Dimanche, 1er Août 1909. 69e année. N° 51. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Noire justice. l l\M|t)> FAIT la FORCI- PRIX DE L'ABONNEMENT: poor la ville Par an -4 francs, p' la province Par an -4 fr 50 p' LÉTRANdER Par an 0 fr. 0O ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 s Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. La Chambre. Budget de la justice. Adjudication publique Tous les auteurs sont d'accord pour reconnaître que la formalité de l'adju dication aux enchères publiques est prescrite non seulement pour les four nitures faire aux hospices, mais aussi pour celles nécessaires aux bu reaux de bienfaisance. L'est, du reste, ce qui se passe dans d'autres villes, Anvers, Bruxelles, Liège, Gund, Huy, Verviers, Mous, Louvain, Charleroi, Tournai, toutes localités où je me suis renseigné. Or, les pétitions pour Ypres signalent que les hospices ne mettent en adju dication que trois articles la viande, le charbon et le coke et que la majeu re partie de leurs fournitures y échap pent. C'est ainsi que d'après le rapport de la ville pour 1904 les hospices ont dépensé sans recourir l'adjudication publique entre autres Pour distributions de pain aux se courus domicile fr. 2,198-48 Pour légumes secs 719-88 Pour légumes verts 13,113-30 Pour beurre, graisse et huile 13,554-86 Pour assaisonnements 2,36i-65 Pour œufs, lait et fromage 8,465-40 Pour boissons (bière, café, thé) 15,539-47 Pour vins 1,387-32 Pour habillements 26,051-25 Pour couchage 4,440-62 Pour réparation bâtiments en ville 12,490-22 Pour réparation bâtiments des fermes, etc., etc. 1,997-50 Quant au bureau de bienfaisance, cette administration ne met rien en adjudication, et il résulte du rapport de la ville pour 1904 qu'elle a dépensé entre autres Pour distribution de pains fr. 3,414-600 Pour combustibles 4,590-95 Pour elfets d'habillements et literies etc., etc. 15,802-87 la situation est restée la môme de puis 1904. Comme on le voit, il s'agit là de com mandes qui comportent des chiffres importants. Or, les pétionnaires cons tatent qu'elles sont réservées un certain nombre de privilégiés, dont ils sont exclus. Il y a là une situation abu sive. La loi doit être observée. Elle veut que l'adjudication publique soit la règle. Je demande que le décret de Messidor, qui a force de loi, soit res pecté Ypres comme partout ailleurs, et que l'honorable ministre veuille bien intervenir dans ce but. (1) .V/. le Président. Insistez-vous, monsieur Colaert Quant l'observation qui a été faite par l'honorable M. Nolf, en termes très modérés du reste, en ce qui con cerne les administrations charitables d'Ypres, je crois devoir faire observer l'honorable membre, comme les pé titionnaires du reste, que la très im portante administration des hospices d'Ypres met en adjudication plusieurs objets, alors que précédemment les amis de l'honorable membre n'a vaient jamais rien mis en adjudication. Messieurs,cette question des adjudi cations peut être discutée. Je n'hésite pas dire que les adjucations présen tent certains inconvénients, et je vais vous en signaler un immédiatement. I gers qu'aux Yprois, au grand préjudi ce jlu commerce local. Est-ce cela que demande mon honorable collègue (1 Non, n'est-ce pas Dès lors, il me semble qu'il n'y a pas modifier le système suivi Ypres et Poperinghe et qui donne pas lieu de sérieux in convénients. Léo le de Bienfaisance. Pour le personnel. Les instituteurs demandent qu'il leur soit alloué une indemnité de loge ment, comme cela existe pour leurs collègues des prisons. Il n'y a aucun motif pour soumettre ces fonctionnai res un régime différent, leur service étant exactement le même, peut-être plus dur dans les écoles de bienfai sance. Il est vrai que les instituteurs de ces écoles ont des appointements supérieurs de 200 francs ceux des instituteurs des prisons mais, cette différence de traitement ne compense pas la privation de l'indemnité de lo gement, qui estau moins de 400 francs. Les instituteurs des écoles de bien faisance demandent également une r, édification du barème qui règle leuts traitements. Ils se plaignent, une fois qu'ils ont atteint leur chiffre de 2,400 francs, dedevoir attendrequ'ilsaientl'à- ge de 50 ans et qu'ils aient vingt-cinq années de service avant de pouvoir prétendre toute nouvelle augmenta tion. Lelle-ci est alors d'un cinquième de leur traitement, qui leur est accor dée par fraction. Anciennement,l'agent qui était arrivé son chiffre de 2,400 francs pouvait, avant d'avoir atteint l'âge de 50 ans, être nommé institu teur principal titre personnel lors qu'il se montrait digne de cette faveur. Les instituteurs voudraient que cette règle soit remise en vigueur, mais ils préféreraient avant tout un remanie ment du barème actuel. Quant aux surveillants, ils se plai gnent de n'avoir que cinq jours de con gé par an ils en demandent dix. Cette demande est raisonnable si l'on tient compte que de jour autre ces agents logent l'établissement, qu'ils sont donc très tenus. Ils se plaignent aussi de la longueur de leurs prestations et ils demandent qu'on leur accorde une compensation lorsque l'on exige d'eux des services supplémentaires pour remplacer des agents malades, ce qui arrive assez souvent. Ils demandent qu'on leur ac corde en ce' cas des jours de repos supplémentaires. Cette revendication me parait des plus légitimes. En tous cas, ces services devraient être consi dérés comme services extraordinaires et donner droit une indemnité. Enfin, ils voudraient que le traite ment initial soit le même pour tous les surveillants, ce qui n'est pas au jourd'hui les uns débutent 1,400 francs, les autres 1,300 francs. Le traitement initial de 1,400 francs est accordé ceux qui connaissent un mé tier, d'imprimeur, de sabotier, etc., pas aux autres. Or, il n'est pas indis pensable de connaître un métier pour être bon surveillant on en recrute d'excellents parmi d'anciens sous-offi ciers de l'année. Ce ne sont pas des surveillants professionnels, mais ils rendent d'autres services qui sont tout aussi appréciables, en formant l'édu cation des jeunes gens qu'ils ont sous leurs ordres et en leur inculquant des principes de discipline, dont ils ont grand besoin. Cette différence de trai tement initial pèse sur toute la carrière du surveillant ces agents n'étant aug mentés de 50 francs que tous les deux ans, le surveillant qui a débuté 1,400 francs sera nommé de 2" classe, qui a débuté 1,300 francs n'atteindra le même traitement qu'au bout de dix ans, et il sera toujours dans une situa tion d'infériorité vis à-vis de ses collè gues, dits surveillants professionnels. Je recommande ces diverses reven dications la bienveillante attention de l'honorable ministre et je lui de mande de bien vouloir y faire droit. Vicinal Y|>res-INeuv"-Eg'ire-Wariiêton. M. Nolf a posé la Chambre la ques tion suivante au ministre compétent Les communes desservies par la ligne vicinale d'Ypres-Neuve-Eglise- Warnèton ayant émis un avis défavo rable la formation d'une société in tercommunale pour l'exploitation de cette ligne en lieu et place du conces sionnaire actuel qui est encore tenu pour des années et qui voudrait s'en défaire, le service des trains y a été complètement bouleversé et les horai res ont été établis de façon que la plu part des correspondances avec les lignes de chemins de fer sont suppri mées Ypres et Warnêton il en ré sulte un désarroi complet tant pour le service des voyageurs que pour celui de la poste, les correspondances su bissant de forts retards. M. le Ministre ne voudrait-il pas in tervenir pour faire rétablir les horaires tels qu'ils existaient antérieurement ou tout au moins pour exiger que le nom bre de trains prévus au cahier des charges soient organisés de façon assurer les correspondances avec les lignes de chemins de fer Dans l'affirmative, ne voudrait-il pas intervenir sans retard a.il Imite «le llotitliom Question posée par M. Nolf M. le ministre des chemins de fer La halte de Houthem-lez-Ypres n'est ouverte aujourd'hui qu'au service des voyageurs, des bagages et des colis de cinq kilos et moins. Nombre de transports charge com plète en destination de IJouthem, Hol- lebeke, Zandvoorde, Wytschaete et Zillebeke sont enlevés actuellement en gares de Cotnines et Ypres, qui desser vent ces localités. M. le ministre rendrait un service appréciable au commerce s'il voulait décréter la transformation de la halte de Houthem en halte pourvue d'un pont peser et d'une voie de charge ment et de déchargement. Un évitement Houthem, permet trait en même temps d'améliorer le service des trains de voyageurs entre Ypres et Courtrai. Monsieur le ministre ne pourrait-il pas activer la solution de cette question et la résoudre dans le sens indi qué 22 Juillet Une plainte a été déposée contre les membres d'un bureau de bienfaisance le £0imane/tr. Vires acqcirit mnd#. On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmcde, 53, Ypiies. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres e>. tes deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir do Publicité JACQ0S3 THIBBSAttD 14. Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. M. Nolf. .Messieurs, je tne permets d'attirer l'attention de l'honorable mi nistre sur les diverses requêtes qui lui ont été adressées par des négociants et fournisseurs de Poperinghe et d'Ypres, qui demandent que les fournitures faire aux établissements charitables de ces deux villes, hospices civils et bureaux de bienfaisance, soient mises en adjudication publique. Le décret du 10 Messidor an VII est formel cet égard. Son article 8 stipule que tout marché pour fourniture d'aliments ou autres objets nécessaires aux hospices civils, sera adjugé au rabais dans une séance publique de la commission en présence de la majorité des membres après affiches mises un mois avant la publication, peine de nullité M. Colaert. Vos amis d'Ypres n'ont jamais fait des adjudications pu bliques, tandis que, actuellement, Ypres notamment, on fait l'adjudication pour plusieurs objets. M. Nolf. Il n'y avait pas de plain tes comme maintenant, sinon vous au riez fait ce que je fais en ce mo ment. M. Colaert. On s'est plaint souvent, mais parce qu'on était exclusif. M. Nolf. Vous pouviez intervenir. Quoi qu'il en soit, l'adjudication publi que est imposée par la loi et il n'y a d'exception la règle que lorsqu'il s'agit d'objets isolés ou d'articles de consommation journalière difficiles se procurer par voie d'adjudication. M. Colaert. Je demande la pa role. M. Colaert. Oui, monsieur le prési dent maisje ne veux pas occuper plus quede raison les instants delà Chambre. Quant la question traitée par M. Van Langendonck, nous aurons l'occasion de l'examiner sous peu, attendu qu'elle se rattache une proposition très im portante je veux parler de la proposi tion de loi sur la protection de l'enfan ce, qui est l'ordre du jour, et qui sera traitée sans doute dans le cours de notre prochaine session. M. Nolf. Vous êtes arrivé au pou voir en disant que vous feriez mieux. M. Colaert. Parfaitement, et, je le répète, nous mettons en adjudication, au moins en partie, alors que vos amis ne le faisaient pas. M. Nolf. Il faut mettre tout en ad judication, c'est la loi. M. Colaert. Alors il faut com mencer par blàmfer les agissements de nos honorables prédécesseurs, vos amis. M. Nolf. Vos adjudications ne sont pas générales. (2) M. Colaert. Je vous demande par don, tout le inonde l'occasion d'y participer. M. Nolf. C'est inexact, il y a du favoritisme. M. Colaert. Nullement. Je dis donc que le système des adjudications tel qu'il est prévenu par la loi présente de nombreux inconvénients et que beau coup d'administrations s'en plaignent. (3) Pour ne citer qu'un inconvénient, je crois devoir signaler l'honorable M. Nolf que, s'il fallait mettre en adjudi cation toutes les fournitures, cette dé cision profiterait aussi bien aux étran- (I) Il est noter que dans chacune des administrations siègent des magistrats, qui ne peuvent ignorer la loi et qui ont pour premier devoir de l'appliquer. (N.d.l.R.) Ci) Elles ne s'appliquent pas tous les articles. En dehors de trois articles, toutes les commandes sont réservées aux amis du pouvoir. C'est du favoritisme. (N.d. 1. R. (3; En ce cas, changez la loi. Mais tant qu'elle existe, elle doit être appliquée. M. Nolf Je désire présenter quel ques brèves observations en faveur des instituteurs et surveillants des éco les de bienfaisance de l'Etat. Non, ce que l'honorable collègue marque c'est que la moitié de la population ne soit pas exclue de toutes fournitures au profit des amis .du parti au pouvoir. Pour cela, il faut l'adjudication publique. (N. d. 1. R.) «r Question de M. Mechelynek du

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