V
L:i houne loi du
Journal d'Ypres.
Toujours la menue chose.
Pourquoi un polirait
La neutralité
de Monsieur Fraeys
sur le terrain de la charité
Théâtre tTVpres»
FRANCS-MAÇONS,
VINCENETTE,
Que s'est-il donc passé après
coup r Pourquoi l'engage'ment pris
a:t-il été rompu
Pourquoi brusquement a-t-on placé
la souscription sous le patronage de
MM. Colaert et Fraeys, les deux
chefs du parti clérical de céans
Nous avons dit que nous eussions
compris que M. Colaert, bourgmes
tre, signât 1 affiche avec son secrétaire
communal, l'administration locale
patronant la fête.
Mais la signature de M. Fraeys ne
s'explique pas
C'est une plaisanterie que de
venir soutenir que M. Fraeys, n'est
intervenu qu'en sa qualité de prési
dent de la commission des fêtes de
la ville.
Ce qu'on affecte d oublier, c'est
que cette commission est purement
cléricale et que c'est précisément cela
qui donne lieu une équivoque vou
lue et imprime la fête un caractère
d'origine purement cléricale.
S'il fallait dans le comité des hom
mes s'occupant de l'organisation de
fêtes, pourquoi n'a-t-on pas apposé
côté du nom de M. Fraeys celui de
M. Brunfaut, qui est président de
l'Harmonie libérale des Anciens
Pompiers
Et si M. Fraeysestintervenucomme
président de l'Association catholi
que, ne devait-on pas, si l'on voulait
donner la souscription un carac
tère de stricte neutralité, demander
M. E. Iweins, président de l'Asso
ciation libérale, de signer l'affiche
avec lui
Car ce n'est pas titre d'Echevin
que M. Fraeys est intervenu. Si on
avait jugé utile de faire signer 1 af-
fichepar le Collège échevinal, aurait-
on exclu M. Vandenboogaerde
La vérité est qu'il faut profiter de
toutes les circonstances pour mettre
le parti clérical en évidence et qu'il
faut affecter d'ignorer le parti libéral.
C'est incontestablement le droit
de nos dirigeants cléricaux, mais
ils devraient avoir plus de tact dans
le choix des occasions.
Certes, l'affiche annonçant la con
férence ne porte pas les couleurs
papales, mais celles de l'Italie certes
quelques commandes ont été faites
chez des imprimeurs libéraux certes
on s'est rendu dans toutes les maisons
quémander l'argent, celui des libé
raux comme celui des cléricaux, affir
mant ainsi que l'argent n'a pas d'o
deur, mais ce n'est pas ainsi que s'affir
me lecaractère de neutralitéd une fête.
Ce n'est pas ainsi que l'on reconnaît
l'existence d'un parti politique, qui
dispose de près de la moitié du corps
électoral d'une ville M. Fraeys le
sait très bien et il s'est arrangé
comme il le fallait pour faire de la
souscription organisée une démon
stration cléricale.
Ce qu'il y a de regrettable dans
tout cela, c'est que les dirigeants
cléricaux aient associé leur mani
festation nos militaires et nos magis
trats qui, de par leurs fonctions, ne
devraient être mêlés qu'à des démon
strations essentiellement neutres.
Nous avions espéré qu'en présence
d'une calamité qui a ému le monde
civilisé tout entier, on aurait su sui
vre Ypres le bon exemple qui a été
donné ailleurs
-txy-jg-T' CXJ 1
On sait que le Jou. nal cT Ypres
avait affirmé qu'au moment du vote
accordant le droit de vote et l'éligi
bilité aux femmes pour les élections
pour les Prud'hommes, M. Nolf et les
autres députés libéraux avaient pris
la fuite.
Le Journal d'Ypres reconnaît au
jourd'hui qu'il s'est trompéen
d'autres termes qu'il en a menti que
M. Nolf a pris part au vote et qu'il a
émis un vote négatif.
Nous prenons acte de l'aveu et de
la rétractation.
Ce n'est pas la première fois que
nous prenons 1 orgam officiel du
parti catholique yproi - en flagrant
délit de mensonge. Le d'acteur en
chef doit être décidément brouillé
avec sa religion, dont - intitule ce
pendant le défenseur.
Il y a quelques semaines peine le
Journal nous attribuait, comme
ayant paru dans nos colonnes, un
article que nous n 'avions jamais écrit
et que nous ne pouvions approuver par
ce qu 'il nous aurait nus en contradic
tion avec nous-mêmes
Le Journal sommé le dire dans
quel numéro de notre journal cet ar
ticle avait paru, finit p.;r reconnaitre
qu'il l'avait extrait d'un journal
d'Ixelles, intitulé également I^e Pro
grès, alléguant piteusement pour sa
défense que lorsqu'il parle du Pro
grès d'Ypres il a soin de nous nom
mer le Progrès d'Ypres, ce qui est
un nouveau mensonge.
Le Journal nous appelle, en effet,
le Progrès tout court, sans ajoute au
cune.
C est donc une habitude au Journal
de mentir et de mentir effrontément
Calomniez, il en restera toujours
quelque chose
Joli procédé que nous laisserons
pour compte la pieuse rédaction en
nous bornant le signaler nos
lecteurs.
Ceci dit et pour en revenir la
question du féminisme, ajoutons
sans essayer de convaincre le Jour
nal, que M. Nolf s'est borné la
Chambre, signaler les inconvénients
de laformule présentée par M. Denis,
contre laquelle il a voté, tout en re
connaissant, qu'au point de vue des
élections pour les prud'hommes, il
était disposé accorder une repré
sentation aux métiers exclusivement
féminins, condition de ne pas con
stituer un corps électoral unique dans
lequel les femmes auraient eu la pré
dominance sur les hommes, ce qui
serait le cas si le texte voté ên pre
mière lecture était maintenu et ce en
quoi M. le ministre du travail s'est
déclaré d'accord avec M. Nolf.
M. Nolf n'a donc pas eu la préten
tion d'engager une discussion sur la
question du féminisme, amplement
traitée par d'autres orateurs il lais
se ces grands rôles aux féministes de
conviction, qui comme M. Colaert,
poussent la sincérité le leurs convic
tions jusqu'à admettre le droit des
femmes dans des questions où il n'est
guère contesté, pour le repousser là
où l'appui des féminist s lui serait
nécessaire, comme dar la question
del'électoratpolitique, où M. Colaert
a voté CONTRE aux huées de la
gauche socialiste, dont il se vante
aujourd'hui d'avoir recueilli les ap
plaudissements.
Après cela ne nous étonnons plus
de la bonne foi du Journal.
On ne parle pas de corde dans la
maison du pendu.
Nos dirigeants cléricaux sont déci
dément incapables d'un beau geste.
Leur esprit étroit et sectaire gâte
tout. Qu'a-t-on vu lorsqu'il s'est agi
de fêter Ypres le 75e anniversaire
de notre Indépendance Nation de
Voici ce que nous écrivions le 8
Octobre 1905
Fidèle sa politique équivoque, il
(notre raaïeur) a esquivé par la tangente
la tâche politique qui lui incombait.
Un concert fameux avait déjà donné la
mesure de son savoir-faire et de sa popu-
larité
N 'ayant pa- tenu recommencer l'ex-
périence et ayant appris que l'autorité
militaire avait donné la garnison des
instructions pour l'organis uion d'une fête
patriotique, en homme avi notre bourg-
mestre profita de la cir instance et se
contenta de remettre aux organisateurs
quelques billets de mille, puisés coramo-
dément dans la caisse communale.
C'était fort simple et le t jr était joué...
Ypres avait sa journée patriotique.
Il a trouvé moy n malgré tout, dans son
intervention toute élémentaire, de mêler
toutefois une mesquinerie,
Une commission civile devait être ad-
jointe la commission militaire.
Or, pas un libéral n'y fût
toléré.
On nomma quelques sous-ordres ctéri-
eaux dont le rôle s'est limité procurer
un voisinage encombrant et jovial .\les-
sieurs les militaires
Et ainsi finit le rôle de la ville dans
l'organisation de la grande journée jubi-
laire d'Ypres.
Triste, mais réel
Des Yprois très curieux, désirant
tout - v r, nous demandent les rai
sons iesi. -s notre adminis
trât^ tient avoir le portrait de M.
Colaert.
C'est l'habitude, dit-on, mais pas
tant-que cela. Tous les bourgmestres
n'ont p.as eu leur portrait.
Nous admettons qu'une adminis
tration désire posséder le portrait des
bourgmestres qui se sont distingués
et dévoués et qui n'ont reculé devant
aucune démarche pour obtenir ce que
les Yprois considèrent comme utile
et propre assurer l'avenir et la
prospérité de leur ville natale mais
est-ce bien le cas N'est-ce pas
pousser un peu loin l'amour de
la reconnaissance
Depuis que M. Colaert est au
Conseil communal qu'a-t-il produit
de remarquable Il a soutenu toutes
les exigences des cléricaux sectaires,
voulant, de plus en plus, diviser la
ville en deux camps ennemis, ex
cluant des faveurs de toutes les ad
ministrations ceux qui ne partagent
pas ses convictions philosophiques.
C est encore lui qui a poussé la sup
pression de l'enseignement qui faisait
la renommée et la gloire de notre
ville c'est le môme M. Colaert qui
a augmenté le minerval de nos écoles
payantes pour favoriser les écoles
des couvents.
Notre Maïeur a, par des moyens
machiavéliques, contribué la sup
pression du Collègecommunal où tant
de jeunes gens auraient pu se créer
un brillant avenir. Par suite de cette
suppression, la petite bourgeoisie et
la bourgeoisie n'ont plus la faculté
de voir leurs enfants finir leurs étu
des moyennes Ypres. Faute de
moyens suffisants, ils ne peuvent pas
placer leurs enfants hors ville pour
compléter leurs études. Ce co.up de
parti oblige beaucoup de jeunes gens
renoncer une carrière où iL au
raient brillé, s'ils avaient pu conti
nuer au Collège communal leurs
classes littéraires et scientifiques.
Quant aux questions matérielles,
jouant un si grand rôle dans les des
tinées d'une ville, M Colaert ne s'est
jamais vlistingué il n'a jamais rien
créé au contraire, il a contribué
supprimer les industries établies par
le^ Yprois, pour les donner des
étrangers.
En ce qui concerne les nominations,
n'avons-nous pas vu donner la pré
férence aux étrangers nayant ni
titres, ni capacités, au lieu de choisir
des jeunes gens très capables, lau
réats du conservatoire de Bruxelles,
Yprois de cœur et d'âme et ces no
minations n'ont-elles pas révolté la
conscience publique
Notre Premier s'est toujours in
cliné devant la volonté d'un gouver
nement clérical, refusant la ville
d'Ypres tout ce'que le commerce et
l'industrie désiraient obtenir. En
tout temps, il a été l'homme politi
que, mais jamais le bourgmestre de
la ville d'Ypres.
Il a cru devenir ministre, grâce
sa brillante campagne féministe,
campagne qui l'a coulé complète
ment
Avec son ambition peu mesurée,
il a négligé l'achèvement du canal
de la Lys l'Yperlée. S'il avait
voulu suivre l'exemple de M. Visart,
bourgmestre de Bruges, qui mena
çait le gouvernement clérical de dé
fection, s'il ne créait pas Bruges port
de mer, il y a longtemps que notre
canal eut été achevé.
Depuis que M. Colaert s'est mêlé
de la construction du chemin de fer
vicinal d'Ypres Bailleul, il n'en est
plus question. Le jeune conseiller M.
Biebuyck, plein d'excellentes disposi
tions pour sa ville natale, avait de
mandé notrédilité de s'occuper
sérieusement de cette nouvelle voie
de communication de grand avenir,
M. le Bourgmestre lui promit de
réunir immédiatement les communes
intéressées, mais c'était là un geste
peu sérieux, c'était tout simplement
de la farce, car il n'a jamais donné
signe de vie.
Et c'est lui l'homme q.ui se vante
de soigner les intérêts de notre chère
cité dont il est devenu bourgmestre,
grâce a l'inoubliable nuit du P Fé
vrier 1891
Si nous perdons un jour l'Ecole
d'Lquitation, constituant une énorme
ressource pour la ville, sans compen
sation équitable, la responsabilité en
retombera sur M Colaert qui se fiche
de cette perte comme d'une guigne.
Voilà le bienfaiteur, dont l'admi
nistration désire avoir le portrait
C'est de l'aberration
En présence de l'intervention intem
pestive de l'inévitable Monsieur
Ernest Fraeys dans l'organisation de
la Fête de Bienfaisance au profit des
victimes de Sicile et de Calabre, on
nous rappelle, avec beaucoup d'à-
propos, l'attitude de notre grand po
liticien dans une circonstance simi
laire.
C'était en Mars 1906, l'épouvan
table catastrophe de Fourrières étrei-
gnait tous les cœurs et un formidable
élan de charité se produisit partout.
A Ypres, le Cycle Club Yprois,
société s'occupant exclusivement de
sport et nullement de politique, prit
l'initiative de faire appel la charité
de ses concitoyens et délégua vingt
de ses membres pour quêter en
ville. L'accueil fût sympathique et
presque général et la somme respec
table de fr. 2.704-89 fut recueillie.
Aucune protestation du côté libé
ral. Dans le parti catholique, seul
M. Fraeys trouva redire. Froissé,
peut-être, de ce qu'on ne l'ait pas jugé
indispensable la réussite et voulant
comme toujours se mettre en évidence,
il refusa son obole au Cycle Club
Yprois et ouvrit au Journal d'Ypres
une liste de souscription nominative,
qui y traîna du 14 Mars au 4 Avril,
pour recueillir péniblement une som
me de 300 fr.
Cette attitude dédaigneuse ne sur
prit personne, Monsieur Fraeys étant
du principe Vous me suivrez où vous
ne serez rien.
Cela ne peut plaire tous les
Yprois.
La conclusion tirer de tout cela
c'est que toute initiative généreuse
Ypres se heurte aux petites idées de
Monsieur Fraeys.
wm* 1 -
Rappelons 110s lecteurs que c'est
Dimanche 24 Janvier prochain, que la
compagnie théâtrale André Calmettes
vient nous jouer SA MSON, de Henry,
Bernstein.
Voici les noms (les principaux artis
tes qui interpréteront ce chef-d'œuvre]
du répertoire moderne MM. André-
Calmettes, Charlol, G. Barnier, Harry
Mil" Nellv Gorinon, Paule Rolie, Léo-
nie Richard, Berthe Fusier, etc.
A Dimanche 24 Janvier.
On 110ns annonce pour Mardi "26
Jarttner prochain, une nouvelle repré
sentation par l'excellente troupe du
Théâtre de Tournai, sous la direction
de M. J. Burnet-Rivière.
Ou interprétera
o
Vaudeville en 3 actes
Comédie en l acte.