Chronique de la ville. des deux Gauches. La Gauche libérale et la Gauche so cialiste se sont réunis Mercredi matin pour s'occuper de l'attitude prendre dans la discussion des sections. Elles ont délibéré respectivement dans des salles diflérentes. Mais MM. Hvmans et Yandervelde leur ont servi de trait d'union et les deux groupes ont pu prendre des décisions de commun ac cord. Esthétique. En mot au Burgersbond. Au Vélodrome Yprois. Mutualité Mort subite. M. Scholl aerl et M, Colaert. En Ion qui ne sied pas. An*ion a largement combattu le projet. il. Llbioulle a défendu les théories in terventionnistes. Kéunion Ils ont rédigé chacun une déclara tion qui a été lue dans les sections. La déclaration libérale était ainsi conçue Pour la gauche libérale, le service personnel doit être la base de la réor ganisation de l'armée. La suppression du tirage au sort, combiné avec le maintien du remplacement, n'assure pas une répartition équitable de l'impôt militaire. Si l'abolition du remplace ment était acquise, la gauche libérale, dans un esprit de conciliation patrioti que, procéderait l'examen approfon di du projet de loi et s'efforcerait d'y introduire, conformément aux idées exprimées par le ministre de la guerre, le 24 Novembre dernier, le principe du service général tempérée par la ré duction de sa durée. La gauche libéra le fait ses plus expresses réserves au sujet du rendement du système pro posé qui parait une nouvelle expérien ce problématique et aléatoire, au sujet de l'indétermination du contingent et de la constitutionnalité Quant aux exemptions en faveur des ministres du culte, il n'y a pas lieu d'innover. En ce qui concerne les exemptions monacales, elle constitue ront, dans le système du projet qui maintient le remplacement, un injusti fiable privilège. Voici qu'elle a été la déclaration so cialiste Considérant que la formule un fils par famille n'est qu'un expédient pré férable peut-être au maintien du tirage au sort, mais qui substitue aux hasards de la loterie le hasard de la naissance Considérant que le projet du gouver nement implique la reconnaissance lé gale des congrégations qu'il subor donne la faveur et l'arbitraire les exemptions que l'on propose d'accor der, pour motifs graves certains jeu nes gens que contrairement l'article 119 de la constitution, il enlève toute portée au vote annuel du contingent, en laissant indéterminé le nombre de ceux qui sont appelés en faire par tie qu'il délègue au pouvoir exécutif le pouvoir exorbitant de fixer par un simple arrêté royal, la durée du temps de service qu'il constitue une aggra vation des charges militaires Considérant que ce projet présente en outre le vice rédhibitoire de main tenir le remplacement et de n'instituer que le service personnel des pau vres La gauche socialiste décide de le repousser et de s'opposer énergique- ment son adoption elle déclare tou tefois que si la majorité de la Chambre se prononçait pour l'abolition du rem placement, elle soumettrait le projet gouvernemental un examen conscien cieux et approfondi, s'efforçant de l'a mender et de faire prévaloir le princi pe du service général court terme, avec les exemptions qui ont été pré vues par le ministre de la guerre et, notamment, l'exemption des indi gents Que nos concitoyens soient esthètes ou qu'ils ne le soient pas, toujours est-il qu'ils commencent s'émouvoir des projets misen avant pour latrans- formation et le soi-disant embellisse ment de la place de la gare. Les articles de journaux ont produit leur effet et ont amené cet heureux résultat d'intéresser l'opinion publi que et de rendre impossible toute dé cision précipitée de là part de l'auto rité. Parmi les idées suggérées, disons tout de suite que nous repoussons celle mise en avant par M. Sobrv. Ce serait une erreur grave d'aller démolir la partie des remparts qui contournent l'Esplanade, pour aller ériger en leur lieu et place un quar tier nouveau, qui ferait pendant ce lui qui longe le Boulevard Malou. L'expérience faite doit suffire. Il est inutile de déprécier davantage encore les immeubles en ville et puis au point de vue de l'embellissement de la ville ce ne sont pas, de rares exceptions près, les constructions qui s'érigent depuis quelque temps dans le nouveau quartier, qui augmente ront le renom artistique de notre ville. Le plan Sobry est, dit-on, condam né et il n'y a pas s'en inquiéter da vantage. Le projet qui paraît devoir se réa liser respecte les remparts, tout au moins en partie. Seul l'accès du côté de la gare serait modifié, mais les bastions, fossé, etc., seraient main tenus. C'est une solution qui la rigueur pourrait être acceptée si elle répondait une nécessité. Mais en l'espèce cette nécessité existe-t-elle Nous le contestons. Nous ne voyons pas pour notre part le besoin d'aller mettre la nouvelle caserne de gen darmerie l'emplacement choisi par le département de la guerre d'accord avec l'administration communale. Si comme on le dit on doit respecter les remparts, la nouvelle caserne sera en partie masquée. D'autre part est- il bien nécessaire d'empêcher la vue sur l'Esplanade et la caserne d'infan terie. Cette vue n'offre rien de dé plaisant S'il faut faire disparaître ce qui peut déplaire la vue, il y a d'autres emplacements qui s'indi quent et que l'administration pour rait peut-être par d'habiles négo ciations s'approprier ou expro prier. Quant la gendarmerie actuelle nous espérons que les Hospices, qui en sont propriétaires, sauront en ti rer le parti qu'il convient. L'empla cement est tout indiqué pour un bé guinage, que les étrangers visite raient comme ils vont voir ceux de Bruj.es, de Courtrai et de Gand. Cer tes le cadre est plus modeste, mais il n'en a pas moins de cachet. La cha pelle pourrait être restaurée et servir par exemple, de salle d'exposition pour faire apprécier notre industrie dentellière, dans le présent et dans le passé. Yprois pour éluder la question, j cherche amuser la galerie. Mais chercher faire rire n'est pas j chose aussi facile qu'on le croit. Quel ques comédiens célèbres possèdent ce don inné, mais d'autres qui se sont essayés dans ce genre ont fait rire leur détriment, et on sait que le ridi cule tue. Un vieil Yprois aux cheveux blancs, ou peut-être absents, devrait tenir un langage plus digne de son âge. La polémique engagéenoussemble toutefois trop sérieuse pour être trai tée aussi légèrement et trop Yproise pour être tournée en ridicule. Le public se rappelle qu'il y a, peine un an, fut constitué en cette ville le Burcrersbond société créée dans le but de défendre et de sauve garder les intérêts des artisans, des négociants, des commerçants et des industriels Yprois et de les prémunir contre la concurrence étrangère. A cette fin, une exposition d'arts et métiers eut lieu le 2 Août 1908, où tout ce qui se fabrique et se confec tionne Ypres par nos artisans fut exposé. Cette exposition obtint le plus éclatant succès et prouva surabon damment que les Yprois étaient de force rivaliser contre les artisans du pays et de l'étranger et qu'ils étaient même d'exécuter tous les genres de travaux. A peine onze mois se sont passés depuis la création du Burgersbond et que voyons-nous Au couvent des sœurs Clarisses de la rue de Steurs, des étrangers sont occupés exécuter différents travaux de peinture. Nous ne croyons cependant pas que les peintres Yprois soient sur chargés de besogne pour que ce cou vent ait recours aux étrangers pour l'exécution de leurs travaux Eh bien, Burgersbond Vous qui proclamiez bien haut de prendre cœur les intérêts des négociants et artisans Yprois, le moment est venu de passer aux actes La sympathie de tous les artisans Yprois vous sera acquise si vous exécutez vos promesses La journée <lu 11 Juillet. Hallein. 3. Poulet. 4. Sesier. 5. Tre- mery. 6. Leclercq. 7. Bourgeois. 8. Stamper. 9. Bouckaert. 10. Vander- marliere. 11Vandenberghe. 12. Van- houtte. 13. Ringaert. 14. Vandermar- liere. 15. Bruneel. II. Course pour tout-petits, de moins de ioans. 1Decock. 2. Van- denbroele. 3. Seys. III. Course pour débutants de 10 14 ans. 1Dumortier. 2. Lemahieu. 3. Decrocq. 4. Mattan. IV. Course de demi-fond pour amateurs. 30 kilomètres, avec prime tous les klm. L'excellent coureur français Dorvillers enlève toutes les primes, part la 4e que s'adjuge Be- haghe et la 7e qui revient Tuytten. Sont classés 1. Dorvillers. 2. Tuyt ten. 3. Behaghe. 4. Lamon. 5. Span- hove. 6. Druck. 7. Van Themsche. 8. Symon. V. Course de demi-fond derrière grosses motos, en 2 manches de 30 et 50 kilomètres. Cette épreuve qui mit aux prises le sympathique allemand Bonrath, qui, décidément, joue de malheur. A la première manche, la machine de Maus, son entraîneur, ne manœuvrant pas ré gulièrement, force est Bonrath d'in terrompre la lutte. A la seconde, peine a-t-il fait quelques tours de pis te une allure vertigineuse, que la crevaison d'un pneu l'oblige changer de machine, perdant de ce chef un tour que, dans un effort admirable, il parvient rattraper. Mais la guigne, la guigne noire ne le lâche pas encore. Cette fois-ci, elle s'attaque la motocyclette de Maus un coup de canon c'est un pneu qui éclate puis, avec un ensemble parfait, dégringolent, du haut du vi rage, stayer, entraîneur, moto et bé cane. A peine le public terrifié, a- t-il le temps de clamer un oh d'épouvante, que Bonrath et Maus, l'un aidant l'autre, sous l'ovation des spectateurs, s'en retournent leur cabine, clopin-clopant, abondonnant sur la pelouse, les machines hors ser vice. Cependant, Tubbax, entraîné par Olieslagers, pédale comme un enragé, et avale ses kilomètres avec une endurance et une vitesse qu'on ne lui connaissait point. Son entraî nement de deux jours ne nous avait pas fait prévoir cela D'aucuns soutiennent que, sans sa dévène, Bonrath l'aurait emporté haut la main. Nous croyons qu'ils exagèrent. L'emporter oui. Nous ne le pensons pas car nous devons la justice, de dire que ce n'est pas la guigne seule de son adversaire que Tubbax doit la victoire il a des qua lités incontestables auxquelles, mal gré notre secret espoir de voir triompher le stayer allemand, nous sommes les premiers rendre hom mage. Rendons CésarTubbax l'honneur qui lui revient. Vélox. Far arrêté royal du ir Juillet 1909, la reconnaissance légale est accordée la fédération mutualiste dite Fé dération de secours mutuels des ar rondissements de Courtrai-Ypres établie Ypres. Mardi dernier vers 1 heure de l'a près-midi, le bruit se répandit en ville, qu'un grave accident s'était produit dans le magasin de M. Louis Vandoor- ne, situé le long du Quai et on vit cou rir de nombreuses personnes, dans cette direction. Voici ce qui était réellement arrivé Le nommé Gardyn Emile, âgé d'en viron 40 ans, était occupé travailler au Ier étage du dit magasin, lorsque tout coup il se sentit indisposé. Il descendit au rez-de-chausée et voulut s'asseoir sur un banc, mais il tomba lourdement terre. Ses compagnons de travail accoururent, mais le mal heureux avait déjà cessé de vivre il avait succombé une rupture d'ané- vrisme. Le corps a été transporté l'hôpital. Gardyn, un brave ouvrier, laisse une veuve et deux petits enfants. Dans la discussion la Chambre au sujet des fraudes commises dans la confection des listes électorales, M. Mechelynck a insisté pour que les fraudeurs soient atteints. M. Schollaert ne partage pas la manière de voir de M. Mechelynck et n'est pas d'avis de réprimer les fraudes. M. Colaert appuie la thèse de M. Schollaert. Donc notre député clérical est par tisan du maintien de la fraude. Les deux font la paire. C'est retenir. Il est vrai que M. Schollaert s'est converti dès le lendemain. Un vieil Yprois qui ne se croit pas esthète mais qui se le croira demain avec conviction, et qui ferait bien peut-être de ne pas même se croire Yprois, se livre, dans le Journal d'Ypres, un éreintement d'un article du Journal de Roubaix consacré au bastion menacé situé en face de la gare. Dans sa prose douce-amère comme le macaron, et où voisinent dans le plus incohérent tohu-bohu persifla ges, personnalités, traits d'esprit au gros sel, calembours même, cette l fiente de l'esprit, le vieil Pour une fois, les gros nuages, qui s'amoncelaient lourdement au-dessus de notre tête, ont daigné se contenter de simples menaces. Nous n'avons pas dû faire appel Monsieur Riflard, devenu depuis quelque temps notre compagnon de tous les jours, compa gnon encombrant, mais, hélas, com bien indispensable On a grelotté sous la bise on n'a pas été trempé par la drache. C'est du progrès. On nous a toujours chanté, sur tous les tons, que pour la réussite d'une fête sportive, il faut nécessairement que le soleil se mette de la partie. D'accord. Il est cependant un fait que nous avons constaté avec stu peur, dont nous avons pris acte et que nous tenons relater ici. Il est donc entendu que ce chien de temps n'était pas de nature attirer la foule au Vélodrome où l'on payait. Mais il est établi qu'il n'a pas empêché de l'attirer, cette foule, sur la chaussée de Furnes où l'on ne payait pas. Sans commentaire Comme aucun incident notable, aucun accident sérieux n'est venu troubler les premiers numéros de cette journée, nous nous contenterons de donner le classement officiel de chaque course. I. Course sur route pour débu tants Ypres-Furnes-Ypres 103 partants. Départ d'Ypres 2 h. 40 arrivée Furnes 3 h. 25. Retour au Vélodrome 4 h. 27. Sont classés I dans l'ordre suivant 1. Buyse. 2.

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2