Chronique de la ville. Le jour de I An. La bonne foi du Journal. Le dépari de l'Ecole d'Equitation. A propos d on chemin. Lu crise éeheviiiale Garni. Et le règlement A propos d'inhumations. Pas assuré. Le Stand. Décoration civique. Bureau de Bienfaisance. cinquième échevin (qui est M. De Bruyne) doit, aux termes de la loi, res ter en fonctions pendant encore trois mois. Divers membres du groupe libéral protestent. .M. De Bruyne déclare que sadémi-sionaété acceptée et qu il refuse d'assumer plus longtemps lesfonctions d'écheviu. On me cherche une mau vaise querellé dit-il. Finalement, on décide de surseoir la désignation du cinquième échevin. Les éch o ins nouvellement élus prê tent le serment. A la sortie, ils sont acclamés par leurs partisans. .M. Braun a envoyé sa démission au Boi. (Test M. SilTer, l'échevin le plus âgé qui remplira provisoirement les fonctions de bourgmestre. Le jour de l'An a été ce qu'il est chaque année et ce n'est pas la circu laire envoyée par 1' Onthouders- bond inspirée du reste par un très louable sentiment, qui a mis quelque tempérance dans les habitudes de nos concitoyens, hélas trop disposés encore, considérer les manifesta tions des abstinents, comme des es pèces de provocations. La réception chez le maïeur a été entourée cette année de plus de so lennité que les années précédentes. Pour la première fois des invitations avaient été envoyées toutes les au torités constituées. Nous renvoyons au Jou naldYpres pour les détails de la cérémonie aucun communiqué officiel ne nous étant parvenu des vœux et des dis cours. Penchant compte des dernières séances de la Chambre le Journal d'Y près écrit L'amendement Troclet (sic! consacrant le droit électoral et l'éligibilité desfemmes a «té mis au vote par appel nominal (Dès le début du vote, les libéraux y compris M. Nolf, se sont éclipsés l'un après l'autre de l'hémicycle). Notre bourgmestre-député M. Colaert,en vrai féministe qu'il est, a voté eui. (Applaudissementsl'extrême-gauche). sic. Or, l'arriendement Troclet ne visait pas l'électorat et l'éligibilité des fem mes. Cet amendement tendait sim plement enlever aux tribunaux or dinaires la connaissance des appels des prud'hommes. MM. Cojaert, Nolf et Van Merris ont voté contre. Quant l'amendement Denis don nant l'électorat et l'éligibilité aux femmes, M. Colaert a voté pour, MM. Nolf et Van Merris ont voté contre. M. Nolf, loin de s'être dérobé au moment du vote y a pris part et qui plus est, s'est expliqué au sujet du vote négatif qu'il allait émettre. Nous avons reproduit son discours in-extenso dans nos colonnes. Voilà la vérité 1 Mais le Journal n'en est pas son premier mensonge. Les considérants invoqués par M. le Ministre de la guerre en faveur du déplacement de l'Ecole d'Equitation «LYpres l ervueren sont loin d'êtré approuvés même dans le. monde mi litaire. Nos officiers d'accord en cela avec les parents, sont d'avis pour dire que la vie de province pour leurs en fants est de beaucoup préférable celle de la capitale. C'est, du reste, le raisonnement que l'on tient chez nos voisins en France et en Allemagne. Quant prétendre que la présence de l'Ecole d'Equitation Bruxelles, facilitera le recrutement des officiers instructeurs, c'est encore là une er reur. En général, les meilleure officiers instructeurs sortent des cadres ou de ce noyau d'officiers, peu fortunés, devant piocher pour assurer leur avenir dans l'armée. Les fils Papa, rarement se dis tinguent par leur travail. Nous espérons encore que le gou vernement, avant de donner suite ses projets, voudra y réfléchir sérieu sement. Les dépenses pour l'armée lors qu'elles sont justifiées sont acceptées sans trop faire crier, mais les dépen ses inutiles rendent l'armée impopu laire et font le jeu des antimilitaris tes. Le déplacement de notre école nous paraît injustifié et maladroit. Qu'en pense le Journal d'Y près qui reste muet comme une carpe dans une question qui intéresse, un si haut point, l'avenir de notre ville r M. le conseiller Bouquet a cru de voir demander la mise en état du chemin Sud et Est de la Plaine d'Amour. Tout le monde sait que ce chemin est un vrai cloaque, quoique situé en ville si par endroits il est plus ou moins praticable, ce n'est pas que l'administration s'en occupe, ce sont les riverains qui se donnent la peine de l'améliorer. Or, il paraît que nos édiles, pour se justifier, ont répondu M. Bouquet que ce chemin n'est pas de grande utilité comme voie de passage et de charriage. C'est se demander si ces admi nistrateurs hors ligne connaissent leur bonne ville d'Ypres Ce chemin d'une longueur de 400 mètres est, au contraire, d'un usage constant tant par les riverains que par les voituriers et les fermiers. Il paraît qu'une chaussée devrait coûter 70,000 francs, c'est ce que le Bourgmestre affirme. Un trottoir en cendrées 5.000 fr. d'après l'échevin Fraeys Ces messieurs se trompent sans doute d'un grand zéro Notons d'abord qu'il existe déjà sur 100 mètres un trottoir en cen drées (ou qui devrait l'être il reste rait donc 300 mètres faire, qui coû teraient un billet de mille francs. Il est vrai que si pareil travail était fait pour compte de grand'mère il ris querait fort de coûter beaucoup plus et alors l'Echevin ne se tromperait pas de beaucoup Revenons maintenant la chaus sée 70.000 balles. Mais ce prix, on érigerait le boulevard Colaert Cela serait trop beau les riverains se contenteraient d'un pavé peu lar ge, dont le coût, vu les pierrailles qu'on trouverait sur place pour faire l'assiette du chemin, ne dépasserait pas 9.000 francs. A tout cela, M. Bouquet a répon du fort judicieusement qu'il ne faut pas de chaussée, ni un trottoir, mais une amélioration du chemin. A défaut de petit pavé, cette amé lioration pourrait se faire peu coûteu- sement, puisque sur place on trouve rait les pierres nécessaires faire le fond du chemin, il suffirait d'y char ger une bonne couche de gros gra vier et voilà du coup un chemin très praticable. Tout le monde serait satisfait, mais cela serait trop simple pour être agréé Notons qu'en 1893, un petit pavé a été construit de l'Abattoir l'Usine Seys longueur 200 mètres et ce pour cette seule usine et cinq mai sonnettes. Ce que l'on a jugé bon alors, dans l'intérêt d'un particulier, il nous semble qu'on doive l'admettre également pour un chemin donnant issue une vingtaine de mai- ons et maisonnettes, neuf sorties de voitu riers et industriels, dix-sept portes de sorties particulières. Cela repré sente déjà un intérêt plus considé rable, par exemple, que l'exécution d'un gravier près du Yerlorenhoek la Chaussée de Menin longueur 2 kilomètres particuliers desservis cinq fermiers Nous ne blâmons nul lement ces améliorations de voirie mais, on est mal venu en haut lieu de refuser une partie des contri buables, ce que l'on donne si facile ment cinq ou six autres. Cela est loin de la promesse élec torale de mieux administrer notre bonne ville d'Ypres 1 m 1 *iîwi Avec beaucoup de libéraux nous pensons que le Collège échevinal de Gand a eu tort de prêter le flanc la coalition clérico socialiste, qui ne cherchait qu'une occasion pour le mettre par terre. Et nous regrettons que nos amis aient donné prise propos d'une question de soupe scolaire. Nous nous rallions cet égard, aux justes réflexions émises par notre confrère, le Matin d'An vers Le collège estime que la Ville ne doit s'occuper que de l'enseignement offi ciel et qu'il ne lui appartient pas de subsidier un enseignement concurrent qui ne s'adresse qu'à une partie de la population. Mais ce n'est pas d'enseig nement, c'est de soupe qu'il s'agit ici, et ce sont des nécessiteux qui sont en cause. Res sacra miser. Le collège de Gand a eu tort. Ou bien il ne devait pas proposer de crédit ou bien il de vait adinetlrv le partage de ce crédit de façon en faire proliter aussi les pe tits indigents fréquentant lés écoles catholiques. Il y aaiitant d'intolérance priver de soupe 1111 enfant sous prétexte que ses parents l'envoient dans une école li bre, qu'il y en a, de l'autre côté, su bordonner tout secours au billot de confession. Mais que penser de cette alliance entre cléricaux et socialistes pour se partager les écharpes d'Echevins Comme le dit très justement Y In - dépendance belge Que faut-il penser des catholiques gantoisalliés des socialistes Les jour naux de droite ne manquent jamais de dénoncer comme une monstruosité l'action parallèle dfeslibéraux etdes so cialistes. Quand un libéral se rapproche d'un socialiste, il est acquis la révo lution sociale. Que vont-ils dire pour justifier leurs amis gantois i Est-ce que ces défenseurs de la société vont aussi être représentés comme de très hum bles suivants du drapeau rouge Là parole est au Journal d'Ypres. Le terrible accident survenu aux Halles, Jeudi dernier, dû la chute d'un échafaudage suspendu, sur le quel on avait chargé des ardoises destinées la toiture des Halles, et sur lequel avaient pris place six ou vriers, dont l'un a été tué sur le coup, appelle l'attention sur la nécessité d'avoir un règlement sévère suV la matière. Ce n'est pas la première fois que pareil accident se présente. Nous avons eu celui de la Cour de Bruxel les, nous avons failli en avoir un lors de la démolition de la tourelle l'Ecole communale, nous avons au jourd'hui celui des Halles, plus terri ble que tous les précédents, se pro duisant l'occasion d'un travail exé cuté pour compte de la ville Le règlement de la ville est-il donc muet en ce qui concerne les mesures de précaution prendre par les en trepreneurs pour sauvegarder la vie de leurs ouvriers Les cahiers des charges n'en pré voient-ils pas Enfin, n'avons-nous pas un Eche vin des travaux publics,un ingénieur- architecte, un surveillant des tra vaux, une police, assez d'éléments, croyons-nous, pour veiller la sécu rité des ouvriers employés aux tra vaux qui s'exécutent en ville, surtout lorsque ceux-ci s'effectuent pour compte de la ville Tout cela ne dénote-il pas un lais ser aller déplorable, voir même coupable Le Conseil communal, dans sa séance du 28 Décembre dernier, a procédé a la discussion du budget de la ville pour l'exercice 1909. Nous relevons ci-après ce qui a été dit, propos des inhumations, par M. LEchevin Vandenboogaerde M. Vandenboogaerde signale que la ville paie annuellement de 650 700 francs pour frais d'inhumationd'indigentsétran- gers qui meurent dans les maisons de santé et hôpitaux de la ville et demande de faire rembourser ces frais par les com- munes où les indigents avaient leurdomi- cile. Il eD est décidé ainsi. Le plus infime employé d'une ad ministration publique sait que ces frais, de par la loi sur l'assistance publique, ne sont pas remboursables. Ce qui rend plus pénible encore l'accident survenu la toiture des Halles, c'est que l'entrepreneur, s'il faut en croire ce qui se raconte dans le public, ne serait pas assuré. Evidemment il y aura de ce chef des responsabilités lourdes, que nous ne pouvons que déplorer. Mais il y a cependant un côté de la question qui est d'intérêt public et qui, ce titre, rentre dans le domai ne de la discussion publique. C'est qu'il s'agit en l'espèce d'un travail exécuté pour compte de la commune et qu'une administration communale ne devrait pas se désin téresser du sort des ouvriers appelés exécuter les travaux qu'elle fait entreprendre. Pourquoi donc les cahiers des charges ne prévoient-ils pas l'obliga tion pour les entrepreneurs d'assurer leur personnel Sommes nous encore là en présen ce d'une incurie de la part de notre administration Le Journal d'Ypres pourra peut- être nous renseigner Rien n'est inscrit au budget de 1909 pour le Stand Voila donc le résultat des espéran ces que nous fondions sur l'activité du nouvel échevin des travaux pu blics et sur les promesses formelles du Bourgmestre de nous doter d'un Stand en 1909. Nos honorables allèguent pour motif que la Commission mixte n'a pas fait de rapport. M. Colaert, président de cette commission, l'a-t-il réunie, au moins, pour prendre connaissance des gran des lignes du projet en élaboration, ainsi que du coût approximatif On nous assure que non Cela nous porte croire que nos maîtres ont trouvé là un moyen ma chiavélique d'esquiver l'obligation de remplir leurs promesses. Nous estimons qu'il est fort mal adroit, auv moment où nous nous trouvons menacés de perdre notre garnison, de ne pas faire quelque sa crifice pour l'armée. La médaille de r classe est décer née M. M. Gorrissen, secrétaire communal de la ville d'Ypres. fgffEX C'est M. Veys, juge au tribunal, qui a été nommé administrateur du bureau de bienfaisance en remplace ment de M. Vandenpeereboom, dé cédé.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2