Nous avons une horloge, nous au
rons bientôt les aiguilles.
Plus personne ne demandant la pa
role, M. le Président lève la séance
6 h. 10 m.
La mortalité infantile
Yprès.
Nous lisons dans le Journal d'Y près
Pour nos tout petits
Flamands
Oui et que l'on se hâte, il n'y a pas
de temps perdre.
En 1907, Monsieur le directeur Miele
de Gand, est venu, EU. P. de notre vil
le, exposer l'oeuvre qu'il a fondée et
qui réduit de Iir» r» la mortalité
des enfants confiés ses soins.
Ce sont donc, au bas mot, tous les
ans soixante enfants du premier âge
qu'il s'agit de sauver Ypres et depuis
que M. Miele est venu prêcher la croi
sade en faveur de ces victimes de
l'ignorance maternelle cent vingt petits
très au mob.- qui avaient droit lit
vie ont pris ici le chemin du cime
tière
N'est-ce pas effrayant et n'est-il pas
vrai qu'il n'y a plus de temps perdre
C. J.
Lne bonne aubaine.
M. Colaert Remporte.
M. Laneau, le distingué conseiller
provincial qui avait accepté une candi
dature au poste vacant d'administrateur
de la Société des Chemins de fer Vici
naux, a été battu au poil. 11 a obtenu
60,000 voix, et son concurrent M. Co
laert, candidat du gouvernement, en a
eu 134,000.
Les journaux cléricaux en parlent
comme d'une manœuvre déjouée
Cet échec était prévu. M. Laneau
était certain de ne pas être nommé. Il
n'a été que plus méritoire de sa part
d'accepter une candidature qui avait
exclusivement un but de protestation.
Il s'agissait en effet uniquement de
protester contre l'exclusion, du Conseil
d'administration, de tout élément qui
ne soit point la dévotion du gouver
nement.
La protestation a été faite et malgré
l'active campagne cléricale menée dans
cette affaire, M. Laneau a emporté le
tiers des voix.
Soixante mille voix approuvent ses
très vertes et très justes critiques.
11 sera difficile l'administration des
Vicinaux de ne pas tenir compte de ce
sérieux avertissement.
Et le but poursuivi parait donc at
teint. M. Laneau peut se llatter d'avoir,
en courant un échec électoral inévi
table, rendu service la chose publi
que.
C'est une bonne aubaine pour notre
maïeur.
Mais l'aubaine n'en sera pas moins
bonne pour la ville, dit-on. Un sait que
le Conseil était revenu sur sa décision
en ce qui concerne la reprise de la
ligne Ypres-Furnes par la société inter
communale de Poperinghe. On sait
aussi qu'il y a trois semaines, un mois,
le Conseil, l'unanimité, avait trouvé
que cette reprise constituait une
a/faire détestable pour la ville. On
s'était résigné de crainte de difficultés
avec la société concessionnaire, mais
comme celle-ci dépend de la société
des chemins de fer vicinaux et que M.
Colaert y parlera désormais en maître,
la ville pourra se tirer d'affaire, si bien
entendu M. Colaert peut trouver le
temps de s'occuper d'elle.
La Chambre.
Questions.
Question Monsieur le Ministre des
Sciences et des Arts
Malgré les réclamations réitérées de
M Folcque, l'administration commu
nale de Poperinghe se refuse régula
riser sa situation.
Monsieur le Ministre étant saisi de la
question par une nouvelle requête de
puis le mois d'Octobre dernier ne vou
drait-il pas nous faire connaître le>
mesures qu'il compte prendre en l'oc
currence
La question est soumise l'adminis
tration communale.
Question Monsieur le Ministre de
l'Agriculture
Les chiffres ci-dessous, extraits du
tableau général du commerce de la
Belgique avec les pays étrangers, ren
seignent l'importation en Belgique des
diverses catégories d'animaux de l'es
pèce bovine pendant les dix dernières
années
g
iO CC tO> lO CO-iCC LO
LO
o
H
ÎOOOO.COO-^^CO^C
O O L0 L0 CD lO CD l>
sossiupy)
OOIDOOOO CD L0 d Ci
CO 00 CD Ci Cl CD L0 CO O
COO^OO^OO l> C^^CO^CD
co r-T—T o" o? cT r
X CO Ci Ci O CO CO -r-
CD L- L0 O Ci OC Cl CD O d
00 d^iO^CO O^cr^CD^
x" x" x" cf T o" o" i c" r-r tC
-rH -n d Cl Cl Cl d d d
xneayy
X CO D X d IO - -
Cl LO XdCiCOX^dO
^.CiO^iC^ COJD^O
o" loT id ioT io oT cT
suo[[iAnog
OriOOd t>« 00
iO Cl -h Cl CO X X
th ddlO^ClTH
sjnaog
iCdCiO^OiCOddX
COdd^dCOCDrHOh
CO^LO^lD CO^ LO^ Ci_ C^^CMO^
CiCOOdOdOOcDOO
Cl CO Cl CD CD CD Ci
xne3jnBj_
XXOOCODCOOOOdCi
o Cl r- io th lo Ci CO Cl
IfJ CO^ d X_CD^CO^IX
ANNÉES
C
CJ)Ot<<MCO^ IC O 00
OiOOOOOOQQQ
00 OOOOîCîOôiOC!
(1) Chiffres provisoires.
La Chambre a repoussé par 69 voix
contre 25 et 27 abstentions l'ordre du
jour de M. Delvaux, député, sous for
me de conclusion l'interpellation de
M. Verheyen.
Puis elle a adopté par 73 voix contre
8 et 36 abstentions, la proposition de
loi de M. Woeste sur le mariage reli
gieux in extremis, sans débat, avec
une légère modification du texte récla
mée par le ministre de la justice.
Elle aurait concilié la fois le but
poursuivi par M. Woeste et les
intérêts de la famille et de la société
civile.
La Chambre a décidé ensuite de
joindre l'interpellation relative l'ex
pulsion des postiers français la dis
cussion du budget de la justice et elle
a vérifié les pouvoirs de M. Ernest
Drion, député de Charleroi, appelé
remplacer son père.
Puis elle a consacré la plus grande
partie de sa séance la discussion du
budget des travaux publics.
L'orateur a énuméré tous les tra
vaux en souffrance puis il a réclamé la
généralisation du goudronnage des rou
tes, les essais faits dans la Flandre
Occidentale ayant réussi.
il. Begerem. Dans la dernière
séance du Conseil il a été question du
changement de date de la première
communion. Il avait été décidé de
traiter cette alfaire en sections. Or, je
ne vois pas figurer cette question
l'ordre du jour de la réunion des sec
tions, qui doit se tenir tantôt.
if. le Président. Si j'avais été pré
sent la dernière séance, je me serais
opposé la discussion de cette ques
tion, qui n'est pas de notre compé
tence.
if Begerem. Mais pour les che
mins de fer nous n'avons pas plus de
compétence.
ilD'Huvettere. C'est l'alfaire des
curés. Chaque curé a le droit de fixer
la date qu'il lui plait.
if. Colaert. C'est évident. Ne nous
mêlons pas de ce qui regarde les curés
et que les curés ne se mêlent pas de
nos affaires. 1)
M. Begerem. Cela viendra.
ifD'Huvettere. Espérons-le.
Notre vaillant cercle Excelsoir n'est
certes pas en retard de zèle pour l'instruc
tion des masses. Récemment encore il pre
nait l'excellente initiative de répandre le
mandement sur les Devoirs de la vie conju
gale, publié par notre éminent Cardinal
Primat de Belgique.
Cette fois, il faut avoir la justice de le re
connaître, Excelsior s'est laissé damer
le pion par son emule l'Université populaire,
laquelle vient d'organiser une conférence
sur la puériculture rationnelle.
Comme le constate Mgr Mercier, la nata
lité décroit partout en Belgique, mais le
fléau affecte surtout les grandes villes et la
Wallonnie.
Hélas quand on déploie une carte de
Belgique teintée d'après le taux de la morta
lité infantile, une impression extrêmement
pénible nous frappe dans notre fierté de
Flamands. Ce mal affreux ronge la partie la
plus saine du pays, celle où la natalité bais
se le moins un tiers de notre belle West-
flandre est rongé par l'horrible chancre, et
notre chère ville d'Ypres, quoique isolée de
la région contaminée, s'y rattache néan
moins par une plaie identique.
Ypres, qui se pique d'être petit centre
éclairé La Westflandre, cette perle de nos
provinces, ce vieux sanctuaire des gloires
nationales et le foyer des vertus de la race
Oui, c'est ici surtout que sévit ce mal af
freux du massacre des innocents 11 y a là
une anomalie aussi regrettable qu'humili
ante.
Ypres s'apprête fêter comme il convient
ce vaillant parlementaire qui préside ses
destinées et qui depuis un quart de siècle
s'est particulièrement distingué au Palais de
la Nation par de fréquentes et excellentes
initiatives se rapportant la protection de
l'enfance. Que de fois ici même l'hôtel
de ville ou ailleurs il a prêché la protec
tion de l'enfance du premier âge
Et nous même, dans ces colonnes, que de
fois nous avons dénoncé un fléau vraiment
intolérable parce qu'il est aisément evitable.
11 y a peu de mois encore nous réclamions
l'institution d'un cours de puériculture.
Nous eussions voulu voir organiser cela par
le pouvoir public. C'est l'initiative privée
qui s'en est chargée, du moins d'un essai.
Nous espérons bien que l'on ne s'en
tiendra pas là et que la ville soutiendra gé
néreusement, d'où qu'en parte l'initiative,
l'organisation de conférences répétées et
l'institution de mesures diverses destinées
assurer une bonne solution de cette ques
tion vitale.
Comme nous le suggérions aussi, il con
viendrait d'encourager de diverses manières
l'assistance aux leçons et l'exécution des re
commandations par des articles de layette,
par exemple, par des exonérations, etc.
également par des primes de survivance,
d'autant plus utiles qu'elles sont l'antidote
spécifique de l'assurance infantile.
En attendant, félicitons et remercions vi
vement M. le I> Pattyn, de Nieuport, un de
nos plus vaillants apôtres de l'élevage ra
tionnel, pour l'instructive et bienfaisante
conférence qu'il est venu donner, Dimanche,
Ypres. La conférence était présidée par M.
le conducteur Janssens. Elle était honorée
notamment de la présence de M. le docteur
YanRobaeys, qui, pour être« le médecin des
(i) Que les curés ne se mêlent pas de nos
affaires. C'est parfait. L'expérience n'a
malheureusement démontre que trop sou
vent que cela n'est pas. (N. d. 1. R.)
morts n'en est pas moins l'un de no; plus
dévoues protecteurs ne ceux qui entrent
dans la vie. Il a même obtenu déjà de notre
administration communale l'application de
certaines mesures d'une grande importance
pour la sauvegarde de nos tout-petits con
citoyens.
Le public, malheureusement, était fort
réduit. Le spectacle d'une course la mort,
n'est-il pas plus palpitant d'intérêt que l'ap
prentissage du plus doux des devoirs
D 'autres attractions que le Vélodrome se dis
putaient aussi le public. D'aucuns étaient
allés entendre une conférence sur l'horticul
ture. Loin de nous de médire du culte de
Flore et de Pomone.
Mais, s'il est une fleur aimable entre
toutes, s'il est un fruit capable de procurer
d'exquises jouissances, n'est-ce pas la fleur
humaine, n'est-ce pas le fruit de l'amour
Le conférencier a d'ailleurs parfaitement
fait ressortir tout ce qu'il y a d'illogique et
de funeste dans l'incurie des mères dont tout
le bonheur et toute la mission est la mater
nité, et qui compromettent ce bonheur et
sont infidèles leur mission en ne faisant
pas le nécessaire pour assurer la bonne ve
nue de ceux qu'elles ont mis au inonde.
Nos contemporains sont très fiers de leurs
droits or, un des droits de l'homme les
moins contestables et pourtant trop contesté
en fait, c'est le droit du bébé l'aliment
maternel.
lin France, la peur du Prussien a engen
dré la sagesse, en cette matière et devant le
fléau croissant de la population, on ne con
teste plus ce premier des droits de l'homme
on l'a notamment inscrit en caractères énor
mes sur les murs de la Maternité de Paris.
A Nieuport, où la mortalité infantile était
la plus considérable du pays et le double de
ce qu'elle est par exemple, dans le Namu-
rois, le mal s'est déjà sérieusement atténué,
grâce surtout aux persévérants efforts du Dr
Pattyn en faveui de l'alimentation naturelle
et de la puériculture rationnelle en général.
Le conférencier a produit une profonde
impression en signalant cette hécatombean
nuelle de dU.OOU Belges de première année,
la plupart victimes de leurs propres mères
Et il faut ajouter ces dU.OOU êtres humains
portés du berceau la tombe, un chiffre
peut-être double de victimes qui survivent,
malgré leurs mères, mais qui garderont
pour la vie un vice quelconque de la consti
tution physique, une source de souffrance
et de misères et une moindre résistance
pour la lutte vitale.
A l'heuremêmeoù nous assumons la noble
mission de civilisateurs, et tandis que nous
allons combattre, au Congo, la maladie du
sommeil, les superstitions, etc, n'est-il pas
d'une cruelle ironie d'avoir enregistrer
'encore chez nous les pratiques les plus
superstitieuses et les plus barbares, comme,
parexemple, l'emploi des têtes de pavot par
lequel nous administrons véritablement
la maladie du sommeil nos propres en
fants
Et tandis que la question militaire divise
si âprement des patriotes également sin
cères, n'est-il pas singulier que si peu s'avi
sent de la résoudre de la façon la plus pa
triotique, la meilleure et la plus conforme
au sentiment et aux intérêts de tous les
pères et de toutes les mères, en abaissant le
taux de la mortalité Car c'est tout un régi
ment de volontaires que les mères ignoran
tes ou coupables envoient chaque année au
cimetière.
Oui, c'est une cause patriotique entre
toutes que celle dont M. le Dr Pattyn, entre
autres, s'est fait l'ardent champion.
Qu'il ne croie pas avoir prêché dans le dé
sert. Tous les débuts sont difficiles Mais
comme il le disait lui-même avec une légi
time confiance, il en sera des conférences de
puériculture comme des conférences d'agri
culture. Quand, il y a quelques lustres, le
Gouvernement institua ces dernières, elles
ne réunirent tout d'abord que quelques
campagnards sceptiques, ostensiblement
gouailleurs et revêches, mais qui, malins
quand même, s'avisèrent d'en essayer dis
crètement, et qui, devant les résultats obte
nus, eurent tôt fait d'amener notre enseigne
ment agricole prendre un essor extraor
dinaire et devenir l'un des principaux élé
ments de la prospérité nationale.
Cette noble cause du sauvetage de la pre
mière enfance compte Ypres trop de par
tisans convaincus, elle y est assurée de trop
éminents patronages pour qu'elle tarde da
vantage y faire son chemin triomphant et
fécond.
Ypres-la-Coquette se doit elle même de
faire disparaître l'affreuse tache qui la
depare et de la remplacer par un grain de
beauté supplémentaire. Nous voudrions
voir se constituer cet effet un comité
d'initiative, sans couleur politique, patron
né et soutenu par l'autorité communale.
F.
M. Nolf. Madame Folcque-Ver-
meire, institutrice communale en chef
Poperinghe, fut mise en disponibilité
par suppression d'emploi en Octobre
1884, et rappelée en activité pour don
ner l'enseignement aux filles fréquen
tant l'école communale mixte. D'insti
tutrice en chef elle fut rétrogradée aux
fonctionsde sous-institutrice contraire
ment l'arrêté royal du 30 Avril 1896
(Moniteur du 11-12 Mai). D'autre part
son traitement fut et reste fixé, sans
tenir compte de l'indemnité de loge
ment dont elle avait le droit de bénéfi
cier conformément aux circulaires mi
nistérielles du 30 Juillet et 21 Novem
bre 1896 qui visent son cas et qui por
tent Qu'une institutrice en disponi
bilité qui est rappelée l'activité pour
donner l'enseignement toutes les fil
les, a droit au titre d'institutrice et aux
avantages que la loi y attache. Enfin,
depuis 1896 l'école communale mixte
de Poperinghe ne comprenant plus de
filles, Folcqueest chargéedelaclas-
se inférieure des garçons contrairement
l'arrêté royal du 30 Avril 1896 qui dit
qu'une institutrice d'une école com
munale de filles supprimée ne peut
être chargée de la division inférieure
de l'école communale des garçons,
rendue mixte même en conservant ses
avantages pécuniaires.
Réponse du Ministre.
il. Nolf. Monsieur le Ministre ne
voudrait-il pas nous faire savoir quel
le a été pour ces dix dernières années
l'importance de nos importations de
bétail vivant en nous donnant les chif
fres par année tant pour le bétail mai
gre que pour le bétail gras
Réponse du Ministre.
cd" co~ t-T T iC d~ oo" d"
suoqunej^
loT cd* cdT cd Ci" Ci" x"
r-f t-h
n
Séance du 28 Avril 1909.
M. Asou et beaucoup de députés li
béraux se sont abstenus parce que la
proposition de M. Van De Walle n'a
pas été discutée en même temps.
if. Van Merris s'est occupé des em
bellissements apporter Ypres.
if. Colfs a réclamé la transformation
des abords de la gare du Quartier-Léo-
pold et if. Braun a fait une critique
serrée de la manière dont les travaux
les plus importants sont menés. Les
retards qui leur sont apportés coûtent
au pays des millions ils sont néfastes
pour la Belgique entière.