Chronique de la ville. Les repavages de la Cie Gazière. Le Stand. Tir National. Grand concours de 1908. SOCIETE DES ANCIENS POMPIERS Société Rovale (les Fiancs Arbalétriers. logique, l'obligation de créer d'entre tenir les locaux où les hommes doivent s exercer au tir. Les quelques stands existants sont la propriété des commu nes, et encore doivent-ils servir aux exercices de citoyens venant d'ailleurs, cette situation ne peut perdurer, il faudrait au moins un stand par can ton pour développer l'instruction du tir dans le pays. Un bon tireur doit être un bon ob servateur pour cela de bons yeux lui sont indispensables or l'oeil, cet or gane si délicat, se forme et se dévelop pe surtout chez l'enfant l'âge de six ans c'est donc l'école primaire qu'il convient d'acclimater la vue des élèves aux petites, aux moyennes et aux grandes distances C'est par des exer cices appropriés gradués et répétés que l'instructeur parvient augmenter, rectiiier l'acuité de la vue il cher chera habituer l'enfant fixer long temps des objets lointains et brillants, suivre des buts fugaces, apprécier et déterminer des distances, avant de passer des exercices de visée et de tir. En présence de la grande efficacité du feu des fusils, les soldats, pour s'y soustraire, doivent prendre la position genoux ou couchée des parapets ou des couverts naturels et artificiels. Aussi nos futurs défenseurs doivent-ils être habiles dans l'emploi de leurs armes, dans toutes ses positions cela exige une grande souplesse dans toutes* leurs articulations, une agilité dans leurs membres, ce qui s'obtient par une gymnastique rationnelle, gra duelle et méthodique, appropriée leur âge Une instruction et une éducation préalables sont doac indispensables au tireur avant de se rendre au stand où il ne saurait acquérir l'habileté réclamée du bon tireur militaire s'il ne répète pas ses séances de tir toutes les heu res du jour, par tous les temps et dans toutes les saisons. Par des exercices nombreux et répétés, il doit arriver tirer viteetbien.sansquoi lesfusilsà ma gasin et répétition ne favoriseraient qu'un gaspillage inutile et ruineux de munitions. Mais si l'éducation physique du ti reur doit être faite avant son entrée au stand, il doit ensuite pouvoir s'exer cer souvent et librement pour devenir habile de là la nécessité pour l'Etat, s'il veut développer l'instruction du tir, de tenir la disposition des tireurs, au moins un stand par canton ce qui n'empêchera les grandes communes d'avoir des stauds particuliers pour leurs administrés, amateurs de tirs. Mais comment organiser les stands et quoi doivent-ils servir Les stands sont surtout nécessaires pour donner l'instruction première aux tireurs mi litaires et l'on devrait y exécuter tous les tirs, même les premiers, avec la cartouche de guerre et dans la position que choisit le tireur, debout, genoux ou couchée. Oestand, entièrement cou vert, pour empêcher les ricochets des balles au dehors, comporterait deux cibles avertissement automatique pour renseigner exactement le tireur chaque coup. Si le tireur se sert de cartouches charge réduite et balle spéciale, son instruction sera quari retaire quand il lui faudra se servir de la cartouche de guerre. Pour les débutants, la cible de lra70 sur 1 mètre serait distante du tireur de 60 70 mètres. Plus tard, bien que la portée de nos Mauser soit considé rable, nous estimons que les cibles dans nos stands ne doivent pas être placées plus de 400 mètres et moins de 200 mètres du tireur. Les tirs de grandes distances devraient se faire dans les camps qui sont actuellement insuffissamraent utilisés. Ainsi Brasschaet, Beverloo, Arlon, le long de nos côtes marée basse, nous possédons d'excellents champs de tir qui pourraient être uti lisés pendant toute l'aunée, alors qu'ils ne le sout que pendant quelques mois. La garnison d'Anvers, par exemple, exécuterait des exercices tactiques en 86 rendant au polygone placé 16 kilo mètres de la place pourquoi celles de Gand, de Bruges, d'Ostende ne pro fiteraient-elles pas de leur proximité de la mer pour faire des marches d'en trainement. suivies d'exercices de tir Ces régiments sont envoyés Arlon pourquoi ces déplacements ruineux C'est surtout dans les camps et les po lygones que se forment les tireurs mi litaires là. ils tirent aux grandes dis tances sur l- s cibles éclipse qui ne sont pas du domaine des stands, sur des tirailleurs en formation de combat, sur des silhouettes deJtireurs conchés et genou.x L'argent qui pourrait être économi sé sur les frais de route et de marche, sur nos pétarades des soi-disant grandes manœuvres, serait mieux employé distribuer une plus grande quantité de cartouches aux soldats pour perfec tionner leur instruction pratique eu leur donnant une plus grande confian ce dans la valeur de leur arme. A pe tite distance de l'adversaire, le soldat tire sans viser, son agitation est extrê nie, c'est donc aux distances supérieu res 400 mètres, que le tireur militaire doit être surtout exercé l'expérience prouve qu'aux distances moindres, la guerre, le soldat tire toujours trop haut, il cesse d'épauler, même pour tirer. Pour obtenir l'efficacité du tir, il faut augmenter la valeur morale du tireur, et celle-ci s'obtient par la pra tique constante dn tir de guerre. Le tir de stand est utile pour l'entretien du tireur et pour apprendre tirer la recrue qui, par les cibles actuelles, est renseignée chaque coup but le ré sultat obtenu. Comment constituer un staod pour Mauser Pour exercer les tireurs la distance de 200 mètres, sur un terrain de 40 x 200= 8,000 mètres carrés, on peut placer seize cibles de 1,70.x 1,50 pour exercer les tireurs aux distances de 200 et de 400 mètres, on doit dispo ser d'un rectangle de terrain de 8,000 mètres carrés, et dans la partie média ne, sur une lageur de 20 mètres, d'une bande de 400 mètres de longueur, pour placer six cibles de 2,10 x 2,30 les tireurs cette distance tireraient, d'un étage placé 4 mètres au-dessus des tireurs, 200 mètres. Les grands stands demandent donc pour leur établissement une superficie de 12.000 mètres carrés. Ces grandes snporficies de terrains sont difficiles trouver dans les centres populeux ce pendant il est indispensable que les stands ne se trouvent pas grande dis tance des lieux habités sans toutefois être une nuisance pour les voisins. Comment coucilier ces conditions contradictoires {La suite et fin au prochain numéro.) Dans une des dernières séances du Conseil communal, plusieurs mem bres ont de nouveau àttiré l'attention du Collège sur le mauvais état dans lequel on laisse nos rues la suite des travaux pour la canalisation du gaz, et ont demandé qu'on fasse re piquer sans plus de retard certaines d'entr'elles: afin de prévenir des ac cidents. Notre Maïeur a répondu, entre autres, que la Compagnie du gaz sera mise en demeure de faire ce qui lui incombe, et que pour le reste la ville veillera. Est-il besoin de dire qu'il n'en fera rien. Cependant aux termes du contrat, le Collège peut agir contre le con cessionnaire. En effet, l'art, io dit Les tran- chées ou fouilles seront immédiate- ment fermées, en les damant par couches de dix centimètres. Le repavage sera parfaitement rac- cordé. Il sera relevé deux fois au moins et aussi longtemps qu'il se produira des affaissements. L'en- tretien restera charge du conces- sionnaire pendant deux années. Le chantier des travaux ne pourra s'étendre sur plus de cinquante mètres de longueur la fois. En cas d'inobservation et indé- pendamment des amendes(2ealinéa de l'art. 38) le Collège pourra faire effectuer des travaux d'office par n l'entrepreneur du pavage, aux frais du service d'éclairage. D'après l'art. 38, les contraven- tions cette disposition seront pu- nies d'une amende de 10 fr. par jour et par article. Comme on le voit, le Collège a le pouvoir de contraindre le conces sionnaire se conformer au cahier des charges. Pourquoi ne le fait-il pas Est-ce par manque d'autorité ou par crainte de froisser ses amis Il y a deux ans, des plaintes se sont produites au sein du Conseil au sujet du repavage des tranchées qui était, comme aujourd'hui, exécuté dans de très mauvaises conditions et par des ouvriers inexpérimentés ne connaissant rien du métier de paveur. Alors, M. Colaert adressa le 30 Octobre 1906, au Conseil d'adminis tration de la Cie du gaz, une lettre l'informant qu'a partir du 3 Novem bre suivant, il sera obligé d'appli quer le contrat dans toute sa ri gueur. Dans la séance du 8 Décembre, notre Maïeur disait encore Il est incontestable que les plaintes du public et les réclamations de M. D'Huvettere sont fondées. Le pa- vage est en très mauvais état. Il ajoutait que le contrat confère, il est vrai, la ville, le droit de se substituer au concessionnaire et d'effectuer les travaux d'office et aux frais de celui-ci. On ne s'est pas fait faute de nous inviter faire usage de ce droit, et quand nous avons fait mine de nous y dé- cider, la société nous a dit qu'elle ne demande pas mieux vu l'impos- sibilité où elle se trouve de se pro- curer de bons paveurs. Comme conclusion, M. Colaert disait Dans la situation actuelle nous ne saurions faire plus que le concessionnaire, et dès lors, il faut bien patienter en ne cessant d'in- sister pour obtenir satisfaction. Il faut avouer que ce sont là de mauvais prétextes car on trouve toujours des ouvriers spéciaux quand on les paie bien. Si, depuis lors des rappels ont été adressés la firme De Brouwer, ce dont nous doutons, ils n'ont guère produit de résultat. Aussi, paraît-il, qu'elle ne prend pas au sérieux les menaces de M. Colaert, qui, du reste, se garderait bien de les mettre exécution. Il en résulte que la société inter communale du gaz ne se conforme pas plus aujourd'hui qu'il y a deux ans, aux prescriptions de son contrat quant aux repavages qui lui incom bent. Aussi, le Collège n'a pas osé prendre jusqu'ici les mesures mises sa disposition pour remédier l'état des choses signalé récemment encore au sein du Conseil commu nal. De son côté, la ville n'entretient pas les rues qui sont sa charge. Seulement, quand elles ont été long temps négligées et sont devenues impraticables, notre Collège se dé cide alors d'en repaver quelques- unes grands frais et en porte la dépense l'extraordinaire. C'est là un avantage pour la Compagnie ga zière, qui est ainsi de fait dispensée de faire exécuter les réfections né cessaires là où des tranchées ont été creusées pour l'établissement .de la nouvelle canalisation. Par suite de ces travaux dans toutes les rues et aussi de l'incurie de l'échevin et du service technique, qui ne paraissent rien voir, la ville aura supporter des dépenses consi dérables pour mettre nos pavages en bon état. Les nouvelles que nous avons don nées au sujet de la possibilité de l'é tablissement du Stand, en 1909, ont produit une excellente impression en ville. L'adoption de la distance de 400 mètres, préconisée par M. le Major Daune, a particulièrement souri la garnison, vu qu'elle per mettra notre bataillon, et peut-être aussi la garnison de Menin, d'exé cuter son tir réglementaire Ypres, réduisant de ce fait, de 15 jours an nuellement, le séjour au camp. Le commerce Yprois ne se plaindra pas non plus de garder 15 jours de plus la garnison en nos murs. Cette décision aura en outre une conséquence très intéressante pour les finances communales, pour la raison que voici La distance de 400 mètres ne ma jorera pas considérablement le coût des travaux primitivement prévus pour 300 mètres. Par contre la Ville aura faire valoir sa part d'inter vention plus forte en terrains lui ap partenant le tiers d'intervention du Département de l'Intérieur por tera donc sur un chiffre beaucoup plus conséquent. Cela se traduira par une interven tion pécuniaire moindre pour la ville et plus forte pour l'Etat. Pour peu que le département de la guerre intervienne, son tour, pour l'usage de la troupe et de la gendar merie, Ypres pourrait posséder un des plus beaux Stands du pays, moyennant une dépense qui ne dé passe pas ses moyens. Le bruit du départ de l'Ecole d'Equitation court toujours avec la même persistance. Si cette désas treuse éventualité doit se réaliser, ne sera-t-il pas du devoir de nos di rigeants de mettre tout en œuvre pour remplacer l'Ecole par un ou plusieurs bataillons d'infanterie. Or, le meilleur argument faire valoir en haut lieu, en pareille oc currence, c'est assurément de mettre la disposition de l'armée un Stand bien conditionné, où la troupe, du rant toute l'année, puisse s'exercer au tir la distance réglementaire. Voici le classement obtenu par nos concitoyens Cible Fixe 200 mètres j balles. 193 Vantholl Henri 36 points. 393 De Coene Georges 34 points. 342 Salomé Arthur 34 points. 372 Froidure Robert 32 points. Cible Volonté 200 mètres 4 balles. 301 Froidure Robert 30 points. 337 Salomé Arthur 30 points. 436 De Coene Georges 30 points. Nous félicitons cordialement les vainqueurs, mais nous devons une mention spéciale au vaillant vétéran de nos grands concours, le lieutenant honoraire Henri Vantholl, qui rem porte brillamment, cette année, le diplôme de Tireur de ire classe. Nous avons, par contre, le regret de constater qu'aucun des tireurs du bataillon du 3C!,e de ligne, en garni son Ypres, n'est parvenu se clas ser dans les prix. L'absence de stand est évidemment cause de cet échec, vu que les prix de l'armée et le Prix d'Honneur sont rem portés par les régiments en garnison Tournai et Bruges, villes dotées de stands mis la disposition de l'armée. Mardi 3 Novembre 1908, 8 heures précises du soir, assemblée géuérale des actionnaires. Ordre «lu 10111* 1. Comptes. 2 Obligations amortir. Les intérêts des obligations (coupon d° 15) seront payables partir du 2 Novembre prochain, au bureau de l'As sociation libérale, rue du Séminaire, de 9 heures du matin midi et de 2 4 heures de relevée. La Commission. v Lundi 26 Octobre 1908. Tir offert par le roi. 1 Oiseau Podevin. 2 H. T. Vermeulen Remi. 3. H. T. Lejeune. 4. Oiseau Aertsens. 5. B. T. Everaert. 6. B. T. L^groe. 7. M. T. Hoflack. 8. M. T. Deback.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2