Journal de F Alliance libérale cFYpres et de F Arrondissement. Dimanche. 28 Février 1909. 696 année. X° 9. L'l!NION PAIT LA FORCE PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an dt francs Par an -t fr 50 Par an 6 fr. 60 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. A la Chambre. Le travail dans les* mine*. La séance est ouverte 2 heures, sous la présidence de M. Harmignies. On discute toujours la limitation du travail dans les mines. M. Versteylen reprend son discours et conclut en se disant adversaire du principe de la limitation. La Chambre passe une série d'ap pels nominaux. Elle vote l'unanimité le projet de loi ajournant l'élection des prud'hom mes l'an prochain. Elle vote ensuite le projet de loi ap prouvant la nouvelle convention moné taire. M. Poullet dépose le rapport de la section centrale qui a examiné la propo sition de loi de M. Snoy instituant une commission chargée d'examiner le ré sultat de la loi de 1902 sur le volonta riat. M. le président propose de iixer la discussion Mercredi prochain. Ad hésion unanime. On reprend la discussion sur le tra vail des mines. M. Vandervelde émet le vœu de voir limiter ?r quatre ou ciiiq membres par groupe le nombre des orateurs qui prendront encore la parole..(Très bien.) Il émet l'avis qu'il y aurait lieu de pro longer l'heure des séances. (Protesta tions») Comment on proteste Mais nous sdmines le Parlement.du inonde où l'on siège le moins M. Schollaert. Nous sommes aus si le Parlement du mondé où l'on parle le pins (Lires. Quant allonger les séances, cela ne fait pas absolument l'affaire de nos collègues de province, qui désirent suivre la discussion. Tous les membres de l'extrème-gau- che se suivent pour exprimer leur ad hésion. S'ils laissaient parler seulement les adversaires, et ils y répondraient. (Protestations gauche.) Comment, messieurs Nous sommes d'accord, il rie nous reste qu'à voter. Décidons que nous terminerons Vendredi la discus sion générale. M. Destrée. Qu'on limite les dis cours une demi-heure et qu'on alter ne, c'est-à-dire qu'un partisan et un ad versaire parient alternativement. Nous ferons un effort pour terminer Vendre di. M. Hymans. 11 y a trente-quatre inscrits. On ne pourra finir Vendredi. Et si on finissait, on recommencerait l'occasion de la discussion de l'article premier. La séance est levée 5 heures. La séance est ouverte 2 h. 15 m. sous la présidence de M. Cooreman. Ensuite M. Versteylen continue son discours sur le projet de loi limitant la journée de travail dans les mines. 11 parle ensuite des maladies des mineurs. Importante réunion de la gauche libérale. La gauche libérale a tenu Jeudi matin une séance très importante. Elle s'est occupée de la limitation des heures du travail dans les mines et de la proposi tion Snoy. Pour la limitation du travail, il a été décidé que chaque membre agirait en toute liberté, suivant ses idées et sa conscience. La limitation du travail restera donc une question libre, comme le fut le Congo. Au sujet de la proposition Snoy, plu sieurs orateurs ont invité voter contre avec ensemble, comme la décision en avait été prise au préalable, lors de l'examen de la proposition en sections. C'est le seul moyen de contraindre le gouvernement déposer un projet d'urgence eL d'empêcher la Gauche d'être dupée et roulée, par M. Schol laert, L'assemblée a été unanime dé- eidér qtïe las iibéfâ'ifx à'ccèpferOiit'dê participer .aux travaux de la Commis sion d'enquête si la Chambre la vote. propos de la 11. I\ Nous avons déjà parlé du projet de grande assemblée générale libérale, conyu par divers groupes libéraux anversois, notamment la Ligue de la Jeunesse libérale et les associations libérales de Berchem et de Borger- hout, projet soumis la Ligue Nationa le de Propagande Libérale et adopté par celle-ci qui en poursuit la réalisa tion. Il s'agit d'une réunion plénière des groupes libéraux du pays, sorte de Congrès Libéral pour la Représentation Proportionnelle, dont le but est de mar quer le désir unanime du Parti Libéral de voir aboutir la réforme proportion nante en ce qui concerne l'application intégrale du principe aux élections communales et provinciales. La question est en ce moment sou mise la Chambre et la section cen trale s'est montrée favorable. Mais on sait que des membres iullueuts de la Droite y sont hostiles et ne négligeront rien pour retarder la discussion dit projet de loi. C'est la raison pour laquelle le Parti Libéral, qui a inscrit cette réforme son programme doit soutenir l'effort de ses députés qui tâchent d'en bâter la réalisation. Tel est surtout le but poursuivi par les promoteurs de l'assemblée plénière qui est lixée au 28 Mars. Elle aura lieu Malines. Cette ville a été choisie parce que c'est une de celles où les défauts du système actuel se font surtout sentir les cléricaux qui ne dépassent pas même de 100 voix la majorité absolue, font élire une liste entière, les libéraux étant privés de toute représentation au Conseil com munal. Les communications de toute la Bel gique avec Malines étant très faciles il est certain que l'assemblée sera très nombreuse. Tous les mandataires libéraux sé nateurs, députés, conseillers provin ciaux et communaux, y sont spéciale- !>'vit conviés. Les associations libéra les peuvent obtenir pour leurs mem bres des cartes d'entrée, dont le nom bre n'est pas-limité, en s'adressaut au Secrétariat de la L. N. P. L. rue Ver- bist, 42, Bruxelles. A méditer. A propos de l'installation du nouveau curé de Lesquin, M. l'abbé Podvin, le Journal de Roubaix du 18 Janvier 1909, émet ces réflexions, que nos curés bel ges feraient bien de inéditer Et c'est tout un splendide program me d'action sacerdotal que développe alors le nouveau curé. Le prêtre, montre-t-il, doit aider les hommes remplir leurs devoirs indi viduels, leurs devoirs familiaux, leurs devoirs sociaux. Il n'est l'homme d'au cun pàrti, représentant d'une morale éternelle qui les domine tous et son action ne saurait s'égarer dans les com pétitions de la politique. Mais tous, et chaque instant, il doit enseigner la justice et la fraternité, aux riches com me aux pauvres, aux patrons comme aux ouvriers. Il doit être comme un aulre Christ, souffrant avec ceux qui souffrent et entourant d'un atnour par ticulier ceux dont la vie est plus rude qui orrt plus besoin d'être aimés. Il doit se souvenir aussi ne le bôn Pas teur ne peut avoir de repos avant d'a voir retrouvé la brebis perdue, c'est-à- dire cette foule ouvrière, dont les désirs de justice et de fraternité sont une aspiration inconsciente vers le ca tholicisme oublié, et qu'il doit aider dans son corps et dans son aine. Pour ce labeur immense, il compte sur Dieu cl sur ses paroissiens, qui il appar tient désormais tout entier et dont, il souhaite être toujours l'ami le plus sûr et le pkts dévoué... L'alliance clérieo-socialiste Garni. Le Peuple revient sur les considéra tions que lui a inspirées l'interpellation Verbaegen La grande leçon qui se dégage de l'événement gantois, c'est la fin du spec tre rouge, tué parlescléricaux, deleurs propres mains et c'est la preuve écla tante que le parti ouvrier est, lui aussi, lui avant tons, un parti de gouverne ment et d'ordre, mais l'ordre auquel il aspire, n'est pas le vôtre, Messieurs les capitalistes, car il sera, lui, fondé sur le travail, la justice et la solidarité. Mais n'esl-il pas un signe des temps que, de toutes parts, on se bouscule pour nous emboiter le pas et que, sui vant le mot de Vandervelde, tout le monde se précipite pour marcher avec les socialistes De La Gazette Four les petits oiseaux. La poésie s'est beaucoup occupée des petits oiseaux... On n'en finirait pas s'il fallait citer la liste de tous les sonnets, de toutes les pièces de vers et même des livres entiers qui ont été consacrés aux charmantes bestioles dont la voix et la pétulance font les délices de nos jardins, de nos bois, de nos promenades et de nos champs. Mais, malgré toute cette poésie, les petits oiseaux ont le droit de se plain dre de nous. Us nous reprocheraient avec raison, s'ils le pouvaient, de nous croire quittes envers eux lorsque nous avons affirmé pédautesquement, avec le poète, qu'aux petits oiseaux, il donne la pâture C'est là, en effet, une mauvaise, une amère plaisanterie. En réalité, nous ne donnons rien du tout aux petits oi^baux, et au lieu de nos chansons et de notre poésie, le moindre grain de mil ferait bien mieux leur affaire. Et si encore nous nous contentions de les négliger, de les laisser mourir de faim et de froid, nous montrait ainsi ce que nous sommes, c'est-à-dire d'af freux ingrats et d'abominables égoïs tes Mais il y a bien pis que cela Nous les poursuivons, les petits oiseaux, d'une sorte de haine sombre et farouche... Nous exagérons Pas du tout, pas du tout, il y a des hommes, beaucoup d'hommes, beueoup trop, qui ne rê vent que massacres. Vous les connais sez ce sont les tendeurs.. Ils ont d'innombrables complices la plupart d'entre nous, les hommes, qui laissons faire, par indifférence. Et vous toutes, Mesdames, qui les encouragez, oui, qui les encouragez odieusement. Vous vous étonnez Vous protestez Vous affirmez que rien n'est pins pur que le fond de votre âme et que les petits Oiseaux n'ont pas de protectrices plus attendries que vous... Des mots, des mots. La vérité, nette et brutale, c'est la carte postale qui le dit. Elle vient de Suisse, cette carte pos tale. Elle montre une dame portant un énorme chapeau tout emplumé et qui gronde un enfant dans les mains du quel se trouve un nid de petits oiseaux. N'est-tu pas honteux, fait la dame courroucée, de dénicher ainsi ces pau vres oiselets? Que dira leur mère quand elle reviendra au logis - Lanière? réplique l'enfant. Elle ne dira rien, et pour cause... Elle est sur votre chapeau. Entendez-vous, Mesdames Hélas on l'a souvent faite, cette le çon, la plus belle moitié du genre humain... Elle n'a pas servi grand'- chose. Lu coquetterie esl la plus forte, et elle n'a point d'oreilles... Pourtant, on ne s'est pas découragé. Les sociétés protectices ont tout tenté. Elles sont arrivées certains résultats ilie nqus énumère un rapport reçu hier. On a même failli arriver une en tente internationale... Une Commission internationale, nommée en 1900, avait élaboré, en 1902, une convention pour la protec tion des petits oiseaux utiles l'agri culture, et elle fut signée par les délé gués de treize Etats européens seules la Russie, la Turquie et l'Italie s'abs tinrent. Est-ce le nombre treize Est-ce plu tôt la fâcheuse attitude de l'Italie Toujours est-il que la principale dispo sition de la convention délai de trois ans donné aux gouvernements pour mettre les diverses législations en harmonie avec la convention de vint lettre-morte, lesdits gouverne ments étant restés inactifs, sauf un. L'Allemagne,ten effet, a décrété, l'an dernier, une loi protectrice radicale. Son exemple sera-t-il suivi Pour nous, nous en sommes toujours la malheureuse législation datant d'il y a quarante ans. Et cependant, une enquête de la Société protectrice belge a donné un résultat décisif sur 24,000 personnes consultées, 20,000 ont de- Ë'araiHHaitl if ÉËimanciie. Vires acquikit ecndo. lr LA PROVINCE l L ÉTRANGER On s'abonne au bureau du journal, rue de Oixmuoe, 53, Ypres. Les annonces, les faiis divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivemeni au Comptoir de Publicité JaCQUëS THIâSSAiiJ. 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. Séance du Mercredi 24 Février 1909. Séance du Jeudi 25 Février 1909. M. le président annonce la Chambre la mort de M. Decocq, bourgmestre et député de Malines. Il rend un homma ge mérité au défunt auquel s'associent M. Schollaert, au nomdugouvemement M. Van Cauwrnberyh, au nom de la dé- putation de Malines M. Franck, pour la gauche libérale et M. H. Denis, pour la gauche socialiste. M. Caeluwaert interrompt plusieurs fois l'orateur. M. Versteylen cherche démontrer que le fond de la mine n'est pas aussi malsain qu'on veut le dire. M. H. Denis recherche les rapports entre la durée de la journée de travail dans les mines et la valeur de produc tion. A l

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