adversaire. A la rentrée, la Gauche libérale tien dra une assemblée pléuière et décidera de l'attitude prendre propos de la fix'&tion de l'ordre du jour et de la loi sur le contigent. Il se peut aussi qu'une interpellation se produise sur la politique générale du gouvernement, propos du remanie ment ministériel. De tradition, c'est le droit de la minorité de la provoquer, lorsqu'il se produit un changement quelconque dans le personnel ministé riel. En usera-1-elle Une union étroite régnant parmi les libéraux l'opposition aura la partie belle en présence d'une majorité pro fondément divisée et elle préparera la campagne électorale par d'intéressan tes luttes parlementaires. Le Moniteur nous apportera vrai semblablement Samedi matin la nomi nation de M. Renkin en qualité de mi nistre des colouies, ainsi que l'arrêté instituant le ministère de l'intérieur et de l'agriculture. On met en ce moment, dans certains bureaux du ministère de la justice, la dernière main la rédaction du règle ment organique du nouveau ministère des colonies. Dès la rentrée parlementaire, il de vra être procédé la désignation des six membres du couseil colonial dont le choix est réservé aux Chambres trois par la Chambre, trois par le Sé nat. Les huit autres membres du con seil sont choisis par le Roi. On sait que le conseil se c impose de quatorze membres et du mioistrè des colonies, qui est le président. Le budget du ministère des colonies pour l'exercice 1909 ne sera déposé la Chambre qu'après l'organisation complète du nouveau département. M. Renkin se fera présenter Samedi après-midi le personnel de l'Etat indé pendant. Le Sénat nons coûtera en 1909 291,000 fr., la Chambre des représen tants 1,147,690fr. et la Gourde-: comp tes 421,600 fr. Le budget de la Chambre est aug menté de 9,520 fr. en prévision d'une session très longue, l'année 1909 n'étant pas électorale. C'est tout le secret de ce surcroît de dépenses. La liste civile est de 3,300,000 fr,, la dotation du prince Albert de 200,000 fr. et celle de la comtesse de Flandre de 50,000. Par suite de la reprise du Congo, le prince Albert a un surcroît de dotation et la princesse Clémentine reçoit une somme annuelle. Puisque c'est la Belgique qui les sol de on demande pourquoi ces deux cré dits ne 80ut pas inscrits au budget des dotations Ils feront partie, paraît il, du budget de la colonie, ce qui n'est peut être pas très logique. Au fond simple question de compta bilité. En 1850, Anvers recevait la visite de 1,406 bateaux seulement Ostende, 489 Gand, 174 Nieuport, 96. Le nombre total des bateaux qui entraient dans les ports belges en 1850 attei gnait 2,165 et le tonnage était de 324,797 tonnes. De tous les ports bel ges que nous venons de citer, un seul n'a pas fait de progrès c'est Nieu port. Le mouvement 1907 d'accusé que 74 bateaux. Les autres ports ont tous marqué un progrès assez sérieux. An vers en 1907 a reçu la visite de 6.248 bateaux Ostende est arrivé une sta tistique de 1,774 bateaux Gand a gagué jusqu'à concurrence de 1,779 bateaux. Le nombre total des bateaux entrés dans les ports belges en 1907 est de 9,311 et le tonnage atteint 13,019,647 tonnes. En ajoutant ces chiffres le mouve ment de Bruxelles, de Bruges et de Zeebrugge, les chiffres de navigation belge sont de 10,306 bateaux entrés- et 13,465,447 tonnes. A toutes les époques, depuis le temps des arcs et des arquebuses, l'adresse de nos tireurs fut réputée les Belges se sont distingués d'ailleurs dans tous les sports at aux récents concours de tir pour armes de guerre nos nationaux ont été proclamés les champions du monde. Si nous pouvons être fiers de nos ti reurs d'élite, reconnaissons sans am bages que nos sociétés de tir sont trop peu nombreuses, quoique les subsides et les encouragements du gouverne ment et des communes leur soient gé néreusement octroyés. Et cependant nous sommes le pays le plus exposé d'Europe, situé entre deux puissances militaires de premier ordre nous avons donc le plus puissant intérêt avoir le plus grand nombre possible d'habiles tireurs pour assurer notre défense. Le Mauser est une excellente arme répétition d'un mécanisme simple et solide, sa trajectoire est rasante même grandes portées nous avons aussi une bonne cartouche de guerre assurée d'une conservation parfaite dans des locaux quelconques mais quoi bon tout cela si nous n'avons pas de tireurs S'il nous manque des sociétés de tir, c'est au manque de stands qu'il faut l'attribuer. Or c'est l'Etat, qui four nit l'artuée, Ja gendarmerie, la garde civique, les armes et les muni tions de guerre, qu'incombe, en saine

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 1